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Induction de l’ovulation 1,66

V. PRISE EN CHARGE

- La prise en charge en urgence a concerné 97,2% des cas.

- Toutes les patientes présentant des avortements spontanés et menaces d’avortement soit 94%. - 28 patientes présentant des GEU sur 34 cas rapportés soit 82,6%.


La nécessité de la prise en charge en urgence peut nous témoigner ici, sur la gravité des hémorragies du premier trimestre.

Menace d’avortement :

Les patientes présentant les menaces d’avortement dans notre série, étaient au nombre de 58 patientes soit 21,3%. Un traitement progestatif a été indiqué et aucune complication durant la courte durée d’hospitalisation n’a été rapportée. Cependant on ignore le pronostic de ces grossesses car les patientes sont perdues de vues.

Avortement spontané :

- 213patientes de notre série qui ont présenté des avortements spontanés, ont toutes reçues : 5UI de Syntocinon en IM, 2g de Totapen en IV.

- 22 patientes ont nécessité une transfusion suite à des hémorragies qui étaient importantes soit 8,1%.

Ceci montre que les patientes ne tardent pas chez elles d s l’apparition de l’hémorragie. - Le traitement consistait à réaliser un Curetage hémostatique et concernait 93 patientes soit 52,4% des patientes présentant des avortements spontanés. Contrairement à DIARISSO A. (26) où l’Aspiration manuelle intra-utérine qui

- demeure la technique la plus utilisée pour les avortements et qui concernait 67,2% des cas. Notre étude montre une prise en charge moins invasive donc moins risquée que celle utilisée dans plusieurs pays dont le Mali. Le curage bidigital concernait dans notre étude, 2 patientes.

Grossesse extra-utérine (GEU) :

Elle constitue encore une urgence g nécologique responsable d’une mortalité de la femme jeune. Une meilleure connaissance des FDR et l’amélioration de la stratégie diagnostique ont conduit un dépistage précoce de cette pathologie.

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Mais malgré le développement des approches thérapeutiques médicales dans la PEC de la GEU, le geste chirurgical reste le traitement de première intension dans la plupart des centres hospitaliers.

Dans notre série, aucune patiente n’a bénéficié du traitement médical.

Le traitement chirurgical a concerné dans notre série de cas, 97%de nos patientes et consistait en une Salpingectomie par laparotomie dont une avec une Ovariectomie pour la GEU ovarienne.

Dans la plupart des études faites dans les pays en voie de développement, la laparotomie et la salpingectomie restent les gestes les plus utilisés, ceci peut témoigner du retard des patientes à consulter. Mais une approche moins invasive comme la cœlioscopie doit prendre plus de place.

Môle :

Une môle complète ou partielle justifie une simple évacuation utérine par aspiration. De préférence, cette aspiration sera effectuée sous contrôle échographique car le risque de rétention est élevé. Le taux de rétention apr s aspiration d’une mole est élevé entre toutes les mains. Cela justifie d’informer la patiente de ce risque et de demander un contrôle de la vacuité utérine s stématiquement à 1 ou 2 semaines de distance.

Une perfusion d’oc tocine s’av re nécessaire (20 unités dans 500 ml de sérum salé) afin de minimiser le risque de perforation utérine (96), mais semble augmenter le risque d’évolution secondaire anormale et doit donc être évitée (97).

Dans notre étude, 9 patientes ont été diagnostiquées avec une grossesse môlaire, après avoir fait un bilan paraclinique complet pour éliminer la présence de métastases (échographie hépatique, radiographie du poumon), le traitement consistait en une Aspiration manuelle intra-utérine. Les patientes étaient sous sédation. Un dosage quotidien de la β-hCG a été réalisé durant l’hospitalisation apr s le geste chirurgical réalisant une cinétique pour marquer l’évolution favorable ou non. Chez toutes les patientes le taux plasmatique de la β-hCG a diminué.

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VI. PRONOSTIC

Aucun cas de déc s n’a été rapporté dans notre série malgré le flux très important des consultations (38% des patientes étaient référées) et l’insuffisance des ressources humaines (médecins notamment) et ressources matériels. Cependant, cette insuffisance a un impact direct sur la qualité, et non sur la rapidité, de la prise en charge reçue à la Maternité de Kenitra.

Le pronostic à court terme était bon pour la plupart des patientes de notre série sauf quelque cas d’infection post chirurgicale soit 2,1% des cas.

