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– Mousse initiale totalement ferm´ee (R&G Voronoi closed-cells),

– Mousse initiale `a laquelle 20% de parois ont ´et´e supprim´ees (R&G Voronoi 20% faces deleted),

– Mousse initiale `a laquelle 40% de parois ont ´et´e supprim´ees (R&G Voronoi 40% faces deleted),

– Mousse initiale `a laquelle plus de 70% de parois ont ´et´e supprim´ees (R&G Voronoi>70% faces

deleted).

On constate que les mousses compl`etement ferm´ees atteignent les meilleures propri´et´es et que

le module d’Young diminue avec la quantit´e de parois enlev´ee, c’est `a dire quand la proportion de

porosit´e ouverte augmente. En revanche l’exposantnde la loi d’´echelle en densit´e relative augmente

avec la proportion de porosit´e ouverte. Il passe de≈1.2 pour une mousse totalement ferm´ee `a≈2.0

pour une mousse ouverte, ce qui correspond au mod`ele de Gibson etAshby.

Enfin la mod´elisation num´erique peut ˆetre utilis´ee pour ´etudier le comportement m´ecanique de

mousses r´eelles. La g´eom´etrie de la structure en 2 ou 3 dimensions est num´eris´ee par diff´erentes

techniques d’acquision d’images — microscopie confoncale optique, `a balayage laser, tomographie

X — puis est maill´ee pour ensuite effectuer des calculs par ´el´ements finis. Diverses strat´egies de

maillage `a partir des images ont ´et´e adopt´ees.

Maillage «poutres» : les images subissent un traitement de type squelettisation qui permet

d’extraire la fibre neutre des arˆetes constituant le mat´eriau. Ce squelette est alors discr´etis´e

en ´el´ements poutres `a une dimension. Cette m´ethode convient bien pour des mousses ouvertes

dont les arˆetes sont fines. Une telle approche a ´et´e utilis´ee par Nygaard et al.pour l’´etude de

la compression de mousses ouvertes d’aluminium [19] et par Elliott et al. pour l’´etude de la

d´eformation de mousses de polyur´ethane [20].

Maillage «voxels» : chaque voxel, l’´equivalent du pixel en 3D, de l’image num´eris´ee repr´esente

un ´el´ement hexa´edrique `a 8 nœuds (´el´ement lin´eaire) ou `a 20 nœuds (´el´ement quadratique).

La mousse est ainsi maill´ee directement `a partir des images de sa structure comme l’illustre

la figure I.11(a). Le maillage obtenu comporte g´en´eralement un tr`es grand nombre d’´el´ements

ce qui peut rapidement limiter les possibilit´es de calculs. Afin de diminuer ce nombre

d’´el´e-ments des techniques de sous-r´esolution expos´ees dans [21, 22], qui consistent `a remplacer un

groupement de voxels par un seul ´el´ement hexa´edrique, sont g´en´eralement utilis´ees.

Maillage «liss´e» : les images subissent un traitement de type Marching Cubes [23] qui permet

de lisser la surface de la mousse en rempla¸cant les faces des voxels par des ´el´ements

trian-gulaires. Un algorithme d’avanc´ee de front g´en`ere ensuite un maillage volumique avec des

´el´ements t´etra´edriques `a 4 nœuds (´el´ement lin´eaire) ou `a 10 nœuds (´el´ement quadratique).

Ces op´erations sont d´ecrites dans [21] et [24,25]. Le maillage obtenu, figure I.11(b), repr´esente

la g´eom´etrie de la mousse de mani`ere plus ou moins pr´ecise selon le degr´e de «lissage» des

images initiales.

Fig. I.11 : Illustration des maillages issus d’images 3D de la structure r´eelle d’une mousse (a) Maillage

«voxels»avec des ´el´ements h´exa´edriques. (b) Maillage«liss´e» avec des ´el´ements t´etra´edriques.

Extrait de [21].

