• Aucun résultat trouvé

Présentation du corpus :

Dans le document La communication mediee par ordmateur (Page 110-115)

2-Mélange de langues

3- Présentation du corpus :

Notre corpus de messagerie instantanée est recueilli des logiciels MSN Messenger, Skype, et Facebook qui permettent de tenir des conversations essentiellement écrites en temps quasi-réel, et parfois de voir le partenaire (à condition de se munir de Webcam). Etant gérés par Microsoft, ces logiciels gratuits représentent des outils parfaits pour tchater en ligne et une solution lorsque l’internaute ne pourra pas être présent en personne ; ce qui explique leur succès auprès des usagers du monde entier. Ces systèmes, qui offrent des espaces de communication rapide, libre et efficace, permettent à des milliers de personnes, du monde entier, de s’y inscrire gratuitement et d’établir des rapports sociaux de tous les types.

Comme nous l’avons déjà mentionné, notre recherche appréhende le discours électronique transcrit différemment de l’écrit standard. Sans tenir compte des jugements personnels avancés, nous essayons de mener à terme une étude qui s’articule autour des points suivants :

- L’analyse des traits orthographiques et grammaticaux des tchats écrits par les jeunes étudiants de département de français de l’Université Constantine I.

- L’usage alternatif de la langue Daridja (écrite généralement en français) et l’impact du métissage linguistique sur la structure des langues.

- Le renouement de l’oral et de l’écrit dans un discours électronique essentiellement textuel.

Deuxième partie Présentation

Afin d’atteindre notre principal objectif de recherche et de dégager les caractéristiques d’une nouvelle forme d’écriture pratiquée en toute liberté par de jeunes internautes suivant une formation universitaire au département de français, nous avons recours à un corpus recueilli, dont les données seront exploitées dans ce travail de recherche.

3-1-Le corpus :

Le corpus englobe trente extraits de conversation numérotés pour des fins analytiques. Chacun de ces extraits comporte la date, l’heure de l’échange en ligne, ainsi que le logiciel utilisé pour tchater via Internet. Pour plus de précision, il importe de signaler que les historiques de conversation, pris comme objet d’étude, sont formés de messages originaux, numérotés, datés et joints à une heure précise de l’envoi. En fait, la numérotation des extraits et des messages échangés (qui ne comportent que le pseudonyme, la date et l’heure de la conversation) est une convention propre à cette étude : les numéros par exemple sont conçus comme une référence distinctive fiable sur laquelle nous revenons à chaque fois que nous essayons de dégager les traits de l’écriture réinventée. Cette technique relie aisément le résultat de l’analyse à son extrait et à son message source ; c’est-à-dire qu’elle facilite le passage du corpus (figurant dans l’annexe N°1) au premier chapitre analytique intitulé « Caractéristiques graphiques des tchats ».

Il semble également important de mentionner que, pour des raisons de confidentialité, nous avons supprimé toute référence aux tchateurs qui nous ont fourni ces extraits, telle que l’adresse-mail, les photos et les images qui d’habitude accompagnent le profil de l’usager. Même les fichiers (documents Word, photos, images, music joints,…), joints aux messages échangés, ont été définitivement supprimés du corpus qui ne regroupe que des messages graphiques conçus comme une matière destinée à l’étude analytique.

99

Le corpus recueilli nous semble assez long et même assez représentatif car il englobe au total 1680 messages ; nombre important pour permettre d’identifier et de relever suffisamment de traits qui différencient la nouvelle forme d’écriture de l’écrit standard.

La longueur des extraits varie d’une conversation à l’autre puisqu’elle dépend de la disponibilité du tchateur et de l’intérêt qu’il porte aux différents sujets abordés dans ce genre de communication. Cela dépend également du choix de chaque participant qui sélectionne, en toute liberté, l’extrait et le nombre de messages qu’il désire nous faire parvenir. Finalement, nous avons réussi à avoir trente historiques dont le nombre de messages va de 8(dans l’extrait n°3) à 131(dans l’extrait n°9).

