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Partie II: Réseaux d'information et mutualisation des ressources à l'ère du numérique

II.3.2 Les catalogues collectifs

Un catalogue collectif est un catalogue unique, commun à plusieurs institutions. Après avoir été sur différents supports (fiches, microformes, Cd-rom) ce sont les catalogues collectifs en ligne ou encore les portails communs qui prennent place dans le paysage documentaire.

Différents protocoles et modalités de communication permettent l’interrogation à distance de ces catalogues:

Connexion Telnet :

Telnet est un moyen simple et puissant d'accéder à un OPAC 93(On-line Public Access Catalog) dont on peut alors utiliser toutes les fonctionnalités propres. « […] Il est important de noter que la session se déroule de manière continue entre le moment où l'utilisateur s'est connecté au catalogue, éventuellement après identification, et le moment où il décide de se déconnecter. Il dispose alors en effet de toutes les procédures de correction ou d'affinement de sa recherche propres à l'OPAC qu'il consulte » 94 .

Accès par WAIS : Acronyme pour Wide Area Information Services (services qui permettent l'accès à des informations). C'est le plus ancien service de recherche d'informations sur Internet permettant l'indexation et l'interrogation de bases de données réparties, les moteurs de recherche lui ont succédé. Cet outil permet donc, d'indexer les textes numériques et d'interroger en même temps plusieurs banques de données. Ainsi l'utilisateur interroge à partir d'un poste de travail client des index situés sur des serveurs

92 Roumieux, Olivier. L’impact de l’Internet sur la profession de bibliothécaire. [En ligne]. Disponible sur : http://www.chez.com/roumieux/documents/docII2.htm

93dispositifs d’interrogation des catalogues de bibliothèques utilisant la technologie Web, qu’ils soient mis en œuvre sur Internet, en Extranet ou sur Intranet.

94 Thierry, Samain. L'accès aux catalogues des bibliothèques par Internet. ENSSIB, 1996. Disponible sur : http://www.enssib.fr/bibliotheque/documents/dcb/samain/

distants (waissearch). Le programme serveur consulte les index présents sur la machine (waisserver) et renvoie une liste de documents classés par ordre de pertinence selon un modèle statistique. « La première version de Wais ne permettait que d'interroger sur le document entier : dans le cas de notices bibliographiques, si vous recherchiez tous les ouvrages écrits par un certain Paris, vous obteniez également tous les ouvrages publiés dans la capitale française (!). Les dernières versions, dont freewais-sf (Search Fields), ont introduit la notion de champs d'interrogation, ce qui est nettement plus efficace dans le cas de recherches documentaires.» 95 .

Wais s'appuie sur un protocole qui ne cesse de se développer : c’est la Z 39.50, que nous allons la présenter ci-dessous.

Accès par Z39.50 :

Les catalogues peuvent être aussi, consultés successivement ou simultanément grâce à un dispositif reposant sur la norme Z 39.50 qui est une norme américaine de plus en plus populaire, publiée par l’ANSI (American National Standards Institute) et gérée par un groupe international composé de représentants de bibliothèques et de fournisseurs de logiciels, le ZIG (Z39.50 Implementor’s Group). L’objectif de cette norme est de permettre une interrogation simultanée de bases de données réparties et pouvant être hétérogènes. Pour atteindre cet objectif, la norme décrit un protocole spécifique permettant à chaque système de gestion de bibliothèque hébergeant un catalogue d’avoir son propre serveur Z39.50 (serveur cible sur la figure n°7).

Le poste d’interrogation peut être équipé d’un logiciel client Z39.50 (poste d’origine sur la figure ci-dessous). Les logiciels clients Z39.50 étant relativement peu répandus, une autre solution technique est utilisée pour faciliter l’accès au catalogue collectif. C’est une passerelle Web qui prend en charge l’expression de la requête de l’usager dans une syntaxe conforme à la norme Z39.50, l’usager pouvant dans ce cas utiliser n’importe quel navigateur pour accéder au catalogue collectif. La figure n° 7 illustre cet exemple d’implémentation.

95 Roumieux, Olivier. L’impact de l’Internet sur la profession de bibliothécaire : en route vers les bibliothèques virtuelles [en ligne]. Disponible sur : http://olivier.roumieux.free.fr/impact/documents/docII4.htm

Figure 8 : Exemple d’implémentation d’une solution Z39.50 pour simuler un catalogue collectif

Des projets de plus en plus nombreux tendent d'approcher la réalisation d'un catalogue

"global" tel le projet ONE (Opac Network in Europe) monté afin d'interconnecter les OPACs des bibliothèques nationales participantes (Autriche, Danemark, Finlande, Allemagne, Pays-Bas, Norvège, Suède et Royaume-Uni). La plupart des participants ayant déjà développé des services basés sur Z39.50 et SR* (Search and Retrieve), il s'agit d'offrir l'accès à tous les catalogues à partir d'un seul point d'entrée.

D’autres projets qui ont pour objectifs de sauvegarder les principes fondamentaux de la Z39.50 et de l’adoptée totalement à l’environnement Web/XML (eXtensible Markup Language) ; il s’agit de nouveaux protocoles SRW* (Search and Retrieve for the Web) et SRU*(Search and Retrieve Uri). Cette nouvelle version de Z39.50 s’appuie le plus souvent sur des DTD* (Document Type Definition) ; la connaissance de cette DTD permet d’obtenir facilement l’accès à toute partie de documents structurés conformément à cette DTD. Dans le domaine des applications documentaires, deux DTD sont fréquemment citées par les fournisseurs :

TEI (Text Encoding Initiative)* : c’est un ensemble de conventions destiné à faciliter l’échange, le partage et la publication en ligne de textes scientifiques ou littéraires.

EAD (Encoding Archival Description) : c’est une DTD particulière relative aux inventaires d’archives. Elle est utilisée dans les opérations de saisie d’inventaires.

Z39.50 exploite l'interface du W3, ce qui explique sa grande convivialité et un certain nombre de « plus », qui seront énumérés ci-dessous :

Les formulaires : les pages Web de formulaires, dédiées à la formulation et à l’envoi d’une requête, disposant d’un certain nombre de fonctionnalités propres à améliorer l’énonciation des demandes de l’utilisateur : cases à cocher, listes déroulantes, boutons d’envoi.

Les résultats : les résultats peuvent être multimédias (texte, image, son) Ils peuvent comporter des liens hypertextuels.

Donc à l’ère du numérique « les catalogues des bibliothèques, devenus sites web, voire portails, permettent non seulement de puiser dans les ressources externes, mais aussi de publier leurs propres ressources. »96.