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A C T U A L IS A T IO N E T E Q U IV A L E N C E : Application aux emprunts et aux investissements, par L. D U B R U LL E (D, 60-64) et J, M A Z E R A N (D. 58-61), agrégés de techniques économiques de gestion (E d ite u r; Masson et Oie).

L ’ouvrage comporte l ’exergue : « En hommage à M. A. Eluecque, notre regretté m aître ès Mathématiques à l’E.N.S.E.T, »

L ’éminent Professeur aurait été très touché par ce pieux souvenir. Ceux qui eurent l’hormeur d’être ses élèves ne peuvent que se rappeler les cours magistraux de m athé­ matiques, les silences qui précédaient l'envoi au tableau noir des pâles émules d’Izam , trem blant aux pieds des « tables financières » et du M aître.

Les auteurs, disciples fidèles, ont présenté un ouvrage concis en suivant l’illustre exemple. Les principes sont exposés. Les applications s’enchaînent naturellement.

L a première partie traite de l ’actualisation et de l ’équivalence. I l s’agit d'une véritable théorie générale qui tient compte des objectifs de l'enseignement. Les auteurs ont donc « cherché une construction qui ne soit pas simplement logique mathématiquement »

Cet effort, visible dans la première partie, devient essentiel dans la deuxième partie

intitulée « Application aux emprunts et aux investissements ».

Ce livre dépasse par l’ampleur de ses vues l ’ouvrage classique de mathématiques financières. I l est un outil pour ceux qui — étudiants de l’enseignement technique supérieur, professeurs et professionnels — cherchent des éléments d’analyse pour la gestion des entreprises, d’où la théorie générale avec les thèmes concrets.

M. Ressayre, D. 56-59.

ETUDES E T A C T IO N C O M M E R C IA LE S - Tome 4, de la collection «Techniques de Commercialisation», par Claude LE B Œ U F (D. 65-69), agrégé des techniques écono­ miques de gestion (Editeur : Toucher).

L ’ouvrage de notre camarade LE B Œ U F est le tome 4 de la collection qui en compte six :

Tome 1 - L a fonction commerciale, par C. LE BΠUF.

Tome 2 - Les services commerciaux, lՎtude du produit, par C H E R A IN et PAREL. Tome 3 - Techniques de vente, par LE B ΠU F et C O N S T A N T IN .

Tome 4 - Etudes et action commerciales, par C. LE BΠU F. Tome 5 - Techniques publicitaires, par L. L O U EY.

Tome 6 - Techniques du commerce extérieur, par B O NN EFO NS et H A B O U Z IT . C ’est une œuvre didactique. Le livre est divisé en trois parties qui s’enchaînent naturellem ent Dans la première partie l ’auteur traite des études commerciales (finalité et méthode, analyse des ventes, prévisicn commerciale, études de produit, études de marché, techniques d’approche du marché, études de consommation, études de clientèle, études de motivation, études de distribution).

L a deuxième partie est consacrée à l ’action commerciale (politique et stratégie com­ merciale, programmation des ventes, hommes et action commerciale, contrôle de l’action commerciale ou marketing audit, promotions des ventes).

L a troisième partie permet au lecteur de s’in itie r aux problèmes de gestion du commerçant (im plantation de l’entreprise et aménagement des installations ; financement

de l ’entreprise ; probièmes d’approvisionnement, de stockage et d’assortiment ; les

transports).

L ’exposé est clair, net, précis. Les sections et paragraphes sont bien mis en évidence. De nombreux schémas perm ettent de mieux saisir les problèmes absorbés. Le livre est très documenté. I l y a de nombreux questions et exercices.

Ceux qui désirent s’in itier aux techniques de commercialisation trouveront dans ce manuel un instrument de travail de premier plan.

M. Ressayre, D. 56-59. 36

T E C H N IQ U E S Q U A N T IT A T IV E S DE G E S T IO N - 1” G 2. Tome 2 ; Comptabilité analytique d’exploitation, par Christian R A U L E T (D. 57-60), agrégé de techniques économiques de gestion (Editeur ; Dunod).

Dans nos numéros 102 (page 57) et 106 (page 55) nous avons analysé les tomes 1 et 2 de Techniques quantitatives de gestion pour les classes terminales G 2 ainsi que les solutions d’exercices du cours. Notre camarade Raulet présente actuellement l’ouvrage s'adressant aux classes de U ' 0 2. Nous avons reçu le tome 2 re la tif à la Comptabilité analytique d’exploitation.