Aucune anomalie anatomopathologique n’a été rapportée en anal sant les produits de conception.

A long terme, on ignore le pronostic de ces patientes dû un manque d’informations sur les dossiers d’une part et d’autre la période d’étude qui a porté sur des cas récents et par conséquent le recul nécessaire pour déterminer le pronostic à long terme est absent. Cependant cet inconvenant n’a modifié en rien les objectifs émis au début de l’étude.

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De nombreuses femmes travers le monde continueront souffrir d’hémorragie sur grossesse malgré l’av nement de nouvelles méthodes de diagnostic de grossesses risque d s le premier trimestre. L’hémorragie du premier trimestre de la grossesse est une URGENCE chirurgico-obstétricale dont l’issue peut tre fatale en l’absence de la prise en charge sérieuse (rapide et appropriée).

Elle constitue un motif de consultation fréquemment rencontré au niveau des services de g nécologies et d’obstétriques.
L’hémorragie du premier trimestre de la grossesse qui est et reste une des premières causes de morbidités et de mortalités maternelles constitue un important problème de santé publique.

A travers notre étude menée la Maternité de l’hôpital régional Kenitra sur une période de trois 12 mois, nous avons dénombré 280 cas d’hémorragies du premier trimestre sur 11843 grossesses soit 2,1% dont :

- 179 avortements spontanés, 39,4% ont bénéficié d’un curetage hémostatique. 


- 34 cas de GEU dont 100% ont subi une salpingectomie, une avec ovariectomie. Toutes les patientes ont opéré avec une laparotomie. 


- 9 grossesses môlaires qui ont toutes été traitées avec une aspiration manuelle intra-utérine. 
 - 58 cas de menaces d’avortement.


Aucun cas de déc s n’a été rapporté dans notre étude reste un point tr s positif dans notre évaluation de la qualité de prise en charge des hémorragies du premier trimestre au sein de la Maternité de l’hôpital régional Kenitra, malgré toutes les contraintes déjà citées (manque de personnels médicaux).

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Notre étude nous a mené à donner un certain nombre de recommandations concernant la fréquence des hémorragies du premier trimestre et la qualité de la prise en charge des patientes au sein de l’hôpital :

 Les gestantes

- Consulter les structures sanitaires en cas de retard des règles

- Consulter régulièrement en respectant le calendrier des consultations prénatales dés le diagnostic de la grossesse

- Etre éduquer et sensibiliser sur l'impact des IST sur la survenue des hémorragies du premier trimestre de grossesses.

- Limiter l'usage des méthodes contraceptives pour des situations critiques

- S'adresser au moindre signe alarmant comme les saignements ou douleurs aux structures sanitaires compétentes.

- Respecter les recommandations faites par le personnel médical en cas de GAR  Le personnel médical doit

- Travailler avec moral et toute humanité

- Surveiller toute grossesse qui saigne au premier trimestre.

- Rapprocher les CPN pour les femmes présentant une pathologie durant le 1er trimestre. - Les examens cliniques et complémentaires doivent être réalisés d'une manière soigneuse et méthodique afin de diagnostiquer toutes les étiologies pouvant être à l'origine des saignements.

- Prendre en charge des MST chez toute femme en âge de procréer et son partenaire. - Informer le registre des dossiers pour une exploitation fiable a 100%

 Le ministère de la santé doit :

- Équiper la majorité des CDS par des échographes.

- Doter les laboratoires des centres hospitaliers en matériel de dosage des βHCG accessibles à la population pour une bonne observance de la surveillance.


- Augmenter le nombre des médecins résidents en gynécologie afin de pouvoir les affecter aux structures sanitaires.

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RÉSUMÉ

Titre : La qualité de la prise en charge des hémorragies du premier trimestre de la grossesse à la Maternité de l’hôpital régional Kenitra.

Auteur : BENAYAD Imane

Mots clés : Avortement spontané, grossesse extra-utérine, môle, curetage hémostatique, salpingectomie.

Les hémorragies du premier trimestre sont des saignements d’origine utérine survenant chez une patiente enceinte de 15 SA ou moins, compris l’avortement spontané, la menace d’avortement, la GEU et la mole hydatiforme. Elles constituent un motif fréquent de consultation dans les services de gynéco-obstétrique.

