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PRODUIT INTÉRIEUR RÉEL

Dans le document 1981-1982 (Page 45-50)

Les équilibres financiers 1981-1982

PRODUIT INTÉRIEUR RÉEL

(variation annuelle en pourcentage)

6

% 1975 1976 1977 1978 1979 1980 Q u é b e c

C a n a d a (1) Prévision.

(2) Janvier-novembre.

Sources: Relevé de la production, Système de comptabilité nationale. Produit intérieur brut par industrie, S . C . , 61-202.

Conference Board au C a n a d a . Ministère des Finances du Québec.

L'économie en 1980 — A n n e x e I - 1 1

Le dynamisme de la demande extérieure est un des facteurs responsables du soutien de l'activité économique au Québec. Cette évolution, qui est survenue malgré le recul des exportations de produits miniers, trouve son origine dans une expansion prononcée des exportations de produits manufacturés. En contrepartie, la demande des ménages et particulièrement la demande de biens de consommation durables et de logements a été sévèrement affectée par les taux d'intérêt élevés.

Les r e v e n u s et les dépenses d e s c o n s o m m a t e u r s

Malgré une légère décélération des revenus gagnés par les ménages, le revenu personnel s'est accru de 11,9% en 1980 en regard d'une hausse de 11,0% en 1979 grâce à l'augmentation rapide des revenus de transfert en provenance des administra-tions publiques. Compte tenu de l'évolution des impôts directs, le revenu personnel disponible a cependant crû au même rythme que l'année précédente, soit 11,2%.

R E V E N U D E S MÉNAGES — QUÉBEC ( a c c r o i s s e m e n t a n n u e l en pourcentage)

% 1975 1976 1977 1978 1979 1980( 1 )

R e v e n u p e r s o n n e l

R e v e n u p e r s o n n e l d i s p o n i b l e (1) Prévision.

Source: Comptes économiques provinciaux, S . C . , 13-213.

Ministère des Finances du Québec.

Les ventes au détail ont par contre décéléré de façon notable pour ne croître que de 6%

en 1980, comparativement à 14,2% l'année précédente. C e ralentissement s'explique par le fait que la consommation avait progresse beaucoup plus rapidement que le revenu disponible en 1979, ce qui avait provoqué une baisse marquée du taux d'épargne. En 1980, en ajustant leur niveau de dépenses, les consommateurs ont pu réduire leurs dettes et reconstituer leur épargne. Cet ajustement qui a été aidé par la flambée des taux d'intérêt a surtout affecté les achats de véhicules automobiles neufs, et dans une moindre mesure les achats de meubles. Ainsi, la valeur des ventes des concessionnaires d'automobiles qui avait crû de 21,2% en 1979 a diminué de 3,2% l'an passé tandis que la valeur des ventes de meubles est demeurée inchangée, ce qui implique dans les deux cas une forte diminution de volume. Enfin, les ventes des autres magasins ont subi les effets de cette compression générale des dépenses des ménages pour ne croître que de 8,6%.

L e s i n v e s t i s s e m e n t s privés et p u b l i c s

Selon l'enquête de miannée sur les perspectives d'investissement de Statistique C a n a -da, les immobilisations totales au Québec auraient progressé de 5 % en 1980 pour

I - 12 D i s c o u r s sur le budget 1981-1982

V E N T E S A U DÉTAIL

( a c c r o i s s e m e n t a n n u e l e n pourcentage)

15

10

1975 1976 1977 1978 1979 1980( 1 )

Q u é b e c C a n a d a (1) Janvier-novembre.

Source: C o m m e r c e de détail, S . C . , 61-205.

atteindre 12 600 000 000 $. En 1979, les immobilisations totales au Québec avaient augmenté de 11,7%.

I M M O B I L I S A T I O N S T O T A L E S

( a c c r o i s s e m e n t a n n u e l e n pourcentage)

20

15

10

1975 1976 1977 1978 1979 1980(1)

Q u é b e c C a n a d a

(1) Enquête de mi-année.

Source: Perspectives d'investissements privés et publics, S . C . , 61-205 et 61-206.

La faiblesse des investissements totaux est attribuable au recul de la construction domiciliaire ainsi qu'au plafonnement des dépenses en capital d'Hydro-Québec qui représentent 2 7 % des investissements non résidentiels au Québec. O n note également, une décélération des immobilisations des gouvernements. E n contrepartie, les investis-sements non résidentiels du secteur privé ont constitué pour une deuxième année consécutive l'un des principaux éléments de force de la conjoncture.

