• Aucun résultat trouvé

76 Quant à l’effectif moyen des mâles, notre résultat est supérieur à celui obtenu par Saidj et

Dans le document Viande cunicole (Page 77-81)

al. (2013) ; Finzi et al. (1989) qui rapportent un intervalle entre 1 à 2 mâles par élevage.

Alimentation et pathologies

Les lapins exploités au niveau des élevages sont alimentés avec un aliment granulé fabriqué par différentes unités de production algériennes (Bouzareah, Khemis El Khechna, El Kseur…). Cet aliment est composé principalement de luzerne, maïs, soja, orge, et autres composés nutritifs secondaires.

Ce type d’aliment présenté en granulés caractérisant le mode d’élevage rationnel, a été cité et décrit par plusieurs auteurs (Bergaoui et Kriaa, 2001 ; Abdelli et Berchiche, 2010), Cependant, chez le lapin fermier, l’alimentation est composée d’herbe fraîche, de légumes ou épluchures, de pain sec, de fruits, de foin et de paille… (Barkok, 1991 ; Aguirre et al., 2000 ; Djellal et al ., 2006 ; Lebas et Bolet, 2008).

Selon les éleveurs, la quantité d’aliments distribués varie en fonction de l’âge (post- sevrage), et l’état physiologique des lapins (femelles gestantes ou allaitantes).

Les principales pathologies dominantes rencontrées par les éleveurs sont : la diarrhée, la gale, la mortalité au nid des lapereaux, VHD (maladie virale hémorragique), et aussi les problèmes intestinaux. Ces maladies ont été déjà annoncé par Guarro (1991) en Espagne ; Bergaoui (1991), Bergaoui et Kriaa, (2001) en Tunisie ; Chalah et Hajj, (1996) au Liban.

La vaccination et l’automédication du cheptel par l’éleveur semble être systématique et obligatoire dans toutes les exploitations cunicoles visitées.

I.4 Aspects économiques (vente et commercialisation)

Dans cette partie, nous allons identifier : le type de clientèle, les critères d’achat de l’animal vivant, et le prix de vente…

Type de clientèle

Les acheteurs du lapin sont repartis en quatre catégories à savoir les consommateurs (ménages, hôtels et restaurants) avec 51%, les commerçants (revendeurs) (29%), et d’autres éleveurs (16%), alors que les bouchers ne représentent que (4%). Nos résultats coïncident à ceux trouvés dans les wilayas de Constantine et Alger (Gacem et Lebas, 2000), et de Tizi- Ouzou (Kadi et al., 2008).

Critères d’achat de l’animal vivant

Les critères d’achat diffèrent selon le type de client : les consommateurs ont opté sur le poids comme critère principal. Les revendeurs ainsi que les éleveurs cherchent la race, le

Résultats & Discussions

77

sexe, l’état sanitaire, et le prix. Pour les bouchers, les critères d’achat sont : le poids de

l’animal, pour des raisons purement commerciales, l’état sanitaire, et le prix. Ils sont résumés dans le tableau ci-dessous :

Tableau 11 : Répartition de la clientèle selon les critères d’achat de l’animal vivant.

Prix de vente de l’animal vivant

Par ailleurs, le prix de vente du lapin varie selon le type d’acheteur (consommateur, éleveur, revendeur, et boucher), le poids de l’animal dépend également de la période d'activité commerciale. Le prix moyen pratiqué au niveau de la plupart des exploitations (80%) est de 400 ± 79, 05 DA/ kg vif.

Ces prix sont fluctuants au cours de l'année, ils connaissent une hausse pendant la saison d’hiver et le mois de Ramadhan,

Les éleveurs vendent leurs lapins généralement à l’âge de (3,05 ± 0,37) mois, avec un poids moyen de (2,25 ± 0,22) kg. Les races étrangères sont les plus vendues et plus précisément la race Néo-Zélandaise. Une vente moyenne de (32,22 ± 13,94) lapins par mois est enregistrée pour la majorité des cuniculteurs.

I.5 Situation de l’élevage cunicole

La situation de l’élevage cunicole, ainsi que les contraintes de cette filière seront présentées comme suit :

Evolution de l’élevage cunicole

En réponse à la question « Comment jugez-vous l'évolution de l’élevage cunicole dans votre région durant les cinq dernières années ? ». Plus de la moitié des éleveurs interrogés soit 58%, considèrent que la consommation de la viande lapine est moyenne en comparaison aux autres types de viandes.

