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PRÉCONISATIONS POUR UNE MEILLEURE CONSERVATION DE LA PQR

Dans le document Gérer les périodiques (Page 154-159)

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La situation est complexe et risque d’évoluer rapidement. Elle nécessite de faire appel aux pouvoirs publics de tutelle :

• pour la BnF : le budget annuel consacré à la sauvegarde (réalisation ou acquisition de microformes) demeure très conséquent, mais il ne garantit pas aujourd’hui d’assurer une couverture complète. Le maintien des enga- gements de la bibliothèque supposerait, dans le contexte actuel, une majo- ration des crédits alloués à ces prestations.

• pour les BDLI : le constat des difficultés des BDLI amène à préconiser l’attribution à chaque BDLI de crédits ciblés (État ou État/Régions) pour la conservation des 20 titres non conservés à la BnF. Cette mesure devrait être accompagnée d’un solide dispositif de contrôle et de suivi.

Cette aide tant pour la BnF que pour les BDLI ne serait que transitoire : en effet, on peut avoir bon espoir qu’à l’horizon 2010-2011, le dépôt légal de la presse par transfert de fichiers numériques deviendra d’usage. La période tran- sitoire porterait donc sur les années 2006 (date du décret portant réduction du nombre d’exemplaires déposés) — 2011. À l’étape actuelle, seul un titre, Ouest France, dépose ses fichiers numériques à la BnF. Celle-ci attend beau- coup de la création du portail du SPQR pour accueillir via une seule filière un certain nombre de titres afin de traiter de manière unique les données numé- riques, et les mettre à disposition des lecteurs. Dans cette perspective, les BDLI auraient accès à ces fichiers pour les éditions locales leur revenant. Mais cette perspective souhaitée reste à moyen terme.

Presses de l'enssib

Titres BDLI - Région

1 — DNA ALSACE (Strasbourg)

2 – Sud-Ouest AQUITAINE (Bordeaux)

3 – La Montagne AUVERGNE (Clermont-Ferrand)

4 – Le Bien public BOURGOGNE (Dijon)

5 – Ouest-France BRETAGNE (Rennes)

6 – La Nouvelle république CENTRE (Orléans)

du Centre-ouest

7 – L’Union CHAMPAGNE-ARDENNES

(Châlons-en-Champagne)

8 – Le Populaire du Centre LIMOUSIN (Limoges)

9 – Paris-Normandie HAUTE-NORMANDIE (Rouen)

10 – Le Midi Libre LANGUEDOC-ROUSSILLON (Montpellier)

11 – L’Est républicain LORRAINE (Nancy)

12 – La Dépêche du Midi MIDI-PYRENÉES (Toulouse)

13 – La Voix du Nord NORD-PAS-DE-CALAIS (Lille)

14 – Le Courrier de l’Ouest PAYS-DE-LOIRE (Angers)

15 – Le Courrier picard PICARDIE (Amiens)

16 – La Charente libre POITOU-CHARENTES (Poitiers)

17 – La Provence PROVENCE-ALPES-CÔTE-D’AZUR

(Marseille)

18 – Le Dauphiné libéré RHÔNE-ALPES (Lyon)

19 – Le Progrès RHÔNE-ALPES

20 – Le Parisien PARIS

Liste des 20 titres régionaux retenus pour une conservation complète par la BnF sous deux formes : papier pour l’édition principale et microfilm de toutes les éditions (prin- cipales et locales).

