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Au début de l’élaboration de ce travail, nous avons eu peur de ne pas trouver suffisamme nt de littérature pour répondre à notre question. Nous avons été surprise s par la quantité de recherches établies sur l’expérience de la paternité en néonatologie. Cependant, si nous devions élaborer des propositions pour de futures recherches, nous trouverions pertinent d’en établir sur des échantillons de pères plus grands. En effet, un tel échantillon permettrait de pouvoir davantage généraliser les résultats. Ainsi nos recommandations pour la pratique seraient plus crédibles.

Aucune étude n’ayant été réalisée en Suisse, il serait judicieux d’en réaliser une dans un pays où la paternité n’est pas autant mise en avant que dans les pays nordiques. De cette manière, nous pourrions comparer l’implication du père dans des pays où les systèmes socio-sanitaires diffèrent. En effet, nous nous intéresserions à savoir quelle est l’influence du congé paternité helvétique sur l’implication des pères.

Nous avons également tenté d’imaginer l’impact d’un nombre plus important d’infirmiers dans un service de néonatologie. Y aurait-il des bénéfices à une présence masculine sur l’expérience et l’implication paternelle ? Ayant été attentives à la notion de genre durant nos recherches, nous n’avons pas trouvé de revue répondant à ce questionnement. Il serait donc intéressant qu’une étude soit effectuée afin de découvrir si une présence masculine au sein de l’équipe infirmière influencerait les habiletés paternelles. Malgré que nous ayons conscience de la spécificité de la néonatologie, il serait bénéfique d’avoir des cours supplémentaires sur ce domaine, durant la formation. Ainsi, les hommes suivant la formation pourraient peut-être développer davantage d’intérêt pour cette spécialité. Selon nous, notre parcours professionnel se dessine durant notre formation grâce aux cours et aux expériences pratiques.

8 Conclusion

La pratique basée sur les preuves peut être définie comme l’utilisation consciente, explicite et judicieuse des meilleures données actuelles de la recherche clinique dans la prise en charge personnalisée de chaque patient (Sackett, 1996). Arrivées au terme de ce travail, nous trouvons important de relever que cette initiation au travail de recherche dans le domaine des soins infirmiers s’est révélée enrichissante et nous percevons mieux ses bénéfices. Nous avons l’impression d’être, dorénavant, plus à l’aise dans cette démarche. Nous avons notamment utilisé des cours e-learning et planifié une rencontre avec une bibliothécaire afin de réaliser correctement des recherches sur les bases de données. Ceci nous encouragera certainement à effectuer de nouvelles recherches sur des questionnements que nous rencontrerons dans notre future pratique. Nous tenterons de baser nos pratiques sur des Evidence Based Nursing car nous avons acquis certains outils pour sélectionner la littérature afin de critiquer de manière constructive nos pratiques. Cette démarche nous rendra plus sereines dans nos actions et selon Melnyk et Fineout-Overholt (2011), l’utilisation des résultats de recherche dans les milieux cliniques diminue l’incertitude lors de la pratique d’un soin.

Pendant notre période de formation pratique, la réalisation du travail a été entravée par une période chargée et stressante. Malgré cela, nous avons pu respecter les échéances que nous nous étions fixées au travers d’un rétro-planning que notre directrice de travail nous avait vivement conseillé. Nous avons choisi de travailler une grande partie de notre revue de littérature à deux avec des rencontres physiques plutôt qu’un partage du travail. Cependant, nous avions chacune lu certains articles et donc sommes devenues garantes de l’expliquer à l’autre partenaire.

Au niveau professionnel, nous pensons, premièrement, avoir développé notre compétence de collaboratrices. Effectivement, nous avons été amenées, pendant plus d’une année, à collaborer. Nous avons dû, par exemple, respecter nos engageme nts, échanger nos points de vue et souvent les justifier. Ce travail nous a également permis de travailler sur notre compétence de communicatrice. Nous avons appris à gérer les dive rgences de point de vue et à les respecter.

Nous tenons à souligner que nous avons eu beaucoup de plaisir à travailler sur la problématique que nous avons choisie car ce domaine nous intéresse particulièrement. Si nous devions donner un conseil aux futurs étudiants Bachelor, nous leur dirions que le choix de la

problématique est essentiel pour être motivé et avoir du plaisir dans l’accomplissement d’un tel travail.

Face au défi d’introduire un congé paternité dans la loi fédérale suisse, nous pensons que les infirmières devraient s’impliquer davantage dans la politique afin de faire entendre leur avis sur l’importance du rôle du père auprès de son enfant. En effet, nous réalisons le défi de valoriser la place du père auprès de son enfant lorsque le système socio-sanitaire ne met, selon nous, pas suffisamment la paternité en avant.

Grâce à l’élaboration de cette revue de littérature, nous avons pu obtenir certaines réponses à notre questionnement. Nous pouvons affirmer qu’un livret informatif dédié uniquement aux pères se révèle être un support très apprécié par ces derniers, du moins à Taiwan. Nous pensons que cet outil serait d’une grande utilité pour répondre aux besoins des pères, ce qui les amènerait vers une meilleure adaptation à la situation. Il serait donc judicieux de transposer l’utilisation d’un tel outil dans tous les services de néonatologie en Suisse. Nous avons eu l’occasion d’échanger avec un infirmier travaillant en soins intensifs de néonatologie. Tout d’abord, nous l’avons questionné sur l’existence d’une brochure destinée aux pères dans son unité et sur son avis à propos de cet outil. A sa connaissance, il n’existe actuellement pas de livret pour les pères d’enfant prématuré. De son point de vue, il serait intéressant de développer un tel outil car les pères pourraient être très réceptifs à cela.

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