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toutes les précédentes d'ailleurs et comme celles qui suivront,

les heureux effets du curettage dans l'épithélioma du col

utérin

inopérable.

Observation YII

Potherat,chirurgien desHôpitaux deParis(Archives detocologie,1891).

Épithélioma végétant. Curettage.Survie de plus de 15mois.

Femmede 49 ans, grande, sèche,vive, nerveuse, paraissant assez bien portante, en tous cas n'accusant aucune teinte cachectique.

A l'examen local, pas d'odeur appréciable, écoulement sanguino¬

lent. Autoucher,le col estsurmontéd'un chou-fleur qui le recouvre de toutes parts etqui, àdroite, envahissait le cul-de-sacvaginal dans

une étendue assez grande pourfaire rejeter une opération curative.

La malade étantchloroformisée, j'enlève avecla curette de

Wolk-manntouteslespartiesexubérantes; le chou-fleur disparaît etmême

je creuse dans l'intérieur de l'utérus un cratère véritable. Cautérisa¬

tionau thermo-cautère, pansement àla gazeiodoformée.

Aucun accident opératoire ni immédiat ni successif. Consécutive¬

ment, toute la surface curettéeetcautériséesecicatrisa, l'excavation disparut.

Aprèsun séjour de plusieurs semaines encore à l'hôpital, elle le

quitta paraissant complètement guérie. Je l'avais perdue de vue, quand, quinze mois environ après cetteintervention, jela rencontrai

se promenant sur une avenue. Elle étaittrèsalerteencore.Je ne pus l'examiner, mais son aspect extérieur, sa coloration jaune et sale,

son amaigrissementpermettaient facilement de penser qu'elle était

sousle coup del'évolution du néoplasme.

Avecladestruction desvégétationsdu col, leshémorragies avaient

totalementdisparu.

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-Observation VIII (inédite)

CommuniquéeparM. le Dr Mongour.

Épithélioma végétant du col. Début remontant à un an. Curettage.

Survie devingt-neufmois.

Mme N..., 54ans, gouvernante à New-York. Cette malade ressentit les premières atteintes de son mal à la fin de 1892. Les symptômes du début n'offrent rien de particulier; ils furentceuxde toutépithé¬

lioma du col utérin. Chez elle les hémorrhagies abondantes furent le symptôme dominant et surtout grave. Au mois de février 1894, elle consulta un spécialiste américain qui déclara « qu'onpourrait bien lui enlever l'utérus, mais qu'il était préférable de s'adresser à

une opération palliative, quitte àla renouvelerplussouvent». Dans

ces conditions, il pratiqua à l'hôpital le curettage utérin. La malade

se trouva singulièrement améliorée.

Les hémorragies disparurent, les douleurs cessèrent, les pertes fétidesne reparurent plus et quand Mme N... revint en France, au mois de décembre 1894, elle se considérait comme guérie. Elle fit appeler le Dr Mongour, pour quelques petites douleurs lombaires,

lui parlade l'opération qu'elle avait subie et le pria, comme il était appelé à la soigner dansl'avenir, de vouloir bien l'examiner au spé¬

culum. Il constata un épithélioma exubérant, mais en présence des symptômes à peu près négatifs présentés par la malade, aucune

opération ne futproposée. Du reste, elle ne voulait pas en entendre parler àcette époque. Tout alla bien jusqu'à la fin de de 1894. De

loin en loin, Mme N... prenait quelques injections de morphine.

Cependant les pertesdevinrentplus abondantes, les douleurs allè¬

rent en s'aggravant. Au mois de février 1895, un nouveau curettage

futproposé, il ne futpasaccepté.

A partir de ce moment la lésion évolua sans qu'on pût faire quoi

que ce soit pour l'arrêter, sur l'opposition formelle de la malade.

Elle en vintà prendre des doses de morphine considérables (deux

grammes50 centigrammes parjour) et succomba dans la plus misé¬

rable des cachexies au mois d'août 189(3.

