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Pr´esentation des r´esultats avec et sans champ magn´etique

Chapitre 5 Photoluminescence de dyades d’azote uniques II Dyades perturb´ees dans

5.1 Dyades pr´esentant seulement deux transitions excitoniques

5.1.1 Pr´esentation des r´esultats avec et sans champ magn´etique

Pour commencer, on traite des mesures sans champ magn´etique. Un spectre de photolumi- nescence d’une dyade unique (D3) est pr´esent´e `a la figure 5.1 pour deux ´etats de polarisa-

tions orthogonaux. On remarque clairement qu’au lieu d’avoir quatre transitions excitoniques comme la dyade D1, seulement deux raies sont observ´ees (identifi´e EA et EB) et ce peu im-

porte l’intensit´e laser et le temps d’int´egration utilis´e. Ces transitions sont associ´ees `a une dyade puisque l’´energie d’´emission est seulement `a 1 meV de la moyenne des dyades de type D1. L’intensit´e de l’´emission est pr´esent´ee `a la figure 5.2 en fonction de l’´energie et de l’angle

de polarisation. Celle-ci confirme que les deux ´etats de polarisation sont bien orthogonaux et align´es selon [110] et [¯110] (angle de polarisation selon 0 et 90 respectivement), confirmant

que la sym´etrie est bien C2v. L’orientation des ´etats observ´es indiquent que la dyade D3 est

orient´ee dans le plan perpendiculaire `a la direction du faisceau d’excitation, comme la dyade D1 pr´esent´ee au chapitre pr´ec´edent. Il nous est impossible de d´eterminer la direction absolue

de la dyade puisqu’on ne peut pas directement relier les transitions observ´ees aux axes de la dyade sans l’observation des quatre transitions. Il faudra alors utiliser le champ magn´etique pour assigner de ces raies `a des ´etats excitoniques comme il a ´et´e fait pour les dyades du chapitre pr´ec´edent.

Cependant, avant de passer aux mesures sous champ magn´etique, on peut faire une premi`ere comparaison avec les dyades dans le plan ayant quatre ´etats excitoniques observables. Pour les dyades de type D1, une relation fixe entre la s´eparation des diff´erents ´etats a ´et´e observ´ee

(voir figure 4.4). On peut maintenant comparer les ´etats des dyades de type D1 en d´ecouplant

Figure 5.1 Spectre de photoluminescence d’une dyade unique (D3) pour des angles de po-

larisations de 0 et 90.

Figure 5.2 Photoluminescence d’une dyade d’azote unique (D3) en fonction de l’´energie et

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de type D3. Pour ce faire, on compare l’´energie moyenne des paires d’´etats pour les dyades

de type D1 (celles pr´esent´ees `a la figure 4.4) aux dyades de type D3 dans le plan. Comme il a

´et´e mentionn´e au chapitre pr´ec´edent, la variation en ´energie des diff´erentes dyades est caus´ee par l’environnement propre `a chacune d’elles. On remarque premi`erement que la moyenne de l’´energie de toutes les transitions des paires de type D3 est plus ´elev´ee que la moyenne de

l’ensemble des transitions pour les dyades de type D1. De plus, la moyenne des paires de type

D3 est tr`es similaire `a la moyenne des transitions E1,2 des dyades de type D1. Ainsi, l’´energie

d’´emission sugg`ere que les deux transitions excitoniques de la dyade D3 correspondent aux

deux transitions `a plus haute ´energie (E1 et E2) des dyades D1.

Figure 5.3 ´Energies moyennes de paires d’´etats excitoniques de type D1 (E1,2 et E3,4) ainsi

que celle de type D3. Toutes les dyades pr´esent´ees sont orient´ees dans le plan. Les points

repr´esentent l’´energies moyennes des diff´erentes dyades observ´ees au cours de ces travaux. Les lignes pleines indiquent la moyenne des transitions pour les dyades de type D1 (noir) et

de type D3 (bleu). Les lignes verticales pointill´ees montrent la moyenne des paires E1,2 et

E3,4 des dyades de type D1.

Par la suite, on regarde la variation de la photoluminescence de la dyade D3 sous l’effet

d’un champ magn´etique comme il est pr´esent´e `a la figure 5.4. Similairement `a la dyade D1, aucune transition suppl´ementaire n’apparaˆıt sous champ magn´etique du fait que toutes

les d´eg´en´erescences sont d´ej`a lev´ees. On constate que, pour ces deux transitions, l’´energie des niveaux excitoniques augmente avec le champ. Aussi, on remarque que le niveau de d´epolarisation augmente avec le champ magn´etique. On peut mieux constater la d´epolarisation en comparant le spectre d’´emission selon les deux angles de polarisations `a une valeur de champ magn´etique de 6.5 T comme il est pr´esent´e `a la figure 5.5. Pour la transition EA, cet

totale lorsque le champ `a atteint une valeur de ±6.5 T.

Figure 5.4 Photoluminescence d’une dyade d’azote unique D3 en fonction de l’´energie et du

champ magn´etique pour des polarisations de a) 0 et b) 90.

Figure 5.5 Photoluminescence d’une dyade d’azote unique D3 pour des angles de polarisa-

tions de 0 et 90 sous un champ magn´etique de 6.5 T.

Il est possible de faire certaines comparaisons entre la dyade D3 et ce qui a ´et´e observ´e

pour la dyade D1. La variation totale en ´energie de chaque transition pour ces deux dyades

sous champ magn´etique est pr´esent´ee au tableau 5.1. `A titre de comparaison, on pr´esente la mˆeme variation pour une seconde dyade dans le plan (D4) o`u seulement deux niveaux ont

´et´e observ´es. La notation en ´energie est la mˆeme que celle utilis´ee `a la figure 4.2 pour la dyade D1. Puisqu’aucune assignation des niveaux d’´energies n’a ´et´e faite `a ce moment pour

les dyades D3 et D4, on utilise EApour indiquer la transition `a plus haute ´energie et EB pour

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les trois cas, la variation avec le champ magn´etique est toujours plus grande pour les niveaux sup´erieurs E1 et E2. On remarque que la variation des raies E1,2 de la dyade D1 est similaire

aux ´etats EA et EB de D3 et D4. De plus, on note aucune ressemblance entre la variation

des ´etats E4 et EB. Ceci indique que la variation en fonction du champ magn´etique des

transitions EA et EB des dyades D3 et D4 ressemble davantage `a la variation des transitions

E1 et E2 des dyades de type D1. Finalement, on remarque que le niveau de d´epolarisation `a 6

T est significativement plus ´elev´e dans le cas de la dyade D3 comparativement `a la dyade D1.

Toutefois, la d´epolarisation des niveaux E1 et E2 de la dyade D1 est significativement plus

´elev´e que la d´epolarisation des niveaux E3 et E4, indiquant encore une fois que les transitions

EA et EB ressemblent davantage aux transitions E1 et E2 qu’`a E3 et E4.

Tableau 5.1 Variation de l’´energies (en meV) des diff´erentes raies excitoniques pour la dyade D1 et les dyades D3 et D4. Ici ∆Ei=Ei(6 T)-Ei(0 T), l’indice i indique la transition. Pour les

dyades `a deux raies excitoniques, l’assignation correspond `a celui fait `a la figure 5.1. Valeur prise `a B=5.5 T.

Dyade ∆E1 ∆E2 ∆E3 ∆E4 ∆EA ∆EB

D1 0.177 0.020 0.101 0.002 - -

D3 - - - - 0.0856 0.0319

D4 - - - - 0.120 0.071