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CHAPITRE 2 OBJECTIFS ET HYPOTHÈSE

2.2 Hypothèse

3.4.2 Questionnaire de fréquence alimentaire

Un questionnaire de fréquence alimentaire semi-quantitatif (QFA) développé par l’Institut National du Cancer du Canada (INCC) a été utilisé pour évaluer l’alimentation. Le QFA comprend des questions sur la fréquence de consommation de 164 aliments et 22 questions sur les vitamines, suppléments et produits naturels. Chaque aliment est composé d’un aliment simple (par exemple, pomme) ou d’un regroupement d’aliments faisant partie de la même catégorie (par exemple, des légumes verts feuillus). Les composantes des items étaient pondérées selon leur contribution à la diète de la population d’intérêt. La liste des aliments du QFA était dérivée lors des études précédentes menées à Toronto et a été adaptée au contexte alimentaire des Québecois (Jain et coll., 1982). Ce questionnaire a été testé et validé pour des macro- et micro-nutriments (Jain et coll., 1996; Shatenstein et coll., 1996), dans un échantillon de 95 hommes et 108 femmes tirées de la population générale à Toronto. Un journal alimentaire de sept jours consécutifs (JA) servait d’étalon d’or. Les corrélations moyennes (r de Pearson) entre le QFA et le JA étaient de 0,55 pour les macro-nutriments et de 0,48 pour les micro-nutriments chez les hommes et 0,48 pour les macro- nutriments et 0,54 pour les micro-nutriments chez les femmes. Ces résultats démontrent que le QFA peut estimer l’apport alimentaire avec exactitude.

Le QFA a été complété par les sujets lors d’une entrevue téléphonique d’une durée de 30 à 45 minutes menée par une nutritionniste. Afin de déterminer les quantités habituellement consommées, plusieurs questions furent posées : pour chaque aliment, les participants devaient décrire la fréquence saisonnière (nombre de mois par an) et indiquer la fréquence (quotidienne, hebdomadaire, mensuelle ou annuelle) pendant laquelle l’aliment avait été consommé durant la période d’intérêt. Les participants devaient également indiquer la quantité et le volume et la portion de chaque aliment. Pour les aliments cuits, le mode de cuisson était demandé, ainsi que l’huile et les différents ingrédients utilisés pour la cuisson. Pour les aider à compléter cette tâche, les 2 premières pages du QFA comprenaient des consignes et des photos de différentes tailles de portions des aliments. Le QFA portait sur la période avant les 2 ans précédant le premier diagnostique pour les cas (la période précédent l’an 2002) et la période avant les 2 ans précédant l’entrevue téléphonique pour les témoins.

Les questions ont été posées 2 ans précédent le diagnostique de CS pour les raisons suivantes; pour éviter que les participantes aient été influencées par leurs habitudes alimentaires ou mode de vie actuel; car après avoir été diagnostiquées d’un CS elles auraient pu changer leurs habitudes. Il serait difficile de se rappeler de ses habitudes plus loin dans le passé, ce qui engendrerait des réponses erronées. Avant le début de l’entrevue, on a demandé aux participantes si leurs habitudes avaient changé récemment. Si c’était le cas, on leur demandait de décrire leurs habitudes avant le changement. Les mêmes questionnaires étaient administrés parmi les cas et les témoins, donc l’effet du biais peut être diminué par le fait que les cas et les témoins peuvent avoir tendance à commettre les mêmes erreurs.

La deuxième section du QFA portait sur l’activité physique. Cette section était développée et utilisée à l’Unité de recherche en épidémiologie du CHUM- Hôtel-Dieu. Pour évaluer la participation à des activités sportives ou l'exercice physique 2 ans avant le diagnostic (cas) ou entretien (témoins), les questions ont

été posées par saisonnalité, la fréquence et la durée moyenne par session, où les participantes se sont engagées dans chacune des 12 types d'activité physique les plus communs au Canada. Ces activités physiques incluaient la marche, le jogging ou la course, le jardinage, le ménage, le golf, le tennis, les quilles ou le curling, la natation, le ski ou le patinage, le vélo et la danse. Ils ont indiqué leur fréquence habituelle de participation à chacune des activités mentionnées ci-dessus en choisissant une des catégories suivantes : jamais, moins d’une fois par mois, 1-3 fois par mois, 1-2 fois par semaine, 3-6 fois par semaine ou tous les jours. Le temps moyen par épisode pour chacune des 12 activités prévues était de : moins de 15 minutes, 15-30 minutes, 31-60 minutes, et plus de 60 minutes. L'intensité a été catégorisée selon modérée ou vigoureuse, et la classification se fondait sur la quantité d'énergie ou d'effort dépensé par la participante dans l'exécution de chaque activité (Ainsworth et coll., 2000). L'activité physique a été quantifiée en termes d'équivalents métaboliques (MET), ce qui représente le nombre de calories par heure par kilogramme de poids corporel dépensés dans l’activité physique (Ainsworth et coll., 2000). MET-heures par semaine pour chaque activité a été calculé en multipliant le MET score par la durée de l’activité physique. Pour une activité physique modérée, le MET score utilisé était de 4 et pour une activité physique vigoureuse, il était de 7 (Ainsworth et coll., 2000). Enfin, l'activité physique totale pour chaque participante, tel que mesurée en MET-heures par semaine, a été calculée en faisant la somme de l’intensité de toutes les activités physiques.

Les QFA étaient analysées en utilisant le fichier canadien des aliments nutritifs (Fichier canadien sur les éléments nutritifs (FCÉN), version 2007b, santé Canada; www.santecanada.gc.ca/fcen) pour estimer l’apport quotidien des différents aliments, de l’énergie, des macronutriments et de 22 vitamines et minéraux. L’apport nutritif journalier a été obtenu en multipliant la fréquence de consommation quotidienne de chaque aliment du QFA par la densité. L’apport nutritif total journalier a ensuite été obtenu en multipliant le poids calculé par la

composition de l’aliment, donnée par la table de composition, et en faisant la somme de tous les aliments.

Le questionnaire de base et le QFA étaient administrés aux cas au cours de l'année de leur diagnostic; les témoins ont été interrogés pendant la même année des cas.

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