La collecte du corpus a duré environ une année et plus précisément du mois de mai 2010 au mois de juin 2011. En vérité, nous étions amenée à pénétrer dans cinq salles de cours du département de français (entre les séances pour ne pas interrompre les cours) ; et ce pour demander à chaque fois aux étudiants de collaborer à notre travail de recherche en fournissant dans la mesure du possible un ou quelques extraits de leurs conversation électronique en ligne. Afin de faciliter cette collecte, Nous avons laissé un numéro de téléphone aux personnes qui ont accepté de collaborer à cette étude. Par la suite, nous nous sommes fixées des rendez-vous au département de français de l’Université Constantine I pour qu’elles puissent nous remettre des clefs USB comportant les copies électroniques de leur messagerie. Ces copies ont été transposées, sur place, sur un fichier Word réservé au corpus.

Signalons que les rendez-vous avec les étudiants étaient plus ou moins éloignés car ils dépendaient en grande partie leur disponibilité et de leur degré d’implication dans cette étude. Cela a fait que la collecte des messages dure un peu plus de temps que prévu. Précisons que nous aurions pu demander aux

Deuxième partie Présentation

individus qui souhaitent nous aider de nous envoyer leurs tchats par E-mail ; mais nous avons opté pour des rendez-vous de face-à-face pour qu’ils assistent, sur place, à la suppression de toute coordonnée dévoilant leur véritable identité. Cette procédure les a rassurés et a encouragé les autres étudiants à nous appeler pour nous nous remettre leurs extraits.

Enfin, nous présenterons le corpus, dans son intégralité, dans l’annexe N°1(tome II p.1) et nous veillons à ce que toutes les pages soient numérotées afin de nous faciliter la tâche de l’analyse et celle de la lecture des extraits qui s’étalent sur deux ou plusieurs pages successives.

3-2-Le public :

Le corpus obtenu représente, dans l’ensemble, des historiques de tchats appartenant à des étudiants préparant une licence de langue française au département de français à l’Université Constantine1. Pour plus de précision, vingt-quatre (24) étudiants de sexes différents nous ont fait parvenir une trentaine d’extraits (à raison de un p o u r chacun) , à l’exception de trois participants dont chacun nous a fourni trois extraits de conversation. Notre public est constitué de jeunes étudiants âgés généralement de 18 à 22 ans. Ils suivent soit des cours de première, de deuxième ou de troisième année universitaire au sein du département de langue et de littérature françaises. Etant donné que l’étudiant collaborateur à notre recherche peut cacher son identité réelle en utilisant un pseudonyme qui renvoie à quelqu’un d’autre, nous nous éloignons de toute précision de sexe. Cette incertitude par rapport au véritable sexe du scripteur ne constitue pas un obstacle pour notre étude car nous insistons le plus sur la différence entre un discours électronique en ligne et un écrit standard d’origine académique.

101

Dès le début, nos étudiants étaient informés que leurs messages constituent l’objet d’étude d’un travail de recherche qui vise l’obtention du diplôme de doctorat, et ne dépasseront en aucun cas ce cadre scientifique. Or, le respect de l’anonymat et l’intimité des internautes participants les a encouragés à nous faire parvenir leurs tchats ayant des thèmes variés.

Ce travail de recherche exige de notre part une grande concentration car les messages recueillis comportent diverses particularités graphiques, voire

néographies créées librement par nos tchateurs. Ceci explique les difficultés

que nous craignons ne jamais surmonter : elles se résument en une suite de questions :

-Comment choisir et passer d’une grille d’analyse originale, établie par un expert en matière de linguistique, à une autre grille modifiée et adaptée aux données de notre corpus

-Comment passer à une analyse chiffrée pour dégager les récurrents ? Et quel graphique faut-il utiliser pour illustrer et comparer les résultats ?

-Comment convaincre les lecteurs, notamment ceux de formation linguistique, de l’originalité et de la particularité des résultats de cette étude ?

Malgré les difficultés rencontrées lors de la collecte et de l’analyse du corpus, l’envie de la recherche en linguistique (basée sur l’observation et la description), ainsi que l’envie de réussir à accomplir ce travail de recherche, restent les moteurs qui nous motivent et nous poussent à aller de l’avant. Et même si convaincre un public d’étudiants, soucieux de s’exprimer en toute discrétion et en toute confidentialité, de nous passer des copies originales de leurs tchats, semble une tâche très difficile ; l’étude rigoureuse d’une trentaine d’extraits permet, plus précisément, de mette l’accent sur les traits distinctifs d’une forme d’écriture réinventée.

Deuxième partie Présentation

Dans le document La communication mediee par ordmateur (Page 110-115)

Documents relatifs