Les maillages obtenus `a partir d’images de structures r´eelles comportent g´en´eralement un grand

nombre d’´el´ements afin d’assurer un r´esultat de calcul correct. Ces simulations requi`erent donc des

moyens informatiques importants et imposent des temps de calcul assez longs. Ainsi uniquement

des petits volumes de mousses peuvent ˆetre mod´elis´es et ne sont probablement pas repr´esentatifs

du comportement global du mat´eriau en terme de propri´et´es effectives. C’est pourquoi les

simula-tions sur des g´eom´etries r´eelles sont plus g´en´eralement utilis´ees pour observer et comprendre les

m´ecanismes de d´eformation `a l’´echelle locale. Elles permettent de mettre en ´evidence les effets des

irr´egularit´es et des d´efauts des cellules.

A l’heure actuelle avec le d´eveloppement rapide de moyens de calculs toujours plus puissants on

commence `a pouvoir effectuer des simulations sur des ´echantillons plus cons´equents. On peut ainsi

imaginer r´ealiser dans un futur proche de v´eritables calculs de structure en grandes d´eformations

avec prise en compte d’une loi de comportement du mat´eriau constitutif non lin´eaire, sur un volume

repr´esentatif de mousse.

4) Lois de comportement macroscopiques

Des mod`eles ph´enom´enologiques de plasticit´e ont ´et´e propos´es par diff´erents auteurs pour

d´e-crire le comportement macroscopique multiaxial des mat´eriaux cellulaires [26–28]. Ces mod`eles

fournissent des lois de comportement qui d´ecrivent convenablement les surfaces de plasticit´e

ex-p´erimentales. Elles consid`erent le mat´eriau comme homog`ene et donnent un crit`ere de plasticit´e

d´ependant des deux premiers invariants du tenseur des contraintes σ

m

=

trace(3 σ)

la pression

hydro-statique et σ

e

la contrainte effective deVon Mises.

Les deux mod`eles les plus fr´equemment utilis´es pour la plasticit´e des mousses m´etalliques sont

ceux de Miller et Deshpande et al.

Miller a propos´e dans [26] la fonction de charge suivante, ´eq. (I.4), inspir´e du crit`ere de

Drucker-Prager d´evelopp´e pour la m´ecanique des sols.

f =σ

e

−γ σ

m

+ α

d

0

σ

∗ y

σ

2m

−d

0

σ

∗ y

≤0 (I.4)

Avec σ

y

la limite d’´elasticit´e en compression de la mousse. Cette loi comporte trois param`etres

γ, α et d

0

permettant d’ajuster le mod`ele aux mesures et donn´ees exp´erimentales. Ils sont reli´es

au rapport β entre la limite d’´elasticit´e en compression et en traction et au coefficient de Poisson

plastique ν

p

par les relations suivantes :

γ = 6β

2

−12β+ 6 + 9 β

2

−1

/(1 +ν

p

)

2 (β+ 1)

2

(I.5)

α= 45 + 24γ−4γ

2

+ 4ν

p

(2 +ν

p

) −9 + 6γ−γ

2

16 (1 +ν

p

)

2

(I.6)

d

0

= 1

2

!

1−γ

3 +

r

1−γ

3

2

+4α

9

"

(I.7)

Dans les travaux de Deshpande et Fleck [27] le comportement sous chargement compressif

multiaxial de mousses d’aluminiumAlporas etDuocel a ´et´e ´etudi´e. Ils ont observ´e que les surfaces

de charge exp´erimentales pour ces mousses ont une forme plus ou moins elliptique et ont alors

propos´e la fonction de charge suivante, ´eq. (I.8) :

Φ = ˆσ−σ

y

≤0 (I.8)

o`u la contrainte ´equivalente ˆσ est donn´ee par l’´equation (I.9) :

ˆ

σ

2

= 1

1 + (α/3)

2

σ

2e

2

σ

m2

(I.9)