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PROBLÈMES RELATIFS À LA RECON NAISSANCE ET À L’INTERPRÉTATION

DES GESTES FUNÉRAIRES DANS LES

SÉPULTURES COLLECTIVES

La question des rituels funéraires du passé semble complexe. Pour la période néolithique, notamment, elle est représentée par une variété de pratiques différentes. Ainsi, cinq types de sépul- tures collectives ont été définis par Philippe Chambon en 2000 :

- des os issus de vidanges ; - des dépôts secondaires ;

- des sépultures complexes à l’intérieur desquelles les gestes se sont multipliés ;

- des dépôts réduits associés à de simples gestes ; - des sépultures dont la succession des inhumations n’est

pas établie.

En archéo-anthropologie, le rituel lié à la mort n’est pas aisé à reconstituer ; une tentative rendue d’autant plus délicate qu’une multitude de pratiques ont été mises en oeuvre.

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L’étude de l’échantillon ostéoarchéologique issu de l’allée couverte de Méréaucourt s’inscrit dans cette problématique qui consiste à définir au mieux la population inhumée et à apporter des éclaircissements sur les gestes funéraires anciens. Ce type d’étude a rarement été mené pour les sépultures collectives de la région.

Notre questionnement a été orienté par trois constatations : la longue période d’utilisation de l’allée couverte, le caractère très fragmentaire de la série osseuse qui pourrait résulter de remaniements successifs, et la quasi-absence de connexions anatomiques qui nous pousse à nous interroger sur le mode de dépôts des squelettes, primaire ou secondaire.

La longue période d’utilisation du monument à des fins sépulcrales a impliqué une gestion de l’espace funéraire. Le besoin de place pour de nouveaux défunts a pu nécessiter des manipulations répétées, des remaniements pouvant participer à la fragmentation des os.

Cette utilisation sur un temps long peut, sans doute, être appréhendée à travers les réouvertures répétées de l’allée couverte et les interventions successives des contemporains. Ces interventions se traduisent quelque fois par des « range- ments » effectués à l’intérieur de la tombe, expliquant ces ali- gnements de crânes retrouvés le long de la paroi et, également, le caractère très fragmentaire de cette série.

De plus, l’introduction de certaines pièces osseuses, faisant habituellement l’objet de réductions, donc d’une sélection, a également pu tronquer la composition de l’échantillon dans le sens où la proportion des os désormais présents n’est plus conforme à ce qu’elle devrait être par rapport au NMI.

METHODES

lasérieosTéologiQue

État de la série

Notre étude a porté sur l’ensemble des ossements contenus dans la couche III. Nous avons, cependant, intégré dans cet échantillon de base des éléments de la couche IV, voisine de celle dont est issu l’échantillon.

La totalité de la série ostéologique de Méréaucourt est conservée temporairement à la Faculté de Médecine de l’hôpital Nord de Marseille, au sein de l’Unité d’Anthropologie Bioculturelle (UMR 6578).

L’échantillon présente une fragmentation particulièrement importante. Ainsi, pour les os longs, les diaphyses seules sont très bien représentées. La qualité osseuse est d’un niveau médiocre ; les surfaces corticales ont subi une dégradation importante, ce qui a souvent rendu difficile l’identification des pièces osseuses ainsi que leur latéralisation.

Objectif de l’étude

Dans les études archéozoologiques, la représentation diffé- rentielle des os au sein des échantillons s’explique par l’inter- vention d’agents taphonomiques, une fois que l’hypothèse de pratiques de chasse ou de consommation particulières ait été éliminée. En anthropologie, les sur ou sous-représentations d’éléments anatomiques suscitent l’interrogation et soulèvent

la question de l’existence de pratiques funéraires particulières. Comment expliquer qu’un os se trouvant dans un bon état de conservation puisse être sous-représenté dans un échantillon ? L’absence d’informations est-elle consécutive à des processus taphonomiques ou aux modes de dépôts des défunts ?

L’étude de la série de Méréaucourt repose sur l’éventualité de l’existence de dépôts secondaires ou de réductions parallèle- ment à celle de dépôts primaires.

Afin d’étayer ou d’infirmer cette hypothèse, un décompte des pièces osseuses, le plus détaillé possible, a été établi dans un premier temps.

Dans un second temps, nous avons confronté les propor- tions des différentes pièces osseuses les unes par rapport aux autres afin de déterminer si certaines d’entre elles étaient sur ou sous-représentées. L’absence de certaines pièces peut indiquer qu’il a pu y avoir une sélection, donc une ou des manipulations post-mortem. Un Indice de Représentabilité Osseuse (IRO) a été mesuré. Cet indice traduit le rapport entre les différents os observés et leur nombre théorique. L’objectif est de mettre en évidence les éventuelles disproportions, les sous ou surrepré- sentations significatives.

