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Pr´ esentation des œuvres autoris´ ees sur l’art

Corpus ´ edit´ e et corpus manuscrit

1.1. Pr´ esentation des œuvres autoris´ ees sur l’art

Notre pr´esentation de la pens´ee esth´etique dans l’ensemble de la pens´ee de Solger a montr´e que l’esth´etique, autant que l’ensemble de l’œuvre de Solger, ne se limite pas `a une r´eflexion strictement philosophique, mais consiste en un travail transdisciplinaire. Nous voudrions `a pr´esent montrer comment la pens´ee de l’art traverse ainsi chez Solger diff´erents champs disciplinaires, en partant d’un travail philologique avec la traduction des trag´edies de Sophocle pour aller vers les œuvres philosophiques (Erwin, et les Vorlesungen comme “instance comparative”)1

avant d’en venir `a la critique avec le compte rendu critique des cours d’A. W. Schlegel sur la litt´erature et l’art dramatiques.

Pour chacune de ces œuvres, nous tˆacherons de mettre en ´evidence les grandes lignes th´ematiques, ainsi que les m´ethodes utilis´ees et leur ´evolution. Cette

1

pr´esentation des points forts de chaque œuvre nous permettra, d’une part, d’observer ce qui les articule entre elles, d’autre part, de mettre en valeur les recoupements et ´evolutions d’une œuvre `a l’autre.

Sans explorer de mani`ere syst´ematique et exhaustive les moments forts de la pens´ee solg´erienne de l’art, nous donnerons ici le cadre argumentatif dans lequel ils s’inscrivent. Nous tˆacherons alors de d´egager, `a l’int´erieur de probl´ematiques solg´eriennes, les concepts qui nous semblent particuli`erement pertinents dans l’histoire des id´ees et pour notre recherche en particulier.

1.1.1. La traduction de Sophocle

Nous nous int´eresserons tout d’abord `a cette premi`ere œuvre publi´ee par Solger sous son propre nom, ou plutˆot, davantage qu’`a la traduction elle-mˆeme, au pr´eambule qui, dans l’´edition originale de 1808, ainsi que dans les r´e´editions des ann´ees suivantes2

, la pr´ec`ede. Ce pr´eambule a ´et´e repris par Tieck et Raumer dans le second volume des Nachgelassene Schriften, o`u il figure juste avant la Schlegel-Rezension.3

Le texte propos´e dans les Nachgelassene Schriften est plus court que celui qui figure dans la traduction de Sophocle4

. Les Nachgelassene Schriften, en effet, ne comportent pas la longue partie technique consacr´ee `a la m´etrique grecque. Nous pr´esenterons d’abord le texte tel qu’il a ´et´e reproduit dans les Nachgelassene Schriften, avant de revenir sur la partie ne figurant que dans la traduction de Sophocle.

1.1.1.1. Argumentation du pr´eambule

Dans les Nachgelassene Schriften, le pr´eambule se divise en deux parties distinctes annonc´ees par Solger : une partie sur l’´emergence du drame comme genre litt´eraire `a Ath`enes, et plus particuli`erement sur les trag´edies de Sophocle, puis une partie

2

Cf. bibliographie.

3

Dans la mesure o`u le texte reproduit dans le volume 2 des Nachgelassene Schriften ne l’est pas `a partir d’un manuscrit, mais `a partir d’un texte d´ej`a pr´ec´edemment ´edit´e, nous consid`ererons que le travail de copie a ´et´e effectu´e de mani`ere fiable. Quelques comparaisons ponctuelles nous ont permis d’´etablir une concordance entre les deux textes `a l’orthographe pr`es (la seule exception que nous ayons remarqu´ee concerne le dernier mot du passage transcrit dans les Nachgelassene Schriften, “zugesellt”, pour “zugestellt” dans la traduction de Sophocle, resp. pp. 492 et LII). Nous citerons le texte `a partir des deux paginations, celles de la Sophokles- ¨Ubersetzung, et celle des Nachgelassene Schriften.

