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SAISIR LA CONDUITE DE PROJET PAR LES MODALITES Introduction

3.2. Un protocole d’étude focalisé sur le « comment »

Ce que l’on cherche à saisir ce sont donc les modalités comportementales singulières des pratiquants, non pas en tant que catégories intellectuelles mais en tant que configurations énergétiques. Le protocole d’étude relatif à ce paradigme et spécifique à notre thèse va être présenté ci-dessous. Il est composé par les techniques de recueil de données (premier mouvement), la délimitation de la pratique d’itinérance étudiée (deuxième mouvement), le

choix des ressources (troisième mouvement) et la démarche d’analyse (quatrième mouvement).

Une diversité de techniques de recueil des données

En absence d’une expérience actualisée d’itinérance personnelle correspondant aux critères de sélection des pratiques dans le cadre de cette thèse, les techniques utilisées ont été essentiellement de deux types (cf. tableaux à la fin de cette partie) : les unes relevant du terrain d’étude spécifique sur l’itinérance, appliquées à des tiers ; les autres relevant d’une auto-observation en itinérance motorisée, à deux reprises. Parmi les premières, le terrain d’étude a compris quatorze récits publiés d’itinérance en France et en Italie ; un film ; plusieurs articles-témoignages parus dans des magazines tels que Carnets d’aventure et Montagne Magazine ; une observation directe accompagnée, avant le départ et après le retour, de deux entretiens qualitatifs ouverts de trente minutes ; seize entretiens ouverts de pratiquants français et italiens de deux heures au domicile. Les dernières consistent en deux auto-observations en itinérance motorisées (une aux États-Unis, de deux semaines, en famille, pour des vacances à travers la côte est ; une au Mexique, d’un mois et demi, seule, pour réaliser un terrain d’étude en anthropologie).

Avant chaque entretien, le contexte a été observé, et des notes ont été prises, qui ont ensuite été analysées. Le contexte comprend les modalités de contact avec la personne, le déroulement de la première approche, de la rencontre, les conditions dans lesquelles s’est réalisé l’entretien, toutes les impressions, les a-priori, etc. Le guide d’entretien (cf. Annexes) a été structuré en cinq parties. La première est une introduction de l’interviewé et du projet de pratique itinérante dont il va parler en majeur ; la seconde est une restitution spontanée du projet choisi, depuis l’émergence de l’idée de partir, en passant par les objectifs, la description de la phase d’organisation, l’expérience et le retour ; la troisième partie consiste en relances sur la démarche-projet, dans le cas où la personne n’ait pas traité certains thèmes dans la partie spontanée : gestion de la vie quotidienne, définition de l’itinéraire, préparation physique, etc. ; la quatrième partie consiste en un bilan et une identification des enseignements tirés de l’expérience, avec un focus sur les décalages entre aspirations et réalisation, les imprévus, les changements observés au retour ; la dernière partie est une partie générale sur la pratique itinérante, où l’on explore comment cette pratique est entrée dans la vie de l’interviewé, ce qu’elle a apporté dans sa vie, l’existence ou pas d’un réseau, de modèles, de lieux et histoires spécifiques d’itinérance. Après les premiers entretiens, il est apparu que le mot « itinérance » ne fait pas partie du langage des pratiquants ; il leur a été

demandé par conséquent de donner une définition de l’expérience dont on allait parler, et dans quelques cas nous avons essayé d’identifier ensemble le sens que pourrait avoir le mot « itinérance ».

Des questions spécifiques ont été donc posées aux itinérants concernant leur manière de s’informer, de s’organiser, de se comporter, avant, pendant et après leur voyage. La description de scènes de vie a toujours été favorisée. Ces manières et registres ont fait également l’objet de toutes les lectures du corpus : articles-témoignages dans les magazines, récits d’itinérance, et bien évidemment du film de l’un des itinérants. Ainsi, on parvient à saisir le corps créatif à l’œuvre, en soi et en lien avec les autres ressources cognitives et comportementales.

La lecture de productions narratives permet de reconstruire les étapes du projet (dimension chronologique de l’itinérance, composante du plan) ; et d’accéder au soubassement physique de la pratique (dimension proprement modale, composantes de la démarche et du moyen) grâce à la richesse descriptive et à la proximité temporelle de la restitution et de la pratique. Les observations permettent d’approfondir l’analyse du soubassement physique de la pratique. Elles ont été accompagnées d’introspection (auto-observation), et d’un entretien (observation d’un tiers), pour pouvoir relier le soubassement physique à l’objectif existentiel. Les entretiens en profondeur de seize pratiquants permettent aussi de reconstruire toutes les étapes et autres composantes de la conduite de projet, avec plus de détails sur les étapes avant et après la réalisation du voyage, et d’approfondir le sens global du projet, le situant dans le contexte de l’histoire (du projet) de vie. En tant que « langage-manière » (Laplantine, 2005), qui engage le corps, ils donnent aussi accès aussi au soubassement physique de la pratique.

