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Le lab final a été découpé en plusieurs étapes. Ce chapitre présente la première étape, qui est relativement simple et basique puisqu’elle se contente de permettre aux téléphones IP de s’appeler. Chaque chapitre qui suivra reprendra le lab du chapitre le précédant et y rajoutera une fonctionnalité plus ou moins importante.

Présentation du Matériel Cisco ISR 2801

Le Cisco Integrated Service Router 2801 est un routeur hautes-performances équipé de deux interfaces 10/100 Mbps. Il peut contenir jusqu’à quatre modules VIC/WIC/HWIC.

La série 2800 ISR a été optimisée pour un transport rapide et sécurisé de données, voix et vidéo, ce qui implique le support de UC Manager Express.

Figure 4-1 : Cisco 2801 ISR

Cisco Catalyst 2960

Le Catalyst 2960 est un switch 24 ports qui supporte Power over Ethernet et Quality of Service. Ces deux fonctionnalités sont importantes dans notre cas car elles permettent respectivement d’alimenter les téléphones IP et access points au travers du réseau, supprimant le besoin d’adaptateurs secteurs supplémentaires ; et s’assurent que le trafic réseau est correctement classifié, évitant de la meilleure manière possible tout congestion.

Figure 4-2 : Cisco Catalyst 2960

Cisco Unified IP Phones

Les deux téléphones IP que j’ai utilisé dans les premiers labs sont des téléphones

“câblés”. J’ai choisi deux modèles différents : un 7960 et un 7941G-GE. Le suffixe –GE veut simplement dire que le switch interne du téléphone IP supporte les liens Gigabit.

Ces deux téléphones IP possèdent un écran LCD assez large, ce qui le rend plutôt confortable à utiliser. Il est intéressant de noter que le 7941G-GE utilise Java.

Figure 4-3 : Cisco Unified IP Phone 7941G-GE

Première Topologie

Voici ce à quoi ressemblera la topologie du premier lab :

Figure 4-4 : topologie du premier lab

Switched Port Analyzer (SPAN)

Le SPAN, également appelé Port Mirroring ou Port Monitoring, copie artificiellement les paquets venant d’une ou plusieurs interfaces sources vers une interface de destination où l’on y connecte généralement un sniffer ou tout autre analyseur réseau.

Figure 4-5 : SPAN

J’ai utilisé du SPAN dans les labs afin de voir le trafic passant par le switch. Cela m’a permis d’observer des processus d’arrière-plan qui ne sont pas toujours visibles pour l’utilisateur final.

La configuration qui suit copie simplement tout le trafic venant du port Fa0/1 vers le port Fa0/23 auquel un ordinateur portable équipé de Wireshark est connecté.

(config)#monitor session 1 source interface FastEthernet0/1

(config)#monitor session 1 destination interface FastEthernet0/23

D’autres variantes du SPAN existent mais n’ont pas été utilisées dans mon cas. On y retrouve RSPAN (Remote SPAN) et ERSPAN (Encapsulated Remote SPAN).

Power over Ethernet (PoE)

J’ai décidé de décrire cette technologie avant d’aborder la configuration de UC Manager Express car je trouve que ces deux sujets n’ont pas grand-chose à voir l’un avec l’autre.

Cette partie est néanmoins importante car Power over Ethernet est une technologie très utile. Examinons son fonctionnement d’un peu plus près…

Power over Ethernet est une technologie utilisée pour alimenter des périphériques réseau tels que des access points, des téléphones IP ou encore des caméras. Deux méthodes permettent d’exploiter la technologie PoE :

 IEEE 802.3af

La première méthode, 802.3af est standardisée et offre une interopérabilité entre constructeurs. Cette norme fut ratifiée le 11 juin 2003 et publiée le 11 juillet 2003. Les périphériques connectés sont détectés par le switch qui applique une tension sur chacune des paires de données du câble UTP. Il peut ensuite mesurer la résistance sur ces paires afin de détecter si oui ou non un périphérique consomme du courant. Une résistance de 25 kOhm indique qu’un périphérique PoE est présent. 802.3af définit également cinq classes correspondant chacune à une valeur de résistance. Ces classes permettent de fournir au périphérique uniquement la puissance dont il a besoin. Le tableau qui suit liste ces classes :

Classe Puissance Maximale 0 (par défaut) 15.4 Watts

1 4.0 Watts

2 7.0 Watts

3 15.4 Watts

4 Réservé

Tableau 4-2 : les classes IEEE 802.3af

La classe par défaut est utilisée lorsque le périphérique ne supporte pas la

« découverte » des classes 802.3af.