SCRKAtr 3

Il est àremarquer le bénéfice considérable que cette malade

avait retiré de son premiercurettage et étant donné les résultats heureux obtenus par cette intervention, il estregrettable qu'elle

se soit opposée de parti pris à toute opérationnouvelle, malgré

les conseils qui lui avaient été donnés par le premier chirur¬

gien et qui lui furent renouvelés dans la suite.

Observation IX (inédite).

CommuniquéeparM. le D1' Mongouu.

Epithéliomavégétant du col. Début remontant à un an au moins.

Curettage.Améliorationdecinq mois.

MmeL...,sans profession, 52 ans, sans passé génital,mariée jeune, n'ajamaiseud'enfants ni de fausses couches. Au mois dejuillet 189G, elle se plaignait de violentes douleurs abdominales dans la région hypogastrique avec irradiationsdans les aines, de pertes jaunâtres,

fétides et continues, couramment mêlées à des filets de sang. Ces symptômes duraient depuis un an au moins. En 1892, les règles

étaient définitivementsupprimées.

L'examen donnales résultats suivants : Au toucher, la lèvre pos¬

térieure du col est à peu près complètement détruite; il semble même que le cul-de-sac postérieur duvagin soit atteint. Lèvre anté¬

rieure saine. L'utérus, en anté-flexion, est à peine mobile.

Au spéculum, onvoit une ulcération fongueuse,à caractères nette¬

ment épithéliomateux. La cavité cervicale est difficilement per¬

méable.

Au point de vue de l'état général, diminution des forces, amai¬

grissement lent, mais continu, fièvre le soir. Une intervention fut proposée àce moment àla malade; elle la refusa catégoriquement

etl'on dut se contenter de faire des irrigations antiseptiques avec application quotidiennedegaze iodoformée danslevagin,ensomme, d'entretenir dans larégion utéro-vaginale un état de propreté rela¬

tif. Les douleurs allèrent en s'accentuant; elles étaient intensessur¬

toutla nuit, si bien que l'on pensa peut-être à une lésion

syphiliti-— 35

que, mais le traitement spécifique resta sans résultat. Au mois de décembre 1896, les douleurs prirent un caractère d'acuité telle que la malade se décidaà une intervention.

Lecurettage fut fait au mois de janvier 1897. Attouchements au

chlorure de zinc, drainage àla gaze iodoformée. Le résultat immé¬

diat fut excellent : les douleurs cessèrent complètement, les pertes fétides disparurent en totalité ainsique les hémorragies,l'étatgéné¬

ral se remonta parfaitement. Malheureusement, cette situationne se maintint que deux mois. Quinze jours après l'opération, on avait cessé le drainage à la gaze iodoformée. Aujourd'hui, finmai 1897, c'est-à-dire cinq mois après l'opération, l'état est le suivant : Loca¬

lement, les fongosités épitliéliomateuses qui bourgeonnaient sur la lèvre postérieure du col ne se voient plus; il n'y aplus d'hémorra¬

gies; toujours quelquespertes fétides, mais très peu abondantes. Si l'état général nes'est pas amélioré comme dans les premiers jours de l'intervention, on peut affirmer tout au moins que la cachexie

n'a pas augmenté. Toutefois, les douleurs se sont accrues, si bien qu'il a fallu apprendre à la malade àse servir de la morphine.

La situation à ce pointde vue n'est point très brillante, mais elle

estloin d'être désespérée,puisque«la malade n'absorbeen injections hypodermiques que 1 centigramme tous les deux jours environ.

Observation X

A. Boursier.

Épithéliomavégétant du col. Début remontantà deuxans.Curet¬

tage. Amélioration très marquée. Survie de plus d'une année.

MmeD..., 46 ans, laitière.

Antécédents fonctionnels : Premières règles à 13 ans, régulières,

non douloureuses, maispeu abondantes; quelquespertes blanches.

Mariée à 20 ans 1/2. A 23 ans, une fausse couche de deux mois.