L’utilisation de l’observation participante a été exclue pour plusieurs raisons, ayant à voir à la fois avec le sujet d’étude et des convictions méthodologiques. D’une part, le sujet étant le projet d’itinérance et plus précisément sa dimension existentielle (un projet dans le projet de vie), l’observation participante uniquement de la phase du projet d’itinérance ne couvre qu’une partie du phénomène étudié, qui s’étale en réalité sur une vie entière ou au moins un bon nombre d’années. De plus, l’itinérance est une pratique qui implique soit la solitude, soit le partage avec des membres de la famille ou des amis proches, avec des modalités à chaque fois bien choisies – faire de l’observation participante parmi des « inconnus » n’aurait eu aucun sens car ma présence n’en aurait pas eu pour eux. Enfin, le projet d’itinérance est toujours déclenché par une tension de départ, un désir bien précis, par

une quête de sens pour laquelle cette pratique est pertinente : sans désir, sans sens, y a-t-il un sens justement à utiliser la technique de l’observation participante ?

De plus, l’itinérance ne serait pas la seule manière de résoudre la tension de départ. Une « migration d’agrément » est une autre manière, qui peut s’y substituer pour une longue période (peut-être même pour une vie) : ça a été mon cas comme témoignent ces notes : « Pourquoi ne pas partir toute seule ? J’ai déjà fait ça, au Mexique, un mois et demi, en 1995. Sac à dos, transports en commun. Pour le terrain d’étude de mon mémoire de maîtrise en anthropologie culturelle. Je me suis “trouvée” là-bas, au milieu du désert. À l’époque je ne concevais le voyage qu’itinérant : Caraïbes, Europe de l’Est, Mexique, États-Unis… Mais aujourd’hui, je viens pratiquement de m’installer dans un nouveau projet de vie. Je monte une société et je fais une thèse. Je construis, je bâtis. Et je me suis déjà beaucoup déplacée dans ma vie pas très linéaire par ailleurs. Pas de grosse crise à l’horizon. Enfants au collège. Besoin d’assurer leur avenir car je les élève pratiquement toute seule. Par opposition, je comprends ceux qui partent à l’occasion de crises, quand il faut marquer un arrêt et se remettre en jeu. Moi j’ai déménagé en province, aux pieds des montagnes et au bord d’un lac et là je construis la deuxième partie de ma vie » (O2).

Délimiter l’objet « itinérance » pour en maximiser les enjeux projectuels

Quant à la délimitation de la pratique d’itinérance étudiée, en ligne avec la définition d’itinérance donnée au début de la thèse en tant que « pratique récréative dynamique par étape, convoquant la gestion de l’incertain, de n’importe quelle durée, sur un itinéraire aménagé ou non aménagé, pouvant comporter des moyens motorisés » (cf. plus haut, p.30), et le potentiel créatif de la diversité notamment humaine de l’environnement, une variété de pratiques a été retenue. La variété s’entend sur le plan de la durée, des pays de pratique, de la composition de l’équipe. En revanche, en ligne avec la nécessité de circonscrire l’espace de pratique, et d’étudier la démarche-projet d’itinérance dans sa totalité, ont été retenus dans l’échantillon uniquement des pratiquants d’itinérances partiellement ou exclusivement en milieu de montagne, très peu ou pas aménagées et avec des moyens non motorisés (l’itinérant prend donc entièrement en charge son projet).

Si la sélection d’un milieu de référence (la montagne) est justifiée par la tradition anthropologique qui prévoit une circonscription de l’étendue géographique du phénomène étudié, elle a de quoi être questionnée au vu de l’évolution des pratiques récréatives de montagne. En effet, dans le domaine touristico-sportif, on assiste à l’émergence de nouveaux espaces sportifs inscrits dans les réseaux (Bourdeau, 2003), la multi-territorialité (Augustin,

cité in ibidem), etc. En parallèle de cette évolution vers une non-exclusivité du milieu montagnard dans les pratiques récréatives et sportives, la haute montagne semble également avoir perdu de son attrait, à la faveur de la moyenne montagne, voire de la vallée. « Si autrefois, les pratiques dominantes se déroulaient en haute montagne, on peut aujourd’hui observer une stagnation de ces activités historiques et une forte progression des pratiques en moyenne et basse montagne » (Corneloup, 2006, p. 65). L’auteur parle ensuite d’« élargissement de l’espace sportif montagnard » (ibidem). On peut même aller plus loin et questionner la validité de la catégorie de la montagne, notamment de la moyenne montagne. Avec la disparition annoncée des épicéas à mille mètres à cause du réchauffement climatique, comment définir la montagne ? Avec les capacités d’apprivoisement du milieu montagnard jusqu’à trois mille mètres, à une époque où on peut skier facilement à ces altitudes (Val Thorens, Tignes, Cortina), quelles réelles différences avec la plaine, la ville ? Ces réflexions contribuent à justifier la fragilité de la référence à un milieu spécifique dans le choix des pratiquants d’itinérance étudiés, leurs itinéraires traversant à la fois des zones de montagne, de campagne, urbaines, péri-urbaines... ; elle a néanmoins été gardée a minima comme milieu partiellement traversé.

