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3. Milieu d’étude, Matériel et méthodes

3.1. Présentation du milieu d’étude

Figure n°3 : Carte de la commune de Sèmè-Podji présentant la SBB( source : IGN 2006)

3.1.1. Zone d’étude

La Société de Brasserie et des Boissons (SBB) est installée dans la commune de Sèmè-Podji dans l’arrondissement de Djèrègbé plus précisément à Yagbé, un de ces quartiers de villes. Société à Responsabilité Limité (SARL), la SBB est située à environs 27 km de Cotonou et 3 km de Porto- Novo. Elle a pour activité la production de bière (OBAMA Beer) et des jus de fruits. La brasserie fait partie des moyennes industries agro-alimentaires du pays. Elle est composée de trois blocs qui sont :

- Le bloc administratif qui comporte : la Direction, le Secrétariat, la comptabilité et le bureau des agents commerciaux.

Réalisé et soutenu par Tardius Espérance Aidoté MEGNIKPA Page 21 - Le bloc de production constitué de la salle de production et de deux entrepôts,

l’un contenant les matières premières et l’autres contenant les produits finis.

- Le laboratoire en cours d’équipement pour les analyses microbiologiques et physico-chimiques.

La SBB dispose pour son alimentation en énergie de deux groupes électrogènes en complémentarité avec l’énergie de la Société Béninoise d’Energie Electrique (SBEE). Elle utilise l’eau de la Société Nationale des Eaux du Benin (SONEB) qui subit un traitement respectant les normes de la qualité de l’eau en brasserie.

3.1.1.1. Situation géographique

Située entre les parallèles 6°22’ et 6°28’ de latitude Nord et les méridiens 2°28’ et 2°43’

de longitude Est, la Commune de Sèmè-Podji se retrouve dans le Département de l’Ouémé, au Sud-est de la République du Bénin sur la côte Atlantique. Elle s’étend sur une superficie de 250 Km², soit 0,19% de la superficie de la République du Bénin. La commune de Sèmè-Podji est limitée au Nord par la ville de Porto-Novo et les Aguégué, au Sud par l’Océan Atlantique, { l’Est par la République Fédérale du Nigeria et { l’Ouest par la ville de Cotonou. (AFRIQUE CONSEIL, 2006)

Relief

Sèmè-Podji est une plaine côtière encastrée dans un complexe de plans d’eau (océan Atlantique, lagune de Porto-Novo, fleuve Ouémé et lac Nokoué). Le relief très bas varie par endroits entre 0 et 6 m environ d’altitude. Il est majoritairement composé de marécages, de sables fins inaptes aux activités agricoles et de plans d’eau. La superficie cultivable fait 39,5%

de la superficie totale de la commune.(AFRIQUE CONSEIL, 2006)

Climat

La commune de Sèmè-Podji baigne dans un climat soudano-guinéen caractérisé par deux saisons sèches (décembre à février et août) et deux saisons pluvieuses (Mars à juillet et Septembre à novembre). La température moyenne fait environ 27°C avec une humidité relative élevée. L’influence du vent côtier sur le climat crée souvent des perturbations cycliques qui font de la commune de Sèmè- Podji, une des zones les plus arrosées du Sud Bénin avec une moyenne pluviométrique dépassant annuellement les 1100 mm. (AFRIQUE CONSEIL, 2006)

Réalisé et soutenu par Tardius Espérance Aidoté MEGNIKPA Page 22 Hydrographie

Coincé entre le complexe mer, lac et lagune, Sèmè-Podji bénéficie d’un réseau hydrographique favorable aux activités de pêche. Il s’agit de la lagune de Cotonou qui en s’élargissant forme le lac Nokoué (14 000 ha). Elle communique par le canal de Tohouè avec la lagune de Porto-Novo qui se prolonge { l’Est jusqu’{ Lagos au Nigeria créant ainsi une forme de réservoir d’eau douce. (AFRIQUE CONSEIL, 2006)

Végétation

La zone de Sèmè – Podji appartient au secteur phytogéographique guinéen côtier à végétation rase, clairsemée, formée essentiellement d’halophytes. La végétation naturelle, constituée d’arbustes et d’arbrisseaux denses { dominance de Zanthoxylum zanthoxyloïdes, Chrysobalanus icaco et Dialium guineense ne subsiste plus actuellement que très sporadiquement ou sous forme de touffes éparses, du fait de l’action de l’homme (installation des cultures, recherche de bois de feu et de construction etc.), Elle reste aujourd’hui dominée par quelques espèces de graminées et herbacées.