Pas de douleurs, pasd'hémorragies consécutives. Repos au lit pen¬

dantunjour. Grossesseà l'âge de 24 ans. Accouchementà sept mois normal. Repos au lit pendant deux jours seulement. L'enfantest

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vant et bien portant. Quinze jours après l'accouchement, la malade

eut de fortes pertesblanches qui durèrent deux semaines environ, puis tout rentradansl'ordre jusqu'en octobre 1894.

A cette époque, au momentde ses règles, elle fut prise d'une perte

de sangtrès rouge, avec caillots noirâtres qu'elle attribua aux fati¬

gues de sa profession. Elle se fit examiner, mais, dit-elle, on ne trouva rien. Cette hémorragie dura une douzaine de jours, ne fut

pas accompagnée de douleurs, mais se reproduisit pendant un an

avec une durée semblable etles mêmes caractères. Le sang qu'elle

rendait produisait surle linge des taches grasses et jaunâtres.

En octobre ou novembre 1895, les hémorragies augmentèrent,

bientôt même il n'exista plus d'intervalles intermenstruels. La cou¬

leur du sang semodifia également, lespertes n'étaient plus exclusi¬

vement rouges, mais alternativement rouges et blanches; elles

avaient enfin, ce que la malade remarquait pour la première fois,

une odeurrepoussante. Jamais elles ne s'accompagnèrent de dou¬

leurs.

Dès le début de la maladie, l'état général fut atteint, les forces

diminuèrentà tel point que la malade fut obligée d'abandonner sa

profession, et c'est à grand'peine qu'elles lui permirent de s'occuper

de son ménage. L'amaigrissement fit des progrès, le faciès prit une teintejaunâtre. L'appétit diminua et la malade éprouva un dégoût

très marqué pour la viande, en particulier pourle bœuf rôti. Les

mictions devinrenttrès fréquentes. L'examen des urines décèle une faible quantité d'albumine.

La pression de l'abdomen estdouloureuse, principalement sur la ligne médiane.

Le toucher vaginalpermet d'atteindre facilement lecol de l'utérus qui estassez mobile"; les culs-de-sac semblent libres. La lèvre posté¬

rieure principalement, donne la sensation d'une masse ulcérée, fon¬

gueuse, descendant trèspeu dans le vagin.

L'examen auspéculumpermeten effet de reconnaître surles deux lèvres du col, mais surtout sur la lèvre postérieure, des fongosités

ulcérées saignant aumoindre contact.

Opération le 17 avril. Avant d'intervenir, un nouvel examen prati¬

qué sous le chloroforme permet de reconnaître que l'utérus ne

s'abaisse qu'en partie seulement. Dans le cul-de-sacdroit, on sent

une infiltration duligament largedroit. Le fond de l'utérus est déjeté

en avant et à gauche. Le col ne peut être saisi par la pince qui

l'effrite avec une extrême facilité. En présence de ces constatations, M. le DlBoursier se décide à faire un curettage qui enlève presque toute la lèvre postérieure du col, si bien qu'il ne reste qu'une très mince couche de tissu utérin au-devant du Douglas, ce qui force à

manoeuvrer la curette avec une extrême prudence de crainte de per¬

foration. On excise également la partie malade de la lèvre anté¬

rieure. Badigeonnage auperchlorure de fer, tamponnement à la gaze iodoformée.

A la suite de l'anesthésiechloroformique,la maladeaeu unedépres¬

sion assez notable dupouls nécessitant plusieurs injections hypoder¬

miques de caféine.

19 avril: On retire une des mèchesiodoformées, elle està peine

teintée de sang.

20 avril : La seconde mècheest enlevée, pas de sang. Le toucher vaginal pratiqué ne ramène même pasune goutte de sang.

18 mai : Exeat. L'amélioration persiste, il y acependant quelques pertes peu abondantes, mais aucune douleur. L'épithélioma com¬

mence à repulluler.

