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Protéger l’intégrité: Interdiction de toutes les formes de violence à l’égard des enfants, y compris les châtiments corporels et humiliants pour les enfants à l’école et

GRATUITE, OBLIGATOIRE ET DE QUALITÉ

11. Protéger l’intégrité: Interdiction de toutes les formes de violence à l’égard des enfants, y compris les châtiments corporels et humiliants pour les enfants à l’école et

à la maison; formation des enseignants pour mettre fin aux châtiments corporels et mise en place de stratégies de résolution non violente des conflits; mise en place de mécanismes de réclamation pour les enfants.

Adapté de: Une approche de l’Education pour tous fondée sur les droits humains (UNICEF)

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Ratios nets de scolarisation/de fréquentation scolaire dans le primaire (en %) de 2003 à 2008*

PAYS TOTAL GARÇONS FILLES

Afrique 69 70 67

Afrique subsaharienne 65 67 64

Afrique orientale et australe 71 70 71

Afrique occidentale et centrale 61 64 57

Moyen Orient et Afrique du Nord 84 86 83

Asie 88 89 96

Asie du Sud 81 83 79

Asie orientale et Pacifique 95 96 95

Amérique latine et Caraïbes 93 93 93

Europe centrale et orientale/CEI 93 93 92

Pays industrialisés 95 94 95

Pays en développement 83 85 82

Pays les moins avancés 66 67 65

Monde 84 85 83

Progrès pour les enfants: réaliser les OMD avec équité (no.9) UNICEF septembre 2010.

Les progrès en matière d’accès à l’éducation secondaire ont été nettement moins importants. 56% des enfants seulement sont inscrits dans des établissements secondaires dans le monde et, en Afrique subsaharienne, ce chiffre tombe à 29 pour cent.

Ratios nets de scolarisation/de fréquentation scolaire dans le secondaire (en %) de 2003 à 2008*

PAYS TOTAL GARÇONS FILLES

Afrique 31 32 29

Afrique subsaharienne 29 30 27

Afrique orientale et australe 28 29 28

Afrique occidentale et centrale 30 33 27

Moyen Orient et Afrique du Nord 56 57 54

Asie 52 54 49

Asie du Sud 49 53 45

Asie orientale et Pacifique 62 60 63

Amérique latine et Caraïbes 70 67 72

Europe centrale et orientale/CEI 82 84 80

Pays industrialisés 92 91 92

Pays en développement 51 53 49

Pays les moins avancés 27 28 26

Monde 56 57 54

Progrès pour les enfants: réaliser les OMD avec équité (no.9) UNICEF septembre 2010.

Dépenses des gouvernements pour l’éducation

Selon la Banque mondiale, en moyenne, les gouvernements dépensent 4,9% du PIB et 15,7% des dépenses publiques totales en éducation. Il existe cependant de grandes disparités dans les niveaux de dépenses. Certains pays déploient des efforts importants pour accroître leurs dépenses en faveur de l’éducation. Le Kenya, par

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exemple, a augmenté sa part de PIB de 5,2% en 2000 à 6,9% en 2010. De son côté, le Sénégal a accru son taux de 3,2% à 6,0% au cours de la même période. Le pays consacrant le plus de fonds publics à l’éducation est actuellement la Tanzanie, avec 27,46% en 2010 (par rapport à la moyenne mondiale de 15,7 pour cent).

En 2009, plus de 20% des enfants en âge d’école primaire dans les pays en développement étaient exclus de l’enseignement. Cependant, lorsqu’il existe une volonté politique, il est clair que des pays qui ne sont pas nécessairement riches peuvent accroître leur investissement et parvenir à une couverture universelle. Par exemple, le Burundi, Madagascar, le Rwanda, le Samoa, Sao Tomé et Principe, le Togo et la Tanzanie ont atteint ou presque l’objectif d’éducation primaire universelle (définie comme 95% du taux net de scolarisation).

L’une des principales revendications du mouvement syndical et de la Campagne mondiale pour l’éducation est que les gouvernements des pays en développement affectent 20%

de leurs dépenses publiques à l’éducation, dont la moitié à l’enseignement primaire.

Néanmoins, dans plus de 40 pays, on assiste à un recul de la part du PIB affectée à l’éducation depuis 2000. Même les pays présentant une importante croissance de leur PIB n’ont pas réussi à investir davantage dans l’éducation.

