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Mon partenaire n’aime pas que je parle ma langue mater-nelle avec notre enfant. Il pense que cette langue ne sera d’aucune utilité pour notre fils et que je ne devrais parler que la langue majoritaire avec lui. Je veux que notre fils apprenne ma langue maternelle — que puis-je faire ?

Question

⁵³ Entretien avec Una Cunningham (voir Contributeurs)

La première étape consiste à leur en parler et à essayer de leur expliquer que ce n’est pas parce que vos enfants parlent vo-tre langue qu’il n’y aura pas de place pour la langue mater-nelle de votre partenaire. Vous pouvez leur dire qu’il est scien-tifiquement prouvé que les enfants peuvent apprendre deux langues dès leur plus jeune âge sans aucun problème, et que la langue majoritaire n’est pas en danger — l’enfant aura tout le temps de l’apprendre à l’école, et avec les grands-parents.

S’ils sont d’accord, voici quelques conseils pour les grands-par-ents qui parlent la langue majoritaire : Ils peuvent jouer un rôle important en renforçant la confiance de l’enfant en ce qui concerne la langue minoritaire, en lui montrant que celle-ci est précieuse. Les grands-parents peuvent faire des commen-taires positifs sur les compétences linguistiques de l’enfant dans la langue minoritaire, en le félicitant et en l’admirant ex-plicitement pour son bilinguisme. Ils peuvent même appren-dre une salutation ou une expression de base dans la langue minoritaire de l’enfant. De cette façon, ils montrent également leur acceptation de la langue minoritaire, ce qui est très im-portant pour les parents54.

Résponse

Mes beaux-parents ne veulent pas que nous élevions nos enfants de façon bilingue. Ils craignent de ne pas pouvoir communiquer avec eux si nos enfants apprennent d’abord ma langue. Ils pensent qu’il est préférable de s’en tenir à une seule langue.

Question

L’opinion de l’enseignant(e) ne repose pas sur des faits. Les re-cherches actuelles sont très claires à ce sujet. Le fait de parler deux langues ou plus n’interfère pas dans le développement de la langue. Les enfants qui ont une base solide dans leur langue maternelle apprennent mieux à lire dans d’autres langues et réussissent mieux à l’école que les enfants qui ne parlent qu’une seule langue. Il est préférable de soutenir la langue parlée à la maison afin que votre enfant puisse transférer les compétences qu’il a acquises dans la langue de l’école.

Résponse

L’enseignant(e) de mon enfant nous a dit de ne pas parler la langue de la maison avec notre fils. Cette personne considère que cela nuit à son apprentissage de la langue à l’école et que c’est un désavantage pour sa réussite scolaire. Devrions-nous uniquement parler la langue de l’école ?

Notre médecin nous a dit de ne parler qu’une seule langue avec notre fille et de ne pas la perturber en introduisant une autre langue avant qu’elle ne maîtrise parfaitement sa première langue. Nous avions prévu de parler tous les deux notre langue maternelle avec elle et aucun de nous ne veut abandonner sa langue. Que devrions-nous faire ?

Question

Question

Votre médecin n’est pas un expert du bilinguisme précoce et n’a pas de connaissances suffisantes à ce sujet. Dans ce cas, ne croyez pas votre médecin sur parole. Les enfants peuvent avoir des problèmes d’élocution, mais le problème n’est jamais le bi-linguisme. Il existe une croyance commune, mais fausse, selon laquelle le fait de supprimer une langue permet à l’autre de s’améliorer. Ce n’est pas vrai. C’est comme comparer le tennis et le badminton. Vous ne deviendrez pas un meilleur joueur de badminton si vous arrêtez de jouer au tennis55.

Ce conseil va à l’encontre des recommandations des organ-ismes professionnels du monde entier. Si votre fils a besoin de parler deux langues pour participer pleinement à tous les con-textes de sa vie, alors c’est ce qu’il faut l’aider à faire. Un diag-nostic de TDL ne change rien à cela. Les enfants présentant un TDL sont confrontés à des difficultés linguistiques, mais cela ne signifie pas qu’ils doivent utiliser une seule langue. Votre orthophoniste doit travailler avec vous pour identifier les ob-jectifs en matière de parole, de langage et de communication

Résponse

Résponse

Notre fils a été diagnostiqué avec un trouble développemen-tal du langage (TDL) et notre orthophoniste nous a dit de nous en tenir à une seule langue lorsque nous lui parlons. Il est bilingue depuis qu’il a commencé à parler — est-ce le bon conseil pour nous ?

Question

Les gens dans la rue nous regardent souvent d’un drôle d’air lorsque nous parlons la langue de la maison à l’extérieur.

Parfois, ils chuchotent dans notre dos (souvent pour que nous puissions l’entendre). On nous a même dit que nous ne devions parler que la langue majoritaire puisque nous vivons dans ce pays. Bien que cela ne nous convienne pas, nous avons pensé qu’il serait peut-être préférable pour nos enfants que nous ne parlions pas du tout notre langue en public. Devrions-nous parler notre langue uniquement à la maison ?

Question

Cette situation est basée sur des jugements de ce qui est bon pour le parent et l’enfant. Si les gens vous critiquent en public parce que vous parlez une autre langue, il s’agit d’un comportement réducteur. Ils réagissent à l’expression de vo-tre identité culturelle. Évaluez la gravité de ce qui se passe.

Si ces personnes peuvent provoquer une situation dangere-use, vous voudrez peut-être changer de langue ou être aussi discrets que possible, jusqu’à ce que vous soyez hors de leur portée. Dans les situations sûres, continuez à parler votre langue comme vous le faites normalement57.

Résponse

⁵⁷ Entretien avec Una Cunningham (voir Contributeurs)

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