Selon la méthode déjà suivie par M. Raulet conformément aux habitudes de cette collection, le livre comprend deux parties à peu près égales.

Dans la première partie on lit un exposé bien rédigé, clair, concis, concret des principes de la comptabilité analytique d’exploitation en quatre sections form ant en tout quatorze chapitres.

L a section I expose les principes généraux (objectifs et moyens de la comptabilité analytique, organisation générale d’une comptabilité analytique, charges incorporables, charges directes et indirectes, sections homogènes, principes de comptabilisation).

L a section I I est consacrée à la détermination des coûts (coûts d’achat, inventaires permanents, coûts de production — deux chapitres — , coûts de distribution).

L a section I I I est relative à la détermination du prix de revient et des résultats (deux chapitres).

La comptabilité des emballages retient l ’attention dans la section I V (chapitre unique). L a seconde partie de l’ouvrage comporte des exercices gradués classés par chapitres.

M. Ressayre, D. 56-59.

COURS D ’A U T O M A T IQ U E - Tome 2. Systèmes asservis linéaires. Stabilité. Précision, par J, M A IN G U E N A U D ( A’ 1 55-59), collection de l ’Ingénieur Technicien (E d ite u r: Masson et Oie),

Ce tome 2 du Cours d'automatique de notre camarade Mainguenaud, Professeur à ri.U .T . de V ille -d ’Avray et à l ’E.N.S.E.T,, traite des systèmes asservis linéaires et des

problèmes de stabilité et de précision. I l est destiné aux Instituts universitaires de

technologie et aux Centres de form ation continue.

Une introduction résume les connaissances fondamentales acquises dans les six premiers chapitres du tome 1, et on y rappelle deux exemples-types de systèmes asservis : asservissement de vitesse et asservissement de position.

Le chapitre 7 introduit les critères algébriques de stabilité puis les critères graphiques, en particulier le critère simplifié de Bode, On définit ensuite le degré de stabilité en chaîne fermée et l’on introduit le diagramme de Nichols. Le chapitre se term ine par l’étude du très im portant et général critère de Nyquist et de ses applications à un système régulier, puis à un système instable en chaîne ouverte.

Le chapitre 8 traite de la réponse à un signal de commande x (t) et calcule les

signaux d’erreur permanents de différents ordres. On aborde ensuite la précision en

régime perm anent sinusoïdal avec, comme application quantitative, la méthode de la sinusoïde équivalente. L a seconde partie étudie le comportement d’un système asservi vis-à-vis de perturbations et se term ine par la définition du coefficient de régulation en régime harmonique.

Chaque chapitre s’achève par une série de travaux pratiques : application du critère simplifié de stabilité, méthode du lieu d’Evans, influence de perturbations, application à la stabilisation de tensions continues.

Enfin, une série d’exercices avec solutions complète heureusement cet ouvrage qui, sans nul doute, facilitera grandement à nos collègues l ’enseignement de cette m atière nouvelle et composite qu’est l’automatique.

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Emmanuel L A R R A Z : EL C IN E ESPANOL (Masson, 1973).

Cet ouvrage nous présente un tableau suggestif du cinéma espagnol de 1886 à nos jours. I l constitue un triptyque dont le premier volet évoque le cinéma muet jusqu’en 1930. Le second concerne le cinéma parlant sous la République et au cours de la guerre civile (1931-1939). Le troisième, beaucoup plus chargé, nous montre l’évolution, en trois étapes, et les divers aspects du septième art en Espagne d’abord de 1939 à 1951, puis de 1951 à 1964, enfin à p a rtir de 1964.

Dans cette étude, aussi substantielle que méthodique, les noms des plus illustres cinéastes d’outre-Pyrénées apparaissent en pleine lumière : Luis Bunuel, Juan Antonio Bardem. Luis G arcia Berlanga, Manuel Summers, Carlos Saura, etc. On y lit avec plaisir l’analyse de films fameux comme « Las Hurdes », « Bienvenida, Master M arshall », « V iri- diana », « T ristana », etc. Ce qui y est d it sur les films d’espionnage et les westerns parait tout à fa it pertinent. Par contre, on y trouve une violente satire, sous forme de rapport, de la cinématographie espagnole par J.A. Bardem qui m ériterait, sem ble-t-il d'être atténuée et nuancée.

