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4 Discussion et perspectives

4.1 Discussion

4.1.1 Protocole et mesures de l’étude

Le dosage des IgG du sérum des chevreaux par la méthode d’immunodiffusion radiale, considérée comme la meilleure méthode pour ce type de dosage, s’est révélé très variable et peu répétable (r=0,67). Il a en effet été possible de calculer cette répétabilité du fait de l’envoi par inadvertance des deux échantillons de sérum au lieu d’un seul pour les chevreaux de 2018. Cette répétabilité est étonnamment faible du fait que le sérum est censé être très homogène d’un aliquote à l’autre (contrairement au colostrum). Ainsi, plusieurs sources peuvent être en cause comme par exemple une erreur d’identification des échantillons à l’Unité Expérimentale de Bourges ou au laboratoire d’analyse, ou bien une erreur dans les dilutions des échantillons au laboratoire avant l’analyse.

L’effet de l’origine du colostrum et sa qualité n’ont pas pu être analysés car les résultats du dosage de la concentration en IgG semblent aberrants : 81% des pools (17 pools sur 21) possèdent une concentration en IgG particulièrement faible (<6 g/L). Ces résultats pourraient s’expliquer par deux hypothèses. Sachant que le prélèvement est réalisé après thermisation, cette dernière pourrait en être la cause. Plusieurs études ont montré l’impact négatif de la pasteurisation sur la concentration en IgG du sérum. ARGUELLO et al ont par exemple trouvé chez la chèvre une réduction de 37% de la concentration en IgG entre un colostrum non pasteurisé et un colostrum avec une pasteurisation à 56°C pendant une heure (ARGÜELLO et al., 2003). Une autre étude a observé qu’au-delà des 60°C, une

dénaturation des globulines se produisait (ANEMA, 2000). La seconde hypothèse est que ces faibles valeurs sont dues au prélèvement sur le lieu expérimental et/ou au laboratoire. En effet, si le colostrum n’est pas homogénéisé avant prélèvement, il y a séparation des deux phases, la matière grasse se retrouvant en surface. Ainsi, si le prélèvement se réalise sans homogénéisation préalable suffisante, il est possible que seule la MG ait été pipetée. Or, la matière grasse contient très peu d’immunoglobulines.

Le taux de mortalité a été élevé (36%) en 2017 et les effectifs étaient réduits avec seulement 55 individus vivants en 2017 et 84 en 2018, sur les 2 premières années du protocole, limitant le nombre d’observations de l’étude. Ainsi, ces faibles effectifs diminuent le poids de certaines conclusions et de la mise en évidence de certaines corrélations ou significativités sur le plan statistique.

De même, certaines mesures ayant commencées à être récoltées en retard n’ont pas pu être analysées cette année pour faute d’effectif, elles seront cependant utilisées pour compléter les données de l’année prochaine. Les mesures « Délai entre la naissance et la 1ère tétée de colostrum », « délais entre chaque buvée successive », « volume de colostrum bu », « origine du colostrum » et « qualité du colostrum » n’ont ainsi pas pu être analysées.

4.1.2 Transfert d’immunité passive

Les chevreaux des campagnes 2017 et 2018 présentent une concentration moyenne en IgG sérique de 7,03 g/L. Cette valeur est inférieure aux valeurs trouvées dans d’autres études. Ainsi, lors d’une étude portant sur les caprins laitiers en France, EHRHARDT et al, ont observé une concentration moyenne en IgG du sérum de 10,2 g/L (EHRHARDT et al., 2014). Dans une seconde étude sur les

chevreaux de race Majorera, CASTRO et al ont, quant à eux, trouvé des concentrations comprises entre 17,25 et 8,14 g/L pour une concentration moyenne de 14,57g/L (CASTRO et al., 2007). Tout comme

l’étude précédente, il a été observé une très grande variabilité des concentrations en IgG du sérum qui étaient comprises entre 0,22 g/L et 26,34 g/L. Cette variabilité importante n’est cependant que partiellement expliquée par les facteurs insérés dans le modèle.

Page | 52 À un seuil d’efficacité du transfert d’immunité passive de 10 g/L, EHRHARDT et al, trouvent un taux d’échec de 58% (EHRHARDT et al., 2014) tandis que la valeur observée dans cette étude est de 78%.

