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Partie I : Variation de l’errance

I- 1-3- [En] quête initiatique

En partance de Cyrtha, pour une visite commémorative d’une journée à New- York, s’envolant vers Mekka visiter un proche, le voyage littéraire de Salim Bachi continue dans des contrées encore inexplorées, faisant escale cette fois-ci en Espagne pour une petite cure à Grenade, avant de se remettre en marche sur les routes mythiques. Les deux textes n’ont pas la même identité générique : récit autofictionnel pour Autoportrait avec Grenade54, tandis qu’Amours et aventures de Sindbad le Marin55 se veut un roman, et qui plus est, publiés à des périodes différentes, respectivement 2005 pour le premier et 2010 pour le deuxième. Leurs analyses nous ont permis de dégager plusieurs points communs dont le plus important est la forte implication de l’auteur, ce qui nous a permis d’en faire le

54 BACHI Salim, Autoportrait avec Grenade, Éd du rocher, Paris, 2005,189p.

46 rapprochement et a été décisif dans le choix de classification et dans ce que nous avons nommé le cycle initiatique. Nous entendons par-là un changement radical à la fois au niveau thématique et spatial dans ces deux textes qui, selon nous, marquent une rupture, et le passage d’un état à un autre, perceptible au travers des personnages et de la tonalité des espaces.

I-1-3-1- Autoportrait avec Grenade

Dans Autoportrait avec Grenade, Salim est le personnage central du texte dans un récit qui se veut autofictionnel. L’auteur se dévoile à travers des réflexions concernant sa culture, ses passions, ses fantasmes sexuels, ses voyages, ses rêves, ses souvenirs de Cyrtha et son père. Le personnage en exil nous livre son ressentiment sur sa vie d’immigré, en perte de repères, une maladie incurable qui le ronge, un échec amoureux qui le dévaste, des soucis professionnels et administratifs qui l’angoissent: autant de situations similaires qui nous rappellent le personnage de Seyf dans Tuez-les tous.

Le narrateur Salim déballe tout ce qui le préoccupe dans la vie. Il effectue son propre diagnostic et s’autoanalyse par rapport à ses passions, ses fantasmes. Déboussolé suite à son périple en France, Salim est un personnage angoissé, traumatisé de ne pouvoir se réaliser en tant qu’écrivain. Son éditeur mécontent lui met la pression pour fournir un sujet à sensation. Le stress de la page blanche, les conflits avec sa compagne, les difficultés à obtenir la fameuse carte de résident permanent sont autant de soucis qui viennent rajouter stress et mal-être au personnage qui divague, allongé sur un lit d’hôpital à Grenade. Délirant, Salim est poursuivi par les spectres des personnages de ces deux premiers romans qui reviennent chaque nuit le hanter et le torturer. Hamid, personnage des deux textes du cycle algérien, revient à la charge pour demander des comptes à son créateur. Dans la confusion, on se perd dans le récit ne sachant plus qui est le maître et qui est l’esclave de l’autre. Recherchant l’absolution, Hamid décharge sa colère sur Salim qu’il accuse de l’avoir malmené dans le cycle algérien.