4

Une petite cinquantaine de pages dans les Nachgelassene Schriften (p. 445–492) contre 90 dans la traduction de Sophocle (p. I–XCI).

sur les questions de langue5

. Mais auparavant, il expose, dans une introduction plus g´en´erale, la conception de la traduction qui a pr´esid´e `a son travail.

Introduction du pr´eambule : qu’est-ce qu’une traduction ?

L’introduction au pr´eambule a pour objectif, selon ce que Solger y affirme, de permettre `a son lecteur de r´e´evaluer les traductions `a l’aune du travail qu’elles impliquent, et de leur restituer ce qu’il consid`ere comme leur v´eritable fonction. D’une part, ´ecrit-il, les traductions ont pour objectif de contribuer `a la culture et au plaisir de ceux qui les lisent6

; d’autre part, de donner une image vivante de l’´epoque qui constitue le contexte de leur naissance7

. Ce qui signifie que, moins qu’un travail artistique, la traduction est un travail scientifique8

, et que c’est `a ce titre qu’il faut juger de son statut et de son degr´e de r´eussite.

D´enier au r´esultat de ce travail le statut d’œuvre d’art ne rend pas la tˆache moins honorable ni moins fastidieuse9

. Pour Solger en effet, la “revivification”10

d’une ´epoque et d’un texte anciens dans une traduction suppose un travail consid´erable, et n’est jamais r´ealisable de mani`ere compl`ete et parfaite.

En ce sens, il comprend donc sa traduction comme une contribution parmi d’autres `a la tˆache infinie11

que repr´esente la traduction de Sophocle. Le pr´eambule a dans cette perspective pour objectif d’´eclairer le lecteur sur les principes auxquels ob´eit le travail de Solger12

et de fournir des informations (notamment historiques) n´ecessaires `a l’entreprise telle qu’elle vient d’ˆetre d´ecrite.

5

Un plan qu’annonce Solger lui-mˆeme : “Es sei mir daher erlaubt, hier ganz kurz im Allgemeinen ¨uber den Sophokles und seine Nachbildung zu sprechen, und sodann auch etwas ¨uber seine ¨außeren Formen hinzuzuf¨ugen [. . .]” ; in : NS, vol. 2, p. 449 et

Sophokles-¨

Ubersetzung, p. V.

6

Cf. NS, vol. 2, p. 445 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. I : “[. . .] denen, welche nicht im Stande sind diese Werke in ihren Grundsprachen zu lesen, einen neuen Weg zum Genuß und zur Bildung zu er¨offnen.”

7

Cf. NS, vol. 2, p. 445 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. I : “Der ¨achte Geist philosophisch-historischer Wissenschaft verlangt n¨amlich nicht bloß Nachrichten von dem Einzelnen, was in vorigen Zeitaltern gethan, gedacht, gebildet worden sey ; er strebt vielmehr, als zu seinem letzten Ziele, dahin, das ganze Leben jener Zeitalter selbst zu seiner eigenen unmittelbaren und lebendigen Anschauung zu bringen.”

8

Cf. NS, vol. 2, pp. 446 et 447, et Sophokles- ¨Ubersetzung, pp. II et III.

9

Cf. NS, vol. 2, p. 447–448 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. III–IV.

10

“Wiederbelebung” ; cf. NS, vol. 2, p. 446–448 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. II–IV, et infra.

11

“ein Versuch zur L¨osung einer unendlichen Aufgabe” ; cf. NS, vol. 2, p. 448 et Sophokles-¨

Ubersetzung, p. IV.

12

“Die Grunds¨atze, wonach es unternommen wurde [. . .] werden hoffentlich noch deutlicher aus dem Folgenden erhellen” ; cf. NS, vol. 2, p. 449 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. V.