Ces deux fréquences apparaissent très élevées comparées aux valeurs estimées chez les autres ruminants. Par exemple, sur une étude portant sur les agneaux allaitants, 73% ont présenté un taux d’IgG sérique supérieur à 15g/L à 48h et 14% avec un taux compris entre 10 et 15 g/L (ALMARIC, 2011). WEAVER, quant à lui, observa dans son étude que 35% des veaux étaient en échec de TIP (WEAVER et al., 2000). Deux hypothèses pourraient expliquer les résultats trouvés dans cette étude. Tout d’abord,

il pourrait y avoir un lien avec la technique d’immunodiffusion radiale utilisée. En revanche, d’après le laboratoire d’analyse, cette technique est commune aux ovins et caprins et possède une répétabilité de 14% sur l’ensemble des mesures. La technique ne semble donc pas être la responsable. La seconde hypothèse est que la quantité de colostrum distribuée était insuffisante par rapport aux recommandations de 100 ml par kg de poids vif (OMACAPet al., 2015). Cette hypothèse semble être

la responsable puisqu’il a été pu voir que les chevreaux buvant sous la mère, en plus du biberon, semblent avoir un taux beaucoup plus élevé en IgG.

La différence de concentration en IgG du sérum en fonction de la campagne pourrait s’expliquer soit par une qualité moindre des pools de colostrum distribués en 2017, soit par une dénaturation des protéines liée à la congélation des échantillons. En effet, les échantillons des chevreaux 2017 ont été congelés durant une année entière avant d’être envoyés en même temps que les échantillons de sang des chevreaux de la campagne 2018. Or, les structures moléculaires telles que les enzymes ou les protéines peuvent être dégradées par la congélation (LOVELOCK, 1957). Ainsi, une congélation prolongée des échantillons de sang a pu dégrader les immunoglobulines G du sérum et donc en diminuer la concentration.

Concernant la vigueur à la naissance, les résultats observés ne sont pas en accord avec la littérature affirmant que la concentration en IgG du colostrum augmente avec la vigueur de l’animal. Néanmoins, les conditions d’expérimentations étaient différentes puisque dans cette étude, les chevreaux buvaient au biberon et non sous la mère. En effet, dans la littérature, les animaux sont laissés sous la mère et il semble logique qu’un animal vigoureux soit plus apte à se lever, chercher la tétine et ingérer le colostrum qu’un animal peu vigoureux (VASSEUR et al., 2009). En donnant le biberon

à la main, que l’animal soit vigoureux ou non, le colostrum lui est directement apporté. Dans ces conditions, l’animal n’a pas besoin d’être vigoureux pour ingérer du colostrum. Ainsi, la différence de concentration entre un chevreau fraichement debout et sachant se déplacer pourrait être liée à un facteur de confusion non maitrisé qui pourrait être la concentration en IgG du pool de colostrum. Une analyse avec un jeu de données plus important semble nécessaire pour confirmer ou infirmer les résultats obtenus.

Les résultats obtenus sur la concentration en IgG du sérum en fonction du temps de buvée du biberon de colostrum n’étaient pas en accord avec ce qui peut être retrouvé dans la littérature. À la naissance, les chevreaux sont séparés de la mère, l’heure de naissance est enregistrée, puis le temps entre la naissance et la fin de l’ingestion du biberon est notée. Si les naissances n’ont généralement pas lieu la nuit, en dehors de la présence de l’homme, ceci peut parfois survenir. En effet, dans un premier temps, l’observation de la naissance n’était pas incluse dans le modèle. Les valeurs étaient contradictoires avec la littérature puisque dans cette étude, les chevreaux buvant rapidement le colostrum possédaient moins d’IgG sériques que les chevreaux buvant en plus de 6 heures. Or, la littérature met en avant une diminution de l’absorption des IgG avec le temps. Après avoir pris en compte l’information des naissances observées de celles qui ne l’étaient pas (avec une heure estimée), les résultats n’étaient plus significatifs entre eux. Ce nouveau résultat est quant à lui en accord avec la littérature puisque, certes l’absorption diminue avec le temps mais seulement de moins de 0,3%/h, il n’est donc pas étonnant de ne pas trouver de différences entre les classes (OSAKA et al., 2014). De plus,

Page | 53 naissance mais qu’elle ne commençait à vraiment décliner qu’à partir de 12 heures après mise bas (WEAVER et al., 2000). Ainsi, en enlevant les heures de mise bas estimées, les résultats paraissent tout

à fait en cohérence avec la littérature.