47 Effectivement, Hamid et Ali ont endossé toute la misère de Cyrtha. L’écrivain les a tellement torturés, qu’ils s’apparentent au personnage de Seyf, le bourreau du pouvoir dans le Chien d’Ulysse. Recherchant le repos de son âme, Hamid implore Salim de le délivrer du poids de l’enfermement et de la charge négative qu’il traîne dans les deux textes. Salim devient à son tour la victime de ses créations qui déballent leur mécontentement d’un doigt accusateur, envers celui qui les a destinés à une existence absurde. Les personnages sont condamnés à subir le poids de leur mise en texte, chaque lecture du cycle algérien leur fait revivre leur débâcle, leur misère et renfloue leur angoisse qui se répète à travers chaque page lue. N’ayant aucune échappatoire, retenus otages et prisonniers des textes, les personnages ne demandent qu’à se faire oublier, à vivre en paix dans un monde en dehors de Cyrtha. Hamid et Hocine, des âmes errantes, viennent, pour ainsi dire, demander l’absolution du poids qui pèse sur eux afin de mettre un terme à la vie absurde dont leur créateur les a affligés. Lassés de porter ce fardeau de Sisyphe les personnages demandent à être délivrés de la sphère tragique dans laquelle ils errent, à dormir en paix. Cyrtha aussi revient hanter son créateur au même titre que Hamid et Hocine. Elle demande des comptes à l’un de ses fils qui l’a affligée de tous les maux, l’a vidée de tout sens, a dégradé son aura de ville féerique. Elle demande à ce que soit tournée la page sur l’insistance de son natif à la caractériser de tous les maux, fléaux et malédictions.

Le paradoxe, c’est que les personnages sont totalement dépendants du bon vouloir de Salim à chaque fois qu’il lève sa plume. Leurs souhaits d’être délivrés, de sortir, correspondraient à l’abandon de l’auteur de certains sujets et thèmes. Tourner la page, changer de sujet, délivreraientt les personnages enfermés dans l’imaginaire d’un auteur collé à son passé, comme l’a si bien dit Sartre «les autres sont au fond ce qu'il y a de plus important en nous-mêmes pour notre propre connaissance de nous-mêmes »56. Ne plus les citer, ne plus les convoquer, ne plus les utiliser est une décision d’ordre vital pour Salim. Aller chercher ailleurs sous

56Enregistrement phonographique de Jean-Paul Sartre en 1965 en préambule à Huis clos - L'enfer c'est les autres de Jean-Paul Sartre. Lien : http://www.alalettre.com/sartre-oeuvres-huis-clos.php

48 d’autres cieux, d’autres personnages, en somme les oublier, les libérer de cet enfermement si cher à l’auteur, esclave de sa propre création qui sans elle n’aurait plus lieu d’être. Salim finit par saisir qu’en réalité, c’est lui qui dépend de ses personnages et de cette ville qui déterminent sa vie d’écrivain. En effet, les personnages et la ville sont le reflet de l’écrivain qui l’aident dans sa compréhension de lui-même, du fait d’être déboussolé, errant dans un passé traumatisant et un présent difficile. Sa création n’est, en fait, que le miroir de son créateur. Salim comprend au final que cela doit cesser, il doit tirer un trait sur son passé, ses angoisses, passer à autre chose, tourner la page ou plus précisément changer de livre, se délivrer de cette ville qui l’a replié sur lui-même et son histoire qu’il traîne tel un boulet de forçat.

Renforcé par ce qui ne l’a pas tué, Salim décide de prendre sa vie en main, de se ressaisir, reconstruire sa personne fragilisée par les différents périples qui l’ont traumatisé et surtout tirer un trait sur son passé. Réconcilié avec lui-même, les personnages et la ville, Salim le geôlier tire un trait sur son triste vécu. La sentence tombe, les personnages sont libérés, Salim leur accorde une nouvelle vie plus joyeuse «Hocine s’est marié. Il semble heureux.» (Bachi: 2005:50) En homme apaisé, Hocine est déchargé de ses angoisses, de son ancienne vie et de l’histoire tragique qui faisait de lui un damné. Cyrtha finit par être absoute, elle retrouve ses attributs de ville féerique, celle des souvenirs et de l’enfance. Après avoir pris conscience et pris la décision de libérer ses personnages, de se réconcilier avec Cyrtha, de se délivrer de son enfermement dans le passé, Salim comprend que cette réconciliation s’est faite avec lui-même. Comme par enchantement sa maladie s’estompe, il reprend goût à l’écriture et aux plaisirs de la vie, des femmes surtout. Guéri mais toujours fragilisé, il se met à visiter Grenade, qui lui donne à réfléchir, à se critiquer et à se remettre en question. Grenade est porteuse des clefs de lectures du personnage et des deux cycles précédents. Elle constitue un repère identitaire pour Salim qui se reconnaît en elle. Elle est la représentation de l’identité recherchée, de la vision et de l'image qu'il se fait du monde. Ce lieu est le prisme de la psychologie du personnage qui s’interroge sur la déchirure de son