Notre étude, dont l’objectif est d’évaluer la qualité de la prise en charge des hémorragies du premier trimestre de la grossesse la Maternité de l’hôpital régional Kenitra, est une étude rétrospective et descriptive de l’ensemble des cas colligés sur une période d’une année allant du 1er Janvier au 31 Décembre 2018.

On a pu enregistrer 280 hémorragies du premier trimestre sur 11 843 grossesses soit 2,1%. L’avortement spontané a été la cause la plus fréquente avec 179 cas (64,3%). On a eu aussi : 34 grossesses extra-utérines (12,6%), 9 môles (3,1%) et 53 menaces d’avortement (21,3%)

Notre étude a montré une prédominance dans la tranche d’âge comprise entre 20 et 29 ans pour l’avortement spontané et la mole hydatiforme, et entre 30 et 38 ans pour la GEU.

Les femmes mariées sont surtout les plus touchées par le phénomène avec 97%.

Les paucipares sont les plus atteintes avec un taux de 50%, suivies des nullipares à 31%.

Les interventions thérapeutiques enregistrées étaient : un curetage hémostatique chez 93 patientes, une salpingectomie par laparotomie chez 34 patientes et 9 aspirations utérines intra- manuelles.

Aucun cas de déc s n’a été rapporté témoignant de la rapidité et la qualité de la prise en charge reçue au sein de la Maternité, malgré que le nombre des femmes référées et le manque de personnel par rapport au flux des patientes consultantes. Néanmoins une approche moins invasive pour les grossesses extra- utérines doit être plus utilisée.

Le pronostic des patientes est ignoré, cela est du a un défaut d’informatisation des dossiers d’une part et d’autre part la période d’étude qui a porté sur des cas récents et par conséquent le recul nécessaire pour déterminer le pronostic à long terme est absent.

Les hémorragies du premier trimestre restent fréquentes. Afin de réduire leur incidence, il faut améliorer les moyens de diagnostic précoce et la prévention contre les facteurs de risque.

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Abstract

Title: The quality of the management of first trimester bleeding at the Maternity of Kenitra’s Regional Hospital.

Author: BENAYAD Imane

Keywords: Spontaneous abortion, ectopic pregnancy, mole, hemostatic curettage, salpingectomy.

First trimester hemorrhages are uterine bleedings occurring to 15 weeks or less pregnant patients. It includes spontaneous abortion, threatened abortion, EP and hydatidiform mole, whichare frequent reasonsof consultation in gynoecia-obstetrics services.

The aim of our study is to evaluate the quality of the management of first trimester pregnancy hemorrhages at the Maternity of the Regional Hospital of Kenitra. It is a retrospective and descriptive study of all cases collected over a one-year period, lasting from the 1st of January until the 31st of December.

We were able to track 280 first trimester hemorrhage cases, out of 11,843 pregnancies. That is 2.1% in total.

The most frequent cause was Spontaneous abortion, it has recorded 179 cases (64.3%); in addition to 34 ectopic pregnancies (12.6%), 9 moles (3.1%) and 53 threats of abortion (21.3%).

Our study also showed that the age group ranging from 20 and 29 years is more likely to suffer from spontaneous abortions and the hydatidiform mole, whereas EP most occurs to the age group between 30 and 38.

Moreover, the study proved that that married women are most affected by the phenomenon, with a percentage of 97%.

The paucipars are the most affected with a rate of 50%, followed by nulliparous at 31%.

The therapeutic interventions recorded were: hemostatic curettage in 93 patients, salpingectomy by laparotomy in 34 patients and 9 intra-manual uterine aspirations.

No cases of death have been reported, which reflects the speed and quality of care received at the Maternity Unit, despite the number of women referred and the lack of staff vis-à-vis the flow of consulting patients. However, a less invasive approach to extra uterine pregnancies should be used.

The prognosis of patients is ignored.On the one hand, that is due to a lack of computerization of the records, and on the other hand, to the fact that the study period is focused on recent cases.Consequently, the necessary hindsight to determine the long-term prognosis is absent.

First trimester hemorrhages remain frequent. In order to reduce their incidence, there is a need to improve early diagnosis and prevention of risk factors.

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[1] MICHEL B., DOMINIQUE D. Hémorragie du premier trimestre de la grossesse,

Orientation diagnostique et traitement. Revue du praticien (Paris) 1995, 45,875P. 


[2] LANSAC J.P., LECOMTE : Diagnostic et conduite a tenir devant une grossesse qui

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