Dans la zone sableuse, par un tapis herbacé faiblement enraciné, de vastes cocoteraies (Cocos nucifera), quelques îlots de palmeraies naturelles ou plantées (Elaeis guineensis), des essences naturelles ont fait place aux essences importées telles que le Casuarina equisetifolia, l’Eucalyptus spp, Melaleuca leucodendron et l’Acacia auriculiformis qui pour la plupart sont dans des domaines appartenant { l’Etat (Direction des Eaux et forêts ou Direction de la Recherche Agronomique), et en plantations individuelles.

Dans les zones basses par des forêts marécageuses à rafia (Raphia vinifera) dans lesquelles subsistent encore quelques espèces telles que Acrostichum aureum, Ficus congensis, Symphonia globulifera, Raphia espèces menacées de disparition du fait de la pression exercée par les populations riveraines.

Dans les zones marécageuses : par quelques bouquets d’Andropogon gayanus, des pieds isolés de rôniers (Borassus aethiopum), Melaleuca leucodendron et de cyperaceae. C’est aussi le domaine réservé { la canne { sucre et { quelques essences aquatiques dont l’une est Thalia welwitschii localement appelée ‘’afléma’’. (AFRIQUE CONSEIL, 2006)

Faune

Elle est très peu diversifiée aujourd’hui dans la commune et se réduit { quelques mammifères tels les aulacodes, les singes, le sitatunga (Tragelaphus spekei), le guib harnaché (Tragelaplus scriptus), les lièvres, les rats, les écureuils et civettes d ‘Afrique (voir annexe n°4). On parle de la présence de rares crocodiles dans les marécages. On y rencontre aussi de nombreux

Réalisé et soutenu par Tardius Espérance Aidoté MEGNIKPA Page 23 oiseaux tels que le guêpier, l’épervier, le pigeon vert, la tourterelle, le francolin, le héron etc. Il faut aussi signaler la présence des reptiles (lézard, python, couleuvre, vipère, cobra) et de nombreux insectes. La grande faune quant à elle, a pratiquement disparu à cause de la destruction quasi totale de son habitat au profit de la pression démographique (habitat, cultures, la chasse, etc.). (AFRIQUE CONSEIL, 2006)

Sols

Du fait de sa position topographique (voir relief) la commune de Sèmè-Podji ne dispose que de sols résultants essentiellement du lessivage ou de la sédimentation. Ils sont pour la plupart hydromorphes et très pauvres en éléments fertilisants et en matériaux organiques, notamment en base, azote(N), potassium (K) et phosphore (P), mais riches en dioxyde de silicium avec quelques éléments de sols ferrugineux de type tropical. Dans l’ensemble on distingue :

 Les sols hydromorphes peu évolués et donc pauvres formés sur du sable marin,

 Les sols hydromorphes à Gley moyennement organiques, humides, plus riches formés sur de matériaux alluviaux lagunaires,

 Les sols lessivés à tendance podzolique formés sur le quaternaire

 Les sols pseudo-gley formés sur de matériaux sablo-argileux

De ce fait, très peu de sols sont favorables ou marginalement aptes à la production vivrière.

Par contre, ils sont apparemment favorables aux palmiers à huile, cocotiers et canne à sucre qui s’y développent bien et aux cultures maraichères avec un peu d’apport en intrants agricoles. (AFRIQUE CONSEIL, 2006)

3.1.1.2. Cadre administratif Aspect administratif

Sur le plan administratif, la commune compte six arrondissements subdivisés en trente-quatre villages (34) et quatre (04) quartiers de villes. La population est inégalement répartie dans ces six arrondissements. (AFRIQUE CONSEIL, 2006)

Les villages et quartiers de ville sont répartis comme suit par arrondissement Tableau n°2 : Composition de la commune de Sèmè podji

ARRONDISSEMENTS NOMBRE DE VILLAGES et QUARTIERS DE VILLES

1 Agblangandan 09

Réalisé et soutenu par Tardius Espérance Aidoté MEGNIKPA Page 24 Etat de la population

Au Recensement Général de la population et de l’Habitat (RGPH2) de 1992, la commune de Sèmè-Podji comptait 65 016 habitants contre 37 220 en 1979. En 2002, cet effectif est porté à 115 238 habitants dont 59310 femmes et 55 928 hommes. Cette augmentation rapide, surtout entre 1992 et 2002, période au cours de laquelle la population a connu un taux de croissance annuel de l’ordre de 5,06% contre 4,3% entre 1979 et 1992, témoigne non seulement d’un fort accroissement naturel mais aussi et surtout de la forte attraction qu’exerce la commune sur les migrants de Cotonou et Porto-Novo. Pour ces derniers, la commune de Sèmè-Podji constitue une zone de recours face à la rareté et à la cherté du logement dans ces grandes agglomérations.