Premi`ere partie : la trag´edie ath´enienne, les trag´edies de Sophocle

La premi`ere partie du pr´eambule progresse de consid´erations g´en´erales vers le sujet particulier de chacune des œuvres : Solger y pr´esente d’abord les genres litt´eraires de la Gr`ece antique et en vient `a chacune des pi`eces de Sophocle en particulier. Dans un premier temps, son expos´e est plutˆot du domaine de l’histoire litt´eraire. Il explique pourquoi le drame ath´enien constitue le point culminant de l’art po´etique grec13

. Apr`es avoir pos´e la probl´ematique du beau (une dialectique ici de l’un et du multiple14

), Solger pr´esente la po´esie ´epique15

, puis la po´esie lyrique16

, et enfin le drame comme synth`ese de la po´esie ´epique et de la po´esie lyrique17

.

Suivant ensuite la chronologie de l’histoire du th´eˆatre grec, Solger pr´esente le pr´ed´ecesseur de Sophocle, Eschyle18

, et ses principales pi`eces, les Sept contre Th`ebes, Prom´eth´ee et les Eum´enides19

. Il compare ensuite Eschyle et Sophocle, notamment dans leurs traitements respectifs des rapports entre l’individu et le destin20

, et dans l’usage que chacun fait du chœur21

. A partir de l`a22

, Solger propose pour chacune des pi`eces de Sophocle qu’il a traduites un r´esum´e et une interpr´etation de l’intrigue, en commen¸cant par Ajax23

, les Trachiniennes24

et Philoct`ete25

.

Pour la pr´esentation des autres trag´edies, il proc`ede de mani`ere diff´erente. Plutˆot que de partir des pi`eces, Solger part des personnages, ou des types repr´esent´es

13

“. . . das athenische Drama sei ¨uberhaupt der Gipfel aller poetischen Kunst der Griechen” ; cf. NS, vol. 2, p. 449–450 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. VI.

14

Cf. NS, vol. 2, p. 450–452 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. VI–IX, notamment p. 450–451 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. VII : “Jedes Einzelne also aus der Vielheit muß das Wesen des Ganzen und Allgemeinen in sich tragen, denn sonst k¨onnte es auf keine Weise zu dem Einen geh¨oren ; und insofern es dieses Wesen des Ganzen als ein Einzelnes an sich selbst ausdr¨uckt, nennen wir es sch¨on.”

15

Cf. NS, vol. 2, p. 453 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. IX–XI.

16

Cf. NS, vol. 2, p. 454 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XI–XII.

17

Cf. NS, vol. 2, p. 455–456 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XII–XIII.

18

Cf. NS, vol. 2, p. 456–457 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XIII–XIV.

19

Cf. NS, vol. 2, p. 457–458 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XIV–XV.

20

Cf. NS, vol. 2, p. 458–460 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XV–XVII, notamment p. 458 (Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XV) : “Was ¨Aschylos so in seinen Grundkr¨aften nach allen Seiten mit dem h¨ochsten Schwunge der Phantasie, und mit nicht minder verst¨andiger Kunst, zuerst nach seinem wahren Wesen vorgestellt hatte, das bildete Sophokles zum vollendeten und mit sich selbst ¨ubereinstimmenden Ganzen.”

21

Cf. NS, vol. 2, p. 460–461 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XVII–XVIII.

22

Cf. NS, vol. 2, p. 461–470 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XVIII–XXVIII.

23

Cf. NS, vol. 2, p. 461–462 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XVIII-XX.

24

Cf. NS, vol. 2, p. 462–464 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XX–XXI.

25

dans plusieurs d’entre elles. Il propose d’abord une analyse commune d’Electre et d’Antigone, puisque, dans l’une comme dans l’autre, l’h´ero¨ıne est une jeune femme vierge26

. Apr`es une br`eve analyse du caract`ere d’Electre27

, Solger revient plus en d´etail sur Antigone28

. Il passe enfin `a Oedipe, qu’il pr´esente tel qu’il apparaˆıt dans Oedipe Roi29

, puis dans Oedipe `a Colone30

. Pour Oedipe `a Colone, Solger souligne encore deux points : d’une part, la perfection atteinte avec la repr´esentation d’une “mort bienheureuse”31

, d’autre part, l’ach`evement linguistique de la pi`ece32

. Apr`es une remarque sur l’inexhaustivit´e de son interpr´etation de chacune des pi`eces33

, Solger passe `a une analyse de l’intrigue en g´en´eral dans les pi`eces de Sophocle.

