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L'homme à venir

Chap 9: Procedes techniques

2- PROCEDES TECHNIQUES EN POST-PRODUCTION

Certains effets spéciaux très utilisés sont la plupart du temps réalisé en laboratoire(jadis on les obtenait à la prise de vues). En télévision et vidéo, ils résultent de l'utilisation d'un mélangeur électronique d'images dont est

équipée toute régie.

Récital de violon : plan moyen du violoniste en train de jouer, dans le coin de la même image un gros plan de ses mains. Le procédé de la surimpression est aussi vieux que le cinéma lui même, c'est la simple superposition sur le même support de deux ou plusieurs images provenant de sources différentes. Voisin de la surimpression, le fondu enchaîné (l'image s'efface tandis qu'une autre apparaît) joue un rôle de transition. Les effets rendus possible par électronique varient quasi à l'infini. Deux interlocuteurs qui occupent chacun la moitié d'un écran vidéo, le volet rend cette image possible. Le générateur fabrique aussi des volets particuliers qui sont des surfaces d'emplacements variables : on les appelle médaillons. Si l'on souhaite obtenir une image particulière (trou de serrure, cercle..) il faudra avoir recours à la technique du découpage. L'incrustation est la technique utilisée pour insérer un

personnage dans une image.

Les modifications globales de l'image sur lesquelles nous venons de jeter un regard, et qui reposent sur l'emploi des volets et des caches sont à mettre au crédit de l’électronique seule (de la vidéo).

Nous allons voir dans l'analyse qui suivra, de plus amples explications sur

l'usage et la fabrication de ces procédés. Ces procédés ne reposent pas sur une structure logique, leurs choix revêt d’un caractère purement aléatoire.

2.1- LES VOLETS

Dans chaque mélangeur on peut trouver différentes formes de volets. <<Ce sont des formes non fermées qui permettent en transition, le balayage d'une image pour la remplacer par une autre, soit de droite à gauche, soit de haut en bas, soit en diagonale, soit enfin, en décrivant un arc de cercle>>

Pour mieux expliquer la translation des images par volets Max Debrenne

donne l'exemple d'un "générateur d'effets spéciaux" qui envoie à une partie du mélangeur appelée "truqueur" des instructions, en forme de signaux électroniques pour prélever la matière de l'image A, la moitié de l'image B et pour combiner ces deux portions.

Tous les volets obtenus dans un cadre peuvent être fixes en agissant sur leur emplacement, ils peuvent être déplacés depuis leur apparition jusqu'à leur disparition.

Comme les fondus enchaînés, l'utilisation du volet en enchaînement entre deux plans, deux séquences est fréquente.

Le mouvement de translation peut être effectuée soit manuellement, soit automatiquement avec un réglage de la vitesse (lente et rapide).

2.2- les Medaillons

Les formes du médaillon sont obtenues à travers le mélangeur, mais la

différence qui réside entre le volet et le médaillon nous montre que ce dernier peut avoir des emplacements variables sur écran.

On peut modifier la taille des formes des médaillons (rectangle, cercle, losange...) du plus petit au plus grand jusqu'au limite de l’écran.

L'emplacement des médaillons dans le cadre peut varier en agissant sur la position du "manche à balai" qui se trouve sur chaque pupitre. Max

Debrenne nous donne l'exemple d'un "quadrilatère de largeur et de hauteur réglable qui va du rectangle très fin allongé horizontalement à son opposé allongé verticalement en passant par le carré." Ce manche à balai positionne ce médaillon tout comme le losange".

2.3- Decoupage à partir de formes exterieures

Toutes les formes de volets et médaillons produites par les mélangeurs sont limitées "en genre et en nombre". Si par exemple la forme de la figure de combinaison des deux images qu'on désire employer n'existe pas, plusieurs truquistes font appel à d'autres formes de découpage que Marc Chanal appelle "formes extérieures".

Nous pouvons, par exemple utiliser une caméra comme source de signal de découpage en jouant sur le contraste d'un dessin choisi ou bien en jouant sur la différence entre le sujet et le fond comme l'explique l'exemple suivant

2.4- L'incrustation

Par définition, incruster consiste à découper un morceau de l'image A pour le coller sur l'image B. D'une autre manière, on a une image de remplissage et une de fond. L'incrustation permet d'utiliser le contour. La pièce de Puzzle extraite de l'image du personnage lui même. Au lieu d'avoir un "cache" extérieur, c'est le personnage lui même qui fabrique son propre "cache"

2.4.1- Incrustation en luminance

Cette technique s'obtient à partir du contraste qui peut être créer entre l'élément à incruster et le fond. Si le premier est en noir, le second sera en blanc et vice versa. Le système de découpage sera déterminé par le niveau de luminance, au dessus du niveau le plus élevé, l'image incrustée est pure, au dessous du niveau le plus bas, l'image de fond est également pure

2.4.2- Incrustation en chrominance

Si par exemple, le personnage est sombre et que le fond est clair, des zones comme les pupilles des yeux ainsi que les cheveux bruns seront

transparents.

Par contre, quand le fond est bleu, le résultat sera inversé. Autrement dit, les zones mentionnées plus haut seront trouées. Néanmoins, on rencontre

certaines difficultés d'éclairage. On peut tout simplement imaginer le problème que pose un noir habillée en blanc.

Nous pouvons constaté l'existence de trois genres d'incrustations en

chrominance:

• le chroma key

• le sisdec

• l'incrustateur perfectionné

Pour mieux expliquer et illustrer notre propos, nous allons prendre l'exemple du chroma-key, qui est une incrustation en chrominance.

2.4.2.1- Le chroma-key

Faire usage du chroma key consiste à filmer un sujet devant un fond coloré et uniforme(généralement bleu) pour ensuite l'incruster sur un décor issu d'une autre source. Ce décor vient se substituer au fond bleu devenu

transparent. Ce procédé permet de sertir des personnages dans des décors irréels, et de crée des incrustations extravagantes. Subreptice, le chroma key se glisse partout, il se cache devant l'animateur commentant une bande

annonce de son emission, ou le correspondant spécial à Paris, planté devant une symbolique tour Eiffel, mais sa figure la plus emblématique reste la

séquence méteo : la présentatrice est filmé devant un fond bleu, la voici soudain faisant corps avec une photo prise par satellite, puis avec le tableau des températures. L'incrustation est la technique utilisée pour insérer un personnage dans une image, elle consiste à éliminer d'une image A (la présentatrice sur fond bleu) certaines parties (le fond) caractérisées par leur couleur, dite couleur-clé (en anglais chroma key), pour y substituer

électroniquement la partie correspondante d'une image B (la carte). Les

éléments non substitués de l'image A (la présentatrice) paraissent finalement incrustés dans l'image B qui en constitue en quelque sorte le fond. Si la

présentatrice semble regarder la carte, c'est par une illusion d'optique, elle regarde en fait un téléviseur placé hors champ où apparaît l'image finale (la présentatrice et la carte).

Chapitre V