Cette population est aussi caractérisée par la forte dominance de la population jeune (63% de la population a moins de 25 ans alors que celle âgée de plus de 55 ans ne représente que 5,16

%). Ces caractéristiques sont typiques des pays en voie de développement, où la fécondité est élevée. Le taux de mortalité est important et l’espérance de vie limitée. C’est aussi une population fortement féminine (51,46% de femmes). (AFRIQUE CONSEIL, 2006)

3.1.1.3. Température et précipitation

De part la situation au sud est du bénin, l’arrondissement de Djèrègbé jouit d’un climat chaud et humide du type sub-équatorial. A Djèrègbé il y a prédominance des vents du sud-ouest/nord-est pouvant atteindre 16 km/h sauf en période d’harmattan. Ces vents favorisent la diffusion des odeurs des gaz etc…

La variation de la température résulte de deux facteurs : Le rayonnement solaire qui se traduit par insolation, la nébulosité et les précipitations. Les températures les plus fraiches se situent généralement en saison des pluies. Mais en saison sèche, lorsque l’harmattan souffle la température peut également baisser pendant quelques jours. Parallèlement à ces variations saisonnières de la température, on note une importante humidité relative de l’air à cause de la proximité de l’océan.

L’action combinée de la forte chaleur et de l’humidité relative provoque la fermentation rapide et la décomposition des déchets tant liquides que solides.

La valeur de la pluviométrie normale est très élevée ; ce qui peut s’expliquer par le fait que la zone d’étude se trouve dans le sud du Bénin.

3.1.1.4. Le cadre juridique et de gouvernance environnementale

Le cadre juridique et institutionnel est l’ensemble des dispositions qui doivent définir et assurer les devoirs, les droits, les responsabilités individuelles et les attributions de

Réalisé et soutenu par Tardius Espérance Aidoté MEGNIKPA Page 25 diverses institutions chargées de la gestion des eaux résiduaires urbaines. Ce cadre a connu une évolution rapide à partir de 1990 dans les pays en développement (PED).

Le cadre juridique de l’assainissement au Bénin

La constitution du 11 décembre 1990 stipule en son article 27 que : « Toute personne à droit à un environnement sain ». Cet article de la constitution a permis au législateur de renforcer les textes existants et de définir les bases de politique nationale en matière d’environnement.

Le sous-secteur de l’assainissement en eaux usées au Bénin est actuellement régi directement ou indirectement par ses différents textes et lois dont les plus importants sont : La loi cadre sur l’environnement (Loi 98-030 du 12 février 1999) qui est le principal cadre juridique de protection de l’environnement en République du Bénin ;

La loi n°87-015 du 21septembre 1987 portant code de l’hygiène publique ; La loi n°87-016 du21 septembre1987portant code de l’eau ;

La loi N°97-029 du 15 Janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin, en sont article 93, confère aux communes la charge de la collecte et du traitement des déchets liquides, du réseau public d’évacuation des eaux usées et du réseau public d’évacuation des eaux pluviales.

Le décret n°95-047 du 20 février 1995 portant attribution, organisation et fonctionnement de l’Agence Béninoise pour l’Environnement(ABE) ;

Le décret N°2001-109 du 4 avril 2001 fixant les normes de qualité des eaux résiduaires.

L’arrêté interministériel N°069/MISAT/MEHU/MS/DC/DE/DAT/DHAB du 4 avril 1995 portant réglementation des activités de collecte, d’évacuation, de traitement et d’élimination des matières de vidange.

Le cadre législatif est peu appliqué et dans certains cas les lois existantes ne permettent pas d’appréhender les situations qui se présentent. Aussi l’une des difficultés, est le manque de règlementations impliquant les citoyens ; ceci aurait pour corollaire de faciliter la gestion des déchets liquides par les municipalités.