Il compare alors la “fable”34

sophocl´eenne `a celle d’Eschyle35

et `a celle d’Euripide36

, afin de mettre en relief l’´el´egance avec laquelle Sophocle sait introduire les informations n´ecessaires au d´eroulement de la trag´edie37

. Il revient alors sur un d´ebat philologique de l’´epoque portant sur la vraisemblance d’un fait de sc`ene dans Oedipe-Roi38.

Seconde partie du pr´eambule : la langue de Sophocle

S’ouvre alors la seconde partie du pr´eambule, dans laquelle Solger se donne pour tˆache d’initier son lecteur `a la langue sophocl´eenne. La comparant `a la langue d’Eschyle

26

Cf. NS, vol. 2, p. 465–466 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XXIII : “In der Elektra und Antigone offenbaren sich die h¨ochsten sittlichen Gesetze in ihrer erhabensten und schreckenvollsten W¨urde. Das Werkzeug ihrer Handhabung ist in jedem dieser beiden St¨ucke eine Jungfrau.”

27

Cf. NS, vol. 2, p. 466 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XXIII–XXIV.

28

Cf. NS, vol. 2, p. 466–467 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XXIV.

29

Cf. NS, vol. 2, p. 467–468 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XXIV–XXVI.

30

Cf. NS, vol. 2, p. 468–469 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XXVI–XXVIII.

31

“So gibt es also auch schon f¨ur den einzelnen Menschen eine vollkommene Wiederver-einigung, und diese hat uns hier Sophokles in der erhabenen Feier eines seligen Todes vor Augen gestellt.” ; cf. NS, vol. 2, p. 469. Le passage sur la “mort bienheureuse” est assez long et se poursuit ´egalement p. 470 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XXVII–XXVIII.

32

“ein ganz eigenth¨umlicher s¨ußer Zauber des Wohllauts” ; cf. NS, vol. 2, p. 470 et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XXVIII.

33

“Ersch¨opfen soll es ihre Bedeutung bei weitem nicht . . .” ; cf. NS, vol. 2, p. 470–471 (Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XVIII–XXIX), ici p. 471 (Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XXIX).

34

Il parle lui-mˆeme de “Fabel” ; cf. NS, vol. 2, p. 471, et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XXX.

35

Cf. NS, vol. 2, p. 471, et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XXX.

36

Cf. NS, vol. 2, p. 472, et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XXX.

37

Cf. NS, vol. 2, p. 472–473 ; notamment p. 472 (Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XXX) : “Sophokles dagegen setzt uns immer in den Punkt, wo sich gerade die zerstreuten F¨aden zur Vorbereitung der nahen Entscheidung vereinigen, und das Fr¨uhere weiß er meistens schon in den ersten Reden, oft aber auch sp¨ater und wohl tief in das St¨uck hinein so kunstreich anzubringen, daß keine Absicht darin auff¨allt”.

38

et `a celle d’Euripide d’une mani`ere tr`es g´en´erale, il en souligne la grande simplicit´e, et le caract`ere ´eminemment vivant39

. Il compare ensuite Sophocle aux deux autres tragiques ath´eniens par rapport `a chaque type de discours utilis´e dans les trag´edies, qu’il d´ecrit un `a un : d’abord les dialogues dans lesquels une personne tˆache d’en convaincre une autre40

, ensuite les ´echanges plus brefs41

, puis les ´epanchements passionn´es42

, enfin le r´ecit de ce qui n’est pas montr´e sur la sc`ene, et notamment les r´ecits faits par les messagers43

. Il revient ensuite de la mˆeme mani`ere sur les diff´erents types de chœurs : les chœurs qu’il appelle “philosophiques”44

, puis les louanges aux dieux et `a la vie45

, les chœurs passionn´es46

, enfin ceux qui d´ecrivent le destin des personnages principaux47

.