49 appartenance. «Comment rendre, au fil de la plume, les impressions qui traversent l’esprit d’un étranger ? Je l’ai toujours été pourtant. Étranger en son pays(…) étranger en France où je vis depuis huit ans, étranger à moi-même enfin, me comprenant peu m’interrogeant trop.» (Bachi, 2005:16) Cet épisode qui l’a conduit au gouffre lui a aussi permis de prendre conscience de sa situation d’homme et de sa condition. Bien que fragilisé, il renaît de ses cendres tel un phénix. Salim n’en ressort que plus renforcé et apte à repartir du bon pied. Résolution prise, se reconstruire, se reconstituer et surtout quitter les geôles de Cyrtha. Un homme neuf, dans un pays neuf.

I-1-3-2- Amours et aventures de Sindbad le marin

Le voyage continue avec Amours et aventures de Sindbad le marin. L’auteur emprunte au conte des Mille et une nuits son personnage légendaire Sindbad. C’est le récit d’un voyage entre Alger-Carthago, Occident et Orient dans un contexte sociohistorique contemporain. Contrairement aux textes précédents, Sindbad est un personnage neuf dans un pays neuf et dont la devise est «Vivre vite, partir loin, aimer le plus.» (Bachi, 2010:82). Salim Bachi introduit dans ce texte un personnage joyeux, positif, téméraire et ambitieux malgré toutes les péripéties et les obstacles qui joncheront son parcours.

À Alger, Sindbad recueille chez lui Personne le septième dormant d’Éphèse accompagné de son chien, qui se sont réveillés un peu trop tard. Il se met à raconter ses débâcles d’orphelin ayant hérité d’une richesse considérable qu’il a dilapidée. Ruiné, Sindbad prend un bateau avec des clandestins pour rejoindre l’Europe, s’y établir, et pourquoi pas, y faire fortune. En vain, il n’y subira qu’échecs répétés sans que cela ne le touche aucunement. Résigné à toujours aller de l’avant, son positivisme est en complète rupture avec les personnages qui l’ont précédé. En effet, Sindbad est un être moderne qui se promène à travers le monde en quête d’amours, d’aventures et de richesses entre Irak, Lybie, Beyrouth, Damas, Rome, Paris, Alep. Il voyage entre Europe et Moyen-Orient, et découvre que la situation de l’Algérie n’est pas tout à fait différente des autres villes qu’il a visitées. Il se

50 résout à l’absurdité non seulement de l’Algérie, mais du monde en général, en proie aux guerres, à la dépravation. L’épisode de la mort de son amour, abattue par l’armée israélienne à Beyrouth, lui fait saisir que le monde est ainsi, l’histoire ne fait que se répéter. Bien que le récit poursuive la critique du système en Algérie, le ton a changé, l’auteur n’est plus aussi à charge et autant polémiste. Il dit son pays, aborde la question politique, mais différemment, le discours se veut moins agressif, marquant une rupture avec ses textes premiers. Cyrtha, a changé en «ville blanche comme l’aube» (Bachi, 2010:13), son nom est Alger, et le personnage errant se métamorphose en aventurier.

