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2-8-2 Le T2 : intérêts méthodologiques et pertinence de son rôle écologique

10) Installations pour la biodiversité :

3.1 Une première tendance dans la répartition spatiale du potentiel de la biodiversité

3.1.1 Du quartier de la Défense à Pont de Bezons : un secteur minéral au faible potentiel de biodiversité

Au nord, à partir de la Défense, on trouve des quartiers récents datant des années 1960, (par exemple, le Faubourg de l’Arche) ou encore avec une faible végétation. Le peu de proximité avec des espaces verts ne favorise donc pas la présence de biodiversité. Lorsqu’il y a de la végétation, c’est avant tout dans un contexte artificialisé avec des parcelles plantées par les opérateurs. L’environnement au nord de la ligne est très minéral, ainsi, les constructions comme les murs ou encore les clôtures ne sont que très rarement végétalisés ce qui ne permet pas d’échange entre les espèces et les rares espaces de nature. Par ailleurs, il ne nous a pas été possible de faire de relevés à la station « La Défense » où il y a une absence totale de végétation puisqu’elle est en sous-sol. Le potentiel de la biodiversité augmente néanmoins dans certaines

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zones en raison de la présence notamment de cimetières, qui peuvent être des lieux favorables à la présence d’espèces, néanmoins cela dépend de leur configuration. Par ailleurs, il nous est possible de supposer que dans les quartiers situés plus au nord de la Défense, il y a une capacité de prise en charge et d’appropriation de l’espace beaucoup plus restreinte qu’au sud, qui pourrait être dû à la présence de classes sociales moins aisées que celles habitant au sud. Les communes ne donneraient peut-être pas la possibilité aux habitants d’exploiter des espaces qui pourraient devenir des jardins partagés. Il faudrait néanmoins valider cette hypothèse avant de pouvoir affirmer notre propos. De plus, on note une tendance générale dans cette partie de la ligne, où l’on y retrouve beaucoup d’espace de pelouse et seulement quelques zones d’alignements d’arbres. Il y a néanmoins quelques exceptions notamment au niveau du Pont de Bezons. En effet, la ligne croise à nouveau la Seine qui se juxtapose avec le parc Pierre Lagravère. Afin d’illustrer notre propos, nous allons prendre exemple sur deux relevés réalisés dans le Nord de la ligne : le relevé N° 15 qui se situe à la station Charlebourg et le relevé N°33 qui se situe entre les stations Victor Bash et Jacqueline Auriol (CF. Carte 3 ci-dessous).

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Carte 3. Un faible potentiel de biodiversité dû à une gestion intensive

Le relevé N°15 réalisé à l’arrêt Charlebourg a le score minimal de 12 sur l’ensemble des relevés il est donc l’espace où le potentiel de biodiversité est le plus faible sur la ligne. Nous pouvons donc faire l’hypothèse avant analyse précise de ces indices, que cette station se situe dans un espace minéral où est exercée une gestion intensive. L’indice le plus élevé de ce relevé est l’absence d’espèces exotiques invasives. En revanche tous les autres indices ont un score faible. Lorsque l’on s’intéresse de plus prêt au relevé on remarque tout de suite la présence d’une forte gestion avec trois fauches voir plus par an, en effet, si on se reporte à la photographie, on s’aperçoit qu’il n’y a que de la pelouse et un léger alignement d’arbres. L’arrêt est en juxtaposition directe avec la départementale 992. Il n’y a qu’une espèce d’arbre, aucun

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microhabitat et deux strates. Nous sommes ici dans un environnement très minéral avec peu de végétation, pas de présence de parc ou de square à proximité. Cet espace est isolé et ne permet pas d’échange possible avec des espèces qui vivraient plus au sud. Par ailleurs, les seules espèces de fleurs ont été plantées volontairement ce qui atteste de l’artificialité de la zone (comme un grand nombre d’espace entre la Défense et la commune de Bezons).

Le relevé N°33 a été réalisé entre les stations Victor Bash et Jacqueline Auriol et a obtenu le score de 22. Il fait donc partie de la catégorie moyen inférieur, c'est-à-dire que le potentiel de biodiversité est relativement faible mais pas inexistant. Ce qui est intéressant concernant ce relevé c’est qu’il diffère des autres situé dans la partie nord de la ligne. Par exemple, il y a plus d’espèces ligneuses et plus de strates (3 strates). Il atteint un score élevé concernant les formes de feuilles et de fleurs. Par ailleurs lors de ce relevé sur terrain, il était possible de constater la présence de quelques clôtures végétalisés proches de l’emprise, ce qui atteste de la présence d’espèces qu’on ne retrouve pas sur les sites aux alentours. En observant l’emprise elle-même, à certains endroits nous avions l’impression qu’il y avait une gestion plus tardive des espaces enherbés. Cet élément pourrait expliquer la présence plus élevée de fleurs. Il n’apparaît pas sur la carte mais, nous avons pu constater la présence d’un cimetière, le cimetière communal de la Cerisaie qui se situe à moins de 100mètres de l’emprise. Nous savons qu’un cimetière peu constituer un élément important en termes de biodiversité. Le cimetière de la Cerisaie abrite plusieurs espèces d’arbres. Lorsque nous l’avons contourné, nous avons remarqué qu’une partie du cimetière était entourée de murs avec parfois quelques anfractuosités mais également de clôtures, or, un certain nombre de ces clôtures étaient végétalisées. Nous pouvons donc émettre l’hypothèse que ce cimetière abrite des espèces végétales et peut- être animales. La présence de ce cimetière pourrait être la source de diversité et expliquerait peut-être la hausse de certains indices du relevé.

3.1.2 De la ville de Puteaux à Portes de Versailles : un secteur végétalisé au potentiel de biodiversité