Une attention toute particulière a été accordée à la repré- sentation de certaines pièces, notamment celle des extrémités. Lorsque les pièces osseuses les plus petites (os du carpe, du tarse, patellas) sont sous-représentées, c’est l’hypothèse d’un dépôt secondaire qui est privilégiée tandis que leur présence remarquée est plutôt le signe d’une réduction (Sellier, 1990 ; Masset, 1993 ; Blaizot, 1997).

Afin de rendre valides les précédentes hypothèses, nous avons procédé à différentes mesures concernant la conserva- tion de l’échantillon.

L’extension de la fragmentation nous a permis de fixer le niveau de fragmentation dans lequel se trouve le matériel de l’allée couverte de Méréaucourt. De plus, la mesure de l’état de conservation qualitative et quantitative a également été réalisée pour les pièces osseuses issues de trois carrés différents.

leDénombremenT

Dans le contexte d’une sépulture collective, dans laquelle les remaniements ont été importants et sont, en partie, à l’origine d’une fragmentation plus ou moins importante du matériel osseux, le NMI. est généralement calculé d’après l’os le mieux représenté et d’après la prise en compte d’une diffé- rence entre adultes et immatures.

Suivant les mêmes méthodes, le dénombrement de l’échan- tillon de Méréaucourt a été réalisé au moyen d’un NMI. de fréquence très détaillé et d’un NMI. par exclusion, en distin- guant deux groupes, celui des adultes et celui des immatures.

Souvent, l’estimation du NMI. exclu un grand nombre de fragments considérés comme inutilisables du fait de leur caractère indéterminable (Poplin, 1977). Le dénombrement des individus est alors loin d’être exhaustif. C’est pour cette raison que nous avons procédé à un dénombrement en plusieurs étapes. Au regard de l’état très fragmentaire du matériel osseux, la première estimation concernant les os longs prend en compte les extrémités, proximales et distales, et rejette ainsi les éléments diaphysaires, sources d’erreurs dans le calcul du NMI. Cependant, le nombre des éléments diaphysaires étant élevé et

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afin d’optimiser les résultats, les sommes d’un NMI. obtenu à partir du décompte des diaphyses ont, par la suite, été intégrées au premier inventaire. Cet ajout repose sur la prise en compte des pièces ne correspondant à aucune extrémité proximale ou distale, soit les diaphyses les plus longues.

Par ailleurs, en ce qui concerne les os de petites dimensions, métacarpes, métatarses, os du carpe, os du tarse, seules les pièces représentées à 50 % au minimum ont été prises en compte.

Enfin, les vestiges dentaires, isolés ou non, n’ont pas été retenus dans notre décompte pour plusieurs raisons. D’une part, une dent isolée doit être replacée dans son contexte d’origine ; or, le nombre de possibilités est élevé et source d’erreurs (Jagu, 1987). D’autre part, le matériel odontologique a fait l’objet d’une étude particulière réalisée par Dominique Jagu.

En revanche, les mandibules et les maxillaires ont bien été pris en compte dans l’inventaire en tant que pièces osseuses.

lapaléoDémographie

La diagnose sexuelle

Les caractères sexuels osseux définitifs ne se manifestant que durant la puberté et n’apparaissant pas avant l’âge de 15-18 ans, la diagnose sexuelle n’a ainsi été réalisée que sur les pièces appartenant à des sujets adultes.

Les os coxaux sont les éléments les plus discriminants : les résultats découlant de leur étude sont fiables à 95 % (Bruzek, 1992, 1996, 2002). Cependant, la nature spongieuse de ces os les rend sensibles aux diverses agressions taphonomiques. C’est pour cette raison qu’aucune diagnose sexuelle n’a pu être réalisée à partir de cet élément anatomique.

Le crâne est également utilisé pour la détermination du sexe. Nous avons observé cinq caractères discriminants désignés par Ferembach et al. (1979), Buikstra et al. (1989), et White (2000) :

- la protubérance occipitale externe (inion) ; - la glabelle ;

- les mastoïdes ;

- l’éminence mentonnière ; - le rebord supra-orbitaire.

Lorsque ces cinq derniers caractères sont réunis, la fiabilité du résultat atteint jusqu’à 75 % (Ferembach et al., 1979).

En ce qui concerne l’échantillon de l’allée couverte de Méréaucourt, la fragmentation du matériel ne nous a pas permis de formuler une diagnose sexuelle à partir de la totalité des caractères.