Cette malade avait été perdue de vue depuis cette époque, nous

nous sommes misen quête d'elleetavonsfinipar la retrouver(29mai 1897) dans une cour en train de laverunmonceaude linge. Ellenous apprend alors qu'après sa sortie de l'hôpital elle a repris ses occu¬

pations d'autrefois, touten ressentant néanmoins quelques douleurs,

maisà des intervalles très éloignés. Lespertes avaient disparu etce n'est qu'àla fin de décembre 1896 qu'elle a eu unehémorragieassez abondante qui d'ailleurs à cédé d'elle-même etne s'est pas repro¬

duitedepuis.

Al'heureactuelle, elle souffre de temps en tempsde quelques dou¬

leurs irradiant surtout dans lajambe gauche, elle n'accuse pas de fièvre mais seulement d'abondantespertes blanches sansodeur. Son appétit estexcellent, ses forces n'ontpas diminuéet son faciès ne révèle aucun signe de cachexie.

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Observation XI A. Boursier.

Épithélioma végétant du col, datant de dix moisaumoins. Curettage.

Amélioration passagère. Récidive un mois environ après. Second.

curettage. Lamalade encore en traitement vabien.

Jeanne S..., 54ans, sansprofession.

Antécédentsfonctionnels: Premières règlesà15ans, toujoursrégu¬

lières, non accompagnées ni suivies de pertesblanches. Troisaccou¬

chements normaux et à terme. Pas de suites, 15 jours au lit: le pre¬

mier à 23 ans, le second à 28 anset le troisième à 38 ans.

Antécédents pathologiques: Le 15 septembre 1896, des pertes rou-geâtres sont apparues très abondantes, sans odeuret ont eu une durée de quinze jours.

Le 7 octobre, nouvelles pertes, avecrémittence qui durentpresque

jusqu'au 15 janvier, époque àlaquelle elles sont à peu près complè¬

tement remplacées par des pertes blanches et jaunâtres, d'odeur

fétide. Examinéeà ce moment, elle estpeu de temps après envoyée

à l'hôpital.

Depuis le mois de décembre 1896, la malade ressentdes douleurs

dans les reins et dans le côté gauche du bas-ventre, allant en aug¬

mentant après les fatigues et surtout depuis ces derniers jours.

Jamais d'oedème des membres inférieurs, non constipée ordinaire¬

ment.

Un peu de pollakyurie. Notable amaigrissement depuis six mois.

Très affaiblie. Teintjaune paille. Nerveuse. Bon estomac.

Examenphysique:Ala palpation,on nedécouvre rien de bien parti-ticulier, saufun peu de douleur dans le flanc gauche. Letoucher fait

sentir un col à bordsdurs, hypertrophiés. Les culs-de-sac sontdurs.

L'utérus est fixé. Le colest remplacédans sonmilieu par une cavité

friable etanfractueuse. Le 10 mai, un examen plus attentif pratiqué

danslaposition dorso-sacrée donne des résultats très différents. Le corpsde l'utérus, volumineux, semble assez mobile; le col est gros,

ses lèvres intactes forment un bourrelet circulaire; tandis qu'on aperçoit, faisant hernie à travers lemuseaude tancheetàla manière

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d'un polype, une masse friable, saignant au moindre contact et sécrétant des pertes d'odeur fétide. Le spéculumconfirme lesrensei¬

gnements donnéspar le toucher. On conclutà unnéoplasme.

Le il mai, la malade, après avoir pris unepurgation et un bain, est soumise au rasage.

L'examen des urines pratiqué à ce moment fournit les résultats suivants :

Urée 30 gr.50

Acidephosphorique... 5gr.50 Chlorure de sodium ... 10 gr.30

Albumine 0 gr.30

Sucre Néant.

Au microscope, on trouve de l'urate de soude, des leucocytes, et des cellulesépithéliales.

Sous le chloroforme, on constate, outre les signes précédemment décrits, que les "culs-de-sac antérieur, latéral droit et gauche sont sains; mais en arrière, on sent une bride dure, formée évidemment par le ligamentutéro-sacré. L'utérus attiré descend très mal.

