Pratiques documentaires

Pour évaluer le niveau d’adaptation de l’offre informationnelle et son appui réel au chercheur, la connaissance de ses pratiques documentaire, est nécessaire.

III.4.2.1 Types de documents utilisés :

Tableau 23 : Types de documents utilisés

Sources d’information Nb. cit. Fréq.

Ouvrages 97 94,2 %

Extrait d’ouvrages 55 53,4 %

Revues 94 91,3 %

Articles de revues 100 97,1 %

Thèses 88 85,4 %

Rapports 93 90,3 %

Actes de congrès 93 90,3 %

Compte rendu de conférences 94 91,3 %

Autres 4 3,9 %

TOTAL OBS. 103

Le tableau n° 23, dénote un certain équilibre entre les types de documents utilisés, cependant :

- Les articles de revues ont le plus fort pourcentage avec 97,1% et ceci en dépit du nombre d’abonnements courants dérisoire disponibles dans les organismes membres.

- viennent en dernière position les extraits d’ouvrages avec un pourcentage de 53,4%

- et la catégorie « autre » représente les cartes thématiques avec seulement 3,9%.

Concernant, le support sur lequel le chercheur préfère consulter ; les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous :

Tableau 24 : Consultation de chaque type selon le support (en papier ou en numérique)

A la lecture du tableau n°24, nous constatons que :

Actes de colloques 62% et l’extrait d’ouvrages avec 36,6%

Nous pouvons déduire à travers ces résultats que :

- Le support papier est privilégié pour les documents volumineux.

- Les chercheurs sont autant attachés au support papier (46%) qu’au support numérique (44,6%).

III.4.2.2 Moyens utilisés pour accéder aux documents :

D’après la figure 27, nous remarquons que les chercheurs et enseignants chercheurs ont recours plus au service Internet soit 99% qu’à la bibliothèque de leur organisme (48,5%).

Ouvrages

48% bibliothèques qui ont été citées par les chercheurs, nous avons :

- Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (USTHB) - Université M’hamed Bougara de boumerdès UMBB

- Institut des cultures maraîchères et industrielles ITCMI - Institut national de vulgarisation agricole : INVA

- Institut de formation supérieure : INES d’agronomie de Blida

Il est à noter que même les bibliothèques membres du réseau (INA, ENV, INRAA, ITGC), ont été citées par les chercheurs. Cependant, aucun d’eux n’est au courant que la bibliothèque de son organisme est membre d’un réseau nommé Réseau Algérien de Documentation Agricole (voir le tabl. n° 25).

Tableau 25 Connaissance ou non du réseau RADA

Savez-vous que la bibliothèque de votre organisme est membre du Réseau Algérien de la Documentation Agricole (RADA) ?

Oui 0,0%

Non 100%

III.4.3 Utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) : III.4.3.1 Moyens informatiques et connexion Internet/Intranet :

Cette partie vise à connaître les moyens technologiques dont disposent les chercheurs et enseignants chercheurs des organismes membres du réseau.

Tableau 26 : Moyens technologiques dont disposent les chercheurs des organismes membres du réseau

A travers ce tableau on dénote que :

- La totalité des chercheurs interrogés disposent d’ordinateurs et de connexion Internet dans leur lieu de travail ;

- 45,6% disposent de logiciels informatiques ;

- et seulement 23,3%, ont l’Intranet, il s’agit essentiellement des enseignants chercheurs de l’INA.

III.4.3.2 Fréquence d’utilisation d’Internet :

Parmi les six réponses proposées, trois ont été choisies et réparties comme suit (voir la figure n° 28) :

- Seulement 2,9% utilisent Internet très rarement bien qu’ils en aient la possibilité. En croisant cette donnée avec la variable âge, il apparaît que ce sont des chercheurs ayant la cinquantaine et plus qui utilisent très peu Internet.

- 35,9 % l’utilisent quotidiennement et ils ne pourraient s’en passer

- et plus de 60% l’utilisent assez régulièrement mais en même temps que d’autres sources d’information et cela rejoint le constat cité plus haut : les chercheurs sont autant attachés au support papier (46%) qu’au support numérique (44,6%) (voir le tableau n°24).

Figure 28 : Fréquence d’utilisation d’Internet par les chercheurs

III.4.3.3 Connaissance des nouveaux outils, services ou termes :

La question des nouveaux outils et services numériques de type Web 2.0 ne se pose pas de la même manière au nord et au sud. Si ces outils connaissent un grand engouement auprès des chercheurs des pays développés, ceci n’est pas valable dans les pays en voie de développement comme l’Algérie. Pour cela, nous avons été amenés à savoir s’ils ont simplement entendu parler de ces services. Cependant, le résultat confirme ce que nous venons d’évoquer car il se trouve que :

- Aucun des chercheurs ou enseignants chercheurs n’a connaissance de Web 2.0, des Tag’s et de CMS.