La différence de concentration en IgG entre les naissances observées et celles qui ne le sont pas peut également s’expliquer par le fait qu’il soit possible que les chevreaux ayant bu en plus de 6 heures et possédant une heure de naissance estimée aient bu, en plus de leur biberon, du colostrum sous la mère au moment de la naissance, avant que l’agent d’élevage n’ait eu le temps d’intervenir. Or, d’après EHRHARDT et al, la séparation précoce des chevrettes de leur mère à la naissance peut avoir un effet défavorable sur le TIP (EHRHARDT et al., 2014). Une autre étude a montré que les veaux laissés avec la

mère possèdent de meilleurs taux d’absorption des immunoglobulines et une concentration plus importante en IgG en comparaison des veaux séparés de la mère et étant allaités artificiellement (WEAVER et al., 2000). Ainsi, il n’est pas étonnant d’observer une différence significative entre les

chevreaux dont la naissance a été observée et les autres.

Contrairement à l’étude réalisée par PISARSKA et al portant sur le transfert d’immunité passive des chevreaux, l’effet de la taille de la portée n’était pas significatif. En revanche, leur étude portait sur des chevreaux buvant sous la mère. Ils ont montré que les chevreaux uniques présentaient une concentration en gammaglobulines sérique plus élevée (23,14 g/dm3) que les jumeaux (18,2 g/dm3) à 48 heures de vie. Cette différence s’explique par le fait que la quantité en IgG colostrales produite par la mère était probablement insuffisante en comparaison avec l’absorption intestinale des jumeaux qui vidaient la mamelle avant les 24 heures de vie. Chez les chevreaux uniques, l’absorption des IgG colostrales pouvait encore se réaliser après 24 heures et ils n’avaient pas besoin de se partager la quantité de colostrum produite par la mère (PISARSKA et al., 2002). Ainsi, par le fait de réaliser un

allaitement artificiel, le volume de colostrum apporté est le même et il parait donc logique de ne pas observer de différence en fonction de la taille de la portée.

Aucun effet de la difficulté de mise bas n’a pu être mis en évidence dans cette étude. Une autre étude, réalisée par ODDE et portant sur la survie du veau nouveau-né, a observé un effet significatif. Trois scores de mise-bas étaient utilisés : sans assistance, assistance facile, assistance difficile. Si les veaux étaient nés sans assistance, ils pouvaient directement boire sous la mère. Sinon, la mère était traite et le colostrum était distribué au veau par biberon ou intubation en fonction de sa capacité à téter. Cette étude a montré un effet significatif de la difficulté de mise-bas sur la concentration en IgG et IgM du sérum des veaux, même si les vaches qui étaient assistées étaient traites immédiatement et que le colostrum était distribué artificiellement. Cette étude montre également l’importance de laisser le nouveau-né sous la mère pour une ingestion efficace du colostrum (ODDE, 1988). Une seconde étude, mise en place par WALDNER et ROSENGREN, a montré l’effet de la difficulté de mise bas sur des veaux nourris artificiellement. Cette différence de concentration en IgG entre des veaux étant nés avec ou sans assistance pourrait s’expliquer par le fait qu’une mise bas difficile augmente la durée de celle-ci et peut entrainer des risques d’acidoses. Or, les veaux avec une acidose ont une vigueur plus faible, prennent plus de temps pour téter et peuvent être trop faibles pour ingérer un volume adéquat de colostrum. Il a été observé que les veaux avec une acidose respiratoire avaient une concentration en IgG plus faible à 12 heures de vie que ceux avec des niveaux de pH sanguin et de pression artérielle normaux. Ainsi, en plus d’une consommation d’un volume moins important, les veaux atteints d’acidose pourrait avoir une absorption en IgG moins efficace (WALDNER, ROSENGREN, 2009).