Des critères en majeur individuels pour choisir les ressources

Concernant le choix des ressources, un premier critère de sélection a été la diversité des profils sociodémographiques des pratiquants actuels d’itinérance, déjà mise en avant par Corneloup. Quelques catégories d’analyse et faits saillants ont émergé après les premiers entretiens et lectures et permis d’affiner les critères de choix des sujets, dans le sens d’une prise en compte de critères individuels. Il est apparu que les pratiquants se distinguaient entre eux en raison de l’effet que l’expérience d’itinérance avait eu sur le cours de leur existence. Un couple s’était séparé, un autre avait déménagé en province depuis Paris, un pratiquant seul voulait à tout prix changer de travail, chez d’autres en revanche l’expérience n’avait provoqué aucun changement... En parallèle, il apparaissait évident que tous les pratiquants n’avaient pas la même manière de gérer les imprévus qui se présentaient à eux avant, pendant ou après la réalisation de l’itinérance. Certains étaient très rigides et semblaient vouloir parvenir à leur but (la destination finale) à tout prix ; d’autres étaient plus souples et prêt à intégrer l’imprévu, c’est-à-dire à le considérer comme une opportunité ; cette catégorie allait devenir la base de développement de la composante de la démarche-projet qui allait être considérée comme la composante centrale du projet d’itinérance.

Le choix des sujets à interviewer par la suite et des lectures a été réorienté en conséquence de ces premiers constats, avec pour but de diversifier au maximum les effets de l’itinérance sur le cours de l’existence (facilement accessible à un premier contact, ou lors de la suggestion, par bouche-à-oreille, d’un sujet par un autre). Et, ce, à défaut de pouvoir diversifier dès avant l’entretien, les modalités de gestion de l’imprévu, qui, elles, émergent pendant la conversation, le plus souvent sur relance, ou pendant la lecture d’un article ou récit. En plus, une attention particulière a été portée à la multiplicité des modes d’habiter de l’itinérance, notamment des degrés différents de diversité de l’environnement au niveau métrique (distances parcourues, dénivelés...), physique (milieux traversés), matériel (voies aménagées, parcours déjà réalisés par quelqu’un), immatériel (configurations sociales), humain (degrés d’isolément, pays étrangers), symbolique (paysages, bâti, Histoire). D’autres caractéristiques ont été variées : la durée (de quelques heures à un an) ; le moyen (marche vélo, combinaison de moyens) ; de composition de l’équipe (seul, couple, famille, groupe d’amis) ; le degré d’autonomie par rapport à la satisfaction des besoins physiologiques (tente, réchaud...)48. Ainsi, la sélection des ressources, qui détermine en première instance le contenu de la recherche, a été basée sur des critères les plus neutres et exhaustifs possibles pour ne pas influencer la production du savoir déjà à ce stade, et co-construite ensuite avec les premiers sujets observés et ressources consultées.

Une méthode d’analyse inspirée de la Grounded Theory

Une fois le corpus constitué, l’analyse du terrain a pu avancer avec la sélection définitive des catégories de l’analyse, et notamment la sélection de la catégorie centrale, des concepts explicatifs, des éléments communs et différentiels du phénomène, en ligne avec les préconisations de la Grounded Theory (Corbin & Strauss, 1990). Après les catégories de l’objectif existentiel et de la modalité de gestion de l’imprévu, qui allait devenir la démarche-projet, assez vite émergées, une autre catégorie d’analyse est émergée : la trajectoire de vie du pratiquant avant le départ en itinérance. Cette trajectoire pouvait être plus ou moins linéaire.

48 Nous nous sommes basés pour cela sur les choix logistiques reportés par Lièvre (op. cit.) : le choix de la tente : tunnel ou géodésique ; le choix du réchaud : alcool, gaz, ou essence ; le choix de la nourriture et la quantité de calories par jour et par personne.

Un modèle de conduite de projet a été échafaudé, qui comportait les trois composantes mentionnées : l’objectif existentiel, la modalité de gestion de l’imprévu et la trajectoire de vie, reliées entre elles dans ce qui semblait être un lien de cause à effet entre type de trajectoire de vie, modalité de gestion de l’imprévu et effet de l’itinérance sur le cours de l’existence. Les pratiquants semblaient se situer sur un continuum qui associait trajectoire linéaire, passage en force de l’imprévu, aucun effet sur le cours de l’existence après l’itinérance d’une part ; et, d’autre part, trajectoire discontinue, intégration de l’imprévu et changement du cours de l’existence après l’itinérance.