Aide internationale au développement et rôle des institutions financières internationales

Au niveau international, les promesses de soutien au développement ne sont trop souvent pas tenues ou les aides sont subordonnées à des objectifs de marché ou commerciaux, mettant l’accent sur la libéralisation et la réduction des dépenses publiques.

Souvent, les institutions financières internationales, et en particulier le Fond monétaire international, imposent des réductions dans le financement public et d’autres contraintes budgétaires et monétaires aux pays nécessitant une aide financière. Les agences internationales fixent d’autres priorités et sont particulièrement réticentes à investir dans les rémunérations des enseignants – la ressource humaine vitale pour l’éducation.

Faisons les comptes: L’éducation est-elle trop chère?

Il faudrait 16 milliards de dollars chaque année pour assurer une Education pour tous dans le monde d’ici 2015. Comparé à d’autres dépenses mondiales, il est clair que cet objectif pourrait largement être atteint si les principaux donateurs décidaient d’en faire une priorité absolue.

La réduction des dépenses militaires mondiales de 1,5% dégagerait suffisamment de fonds pour réaliser l’Education pour tous.

On estime que rien que 0,2% des fonds utilisés pour renflouer les banques dans le monde suffiraient à garantir l’Education pour tous.

• Moins de trois mois de dépenses en cigarettes aux Etats-Unis suffiraient à atteindre l’Education pour tous. Campagne mondiale pour l’éducation – Faire de l’éducation pour tous une réalité – 1BUT

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Depuis 2004, les niveaux d’aides à l’éducation élémentaire ont stagné aux alentours de 4 milliards de dollars. Depuis le début de la crise financière mondiale, les niveaux d’aides à l’éducation élémentaire risquent d’être encore réduits. Alors que certains pays ont réaffirmé le rôle du secteur public et maintenu le financement du secteur de l’éducation, ailleurs, les dispositions concernant l’éducation ont subi des coupes drastiques.

Plan d’action de l’Internationale de l’éducation sur le financement soutenu de l’éducation publique

Lors de son 6e congrès mondial, en juillet 2011, l’Internationale de l’Education a adopté un plan d’action sur le financement soutenu de l’éducation publique en pleine crise économique qui a convenu de:

Exercer des pressions sur les gouvernements des pays emprunteurs, le Fonds monétaire international (FMI) et d’autres institutions de prêt, afin d’assurer que l’éducation et les services liés à l’éducation ne soient sapés par aucune des conditions de prêt fixées par le FMI ou une autre institution de prêt.

Organiser une campagne mondiale visant à atteindre le seuil minimum de 6% du produit intérieur brut pour les dépenses consacrées à l’éducation dans tous les pays, et à adopter et mettre en œuvre la Taxe sur les transactions financières (TTF) et une Taxe sur les activités financières… afin d’augmenter les ressources financières nécessaires pour soutenir tous les services publics, y compris l’éducation.

Thèmes de discussion

Dans les pays présentant d’importantes populations non scolarisées, quelles stratégies, selon vous, ont été les plus efficaces pour accroître la scolarisation et fournir un enseignement gratuit, obligatoire et de qualité pour tous?

Dans votre pays, l’éducation des enfants est-elle gratuite? Quels sont les coûts cachés de l’éducation pur une famille? Quelles mesures pourraient être prises pour supprimer les obstacles à l’accès à l’éducation et pour l’ouvrir aux familles les plus pauvres?

Dans votre pays, savez-vous quel est le pourcentage du PIB et le pourcentage des dépenses publiques qui est affecté à l’enseignement? Êtes-vous d’accord avec l’objectif de la Campagne mondiale pour l’éducation selon lequel 20% des dépenses publiques, dans les pays pauvres, devraient être affectés à l’éducation, dont la moitié à l’enseignement primaire? Quelles mesures devrait prendre votre gouvernement pour atteindre cet objectif?

Dans votre pays, l’enseignement est-il obligatoire et, dans l’affirmative, jusqu’à quel âge? S’agit-il du même âge que l’âge minimum d’admission à l’emploi?

Connaissez-vous le nombre d’enfants non scolarisés? Quelles mesures faudrait-il prendre pour les mettre à l’école?

Dans votre pays, quelles mesures seraient nécessaires pour améliorer la qualité de l’enseignement et des résultats de l’apprentissage en général et pour garantir un accès universel, y compris pour les enfants les plus vulnérables et les plus exposés?

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