La deuxième méthode est différente. Cisco Inline Power est, comme son nom l’indique, une technologie propriétaire développée par Cisco. Cette méthode a été développée avant la norme 802.3af. La détection du périphérique est réalisée par l’envoi d’une signal de test à 340 KHz sur les paires de transmission (Tx). Un périphérique PoE comme un téléphone IP boucle les paires Tx/Rx de son câble Ethernet lorsqu’il est éteint. Dès qu’il est connecté à un switch PoE, le switch récupère son signal de test et sait qu’il peut alors alimenter le périphérique.

Power over Ethernet fournit une tension de 48 Volts DC. Cisco ILP utilise les paires 2 et 3 (pins 1-2 et 3-6) tandis que 802.3af utilise soit les paires 2 et 3 ou les paires 1 et 4 (pins 4-5 et 7-8).

Figure 4-6 : pins Power over Ethernet

C’est la technologie Cisco ILP qui a été utilisée tout au long du lab car le matériel utilisé est du matériel Cisco. Les deux méthodes sont supportées, cependant ILP est utilisé par défaut.

Commençons par connecter un téléphone IP au switch. Les résultats suivants ont été obtenus grâce à la commande show power inline :

rogue-sw1#show power inline

Available:370.0(w) Used:6.3(w) Remaining:363.7(w)

Interface Admin Oper Power Device Class Max (Watts)

--- --- --- --- --- --- ---- Fa0/1 auto on 6.3 IP Phone 7960 n/a 15.4 Fa0/2 auto off 0.0 n/a n/a 15.4 Fa0/3 auto off 0.0 n/a n/a 15.4 Fa0/4 auto off 0.0 n/a n/a 15.4 Fa0/5 auto off 0.0 n/a n/a 15.4 Fa0/6 auto off 0.0 n/a n/a 15.4 Fa0/7 auto off 0.0 n/a n/a 15.4 ...

Chaque port est configuré en mode auto par défaut. Il y a trois différents modes:

auto : détecte et alimente automatiquement le périphérique ;

static : applique une tension à un périphérique qui ne pourrait interagir ni avec ILP ni avec 802.3af ;

never : Power over Ethernet est désactivé sur ce port.

Le mode peut être changé en utilisant la commande suivante :

rogue-sw1(config-if)#power inline {auto | static | never}

On peut constater que le switch connaît le modèle du téléphone IP connecté et la puissance dont il a besoin. Ces informations sont envoyées par le téléphone IP via des annonces CDP. On peut le vérifier en activant le debug pour ILP :

rogue-sw1#debug ilpower powerman rogue-sw1#

*Mar 2 23:29:57.633: Ilpower PD device 1 class 2 from interface (Fa0/1)

*Mar 2 23:29:57.633: ilpower new power from pd discovery Fa0/1, power_status ok

*Mar 2 23:29:57.633: Ilpower interface (Fa0/1) power status change, allocated power 15400

*Mar 2 23:29:58.061: %ILPOWER-5-POWER_GRANTED: Interface Fa0/1: Power granted

*Mar 2 23:30:01.534: ilpower_powerman_power_available_tlv: about sending patlv on Fa0/1

*Mar 2 23:30:01.534: req id 0, man id 1, pwr avail 15400, pwr man -1

*Mar 2 23:30:02.004: %LINK-3-UPDOWN: Interface FastEthernet0/1, changed state to up

*Mar 2 23:30:02.004: ilpower_powerman_power_available_tlv: about sending patlv on Fa0/1

*Mar 2 23:30:02.004: req id 0, man id 1, pwr avail 15400, pwr man -1

*Mar 2 23:30:03.010: %LINEPROTO-5-UPDOWN: Line protocol on Interface FastEthernet0/1, changed state to up

*Mar 2 23:30:05.409: Interface(Fa0/1) - processing old tlv from cdp, request 6300, current allocated 15400

*Mar 2 23:30:05.409: Interface (Fa0/1) efficiency is 100

Les annonces CDP capturées par Wireshark nous démontrent exactement la même chose :

