Les autorités municipales et les organismes préoccupés du dé- veloppement économique appuient fermement le projet du MTQ.
Ils s'en font les défenseurs et promoteurs parce qu'ils y développement économique harmonieux et dynamique si elle n'est pas desservie par un réseau routier moderne et surtout adéquat (Ville de Plessisville, Mémoire, p. 2).
Afin d'assurer le développement économique de notre région, il est essentiel de se doter de routes adé- quates. Les entreprises accepteront de s'implanter dans notre secteur si ce dernier est facilement accessible. Dans le cas contraire, il deviendra de plus en plus difficile d'attirer de nouvelles industries (Chambre de Commerce de Plessiville, Mémoire, p. 3).
Une deuxième préoccupation marque la perspective d'analyse du projet par ces autorités, soit la juste part des investisse- ments du gouvernement du Québec dans la région. Elles s'at- tendent â ce que celui-ci assure dans le réseau routier des
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investissements financiers qui se traduiraient par des retombées économiques, par la fourniture de biens et de services.
Ici, dans les régions de l'amiante et des Bois- Francs, nous avons toujours été les parents pauvres
au niveau routier comparativement aux autres
régions du Québec (Monsieur Jacques Baril, Mémoire, P.1).
Mais la demande d'audience publique pour la section Princeville retarde les travaux, fait perdre 3 mil- lions de dollars d'investissement dans une période où notre région en aurait eu bien besoin (Monsieur Jacques Baril, Mémoire, p. 8).
Une troisième dimension oriente l'analyse que ces interve- nants font du projet de réaménagement de la 116 et joue en faveur du projet présenté par le MTQ. C'est le fait que l'on discute de ce projet et qu'on attend sa réalisation depuis de nombreuses années (près de 10 ans) et qu'on ne souhaite pas qu'il y ait d'autres délais supplémentaires que ceux associés aux étapes de sa réalisation.
Nous manifestons donc énergiquement notre opposi- tion â tout arrêt ou retard supplémentaire à l'exé- cution de ces travaux de réaménagement de la route 116 (Ville de Plessisville, Mémoire, p. 3).
C'est cette même raison qui invite à ne pas considérer d'au- tres options comme un nouveau tronçon le long de la voie fer- rée.
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C'est certain que ça serait probablement une amélioration. Mais si les études là-bas ne sont pas faites, c'est la partie qui m'inquiète.
Je
le répète qu'il y a toujours une urgence chez nous (Madame Madeleine Dusseault, Ville de Plessisville, transcription de la séance du 8 avril 1986, vol. 1, p. 94).Ces personnes ne nient pas qu'il y ait des impacts sur le milieu habité, mais elles les perçoivent comme un prix à payer pour se doter d'un instrument favorisant le progrès.
Les autorités de la paroisse de Princeville où résident la majorité des personnes affectées par le projet se distinguent à cet égard. Elles souhaitent qu'on améliore le réseau rou- tier, mais qu'en même temps on tienne compte des représenta- tions des citoyens affectés par le projet. C'est en ces ter- mes que monsieur le maire Rivard souhaite l'intervention de la commission:
Nous voulons par contre, appuyer les revendications
des citoyens résidants de la paroisse de
Princeville qui seront touchés par le réaménagement afin qu'ils puissent obtenir selon leurs droits et leurs besoins, les aménagements actuels ou supplé- mentaires pour leur permettre de profiter de cette infrastructure autant que
tous
ceux qui y circule- ront dans l'avenir.(...) Nous croyons très important, l'intervention d'une commission sur ce réaménagement pour établir l'équilibre des besoins et des préoccupations de nos paroissiens et de ceux qui réaliseront ce pro- jet (Mémoire, p. 1, Corporation municipale de la paroisse de Princeville).
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3.5 La problématique selon les intervenants qui subissent courage et vouloir vraiment préserver notre milieu de vie pour faire une telle démarche (Madame Laurette Lefebvre Trépanier et monsieur Jean-Guy Trëpanier, Mémoire, p. 4).
La perception des impacts négatifs sur leur production agricole et horticole, sur leurs activités commerciales et
sur leur qualité de vie les amène à rechercher des solutions pour rëduire, sinon éliminer ces impacts, par la recherche d'options pour le réaménagement de la 116 ou par l'adoption de mesures de mitigation efficaces.
(...) nous avons demandé une audience publique
Quelques intervenants se préoccupent de l'effet de l'augmen- tation de la vitesse et du nombre de véhicules sur la condi- tion des producteurs agricoles.
Je
pense aussi que ceux qui travaillent en agricul- ture et qui doivent traverser et longer la route à 4 voies, ça va être beaucoup plus dangereux sur le point sécurité et aussi pour ceux qui doivent tra- verser la route avec de l'équipement agricole, devront attendre en bordure de la route beaucoupplus longtemps pour traverser (Monsieur Alain
Girouard, transcription de la séance du 9 avril 1986, vol. 2, p. 210).
Leurs critères d'analyse du projet portent dans l'ensemble, non pas tant sur son opportunité que sur les modifications et les conditions qui le rendraient socialement acceptable.
Consëquemment, on se retrouve avec deux solutions, l'une qui peut s'avérer un peu plus coûteuse mais beaucoup plus satisfaisante pour l'ensemble de la population directement concernée et
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coup moins coûteuse qui pourrait satisfaire les intérêts de tous soit les usagers, les propriëtai- res concernés, les payeurs de taxe et enfin le gou- vernement qui devra en payer la note (Monsieur Lionel Lefebvre, Lionel Lefebvre et Fils Ltëe et Hermënégilde Fortier, Mémoire, p. 7).