La caractérisation du personnage est en opposition avec celle de Hocine, de Hamid et de Seyf qui étaient dans le dysphorique. À l’opposé, Sindbad est euphorique malgré les nombreuses embûches et les échecs à répétition. Le personnage est résolu à toujours aller de l’avant, à ne pas tenir compte des malheurs, à ne pas se morfondre et à ne pas s’apitoyer sur son sort, mais plutôt à faire avec et à dépasser l’idée de fatalité qui obsédait les personnages précédents de Bachi. Le point aussi de divergence avec les personnages précédents est celui de leurs caractérisations : impuissance, échec amoureux et dégoût des femmes. Sindbad, au contraire sublime l’amour et a un côté libertin, à travers ses nombreuses relations au fil des pays visités : Vitalia, Giovanna, Béatrice, Jeanne, Pauline, Liza, Câline, Crinoline, Zoé, Tamara. Épris de charnel, le discours érotique de l’écrivain, au contraire des cycles précédents, frôle l’indécence, son personnage cumule les conquêtes féminines tels des trophées de guerre. Il les aime brunes, blondes ou rousses, ce fantasme du corps féminin donne à lire un besoin d’assouvissement longtemps refoulé par Sindbad et par Salim, et, par extension par tous les personnages du corpus.

Le Sindbad de Bachi est un être sans aucun exploit en apparence, qui subit déconfitures, échecs et déceptions, malchance, même la mort le poursuit toujours. Ce qui est le plus important pour Sindbad, dans tout cela, c’est le voyage et les aventures, et surtout les amours multipliés à l’infini. Les pérégrinations de

51 l’individu épris d’amour et de sensualité lui font découvrir plusieurs pays et plusieurs femmes qu’il dégustera tels des fruits.

Raconté à la troisième personne, le roman se veut un récit autofictionnel des aventures, débâcles et aspirations d’un sans-papier qui ambitionne de se reconstruire, de s’élever socialement et financièrement malgré les échecs et les différents obstacles. Texte reflétant les pensées et les sentiments de l’auteur, ce roman se veut une critique de l’histoire immédiate de l’Algérie et du monde. Le personnage principal, Sindbad, est un businessman globe-trotter entre l’Afrique, l’Orient et l’Europe, dans un va-et-vient, d’un lieu à un autre, vainement. Le parcours du personnage peut être saisi comme une forme ironique de la fatalité de l’être qui, quels que soient le lieu, l’espace et le temps, ne peut échapper à sa condition. À l’image de son créateur, le personnage cherche des repères et tente de se reconstruire après les échecs et les traumatismes vécus au fil des péripéties. Ce texte s’inscrit dans la rupture avec ceux qui ont précédé. Rupture avec le récit labyrinthique, mais non pas mythique. Amours et aventures de Sindbad combine le conte féerique et la réalité immédiate, sociétés, cultures et mondes différents dans un va-et-vient qui n’est pas sans rappeler un mythe commun aux religions abrahamiques, celui du périple d’Agar dont le nom signifie course; effort; recherche, exode, quitté, émigré. Le roman prône un changement et la rupture avec le monde tragique des mythes grecs pour donner place aux aventures fantastiques du conte Oriental. Le personnage prend les traits d’une figure légendaire errant à travers le monde et renvoyant à l’errance de l’auteur lui-même qui déclare : «J’ai écrit l’impossibilité de se fixer quelque part, qui est pour moi la part la plus agréable chez les hommes. Malgré les épreuves, faire en sorte que la vie continue.».

La sphère initiatique se veut un espace de maturation. La convergence entre les deux textes est inhérente à la condition humaine, et force est de constater que se dessine un scénario initiatique où les deux personnages descendent au tréfonds d’eux-mêmes, font revivre le passé, affrontent le présent avec ses angoisses et ses

52 tragédies à travers un périple dans et à l’extérieur de soi, de son propre inconscient, pour retrouver aussi bien sa santé physique que psychique. Les trois chapitres que constituent Autoportrait avec Grenade, montrent combien l’auteur passe d’une étape à une autre : purgatoire, enfer, paradis qui décrivent les étapes d’une mort, puis d’une renaissance au monde renvoyant explicitement à la Divine Comédie du monde dantesque, lieu labyrinthique du renoncement à jamais à l’espoir dans ce qui constitue la vie. À ce titre, Morel note que le labyrinthe est le :

correspondant architectural de la forêt, il contient une certaine dangerosité, mais institue aussi la quête qui mène à la vérité. Enfermant le trésor ou constituant une prison, il impose à l’homme l'obligation de trouver la clef ou de se dépasser pour échapper à ses méandres et à parvenir à la lumière. […] La compréhension procède de l'accès à la vérité, de la capacité à déjouer les écueils des chemins qui ne mènent à rien, des routes qui forment des boucles empêchant l'évolution.57