Apr`es cette analyse de la langue de Sophocle, Solger revient sur les grands principes de traduction auxquels il a voulu se conformer et qu’il a d´ej`a en partie laiss´e deviner `a son lecteur48

. Sa traduction ne saurait en aucun cas se pr´esenter comme un ouvrage moderne49

, mais doit au contraire respecter autant que faire se peut les sp´ecificit´es antiques du texte, c’est-`a-dire les tournures grecques50

et les tournures proprement sophocl´eennes51

. En outre, ce respect de la langue d’origine s’accompagne, pour Solger, du respect de la m´etrique du texte d’origine52

. Pour ce faire, il est n´ecessaire de bien connaˆıtre la m´etrique grecque53

, mais aussi de garder

39

Cf. NS, vol. 2, p. 475–477 (Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XXXIV–XXXV) ; notamment p. 476 (Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XXXIV) : “Sein Ausdruck ist immer lebendig, innig, w¨urdevoll, m¨aßig und h¨ochst einfach.”

40

Cf. NS, vol. 2, p. 477–478, et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XXXV–XXXVI.

41

Cf. NS, vol. 2, p. 478–479, et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XXXVII–XXXVIII.

42

Cf. NS, vol. 2, p. 480, et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XXXVIII–XXXIX.

43

Cf. NS, vol. 2, p. 481–483, et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XL–XLII.

44

“die, welche ich die philosophischen nennen m¨ochte” (in : Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XLII) ; cf. NS, vol. 2, p. 484–485, et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XLII–XLIV.

45

Cf. NS, vol. 2, p. 485, et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XLIV–XLV.

46

Cf. NS, vol. 2, p. 486, et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XLV.

47

Cf. NS, vol. 2, p. 486–487, et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XLV–XLVI.

48

“Da es nothwendig mein Bestreben gewesen sein muß, alles das was ich in meinem Dichter sah, in der ¨Ubersetzung, so gut ich es vermochte, wieder auszudr¨ucken, so ergiebt sich aus allem Gesagten schon von selbst, welche Ideen mich bei diesem Werke geleitet haben.” ; cf. NS, vol. 2, p. 487 (Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XLVI).

49

“Denn ich wollte kein modernes Werk schreiben” ; cf. NS, vol. 2, p. 487, et Sophokles-¨

Ubersetzung, p. XLVI.

50

Cf. NS, vol. 2, p. 488–489, et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XLVII–XLVIII.

51

Cf. NS, vol. 2, p. 489, et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XLVIII–XLIX.

52

Cf. NS, vol. 2, p. 490–491 ; notamment p. 490 : “Zur vollkommenen Treue geh¨ort nach der jetzt allgemein gewordenen ¨Uberseinstimmung aller gr¨undlichen Kenner auch die genaue Nachbildung der metrischen Form dieser Kunstwerke. Hier¨uber muß ich nun noch einiges beif¨ugen [. . .]” (Sophokles- ¨Ubersetzung, p. XLIV–L).

53

pr´esent `a l’esprit le fait que les trag´edies grecques ´etaient accompagn´ees de musique et donc, pour ainsi dire, chant´ees, bien que l’´epoque moderne ne dispose que de peu d’indications quant `a la forme de cet accompagnement musical54

.

Passages du pr´eambule ne figurant pas dans les Nachgelassene Schriften C’est sur cette remarque que s’ach`eve le texte dans les Nachgelassene Schriften, c’est-`

a-dire sans v´eritable conclusion. Tout le passage figurant entre la remarque sur la musique et la conclusion du pr´eambule, qui manque dans les Nachgelassene Schriften, consiste en une analyse d´etaill´ee des r`egles de la m´etrique grecque telles que Solger y a recours dans ses traductions. Sans revenir sur le d´etail de ces pages tr`es techniques, indiquons-en les grandes lignes et les points qui, ne relevant pas de la seule technique, nous semblent importants pour la compr´ehension des th`eses d´efendues ici par Solger. Il ´evoque d’abord diff´erents types de vers utilis´es par Sophocle (trim`etre iambique55

, iambes et troch´ees en g´en´eral56

), et revient dans ce contexte sur les rapports entre la longueur des syllabes et la musique qui accompagnait leur diction57