Bilan de la gouvernance du secteur

En matière d’assainissement, quatre ministères sont impliqués dans la gouvernance sous sectorielle. Il s’agit du ministère de la santé publique (MSP) par la DHAB, Ministère des Mines de l’Energie renouvelable (MMER), du Ministère de l’environnement de l’habitat et de

Réalisé et soutenu par Tardius Espérance Aidoté MEGNIKPA Page 26 référence pour un minimum de coordination entre les interventions des différents acteurs.

Toutefois, depuis 2003, les Communes béninoises ont été rétablies dans les prérogatives d’assurer le service d’eau potable et d’assainissement pour l’ensemble de leurs populations. Elles n’exercent pas encore la maîtrise d’ouvrage, comme la leur attribue la loi.

Le manque de capacités techniques et de ressources financières est la principale cause de ce retard. Aussi, l’implication du secteur privé est encore faible et devrait permettre d’apporter une valeur ajoutée en termes de qualité des services.

3.1.2. Le processus de la fabrication de la bière

La fabrication de la bière nécessite l’utilisation de plusieurs ingrédients qui influencent la composition des eaux rejetées. Ces ingrédients varient selon le type de producteur et selon ce qu’il veut comme boisson. A la Société de Brasserie et des Boissons, les ingrédients sont multiples.

3.1.2.1. Les ingrédients :

L’eau

Elle doit être pure, limpide et sans bactéries. Elle est déterminante car elle est la seule matière première permettant aux autres ingrédients de libérer leurs saveurs. Au Bénin tout comme dans les autres pays de la sous région, les eaux ont des caractéristiques régionales ; calcaires dans le socle cristallin, ferrugineuses dans les bassins sédimentaires. On y note aussi la présence du chlore. L’eau de brasserie est traitée pour être débarrassé du fer (Fe), du chlore(Cl) et autres composés ne répondant pas à sa norme. Il en faut utiliser 10 litres pour produire 1litre de bière.

Les eaux nécessitent souvent des traitements avant leur utilisation pour être adaptées au type de bière { produire. Cette correction permet d’obtenir des eaux physiquement, chimiquement et biologiquement normales répondant aux exigences de l’usage auquel elles sont destinées. Le traitement se fait par plusieurs méthodes dont la clarification, la

Réalisé et soutenu par Tardius Espérance Aidoté MEGNIKPA Page 27 stérilisation, la décarbonatation par chaulage, la déminéralisation, la neutralisation par acide etc. (Moll, 1991).

L’orge:

Toutes les céréales contenant de l’amidon peuvent faire de la bière mais l’orge a l’avantage de pouvoir se conserver longtemps après la récolte grâce à une enveloppe lui servant d’une part de protection contre les moisissures, et d’autre part de support de filtration de la maîsche lors du brassage. Elle est aussi utilisée pour l’alimentation du bétail.

Pour pouvoir être utilisée dans la fabrication de la bière, elle doit d’abord être maltée. C’est l’orge maltée qui déterminera la couleur et le goût de la bière.

Photo n°1: Malt d’orge (KOKO, 2010)

Les succédanés:

Ce sont des produits amylacés de remplacement du malt d’orge (grains crus de maïs et de sorgho, brisures du riz, gritz de maïs, amidon de manioc, sirop de glucose, de saccharose, etc.). Ils apportent comme le malt, des sucres fermentescibles et d’autres glucides hydrolysables. Ils sont moins coûteux et leur faible taux en matières azotées permet d’améliorer la stabilité colloïdale de la bière.

Le houblon ou « or vert »

C’est une plante grimpante avec des pieds mâles et femelles, dont seules les fleurs femelles sont utilisées. Il en existe de différents types, de très amer à aromatique. Il est plus utilisé par les usines de brasseries. On pouvait aussi le remplacer par des mélanges d’aromates et d’épices selon le type et la saveur voulus par le producteur. C’est en effet, le houblon qui donne l’amertume { la bière.