Personnage égaré dans une forêt, poursuivi par des créatures, c’est sur cette image que s’ouvre l’une des plus grandes œuvres de la littérature mondiale. Le texte est une allégorie de l’être déambulant dans la forêt obscure et à laquelle il cherche une issue, un voyage dans l’au-delà donnant une vison de l’enfer et du paradis, l’histoire de la Divine Comédie est aussi celle de Salim à travers ce subtil renvoi qui communique les affres de l’enfer, le calvaire du purgatoire et finalement l’amour et l’espoir du paradis. Cette idée d’égarement est suggérée encore plus explicitement dans l’épigraphe d’Autoportrait avec Grenade, ainsi : « Au milieu du chemin de notre vie, je me trouvai dans une forêt sombre, la route où l’on va droit s’étant perdue. » Cette phrase résume à elle seule l’image de la Divine Comédie de Dante qui pleure sa perte en ce monde, dont Bachi s’inspirera pour résumer le contenu du texte mais aussi pour apporter un éclairage sur ses intentions propres. Le récit devient le lieu où il va se délivrer de son passé, de cette ville qui le hante, de ses personnages.

Sindbad, dans son périple à travers le monde, découvre un monde de désolation où prime un contexte tragique. Décidé à dépasser cette condition, il s’institue en Sisyphe heureux à l’image du héros absurde d’Albert Camus qui

53 méprisait les dieux, haïssant l’idée de la mort inéluctable, et passionnée par la vie, ce qui lui vaudra la condamnation divine au supplice de rouler à l’infini un rocher au sommet d’une colline pour le contempler dévaler la pente vers son point initial. Sisyphe redescend vers sa tâche sans fin. Supérieur à sa condition et sa destinée, impuissant mais révolté, il a conscience du prix à payer pour les passions du bas monde et s’en accommodera « toute la joie silencieuse de Sisyphe est là, il prend en charge son destin et son rocher » qui lui appartiennent. Sa destinée est une affaire propre qu’il doit régler lui-même. Son histoire enseigne que la lutte envers tout et contre tout suffit à le consoler. Il sourit à son destin, à sa condition. À ce titre, Morel note que les philosophes et écrivains qui ont traité du mythe :

y ont vu l'illustration de la condition humaine. L'homme s'évertue à montrer, c'est-à-dire à accroître ses biens, accéder à une reconnaissance sociale, a fondé un groupe ou une famille, en oubliant que rien n'est jamais définitivement acquis, et donc que le succès à l'apogée, le déclin. Le mythe montre à quel point s'élever et difficile (il faut pousser le rocher). Il met en évidence la somme de travail, la quantité d'efforts et la prodigieuse volonté qu'il faut pour parvenir au sommet. […] Pour Camus, le mythe de Sisyphe révèle l'absurdité du comportement humain.58

Il faut imaginer Sisyphe heureux, en paix avec lui-même. C’est cette conscience de Sisyphe qui rend le personnage et le mythe tragiques. Méprisant son destin, c’est sa manière de le surmonter, où la joie prend le dessus sur la douleur ressentie. Salim comme Sindbad n’en ressortent que plus forts, mieux armés et prêts à croquer la vie à pleines dents. Le personnage de Salim, autant que celui de Sindbad sont en quête à travers Grenade, le monde prêchant l’idée que l’homme est en exil sur terre et doit s’en accommoder.

54 I-2- Deux microcosmes, un hétérocosme59

I-2-1- La ville

Dis-moi où tu habites, je te dirai qui tu es