L’estimation de l’âge au décès

La détermination de l’âge au décès la plus fiable porte sur la distinction entre les sujets adultes et les sujets immatures. Elle a quelquefois pu être réalisée d’après l’épiphysation de chacune des pièces, mais l’état de conservation très médiocre du matériel n’a que rarement permis la conservation des extré- mités distales et proximales des os longs, par nature moins denses que les éléments diaphysaires. Des os longs, seules les diaphyses ont été majoritairement préservées, ce qui a permis de les classer parmi les adultes ou les immatures en fonction de leurs dimensions (diamètre des diaphyses notamment), et de

l’épaisseur de l’os cortical. Le risque de confusion entre un os d’adulte et un os d’immature reste faible (Bocquet et al., 1977). À ce niveau, un biais demeure, celui de l’éventuelle confusion entre un os d’adulte et un os d’adolescent. Afin de minimiser ce biais, nous n’avons estimé le stade de maturation seulement lorsque nous étions sûrs de notre résultat.

L’estimation de l’âge des adolescents a également été réalisée d’après l’étude de la synostose de l’épiphyse et de la diaphyse des os (Bass, 1995 ; White, 2000), en particulier celle des os longs. En ce qui concerne l’étude des immatures de moins de 15 ans, nous avons pris en considération les longueurs diaphysaires et nous nous sommes appuyés sur les tables de Stloukal et Hanakova datant de 1978. Parallèlement, les différents stades d’éruption et de calcification dentaires ont également été examinés (Ubelaker, 1978 ; 1989a).

L’étude de l’estimation de l’âge des sujets adultes s’est fondée sur l’observation de différentes parties anatomiques, notamment sur celle de la ceinture pelvienne. Deux éléments ont retenu notre attention : d’une part, l’examen des différentes phases d’évolution de la symphyse pubienne (Todd, 1920 ; Brooks et al., 1990), et d’autre part, l’évolution de la surface auriculaire de l’ilium selon la méthode mise au point par Lovejoy et Meindl (1985). La fragmentation des os coxaux a rendu la tâche complexe et l’estimation de l’âge a été réalisée dans la mesure du possible, en fonction de l’état de conserva- tion de ces pièces anatomiques.

Parallèlement, d’autres paramètres ostéo-âge dépendants ont été pris en considération, notamment l’attrition dentaire (Lovejoy, 1985 ; Brothwell, 1972) ainsi que les pathologies liées aux phénomènes de dégénérescence telle que l’arthrose. Cependant, nous garderons à l’esprit que l’attrition plus ou moins évoluée de la dentition peut dépendre d’autres facteurs que celui de l’âge du sujet et que d’autres paramètres peuvent intervenir dans l’accélération du processus abrasif (utilisation des dents comme outil lors de productions artisanales, parti- cules abrasives présentes dans le bol alimentaire, régime ali- mentaire, bruxisme, défaut d’occlusion). De même, l’arthrose peut ne pas relever d’un processus de sénescence (Susanne, 1986) ; c’est le cas de l’arthrose secondaire que l’on peut considérer comme un marqueur d’activité, ou comme « consé- cutive à un état pathologique préexistant » (Thillaud, 1996). L’arthrose primitive, elle, découle du vieillissement, de l’usure des éléments composants le système articulaire.

L’ensemble des indicateurs nous a permis de classer les pièces qui le permettaient dans l’une des classes d’âge suivantes :

Adultes Immatures

adulte jeune (20-25 ans) fœtus/nourrisson de moins de 12 mois jeune mature (25-35 ans) enfant de 1 à 4 ans adulte mature (35-45 ans) enfant de 5 à 9 ans mature âgé (45-55 ans) enfant de 10 à 14 ans adulte âgé (plus de 55 ans) adolescent de 15 à 19 ans L’estimation des statures

La détermination de la stature a été obtenue d’après les tables d’Olivier et al. (1978) ; la technique utilisée consiste à mesurer la longueur maximale de l’os exprimée en centimètres.

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la QuanTificaTion De la conservaTion

L’état de conservation qualitatif et quantitatif a été mesuré pour les pièces osseuses issues de trois carrés situés dans diffé- rents secteurs de l’allée couverte : il s’agit des carrés E16, G15 et H13. L’estimation de ces deux états de conservation, qualita- tif et quantitatif, pourrait nous permettre de mieux argumenter notre analyse concernant la présence ou l’absence d’agents taphonomiques. Ainsi, la sous-représentation de pièces qui ne semblent pas avoir particulièrement souffert, qui conservent une bonne qualité osseuse et qui ont une fragmentation peu importante, peut s’expliquer non pas par une conserva- tion différentielle mais par une sélection différentielle des Néolithiques, au désavantage de ces pièces.