La situation de l’élevage cunicole durant les cinq dernières années a été jugée en évolution continue par la majorité des éleveurs questionnés (67%). 16 éleveurs soit 20% considèrent que la situation est constante, alors une minorité d’entre eux (13 %) estiment qu’elle est en déperdition. Cette évolution s'explique par la disponibilité d’aliment granulé, de matériel cunicole adapté, et de races exotiques reproductives. Le même constat a été avancé par Djellal et al. (2005).

Type de clientèle critères d’achat d’animal vivant

Consommateurs poids

Eleveurs et revendeurs Race + sexe + état sanitaire + prix

Résultats & Discussions

78

Contraintes de la filière cunicole

D’après les réponses fournies par les éleveurs à travers les questionnaires qui leur ont été adressés, les principales contraintes relevées entravant le développement de l’élevage cunicole sont : les problèmes sanitaires (43%), le prix élevé d'aliments (27%), et le coût élevé des investissements (22%), et enfin le problème de commercialisation qui a été signalé par 6 éleveurs soit 8%. A titre de comparaison, les enquêtes qui ont été menées par Zerrouki et al., (2005b), et Kadi et al. (2008) à Tizi-Ouzou ont révélées plusieurs problèmes notamment le prix élevé des aliments, et la désorganisation du circuit de commercialisation de la viande. En raison de ces difficultés, la majorité des élevages installés ont cessé leur activité. En Tunisie, Bergaoui (1992) a cité les contraintes d’élevage suivantes : l’absence d’aliments appropriés, de personnel qualifié, et des animaux inadaptés à la chaleur.

Afin d’améliorer ce type d’élevage, l’ensemble des éleveurs enquêtés ont proposé les solutions suivantes :

Disponibilité de vaccins et de médicaments ;

Subvention du prix des aliments et du matériel cunicole ; Organisation et amélioration du marché trop souvent informel ; Construction d'un abattoir ;

Organisation de campagnes de sensibilisation et d’informations au profit des éleveurs et des consommateurs.

Volet II : Bouchers

II.1 Identification des bouchers

Les bouchers enquêtés seront identifiés selon l’adresse de la boucherie, et leur ancienneté.

Nous avons pu interroger 32 bouchers à travers 10 wilayas de l’Est algérien. Les wilayas de Bordj Bou Arreridj, Sétif, Mila, et Constantine présentent un nombre élevé de bouchers par rapport aux autres wilayas telles que : Béjaïa, Batna, Skikda…(Figure 38). La population enquêtée se caractérise par une tranche d’âge de (45,25 ± 10,40) ans.

La plupart des bouchers enquêtés (71%) sont des vendeurs de viande blanche, le même constat a été signalé par Kadi et al. (2008) à Tizi- Ouzou.

La majorité des bouchers soit (73%) ont une ancienneté qui dépasse les 5 ans dans ce métier.

Résultats & Discussions

79

Figure 38 : Répartition géographique de la population

enquêtée des bouchers (N=32).

II.2 Approvisionnement, achat et abattage de l’animal

La source d’approvisionnement, les critères d’achat, ainsi que l’abattage du lapin seront traités dans cette partie.

La plupart des bouchers (73 %) s’approvisionnent auprès des éleveurs, tandis que 27% d’entre eux au niveau des marchés locaux.

Les critères d’achat du lapin vivant par les bouchers sont présentés dans la Figure 39. Le poids du lapin est le premier critère choisi par les interrogés.

Figure 39 : Critères d’achat de l’animal vivant exigés par les bouchers (N=32).

En réponse à la question « En plus de la viande de lapin, quel type de viande commercialisez-vous ? ». Il a été observé que les types de viande commercialisées sont

40% 15% 15% 15% 10% 5% Le poids L’âge Le prix L’état sanitaire La race Le sexe 19 19 16 13 9 9 6 3 3 3 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 F q u en ce d es b ou ch er s (% )

Wilayas de l'Est algérien

Bordj Bou Arreridj Sétif Mila Constantine Bejaïa Batna Skikda Oum El Bouaghi Annaba Guelma

Résultats & Discussions

80

Dans le document Viande cunicole (Page 77-81)