Une large place est faite dans ce livre aux exigences de la censure cinématographique, louée par d’aucuns, blâmée par d'autres. Elle y est présentée avec objectivité, et ce n ’est pas là le moindre mérite de ce recueil qui vient combler une grave lacune dans l’arsenal dont nous disposons pour mettre au courant élèves et étudiants des réalités mouvantes de l'Espagne contemporaine.

R. Larrieu. Robert M A R R A S T : JOSE DE ESPBO NCEDA (Editions Klincksieck, 1974).

Ce beau travail fera date dans l'hispanisme français. Nous n ’en donnerons qu'un petit aperçu. Dans la première partie, intitulée « U n enfant du siècle » dans l'Espagne de 1808 à 1827, il est question de l ’enfance et de l ’adolescence d'Espronceda, de ses études au fameux Colegio de San Mateo, de son appartenance à la Société des Numantins et à l’Académie du Myrte, de la naissance de sa vocation poétique et de son départ en exil. Dans la seconde partie sont évoqués les travaux et les jours de l’exilé qu’il fut, de 1817 à 1833, à Lisbonne, à Londres, puis à Paris, et son œuvre poétique et dramatique au cours de ces six années. L a troisième partie a tra it à son intégration à la vie littéraire et politique de 1833 à 1835 ; la façon dont il retrouve Madrid, son comportement comme publiciste et m ilita n t de l'opposition, ses principes esthétiques et leur mise en pratique. La quatrième partie est consacrée à la littérature et à la société madrilènes au temps du « romanticisme », épiphénomène qu’il fau t distinguer du romantisme véritable. La cinquième partie nous conduit du « romanticisme » au romantisme et nous montre la littérature au service de la société. Dans la sixième partie nous est décrite l ’ascension du m o d ér^ tism e en Espagne de 1836 à 1838 : politique intérieure après Mendizâbal, embourgeoisement du « national-rcm antism e », première expression espagnole du tita - nisme romantique à travers « El Estudiante de Salamanca ».

Dans sa conclusion, Robert M arrast met en lumière les mérites d’Espronceda. I l le loue d’avoir mis ses actes et ses écrits au service de ses convictions, d’avoir affiché son mépris des compromissions et d'avoir prouvé son amour de la liberté et de la justice. I l le compare à Larra. Puis il mentionne les définitions contradictoires qui ont été données du romantisme espagnol et il analyse la notion de « romanticismo » ou « national- romantisme » auquel Espronceda renonça dès 1835. sept ans avant sa mort, pour s’orienter vers le romantisme social dont « El Diablo Mundo » est le plus beau fleuron.

On peut dire que R. M arrast a pleinement attein t le but qu’il s'était fixé dans son approche sociologique des faits littéraires, à savoir la mise en relief, à propos de José Espronceda. des imbrications et des rapports existant au cours d’une période donnée entre littérature et société. Son livre, en effet, déborde largement la vie et l’œuvre de l ’auteur de la chanson du Pirate. I l nous présente une vaste tranche de la littérature et de l’histoire d’outre-Pyrénées. C’est dire son exceptionnel intérêt. Et, ce qui ne gâte rien, il est fo rt agréablement écrit. L'appareil scientifique, les multiples références, les citations, les indications bibliographiques ne l ’alourdissent pas. I l s'agit d’une thèse admirablement construite, nourrie d'idées et d’aperçus originaux, exempte de toute sécheresse, d'une clarté parfaite. Qui voudrait se priver du plaisir de la lire ?

R. Larrieu. 38

LOPE DE VEG A ; S A N T IA G O EL VERD E, texte établi par J. Lem artlnel, C. M inguet et G. Zonana (Editions Klincksieck, 1974).

Dans le titre de cette pièce relativem ent peu connue, il s’agit de Jacques le Mineur, appelé fam ilièrem ent par les Madrilènes Jacques le Vert parce qu’il était fêté tous les ans, le prem ier mai, au Soto, endroit verdoyant, au bord du Manzanares, où subsistaient les ruines d’une chapelle dédiée à ce saint. L ’intrigue amoureuse en est fo rt compliquée, mais l ’analyse qui nous en est faite en facilite grandement la lecture. Elle se déroule à M adrid, au temps de Philippe I I I . L a première représentation de cette « comedia » se situe entre 1615 et 1619. Elle a été publiée à M adrid et à Barcelone, presque simultanément, en 1620. Pour en établir le texte, nos collègues ont tenu le plus grand compte du manus­ crit autographe qui se trouve au British Museum.