La représentation osseuse

La méthode que nous appliquons afin de quantifier la repré- sentation a été mise au point par P. Dodson et D. Wexlar en 1979 (cités in Denys et al., 1987). Cet Indice de Représentabilité Osseuse (IRO) propose d’établir le rapport entre le nombre d’éléments osseux présents et celui théorique des mêmes éléments osseux qui devraient être présents dans l’échantillon (en fonction du NMI) : IRO = 100 x Nb Obs./Nb Théor.

Les résultats de l’IRO ont été répartis en fonction des classes suivantes :

0-10 Mauvaise représentation 10-20 Représentation médiocre 20-40 Assez bonne représentation 40-60 Bonne représentation 60-80 Très bonne représentation 80-100 Représentation excellente

L’état de la conservation

La quantification de la fragmentation est difficile à appré- hender. Nous avons fait le choix de quantifier l’extension de la conservation de l’ensemble de l’échantillon en employant une méthode simple et claire, celle de R. L. Lyman (1994). Cette méthode consiste à traduire le rapport entre les os entiers (Ne) et le nombre total de pièces (NR) contenu dans l’échantillon.

EF = Ne/NR

Les résultats de la fragmentation des pièces osseuses prélevées dans les carrés E16, G15 et H13, ont été répartis en fonction des six classes suivantes :

0-25 % Conservation jusqu’au quart de la

pièce Mauvaise conservation 25-50 % Conservation entre un quart et la

moitié de la pièce Conservation médiocre 50 % Conservation de la moitié de la pièce Assez bonne conser-

vation

50-75 % Conservation de la moitié au trois-quart de la pièce Bonne conservation 7 5 - 1 0 0

% Conservation des trois-quarts à la totalité de la pièce Très bonne conser-vation 100 % Conservation de la totalité de la pièce Conservation excel-lente

Cette mesure de la fragmentation de l’échantillon s’est faite après un examen macroscopique et un classement prenant en référence des modèles de maturation équivalente.

En ce qui concerne la conservation qualitative, toutes les pièces issues des trois carrés de référence ont fait l’objet d’une répartition en fonction de cinq classes qui traduisent leur conservation d’après le rapport entre la surface corticale saine et la surface corticale altérée de chaque os (Bello, 2000). Ces cinq classes sont les suivantes :

Classe 1 Surface corticale complètement saine Conservation excellente Classe 2 Surface corticale saine > surface corticale altérée Bonne conservation Classe 3 Surface corticale saine = surface corticale altérée Assez bonne conservation Classe 4 Surface corticale saine < surface corticale altérée Conservation médiocre Classe 5 Surface corticale complètement altérée Mauvaise conservation

Par ailleurs, pour l’étude de la conservation quantitative et qualitative, les os ont été regroupés selon les parties anato- miques suivantes : - crânes ; - ceintures scapulaires ; - côtes ; - vertèbres ; - membres supérieurs ; - mains ; - bassins ; - membres inférieurs ; - pieds. RÉSULTATS

le nombre minimumD’inDiviDus

Les premières estimations du NMI dont nous disposons font abstraction des éléments diaphysaires et sont fondées sur l’examen de 633 pièces osseuses (fig. 63).

Le meilleur score est fourni par les fémurs gauches. Ce premier résultat est égal à 29.

Les blocs cranio-faciaux suivent avec 28 représentants. Au sujet de ce dernier chiffre, une contradiction avec les documents de fouille est à signaler. En effet, selon ces documents, le niveau III-1 abritait notamment 35 crânes. Ils se trouvaient dans la couche, ou sur elle, ou encore étaient localisés dans la zone périphérique, préférentiellement du côté de l’angle droit du chevet. L’écart entre le chiffre obtenu après l’étude en labo- ratoire et celui du terrain reste inexpliqué à ce jour.

Les os les plus labiles, comme les sternums, les os du carpe et ceux du tarse, sont peu ou pas représentés.

Souhaitant intégrer dans notre décompte le plus grand nombre de pièces, nous avons procédé à l’estimation d’un NMI des éléments diaphysaires (tabl. VII). Le nombre de pièces utilisées est égal à 140.

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Tabl. VII – Estimation du NMI prenant en considération les seuls

éléments diaphysaires.

Estimation of the MNI only taking into account the dipahyseal elements.