Figure 4-7 : annonces CDP dans Wireshark

Dernière vérification, j’ai désactivé CDP sur l’interface F0/1 du switch. J’ai ensuite débranché le téléphone IP, nettoyé la table CDP et rebranché le téléphone. La commande show power inline affiche maintenant :

rogue-sw1(config)#interface FastEthernet0/1 rogue-sw1(config-if)#no cdp enable

rogue-sw1(config-if)#^Z rogue-sw1#

rogue-sw1#clear cdp table rogue-sw1#show power inline

Available:370.0(w) Used:15.4(w) Remaining:354.6(w)

Interface Admin Oper Power Device Class Max (Watts)

--- --- --- --- --- --- ---- Fa0/1 auto on 15.4 Cisco PD n/a 15.4 Fa0/2 auto off 0.0 n/a n/a 15.4 Fa0/3 auto off 0.0 n/a n/a 15.4 Fa0/4 auto off 0.0 n/a n/a 15.4 Fa0/5 auto off 0.0 n/a n/a 15.4 Fa0/6 auto off 0.0 n/a n/a 15.4 Fa0/7 auto off 0.0 n/a n/a 15.4 ...

Sans les annonces CDP, le switch fournit la puissance par défaut, c'est-à-dire 15.4 Watts au périphérique qui s’appelle maintenant Cisco PD (Powered Device).

Une dernière remarque importante : lorsqu’un périphérique alimenté par PoE est débranché, le port reste alimenté durant 4 secondes supplémentaires, dans le cas où le périphérique serait rebranché. Si ce n’est pas le cas, la tension est supprimée du port. Il n’est donc pas conseillé de brancher un périphérique réseau quelconque juste après avoir déconnecté un périphérique PoE.

Configuration de Base du 2801

Avant de toucher à la configuration de UC Manager Express, une configuration basique du routeur s’impose. L’image utilisée est une 12.4(22)YB1. Cette image requiert 64 MB de Flash et 128 MB de DRAM mais elle supporte la dernière version de UC Manager Express (la version 7.1) à l’heure où sont écrites ces lignes. Le feature set IP Voice rajoute le support des cartes FXS, des clients SIP, etc.

Commençons par configurer l’accès au routeur :

Router#configure terminal

Router(config)#hostname rogue-cme rogue-cme(config)#aaa new-model

rogue-cme(config)#aaa authentication login default local enable rogue-cme(config)#username fred privilege 15 secret blah

rogue-cme(config)#enable secret ww rogue-cme(config)#line console 0

rogue-cme(config-line)#login authentication default rogue-cme(config-line)#logging synchronous

rogue-cme(config-line)#exit

NTP

La configuration de l’heure est importante, les téléphones IP se synchroniseront avec le serveur NTP interne du routeur :

rogue-cme(config)#clock timezone CET +1

rogue-cme(config)#clock summer-time CEST recurring rogue-cme(config)#^Z

rogue-cme#clock set 13:25:00 08 Apr 2009 rogue-cme#configure terminal

rogue-cme(config)#ntp master

N’oublions pas de configurer l’interface connectée au switch :

rogue-cme(config)#interface FastEthernet0/1

rogue-cme(config-if)#ip address 172.19.13.254 255.255.255.0 rogue-cme(config-if)#no shutdown

rogue-cme(config-if)#exit

DHCP

Le routeur jouera également le rôle de serveur DHCP. C’est lui qui distribuera les adresses IP aux téléphones :

rogue-cme(config)#ip dhcp pool voicePool

rogue-cme(dhcp-config)#network 172.19.13.0 /24 rogue-cme(dhcp-config)#default-router 172.19.13.254 rogue-cme(dhcp-config)#option 150 ip 172.19.13.254

rogue-cme(dhcp-config)#exit

rogue-cme(config)#ip dhcp excluded-address 172.19.13.254

Deux remarques importantes. Tout d’abord, la commande option permet de spécifier une option DHCP, dans notre cas l’option 150 qui correspond à l’adresse IP du serveur TFTP. Les téléphones IP utilisent ce serveur TFTP pour récupérer tous les fichiers dont ils ont besoin, comme leur fichier de configuration, sonneries, ... J’ai préféré utiliser le serveur TFTP fourni par l’IOS, c’est pourquoi l’adresse IP spécifiée dans la commande est celle du routeur. La deuxième commande importante est ip dhcp excluded-address ; elle empêche au routeur de distribuer sa propre adresse IP.

DHCP Statique

Il est également possible de faire des assignations statiques d’adresses IP basée sur l’adresse MAC du client. Dans ce cas, un pool DHCP doit être créé pour chaque client.