Dans cette étude, aucun effet significatif du poids de naissance n’a été démontré sur la concentration en IgG sérique. CASTRO et al, n’ont pas non plus trouvé de différence significative entre des chevreaux, de race Majorera, pesant moins de 2,5 kg, entre 2,5 et 3,2kg et plus de 3,2 kg (CASTRO

et al., 2007). De même, une étude portant sur la relation entre TIP et mortalité des agneaux n’a pas

mis en évidence d’effet significatif du poids de naissance sur la concentration en IgG (BEKELE et al.,

Page | 54 Etrangement, l’âge à la prise de sang pour la concentration en IgG du sérum n’a eu aucun effet significatif. Pourtant, de nombreuses études mettent en évidence la diminution du taux d’immunoglobulines G avec le temps (PISARSKA et al., 2002; CASTRO et al., 2007). En effet, le taux en IgG

sérique atteint un pic aux alentours de 24-48h puis diminue rapidement par la suite du fait de l’utilisation et du catabolisme des IgG d’origine colostrale.

4.1.3 Qualité du colostrum

La variabilité des concentrations en IgG du colostrum de cette étude, avec une moyenne de 52,9 g/L et des valeurs comprises entre 9,8 et 152,3 g/L, est similaire à plusieurs observations réalisées par différents auteurs. RUDOVSKY et al, ont trouvé une concentration en IgG de 54,4 g/L lors d’une étude sur des chèvres laitières en Allemagne (RUDOVSKY et al., 2008) tandis que MICUSAN et BORDUAS ont

observé une concentration moyenne de 53,3 g/L (MICUSAN, BORDUAS, 1977). D’autres études trouvent des concentrations plus faibles. Par exemple, l’une d’entre elles, réalisée sur un échantillon de 418 chèvres en France, observe une concentration de 40 g/L en moyenne et plafonnant à 100g/L (EHRHARDT

et al., 2014). Une concentration moyenne de 42,4 g/L a été trouvée sur la race Murciano-Granadina

par CAJA et al (CAJA et al., 2006). De nombreuses études constatent cette grande variabilité de

concentration en IgG colostrales entre les individus. Pour la race Alpine, LEVIEUX a observé des valeurs comprises entre 19,9 et 94,5 mg/ml (LEVIEUX, 1984).

En prenant un seuil de 40g/L, défini par EHRHARDT, pour un colostrum de bonne qualité, 62% des échantillons de la 1ère traite sont considérés comme de bonne qualité. Avec une concentration moyenne de 40g/L d’IgG dans le colostrum, ERHARDT observe quant à lui seulement 44% de bon colostrum (EHRHARDT et al., 2014).

La différence de concentration en IgG du colostrum entre la 1ère et la 2nde traite semble en concordance avec les observations effectuées par d’autres auteurs. En effet, la concentration en IgG colostrale diminue rapidement après mise bas (SANCHEZ-MACIAS et al., 2014). ROMERO et al ont

observé, sur des chèvres Murciano-Granadina, une division de la concentration en IgG par presque 3 entre la mise bas et les 12 heures suivantes, puis par 2 entre 12 et 24h suivant la mise bas (ROMERO et al., 2013). Sur la race Saanen, à 3 heures après parturition, la concentration en IgG est de 72,01 g/L

tandis qu’elle n’est plus que de 41,81 g/L à 12h puis de 5,40 g/L au bout de 48h (YANG et al., 2009).

L’étude a mis en évidence un effet significatif du volume de colostrum produit sur sa concentration en IgG où les colostrums de plus de 1,1L possèdent une concentration plus faible en IgG que les colostrums de moins d’1,1L. Ce résultat est conforme à ce qui est décrit dans la littérature puisque dans leur étude, EHRHARDT et al, observent que les colostrums avec un volume inférieur à 1L possèdent une concentration en IgG de 47,9 g/L contre 38,8 g/L lorsqu’ils sont compris entre 1 et 2L et de 35,9 g/L pour les colostrums de plus de 2 L. Une étude sur la vache de race Holstein a également montré par une régression (r²=0,03) que la concentration en IgG diminuait lorsque le volume de colostrum augmentait. Cette étude a également observé une grande variation de la concentration en IgG entre les vaches à n’importe quel volume de colostrum (KEHOE et al., 2011).