$GXOWHV ,PPDWXUHV 7RWDO +XPpUXVJ    +XPpUXVG    5DGLXVJ    5DGLXVG    8OQDJ    8OQDG    )pPXUJ    )pPXUG    7LELDJ    7LELDG    )LEXODJ    )LEXODG    7RWDO   

Fig.  63  – Estimation du NMI ne prenant pas en considération les

éléments diaphysaires.

Estimation of the MNI without taking into account the dipahyseal elements. 0 10 20 30 40 Bloc cranio-facial Hyoïde Axis Coccyx Corps du sternum Clavicule d. Scapula d. Humérus d. Radius d. Ulna d. Scaphoïde d. Lunatum d. Triquetrum d. Pisiforme d. Trapèze d. Trapézoïde d. Capitatum d. Humatum d. MC1 d. MC2 d. MC3 d. MC4 d. MC5 d. Coxal d. Fémur d. Patella d. Tibia d. Fibula d. Talus d. Calcaneus d. Naviculaire d. Cuboïde d. Cunéiforme 1 d. Cunéiforme 2 d. Cunéiforme 3 d. MT1 d. MT2 d. MT3 d. MT4 d. MT5 d. Adultes Immatures

Dans un troisième temps, nous avons intégré les résultats du décompte des éléments diaphysaires aux résultats initiaux de NMI. lorsque ces derniers leur étaient inférieurs.

Le total des pièces utilisées s’élève à 657.

Les résultats de l’estimation du NMI. ne se retrouvent pas bouleversés puisque les éléments osseux les mieux représentés restent les fémurs gauches, et ceci toujours à hauteur de 29 éléments (fig. 64). Les blocs cranio-faciaux sont également toujours représentés par 28 pièces.

La représentation de différents os est en progression grâce à l’apport de nouvelles pièces :

- les fémurs droits passent de 15 à 23, - les tibias droits, de 18 à 19,

- les fibulas droites, de 14 à 15, - les humérus droits, de 14 à 20, - les humérus gauches, de 12 à 19, - les ulnas droites, de 14 à 15.

LapaLéodémographie

La diagnose sexuelle

Au total, onze pièces osseuses, toutes provenant de crânes, ont fourni les éléments nécessaires à une diagnose sexuelle. Les os coxaux, trop fragmentaires, n’ont pu être utilisés.

Sur les onze crânes ou éléments crâniens qui ont fait l’objet d’un examen macroscopique, dix ont été déterminés de sexe masculin et un seul de sexe féminin.

Ces résultats sont à considérer avec précaution pour plusieurs raisons.

D’une part, rappelons que la fiabilité de ce type d’étude repose sur un nombre suffisant d’observations, ce qui n’a pas été rendu possible par notre échantillon.

D’autre part, les diagnoses sexuelles issues de l’examen des crânes offrent des résultats nettement moins fiables que celles issues de l’étude des os coxaux.

Enfin, l’état fragmentaire de la série ne nous a permis de considérer que trois des cinq caractères observables sur les crânes et, ceci, dans le meilleur des cas.

154 G alli a P hi st oi re , 5 5, 2 01 3, p . 7 3- 17 9 0 10 20 30 40 Bloc cranio-facial Hyoïde Axis Coccyx Corps du sternum Clavicule d. Scapula d. Humérus d. Radius d. Ulna d. Scaphoïde d. Lunatum d. Triquetrum d. Pisiforme d. Trapèze d. Trapézoïde d. Capitatum d. Humatum d. MC1 d. MC2 d. MC3 d. MC4 d. MC5 d. Coxal d. Fémur d. Patella d. Tibia d. Fibula d. Talus d. Calcaneus d. Naviculaire d. Cuboïde d. Cunéiforme 1 d. Cunéiforme 2 d. Cunéiforme 3 d. MT1 d. MT2 d. MT3 d. MT4 d. MT5 d. Adultes Immatures L’estimation de l’âge au décès

Les résultats portant sur l’âge se sont essentiellement appuyés sur la distinction entre individus adultes et individus immatures.

Sur les 3391 pièces osseuses constituant l’échantillon, 2834 ont fourni les éléments suffisants permettant de faire une dis- tinction entre adultes et immatures.

Une répartition de 2790 os, selon les deux grandes classes, suit le modèle suivant :

- 2687 estimations en faveur des adultes, soit 96 % des estimations fiables ;

- 103 estimations en faveur des immatures, soit 4 % des estimations fiables.

Par ailleurs, sur 2834 pièces osseuses, 44 ne nous ont permis de faire qu’une estimation possible et non pas probable. Ces résultats incertains s’expliquent par le très mauvais état

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