Réalisé et soutenu par Tardius Espérance Aidoté MEGNIKPA Page 28 Photo n°2 : Plante du houblon (source KOKO, 2010)

Les levures

Elles transforment les sucres du moût en alcool et en gaz carbonique. Elles sont spécifiques pour chaque type de bière. Au départ l’homme ne contrôlait pas les levures dans la bière. D’autres produits rentrent dans la composition de la bière et notamment les épices et les aromes : coriandre, gingembre, clou de girofle, sauge, fenouil, grain de moutarde, anis, cannelle,…

3.1.2.2. La fabrication

Le maltage : la transformation des grains d’orge en malt

Ce processus a pour but de faire germer les grains d’orge afin qu’ils puissent être utilisés dans la fabrication de la bière. Il consiste { immerger les grains dans l’eau, puis { les laisser germer pendant environ cinq jours avant d’interrompre le processus de germination en utilisant de l’air chaud pour les sécher { environ 65°C (touraillage). Cette interruption est nécessaire afin de garder du sucre pour la fabrication de la bière. Selon la durée et la température de séchage, les malts auront des saveurs et des couleurs différentes. Différences que l’on retrouvera dans les différentes bières. La germination provoque la sécrétion d’enzymes. Ces derniers permettent, par dissolution du malt dans l’eau, la transformation de l’amidon en sucres et des protéines en acides aminés. Il faut noter que l’orge malté utilisé par la Société de Brasserie et des Boissons (SBB) est importé depuis l’Europe.

Le brassage : la production du moût

Les grains de malt sont d’abord écrasés (concassage) dans le concasseur afin qu’ils puissent bien se dissoudre dans l’eau. Cette mouture est additionnée d’eau chaude (35 { 50°C.), dont la température augmente progressivement pour arriver à 65°C.

Ce mélange donne un jus sucré très chaud et doux qui a l’aspect du thé. Ce dernier est filtré (1ere filtration) de façon naturelle par les enveloppes de grains d’orge malté concassés

Réalisé et soutenu par Tardius Espérance Aidoté MEGNIKPA Page 29 qui se trouvent au fond de la cuve. On obtient ainsi un liquide : le « moût ». Les résidus secs sont appelés « drêches » et sont généralement utilisés comme aliments pour le bétail. On ajoute généralement de l’eau chaude deux ou trois fois puis on filtre pour extraire le maximum de sucres. Le moût filtré va alors dans des cuves de cuisson où l’on y ajoutera le houblon et aussi certaines épices si nécessaire. La cuisson va stériliser le moût en détruisant les enzymes. Ensuite le moût doit être refroidi pour permettre son ensemencement par les levures.

La fermentation : l’ajout de la levure

La fermentation consiste à ajouter la levure au moût refroidi. Cet ajout provoque la transformation des sucres en alcool et en gaz carbonique. Elle donne le goût à la bière. Elle est appelée « haute » car les levures assurent la fermentation à la surface du moût et forment une couche épaisse et mousseuse.

La finition: la touche personnelle

Beaucoup de brasseurs ajoutent différentes substances pour donner à leur bière un goût spécifique. Ces ajouts font partie du « secret professionnel ». Parmi ces substances, on peut citer, sans être exhaustif : des sirops de fruits, des fruits, des épices, des sucres, du miel,…

Après la fermentation du moût, la bière doit encore mûrir. Cette maturation ou fermentation secondaire va d’une semaine à plusieurs mois, en fonction de la bière.

Réalisé et soutenu par Tardius Espérance Aidoté MEGNIKPA Page 30 Figure n°4 : Système de fabrication de la bière

Source : KOKO 2010

Réalisé et soutenu par Tardius Espérance Aidoté MEGNIKPA Page 31 3.2. Méthodes

La réalisation de ce travail de recherche nous a amené à faire six mois de stage intensif à la SBB et au LSTE. Au cours de ce stage la démarche méthodologique adoptée est subdivisée en trois phases :

3.2.1. Recherche documentaire

La recherche documentaire a permis d’avoir une vue d’ensemble sur les différents travaux effectués dans le domaine d’étude, de recenser les informations susceptibles d’éclairer le sujet et de dégager les pistes d’investigations. Ces documents sont constitués de mémoires d’ingénieur, de thèses de doctorat, de publications scientifiques, de rapports d’atelier, qui traitent des problèmes liés aux eaux usées et { l’assainissement en général. La majorité de nos recherches documentaires est effectuée dans les bibliothèques de l’UAC, de l’EPAC, sur l’internet, dans d’autres institutions dont les eaux usées constituent une préoccupation majeure afin d’avoir des informations fiables et nécessaires pour la réalisation de notre étude.

3.2.2. Travaux de terrain : Entretien, prélèvements et analyses

En prélude à la collecte des données proprement dite, il a été effectué des entretiens.

Ils ont consisté en une exploration des milieux d’étude en vue de mieux connaitre la gestion

Ils ont consisté en une exploration des milieux d’étude en vue de mieux connaitre la gestion

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