Voici un exemple de pool :

rogue-cme(config)#ip dhcp pool cp7960

rogue-cme(dhcp-config)#host 172.19.13.13 /24

rogue-cme(dhcp-config)#client-identifier 0030.94C2.5E19 rogue-cme(dhcp-config)#default-router 172.19.13.254 rogue-cme(dhcp-config)#option 150 ip 172.19.13.254 rogue-cme(dhcp-config)#exit

Configuration de UC Manager Express Configuration Classique (Manuelle)

La configuration d’UC Manager Express se fait dans un mode de configuration dédié, accessible par la commande telephony-service :

rogue-cme(config)#telephony-service

rogue-cme(config-telephony)#ip source-address 172.19.13.254 port 2000

La commande ip source-address permet de spécifier au routeur l’adresse et le port à partir desquels il reçoit les messages des téléphones IP. Le port par défaut est le port 2000, il n’est donc pas obligatoire de le spécifier dans la commande.

rogue-cme(config-telephony)#date-format dd-mm-yy rogue-cme(config-telephony)#time-format 24

rogue-cme(config-telephony)#time-zone 23

Ces trois commandes configurent le format de la date et de l’heure. J’ai utilisé le format européen (jour/mois/année). Le 23ème time-zone correspond à Western Europe.

rogue-cme(config-telephony)#max-ephones 10 rogue-cme(config-telephony)#max-dn 10 rogue-cme(config-telephony)#exit

Les deux dernières commandes, max-ephones et max-dn indiquent le nombre maximum de téléphones et de numéros que le routeur peut supporter.

Configuration Automatique

La configuration de UCME peut être faite via un assistant. Cet assistant, qui peut être appelé par la commande telephony-service setup, n’effectue qu’une configuration basique du système comme celle décrite ci-haut. Cette commande est néanmoins dépréciée depuis la version 7.0 de UCME.

Ajout de Téléphones à UC Manager Express Ephones et Directory Numbers (DN)

Un ephone (Ethernet Phone) est la représentation d’un téléphone physique dans UCME.

Cela peut être un téléphone IP ou un téléphone analogique. Chaque téléphone physique doit être configuré en tant que ephone pour pouvoir effectuer des appels. Un tag ou numéro de séquence est utilisé pour identifier chaque téléphone ; ceci empêche de confondre deux téléphones entre eux lors de la configuration.

Un directory number, ou ephone-dn dans UCME, représente la ligne connectant le téléphone à un canal vocal. Il peut être associé à un ou plusieurs numéros de téléphones.

Dans la plupart des cas, un DN peut être vu comme une ligne téléphonique.

Durant la configuration, plusieurs ephone-dns peuvent être associés à un ephone, chacun d’entre eux étant généralement associé à un bouton du téléphone.

Figure 4-8: un Directory Number associé à un Ephone

Assignation Statique

Dans cet exemple, nous allons ajouter deux téléphones :

 Sweeney Todd utilisera le 7960 et possèdera deux numéros (1001 et 1003) ;

 Adolfo Pirelli utilisera le 7941G-GE et ne possèdera qu’un seul numéro (1002).

La première chose à faire est de créer les trois « lignes » ou numéros que l’on va attribuer. Nous allons donc créer trois Directory Numbers ou ephone-dns :

rogue-cme(config)#ephone-dn 1

Le numéro passé en paramètre à la commande est le tag (numéro de séquence) qui identifie le DN de façon unique.

rogue-cme(config-ephone-dn)#number 1001

Nous configurons ici le numéro que nous souhaitons attribuer à l’utilisateur. C’est ce numéro qui sera utilisé par les autres utilisateurs souhaitant contacter cette personne.

rogue-cme(config-ephone-dn)#name Sweeney Todd rogue-cme(config-ephone-dn)#exit

La commande name n’est pas obligatoire mais permet à UCME de construire un directory local qui permettra par après de rechercher un numéro à partir du nom d’une personne.

rogue-cme(config)#ephone-dn 2

rogue-cme(config-ephone-dn)#number 1002

rogue-cme(config-ephone-dn)#name Adolfo Pirelli rogue-cme(config-ephone-dn)#exit

rogue-cme(config)#ephone-dn 3

rogue-cme(config-ephone-dn)#number 1003 rogue-cme(config-ephone-dn)#name Sweeney Todd rogue-cme(config-ephone-dn)#exit