. Il est alors question des diff´erents aspects que la traduction du trim`etre sophocl´een suppose de prendre en compte, et d’abord les types de vers utilis´es : l’usage des dactyles58

, des iambes59

, et des spond´ees60

. Il revient ensuite sur le traitement des c´esures (c´esure principale61

, c´esures secondaires62

), avant d’´evoquer des types de vers moins fr´equents chez Sophocle (le dim`etre anapestique63

, l’antispastique64

, les hexam`etres et t´etram`etres dactyliques65

, les vers glykoniques66

, les vers iambiques67

,

54

Cf. NS, vol. 2, p. 491–492, et Sophokles- ¨Ubersetzung, p. L–LI ; notamment p. 491 : “Es l¨aßt sich hier nicht, vielleicht anderswo, gr¨undlich ausf¨uhren, hat aber immer den h¨ochsten Grad der Wahrscheinlichkeit, daß bei den Griechen metrische und musikalische Komposition der poetischen Rede v¨ollig eins und dasselbe waren. Nur auf die ganze Natur dieser K¨unste bei diesem Volke will ich mich hier berufen. Was in Versen war, wurde gesungen, [. . .]” (Sophokles- ¨Ubersetzung, p. L).

55

Cf. Sophokles- ¨Ubersetzung, p. LII.

56

Cf. Sophokles- ¨Ubersetzung, p. LII-LIII.

57

Cf. Sophokles- ¨Ubersetzung, p. LIII–LIV, notamment p. LIV.

58

Cf. Sophokles- ¨Ubersetzung, p. LV–LVI : Solger s’oppose `a l’usage syst´ematique de dactyles dans la traduction.

59

Cf. Sophokles- ¨Ubersetzung, p. LVI–LVII.

60

Cf. Sophokles- ¨Ubersetzung, p. LVII–LVIII.

61

Cf. Sophokles- ¨Ubersetzung, p. LIX–LX.

62

Cf. Sophokles- ¨Ubersetzung, p. LX–LXI.

63

Cf. Sophokles- ¨Ubersetzung, p. LXI.

64

Cf. Sophokles- ¨Ubersetzung, p. LXIV–LXVII.

65

Cf. Sophokles- ¨Ubersetzung, p. LXVII.

66

Cf. Sophokles- ¨Ubersetzung, p. LXVIII–LXIX.

67

les choriambes68

, enfin les vers ioniques, cr´etiques et les p´eons69

). Puis, dans une derni`ere partie70

, il ´evoque les probl`emes pos´es plus sp´ecifique-ment par la langue allemande, et notamsp´ecifique-ment la langue versifi´ee, comme langue d’arriv´ee de la traduction. Ainsi, la force (St¨arke) de l’accent en allemand ne correspond pas n´ecessairement `a la longueur des syllabes en grec ; de plus, en allemand, l’accent est port´e en fonction de la signification, alors qu’en grec, il est purement musical71

. Cependant, l’allemand pr´esente tout de mˆeme des avantages pour la traduction du grec72

. Mais si la fid´elit´e au texte d’origine est bien n´ecessaire pour tirer parti de cet avantage, il ne faut pas en oublier pour autant la structure de l’allemand73

. Solger expose ainsi pour finir la fa¸con dont il a, en partant de ce principe, pris en consid´eration l’´economie des syllabes par rapport `

a leur longueur, leur accentuation et leur signification74

(syllabes faibles, syllabes longues successives75

, accents principal et secondaire en allemand76

, syllabes courtes accentu´ees en grec77

).

Enfin, il termine sur une pr´esentation de l’ensemble de son ouvrage : le texte grec sur lequel il s’appuie78

, les diff´erentes annexes que contient chaque volume (notes sur le texte grec79

, notes mythologiques80

), les fragments qu’il a choisi de traduire81

, et

68

Cf. Sophokles- ¨Ubersetzung, p. LXXIII.

69

Cf. Sophokles- ¨Ubersetzung, p. LXXII–LXXIV.

70

A partir de la page LXXV de la Sophokles- ¨Ubersetzung.

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