L'économie en 1980 — A n n e x e I - 13

Les investissements privés non résidentiels ont augmenté de 15,0% en 1980. Cette expansion, qui fait suite à une progression de 19,8% en 1979, reflète la vigueur des immobilisations dans les secteurs des mines (38,7%), des services commerciaux (22,7%), de la finance (20,5%) et de la fabrication (20,8%). Dans ce dernier secteur, l'expansion amorcée l'année précédente s'est accélérée en 1980 en raison d'augmenta-tions importantes dans les secteurs du matériel de transport, du textile, des pâtes et papiers et des métaux primaires. Dans le secteur des pâtes et papiers, les immobilisa-tions ont crû de 49,8%, reflétant dans une large mesure les effets du programme de modernisation des équipements élaboré conjointement par l'industrie et le gouverne-ment.

INVESTISSEMENTS PRIVÉS NON RÉSIDENTIELS (variation annuelle en pourcentage)

30

20

10

0

- 1 0

1975 1976 1977 1978 1979 1980( 1 )

Q u é b e c C a n a d a

(1) Enquête de mi-année.

Source: Perspectives d'investissements privés et publics, S . C . , 61-205 et 61-206.

Les investissements publics ont peu progressé l'an dernier. Cette évolution s'explique par le plafonnement des dépenses d'Hydro-Québec qui ne se sont accrues que de 1,8%

après avoir augmenté de 10,6% en 1979 de même que par une diminution des immobilisations du gouvernement fédéral et une hausse peu marquée des immobilisa-tions du gouvernement provincial.

Dans le secteur domiciliaire, la reprise que les analystes du marché attendaient pour 1980 a été contrée par la hausse des taux d'intérêt. Les dépenses en construction au chapitre de l'habitation ont chuté de 7,9% en raison de la réduction du nombre de logements mis en chantier qui est passé de 41 730 unités en 1979 à seulement 29 186 unités en 1980.

La demande extérieure

Au cours des trois premiers trimestres de l'année, la valeur des exportations internationa-les chargées au Québec a augmenté de 24,9% en regard d'une hausse de 15,3% dans l'ensemble du Canada. Cette croissance des exportations qui se poursuit depuis 1978 a constitué avec les investissements du secteur privé non résidentiel le principal facteur de soutien de l'économie du Québec en 1980.

- 14 D i s c o u r s sur le budget 1981-1982

E X P O R T A T I O N S D U C A N A D A CHARGÉES A U QUÉBEC

(variation a n n u e l l e en pourcentage)( 1 )

80

40

0

- 4 0

- 8 0

(1) 9 premiers mois de 1980 par rapport à la période correspondante de 1979.

Source: Bureau de la statistique du Québec.

Cette évolution reflète essentiellement les gains enregistrés au niveau des exportations de produits manufacturés puisque parallèlement les exportations québécoises de pro-duits primaires baissaient de 0,7%. En particulier, le fléchissement de l'activité économi-que aux États-Unis et en Europe s'est traduit par des reculs importants au niveau des exportations de fer et d'amiante. L a reprise des exportations de cuivre après les grèves de 1979 de même que la vive expansion des exportations de métaux précieux sont venues cependant atténuer une partie de ces développements.

Les exportations de produits manufacturés ont augmenté de 31,6% pour les trois premiers trimestres de 1980. Seuls les matériaux et éléments de construction, et dans une moindre mesure les produits de pâtes et papiers, apparaissent avoir subi les effets de la détérioration de la conjoncture internationale. Les exportations ont été particulière-ment vigoureuses dans le cas de l'aluminium, du matériel de télécommunications, des navires et bateaux (plate-forme de forage), des viandes réfrigérées et des vêtements divers. En ce qui a trait à l'aluminium, la reprise fait suite à l'arrêt de production qu'a connu ce secteur en 1979, mais elle a également bénéficié d'une très forte demande sur les marchés mondiaux. Cette évolution qui a exercé un impact déterminant sur la

L'économie en 1980 — A n n e x e I - 5

ÉVOLUTION DES EXPORTATIONS CHARGÉES AU QUÉBEC( 1 )

Dans le document 1981-1982 (Page 45-50)