Nous avons nos trois numéros mais ceux-ci ne sont pas encore attribués à des téléphones. Configurons maintenant les deux téléphones :

rogue-cme(config)#ephone 1

rogue-cme(config-ephone)#mac-address 0030.94C2.5E19

La démarche est la même : un numéro de séquence identifie le téléphone. L’adresse MAC permet de reconnaître le téléphone lorsque celui-ci s’enregistre auprès de UCME.

rogue-cme(config-ephone)#type 7960

Nous pouvons également spécifier le type de téléphone que nous utilisons. UCME en reconnait à peu près 30. Cette commande permet entre autres de limiter le nombre de lignes assignable en fonction du nombre de boutons que le téléphone possède.

rogue-cme(config-ephone)#button 1:1 2s3

Cette dernière commande associe les ephone-dns précédemment configurés au téléphone. Ce sont des couples de nombres séparés par un caractère qui sont fournis en paramètre à cette commande :

Le premier nombre représente l’index du bouton du téléphone. Le deuxième nombre représente le numéro de séquence de l’ephone-dn correspondant. Le caractère les séparant peut être un des caractères suivants :

: – normal line : la sonnerie est normale ;

s – silent ring : le téléphone ne sonne pas, ne bippe pas ;

b – silent ring : le téléphone ne sonne pas mais il bippe ;

f – feature ring : la cadence de la sonnerie change si c’est un appel interne ou un appel externe ;

m – monitor line : affiche si la ligne est utilisée ou pas, mais ne peut pas recevoir d’appels ;

w – watch line : affiche l’état de la ligne ;

o, c, x – overlay mode : ces modes permettent d’assigner plusieurs DNs à un seul bouton du téléphone.

Dans l’exemple ci-dessus, button 1:1 2s3, le premier bouton est associé au DN 1 (numéro 1001) en mode normal tandis que le second bouton du téléphone est associé au DN 3 (numéro 1003) en mode silencieux.

rogue-cme(config)#ephone 2

rogue-cme(config-ephone)#mac-address 0018.19B3.0224 rogue-cme(config-ephone)#type 7941GE

rogue-cme(config-ephone)#button 1:2 rogue-cme(config-ephone)#exit

Une fois le téléphone connecté à UCME, il s’enregistre et le routeur nous le signale :

May 18 11:29:49.198: %IPPHONE-6-REGISTER: ephone-1:SEP003094C25E19 IP:172.19.13.11 Socket:2 DeviceType:Phone has registered.

On y retrouve quelques informations dont l’identifiant du téléphone (SEP...) et son adresse IP. L’identifiant est en fait composé des trois lettres SEP (Selsius Ethernet Phone) auxquelles a été ajouté l’adresse MAC du téléphone. Selsius est le nom de l’entreprise qui fabriquait autrefois ces téléphones IP ; elle a ensuite été rachetée par Cisco.

Assignation Automatique

Les deux téléphones que nous venons de configurer ont été configurés de manière statique ; nous avons utilisé leur adresse MAC pour les identifier. Il est également

possible d’assigner des DN à des téléphones sans que ces derniers ne soient préalablement configurés en tant que ephones.

Pour ce faire, seuls les DNs doivent être configurés. Par exemple :

rogue-cme(config)#ephone-dn 10

rogue-cme(config-ephone-dn)#number 1010 rogue-cme(config-ephone-dn)#name Anonymous0 rogue-cme(config-ephone-dn)#exit

rogue-cme(config)#ephone-dn 11

rogue-cme(config-ephone-dn)#number 1011 rogue-cme(config-ephone-dn)#name Anonymous1 rogue-cme(config-ephone-dn)#exit

L’assignation automatique se fait via la commande auto assign :

rogue-cme(config)#telephony-service

rogue-cme(config-telephony)#auto assign 10 to 11

Ainsi, lorsque des téléphones qui ne sont pas définis explicitement dans la configuration s’enregistrent, UCME leur attribue un DN faisait partie du range spécifié dans la commande. Un ephone est alors créé automatiquement pour ce téléphone et le DN y est associé.

La commande auto assign permet aussi d’assigner des DNs uniquement à certains types de téléphones. Il suffit d’ajouter le suffixe type à la commande :

rogue-cme(config-telephony)#auto assign 10 to 11 type 7960

Dans ce cas, seuls des téléphones IP de type 7960 recevront un DN.