Leur introduction nous a paru très suggestive. Iis y mettent en relief le pittoresque des danses et des chants populaires que Lope a insérés dans l ’action proprement dite et que l ’on ne saurait confondre, comme l’ont fa it certains critiques, avec ce qu’il est convenu d’appeler le « costumbrismo », terme qui, appliqué à ce genre de théâtre, leur p araît tout ensemble anachronique et inexact. Ils soulignent la complication croissante de l ’imbroglio, le recours aux ruses et aux artifices, et les analogies existant entre Santiago el Verde et E l acero de Madrid, notamment en ce qui concerne l’atmosphère typiquement madrilène qui y règne et la mise en œuvre du procédé d ’intrigue qu’est le déguisement. On apprécie également la structure thématique d’une p arfaite clarté qu'ils nous donnent de cette œuvre curieuse et captivante. Leurs notes critiques et explicatives sont aussi abondantes que pertinentes. Elles renferm ent des indications de tous ordres et des amorces de commentaires divers qui sont de nature à faciliter le tra va il des étudiants et de leurs professeurs.

L a méthode, excellente, a déjà été appliquée avec succès à une autre pièce de Lope. El acero de M adrid (Ed. Klincksieck) et elle rappelle, à certains égards, celle que le regretté professeur strasbourgeois Eugène K ohler avait suivie dans son édition du Perro del Hortelano. Tous les hispanisants peuvent se féliciter de disposer désormais de tels instruments de travail.

R. Larrieu.

Emmanuel L A R R A Z : T E A T R O ESPANOL C O N TEM PO R A N EO (Masson, 1973). I l s’agit d'un recueil suggestif et stimulant. Apres l’avoir lu, on éprouve le désir d’assister à la représentation des pièces qui y sont citées, ou du moins de la plupart d ’entre elles. Historia de una escaiera (A. Buero Vallejo, 1949) ne manque pas d’intérêt. Escuadra hacia la muerte (A. Sastre, 1953) ne saurait laisser personne indifférent. La camisa (Lauro Olmo, 1962) constitue un véritable petit chef-d’œuvre qui nous renseigne sur les réalités de l’émigration des travailleurs espagnols infinim ent mieux que de fastidieuses études statistiques. E l retauie del flautista (Jordi Teixidor), qui obtint un succès retentissant, parait, à dire le vrai, quelque peu simpliste... El rabo (J. Ruibal, 1968), à en juger d’après l ’ex tra it qui figure dans ce livre, n ’échappe ni à la puérilité ni à l’absurdité. I l se dégage parfois de Los opositores (A. M artinez Ballesteros, 1969) un mortel ennui et la pénible impression d’une construction artificielle et presque mécanique. Par contre, El adiôs del Mariscal (L. M atilla, 1970), comédie hardie, caustique et bouffonne, est de nature à déclencher l’h ilarité du spectateur. On retrouve, hélas ! dans Oratorio les procédés en quelque sorte mécaniques et lassants chers à M artinez Ballesteros : l'auteur (A. Jiménez Romero), animé des meilleures intentions du monde mais sans grande originalité, s’y adresse aux pays qui détruisent l ’univers par leurs guerres. On comprend mal que Castaùuela 70, création collective du groupe théâtral indépendant «Tâbano», a it suscité de violents incidents le 27 septembre 1970. Les trois ou quatre pages que nous en avons lu ne laissent pas d’être fo rt anodines.

Les quelques textes de critique littéraire que renferme cet ouvrage nous apportent d’utiles clartés, par exemple sur le théâtre «frivole et banal», mais aussi fa it pour « d iv e rtir et distraire», ce qui n ’est pas pour déplaire au public, de J. Benavente et des frères Quintero, de 1939 à 1949. On y trouve un bon article, tiré de Insula, sur les diver­ gences qui apparaissent entre Brecht et Buero Vallejo.

Ce qui nous est d it sur la vie et i ’œuvre de chacun des auteurs cités constitue une

agréable initiation, suffisamment précise, aux activités théâtrales, jalonnées de tâtonne­ ments, d’échecs et même de réussites, de l’Espagne de l ’après-guerre.

On constatera avec plaisir que E. Larraz vient d’ajouter aux Regards sur le Monde Hispanique l ’un de ses plus beaux fleurons.

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