- Un taux trop faible de chercheurs connaît le bureau virtuel (1,9%), les Wikis (2,9%) les archives ouvertes (6,8%) et les fils RSS (10,7%).

- Le pourcentage de 22,3% pour les Blogs et de 33% pour les plates formes d’enseignement reste insuffisant.

2,9%

61,2%

35,9%

Je ne sais pas utiliser Internet je n'ai pas l'accès à Internet

Trés rarement bien que j'en aie la possibilité Quelques fois mais je préfère les collecter autrement

Assez régulièrement, en même temps que d'autres sources d'information Quotidiennement je ne pourrais m'en passer

0,00%

Série1 22,30% 2,90% 0,00% 6,80% 33% 1,90% 0,00% 10,70% 0%

Blog Wiki CMS

(Système de

Archives Ouvertes

Plate forme

d'enseignemeBureau virtuel Tag's Fils RSS Web 2,0

Figure 29 : Connaissance des nouveaux outils, services et termes apparus à l’ère du Web 2.0

III.4.3.4 Production et utilisation du document numérique dans les activités de recherche et/ou d’enseignement :

Le développement des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) conduit les chercheurs et enseignants chercheurs de par le monde à une implication de plus en plus importante en tant qu’acteurs et en tant qu’auteurs. Dans cette partie nous avons voulu savoir si les personnes interrogées, produisent, diffusent et utilisent le document numérique dans leurs activités de recherche et /ou d’enseignement.

Figure 30 : Type de document produit

Nous constatons sans surprise à travers la figure ci-dessus, que :

- Les documents de type texte arrivent systématiquement en première position 93,2%,

- la production des tableurs à 72,8%, d’images et de sons à 55,3% ; est également mise en évidence.

- La production de bases de données est limitée à 24,3%.

- Par contre la production de pages Web ne semble pas si évidente (5,8%).

Texte 93,2%

Tableur 72,8%

Images/sons 55,3%

Bases de données 24,3%

Web/Html 5,8%

Nous pouvons déduire donc de ces résultats que la production de documents de type textuel semble devenir très banale, ceci est dû bien évidemment à l’équipement de tous les postes de travail de logiciels de traitement de texte. Tandis que, la production de documents pour le Web n’est pas encore développée car les dispositifs qui permettent de le faire n’existent pas encore partout.

Quant à l’utilisation du document numérique dans l’enseignement, 31.1% d’enseignants chercheurs déclarent l’avoir utilisé, il s’agit de documents faits grâce au logiciel Power Point (ils enseignent en utilisant le data show).

Figure 31 Introduction de document numérique dans l’enseignement

Une de nos interrogations rejoint ce point, elle se portait sur l’utilisation de plate forme d’enseignement à distance (voir figure n°32) : seulement 3,9% déclarent avoir déjà utilisé une plate forme d’enseignement. Là encore, nous devrions nous interroger sur l’existence de dispositifs qui permettront d’enseigner à distance ; toutefois, il existe deux plates formes d’enseignement à distance en Algérie : « Al-Manhal¹²⁵ » créée en 2006 et « Dzcampus¹²⁶ » en 2007 ; qu’il faudrait promouvoir auprès des chercheurs algériens et surtout d’en multiplier leur existence.

125 Plate forme pour l'enseignement à distance trilingue, créé par le CERIST ; d'utilisation facile, elle ne nécessite pas de connaissances informatique. la plate forme est offerte en open source,interface bilingue :arabe et français

126 http://dzcampus.com/ : projet de partenariat entre l’Europe et l’Algérie, financé par le programme TEMPUS (2005-2008). Il vise à favoriser en Algérie l’essor de formations dispensées par Internet et le déploiement des TIC dans les établissements supérieurs d’enseignement et de formation

12,6%

31,1%

56,3%

Non- réponse Oui Non

Figure 32 Utilisation ou non de plate forme d’enseignement

III.4.3.5 Formation aux TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) :

Figure 33 : Formation aux TIC

L’absence presque totale de formation aux TIC dans les organismes membres pourrait constituer un véritable obstacle pour la mise en place de la future stratégie. D’après la figure n°33 : 9,7 % seulement déclarent avoir suivi de formation au sein de leurs organismes, il s’agit principalement des enseignants chercheurs de l’INA.

La nécessité de développer une stratégie de formation convenable est plus qu’indispensable car une intégration efficace des TIC ne peut se réaliser sans formation.

Non-réponse

14,6%

Oui 3,9%

Non 81,6%

0 84

9,7%

90,3%

Oui Non

0,00%

document papier Par envoi Email En plaçant le document sur Intranet

III.4.4 Relation, échange et partage entre les chercheurs et enseignants chercheurs :

Dans le document Réseaux d'information et mutualisation des ressources : Quelles stratégies pour l'Algérie à l'ère du numérique ? Cas du Réseau Algérien de la Documentation Agricole RADA (Page 109-117)