En ce qui concerne la variation entre la masse en IgG et le volume de colostrum produit, les résultats obtenus concordent avec ce qui peut être décrit dans la littérature. En effet, BAUMRUCKER

et al ont également observé chez les vaches une augmentation de la masse d’IgG du colostrum avec

l’augmentation du volume produit (BAUMRUCKER et al., 2010). Ainsi, même si la concentration en IgG

est plus faible pour les chèvres produisant beaucoup de colostrum, le volume est tellement important qu’il peut apporter une masse d’IgG plus importante qu’un faible volume.

Contrairement à l’étude de CSAPÓ et al réalisée sur des chèvres de race Hungarian White Goat, aucun effet de la taille de la portée sur la concentration en IgG ou la masse d’IgG n’a pu être démontré.

Page | 55 Dans leur étude, CSAPÓ et al mettent en évidence que les chèvres produisant deux chevreaux ont 20,2 mg/ml d’IgG supplémentaires dans la 1ère traite comparées aux chèvres mettant bas un seul chevreau (CSAPO et al., 1994). Cependant, d’autres auteurs tels que ROMERO et al ainsi que ARGÜELLO et al,

n’ont également pas observé d’effet significatif de la taille de la portée sur la concentration en IgG du colostrum (ARGÜELLO et al., 2006; ROMERO et al., 2013).

Aucun effet du potentiel de production, que ce soit en lait, TB ou TP, n’a pu être observé. Dans leur étude, ROMERO et al n’ont pas trouvé d’effet du niveau de production de l’animal sur la concentration en IgG du colostrum. En ce qui concerne le TB et TP, ARGÜELLO et al ont estimé les corrélations entre concentration en IgG du colostrum et ces deux variables. Il en ressort que la concentration en IgG est corrélée positivement avec le TP et le TB avec respectivement des corrélations de 0,695 et 0,308 (ARGÜELLO et al., 2006; ROMERO et al., 2013). Ainsi, que ce soit le potentiel en

production laitière, en TB ou en TP, ces variables ne peuvent être de bons prédicteurs de la concentration en IgG du colostrum. Néanmoins, les résultats obtenus doivent être interprétés avec précaution car contrairement aux autres études, les variables utilisées sont des potentiels (1er contrôle laitier après mise bas) et non les niveaux de production avant la mise-bas.

Dans cette étude, aucun effet potentiel pour le score de cellule somatique n’a pu être démontré. Au contraire, LIU et al ont pu mettre en évidence un effet du score de cellule somatique sur la concentration en IgG du colostrum chez les vaches laitières de race Holstein Chinoise. Le score a été rectifié pour éliminer les effets de rang de lactation et la période d’échantillonnage. Ils ont en effet observé que les animaux avec un score de 0 (SCC<18 000) ou 1 (18 000≤SCC<36 000) avaient une concentration en IgG du colostrum significativement plus faible que les animaux avec un score de 6 (566 000≤SCC<1 132 000). Il n’y avait cependant pas de différence significative pour les scores de 2, 3, 4 ou 5. Ainsi, une vache avec un score de cellule somatique de 0 ou 1, à l’instant t, possède une concentration en IgG du colostrum plus importante que les animaux avec un score de cellule somatique de 6 (LIU et al., 2009). Cependant, tout comme les niveaux de production, les résultats

obtenus étaient sur des potentiels après mise bas et non des niveaux de production avant mise bas.

4.1.4 Santé du chevreau

Le taux de mortalité des chevreaux sur la période pré-sevrage est d’en moyenne 14% aux Etats-Unis et varie généralement entre 8 et 17%. En système extensif, il peut cependant atteindre les 60%. (FERNANDEZ, 2014;O’BRIEN, SHERMAN, 1993). Il faut également noter que jusqu’à 50% de la mortalité sur la période pré-sevrage se réalise sur les 24 premières heures de vie (CHEMINEAU et al., 1985; DWYER et al., 2016). La mortalité périnatale est une grande source de perte économique puisqu’elle engendre

des coûts d’alimentation, de maintenance et de soins vétérinaires. D’après une étude, il semble que la mauvaise conduite d’élevage soit responsable de 2/3 du taux de mortalité périnatale (FERNANDEZ, 2014). Ces résultats semblent cohérents avec les taux de mortalités trouvés, avec 32% de mortalité en

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