L’analyse de mes expériences d’itinérance ne faisait qu’étayer cette interprétation. C’est là que la démarche réflexive a été très précieuse, ainsi que le relevé de contradictions dans le matériel recueilli. Le lien de cause à effet et la distribution un peu simpliste des pratiquants le long d’un continuum ont finalement été remis en cause. Il y avait des pratiquants qui intégraient l’imprévu, qui avaient eu une trajectoire de vie linéaire, seulement il s’agissait de personnalités créatives, ou bien ils expérimentaient une situation de vie asynchrone (subie ou provoquée), ils avaient traversé des environnements particulièrement diversifiés sur le plan humain notamment (pays étrangers, diversité culturelle), ou bien ils avaient eu un mentor de vie particulièrement inspirant.

Comme conséquence de cette démarche réflexive, qui sera détaillée dans la partie suivante, la catégorie centrale d’analyse a été sélectionnée – la modalité de gestion de l’imprévu, qui avait été d’ores et déjà liée à des sous-catégories : rapport au temps (temporalité), au corps, à l’environnement physique et humain (habitants notamment ; ces deux dimensions de l’environnement avaient finalement fini par émerger comme étant centrales dans l’itinérance). Cette catégorie centrale, avec ses sous-catégories, a été ensuite rassemblée dans une composante « démarche-projet » à laquelle la composante « moyen » (le corps) est strictement liée. La composante « trajectoire de vie » a été intégrée en tant que présupposés, avec les autres.

Une catégorie d’explication non structurelle, la créativité, et notamment la créativité intégrative, corporelle et éthique, a été choisie. Puisque la conception la plus récente de la créativité, on l’a vu, inclut la dimension éthique, qui peut être reliée à la transmodernité, cette démarche d’analyse permet de rester dans le domaine des sciences humaines et sociales – si une discipline se définit par rapport à un objet de recherche et un ensemble de problèmes, elle se définit tout autant par le domaine d’où sont puisés les concepts explicatifs.

Cette approche humaniste et différentielle de la pratique d’itinérance a permis d’esquisser sept types, ou variantes, de conduite de projet. Il s’est agi ensuite de parvenir à identifier ce qui pouvait être commun à tous les pratiquants. Il s’est avéré qu’il s’agit du plan – la suite des douze étapes nous a paru, a posteriori, correspondre à celle du monomythe identifiées par Campbell, déjà pris à référence par les spécialistes de la créativité culturelle (cf. plus haut, p.95).

Concrètement, l’analyse a pris la forme d’une analyse thématique comparative. L’expérience de terrain ad hoc, sous forme de textes (récits, articles publiés), retranscriptions exhaustives des entretiens, notes de terrain, notes des observations, matériel divers récupéré auprès des interviewés (photos, cartes avec annotations, dessins), a été codifiée transversalement, c’est-à-dire par thème et puis par sujet, dans le cadre d’une organisation chronologique des témoignages (le long de l’axe temporel de déroulement du projet). La codification a été faite de manière ouverte en majeur, axiale en mineur et seulement dans un second temps (Corbin & Strauss, ibidem). En effet, si la codification ouverte fracture les données, au risque dans un premier temps de les disperser, elle a le grand avantage de ne laisser passer aucune contradiction, aucune évidence négative de ce que l’on cherche. Les dimensions verbale et non verbale ont été analysées ainsi que la séquence selon laquelle sont introduits les thèmes par l’interviewé et les rythmes de la conversation.

Le schéma de codification a été stabilisé en intégrant d’abord les entretiens, puis les données recueillies via l’observation et la lecture de la production narrative et ensuite il a été mis en regard des données pratiques des observations et de l’auto-observation au long cours. Au moment de la rédaction, une bonne partie de verbatims et notes d’observation ont été écartées, pour ne garder que les « perles ».

TAB. 4 : Observations

TAB. 5 : Corpus narratif – presse magazine*

TAB. 6 : Corpus narratif – littérature

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martin-pêcheur. Paris : Flammarion.

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Manoukian, P. (2011). Le temps du voyage. Petite causerie sur la nonchalance et les vertus de l’étape. Paris : Transboréal.

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Mercier, S., & Fonovich, M. (2012). Ils ont fait le tour du monde. Paris : La Martinière. (recueil de récits)

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Rufin, J.-C. (2013). Immortelle randonnée.

Compostelle malgré moi. Chamonix : Guérin.

Rumiz, P. (2012). Trans Europa Express.

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Suchel, F. (2013). Sous les ailes de

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