ENCADRÉS

RÉPARTITION DE LA CONSERVATION DES ÉDITIONS LOCALES DE TITRES DE PQR ENTRE LA BNF ET LES BDLI

Presses de l'enssib

Titres Région

21 – L’Alsace ALSACE

22 – Le Pays ALSACE

23 – L’Yonne républicaine BOURGOGNE

24 – Le Journal de Saône-et-Loire BOURGOGNE

25 – Le Télégramme de Brest BRETAGNE

26 – L’Écho républicain CENTRE

27 – La République du Centre CENTRE

28 – L’Indépendant LANGUEDOC-ROUSSILLON

29 – L’Écho du Centre LIMOUSIN

30 – La Liberté de l’Est LORRAINE

31 – Le Républicain lorrain LORRAINE

32 – Nord-Éclair NORD-PAS-de-CALAIS

33 – L’Éclair PAYS DE LOIRE

34 – Presse-Océan PAYS DE LOIRE

35 – Le Maine libre PAYS DE LOIRE

36 – La Marseillaise PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR

37 – Nice-Matin PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR

38 – Var-Matin PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR

39 – Lyon-Matin RHÔNE-ALPES

40 – Le Progrès – La Tribune RHÔNE-ALPES

Liste des 20 autres titres pour lesquels la BnF assurera seulement la conservation de l’édition principale :

Presses de l'enssib

Si cet ouvrage s’est attaché à traiter conjointement périodiques papier et électroniques, il ne peut être le parfait reflet d’un paysage documen- taire bien contrasté. Discipline, taille, public, histoire des bibliothèques sont autant de facteurs qui pèsent dans la balance et auraient mérité des développements, car tandis que certaines bibliothèques font le choix du tout électronique, certaines en sont encore à s’interroger sur la per- tinence d’une offre dématérialisée.

Nous l’avons vu tout au long de cet ouvrage, la coopération inter-insti- tutionnelle est de plus en plus indispensable en matière de gestion des périodiques. Si elle permet de maintenir une couverture documentaire la plus complète possible malgré la stagnation du « pouvoir d’achat » des établissements, elle impose également le respect des engagements collectifs (plans de conservation partagée, achats en consortium, signa- lement national, etc.).

Le second élément incontournable et intimement lié au premier est la politique documentaire. La montée en puissance de l’électronique a un temps mis à mal la liberté d’action des bibliothécaires, sous le joug d’une documentation de plus en plus pesante financièrement et dont ils ne maîtrisaient plus les contenus. L’électronique a entraîné une augmen- tation considérable de l’offre en nombre de titres, mais sur un modèle de plus en plus standardisé, au prix de désabonnements papier et de réduction des achats de monographies, en bibliothèque universitaire notamment, avec des conséquences en chaîne dont on n’a pas encore pu mesurer l’impact sur le long terme. Les directeurs des cadist scien- tifiques s’en sont émus123constatant que « la structure économique de

ce marché menace directement les unica et les périodiques français qui sont condamnés à disparaître rapidement de l’offre des bibliothèques ».

123. Dans un rapport intitulé : Quelles bibliothèques de référence pour l’enseignement et la recher- che ? Le rôle des Cadist scientifiques, 2006.

par Géraldine Barron

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La couverture documentaire nationale se resserre et la conservation partagée des périodiques représente un enjeu plus fort que jamais. Le rôle que sont amenés à y jouer les établissements d’envergure natio- nale, BnF et ABES, administration centrale, est d’importance.

La tendance actuelle est de considérer une répartition des charges entre une collection nationale portée par de grands établissements, composée du plus grand dénominateur commun (bouquets des grands éditeurs, col- lections de référence), et le développement de politiques documentaires de niches par les autres bibliothèques de lecture publique ou d’ensei- gnement supérieur et de recherche, au plus près des besoins de leurs publics ou de leur vocation patrimoniale124. Si ce modèle commence à se

développer dans certains pays européens, il peine à s’imposer en France où la multiplicité des lieux et instances de coopération ne facilite pas la visibilité des choix, malgré un outil de signalement irremplaçable tel que le Sudoc-PS. Les expériences de mutualisation et coopération en cours laissent bon espoir quant à une évolution rapide de la situation.

124. Voir à ce sujet les réflexions de David Aymonin, développées aux congrès de l’ABF

< www.abf.asso.fr/IMG/doc/david%20aymonin.doc > et de l’ADBU < http://www.canalc2.tv/video.asp? idvideo=6863 >.

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