Cette fonctionnalité est utile lorsqu’une grande quantité de téléphones doit être déployée, cependant elle donne moins de contrôle à l’administrateur ; il ne peut pas contrôler qui peut ou ne peut pas rejoindre le réseau VoIP.

Templates

La configuration de téléphones IP peut être simplifiée lorsque beaucoup de téléphones doivent être configurés de façon semblable. Prenons pour exemple le cas où tous les téléphones IP doivent utiliser un codec spécifique – disons ilbc – et disposer également d’un bouton composant automatiquement le numéro de l’accueil.

L’utilisation d’un codec spécifique se fait grâce à la commande codec :

rogue-cme(config-ephone)#codec ilbc

La fonctionnalité qui permet d’associer la composition d’un numéro à un bouton s’appelle speed-dial. La commande à utiliser est également très explicite :

rogue-cme(config-ephone)#speed-dial 1 1999 label Receptionist

Afin d’éviter de rajouter ces deux lignes dans la configuration de tous les téléphones, il est possible de créer un template auquel on ajoutera ces deux lignes. Il suffira ensuite d’appliquer ce template aux téléphones en question :

rogue-cme(config)#ephone-template 1

rogue-cme(config-ephone-template)#codec ilbc

rogue-cme(config-ephone-template)#speed-dial 1 1999 label Receptionist rogue-cme(config-ephone-template)#exit

Le template est créé, il ne reste plus qu’à l’appliquer. On peut noter que les templates sont identifiés eux aussi par un numéro de séquence.

rogue-cme(config)#ephone 1

rogue-cme(config-ephone)#ephone-template 1

The ephone template tag has been changed under this ephone, please restart or reset ephone to take effect.

rogue-cme(config-ephone)#restart restarting 0030.94C2.5E19

rogue-cme(config-ephone)#exit

Une fois redémarré, le téléphone affiche le speed-dial configuré :

Figure 4-9 : template appliqué

Il est également possible de définir des templates pour les DNs. Ces templates peuvent être définis avec la commande ephone-dn-template.

Mise à Jour du Firmware

Les téléphones IP utilisent un firmware qui peut être mis à jour, que ce soit pour des raisons de sécurité ou encore pour bénéficier de nouvelles fonctionnalités. La version du firmware utilisé peut être lue dans les paramètres du téléphone, plus précisent dans les informations du modèle :

Figure 4-10 : informations du modèle

Le téléphone IP ci-dessus est évidemment un softphone (Cisco IP Communicator) mais il reprend à quelques détails près les menus de vrais téléphones IP Cisco.

Un téléphone IP neuf possède un firmware SCCP par défaut. Lorsqu’il récupère son fichier de configuration, il compare la version du firmware indiquée avec celle qu’il possède. Si les deux version sont différentes, le téléphone IP contacte le serveur TFTP pour récupérer la nouvelle version du firmware avant de s’enregistrer auprès de UCME.

Une convention est utilisée pour le nommage des firmwares. Pour un firmware SCCP, le nom du fichier aura la forme P003xxyyzzww x, y, z et w indiquent la version en cours. Pour un firmware SIP, le format est P0S3-xx-y-zz. Il existe des exceptions : par exemple, le nom des firmwares pour ATA commence par AT. Pour les téléphones IP basés sur Java, le firmware est un ensemble de fichiers jar.

Téléchargement du Firmware

La première chose à faire est donc de télécharger le firmware, disponible sur le site de Cisco (www.cisco.com). Une fois connecté, il suffit d’aller dans la section téléchargements et ensuite dans la catégorie Voice and Unified Communications. Un menu en arbre permet d’explorer les différents produits jusqu’à en arriver au téléphone IP qui nous intéresse.

Figure 4-11 : l’arborescence des modèles de téléphones IP

La plupart des téléphones proposent un firmware SCCP et SIP. Un fichier zip comprenant tous les fichiers nécessaires est alors proposé :

Figure 4-12 : téléchargement du firmware

Ajout du Firmware dans UC Manager Express

Le firmware doit être stocké sur le serveur TFTP afin qu’il soit accessible par les téléphones IP. Je rappelle que dans notre cas, c’est le routeur – qui est aussi le UC Manager Express – qui assume le rôle de serveur TFTP. Nous allons donc stocker le firmware sur la flash du 2801. Il existe beaucoup de manières de récupérer le fichier que nous venons de télécharger : SCP, TFTP, FTP, HTTP ou encore HTTPS !

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