On se résout à un simple curettage palliatif. Le colest abaissé. A l'aide de la curette, on enlève la masse friable, bourgeonnante et saignante qui remplit 1a. cavité du corps et du col. Ce curettage est poussé très loin au point de ne laisser à peine qu'une coque utérine.

Injection intra-utérine; attouchement de la cavitéauthermo-cautère, badigeonnage répétés au chlorure de zinc.

Fort tamponnement à la gaze iodoformée de l'utérus et du vagin.

Sonde à demeure dans la vessie.

Réveil bon, pas de vomissements. Vives douleurs dans les reins.

Ecoulement de sérosité rosée par le vagin. Dans les 24 heures, la quantité d'urines rendues, formant un abondant dépôt, s'élève à 500centimètres cubes.

Le 14 mai, la malade souffre moins, les urines sont plusclaires et

ne forment que peut de dépôt, 500 centimètres cubes dans les

24 heures.

Le 15, léger suintement séro-sanguinolent, pasde fièvre. Les jours suivants, l'état est bon.

17 mai : pansement.

19 mai : 900 grammes d'urinesontrendues dans les 24 heures. Les

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joursqui suiventl'état généralrestebon, laquantitéd'urineredevient

normale. Lamalade se lève le 27.

Exeatle 2juin. Pas de pertes de sang depuis l'opération. Pas

dedouleurs. Bon état général; les urines sont en quantité normale,

mais renferment toujours un peu d'albumine non dosée. La malade

rentre de nouveau dans le service le 21 juin. Lors de sa sortiede l'hôpital, elle fitun petit voyage en chemin de fer, à la suite duquel

elle perditassez abondamment du sang pendant huit jours. Traite¬

ment par des injections chaudes. Depuis, elle perd constamment,

moitiéen rouge et moitié en blanc; légère douleur du côté gauche.

Examen: On trouve faisant hernieàtravers les lèvres du col dila¬

tées etnonulcéréesunemassepolypeuse, champignonneuse,saignant

au moindre contact, de la grosseur d'une orange mandarine. En

arrière etsurles côtés, on passe, quoique difficilement, la pointe du doigtentre le coletlatumeur. Enavant, il n'enest pas de même, la végétation polypeuse semble en parties'insérer à ce niveau. L'urine

renfermetoujours de 30 à 50 centigrammes d'albumine.

24juin : Antisepsie. Anesthésie au chloroforme. Avec les ciseaux

onsectionne l'insertion du polype au niveau de la lèvreantérieure

de l'utérus, puis avec la curette on détruit les fongosités qui rem¬

plissent le corps et le col. On arrête le curettage lorsqu'il ne reste plus qu'une coque utérine. Badigeonnage au chlorure de zinc. Bour¬

rage de l'utérus et du vagin à la gaze iodoformée. Réveil bon, dou¬

leurs dans le ventre etles reins. Vomissements. La quantité d'urine

rendue dans les 24 heures qui suivent l'opération s'élève à 500 cen¬

timètres cubes.

Observation XII LéonMélik, Thèse de Paris, 1887.

Épithélioma de l'utérus inopérable. Infection. Râclage. Retour relatif à

la santé.

Prudence H..., ménagère, 53 ans, entre le 31 juillet 1886 dans le

service de M. Pozzi.

Depuis 15 ans environ, à chaquerapportsexuel, lamalade perdait

du sang en petite quantité, mais d'une façonconstante. A la fin, les

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-règles disparurent au milieu des hémorragies rebelles qu'avait la

malade. Depuis troisans,lesangapparaît sans cause appréciable, en

grande abondance, rouge, mélangé à des grumeaux de matière blanche et friable. De temps à autre, douleurs expulsives calmées parla sortie de fongositésou de caillots.

Les troubles fonctionnelssont extrêmementaccusés.

Le 25 septembre, la malade, qu'on lavait fréquemment etdont on

pansait le vaginàl'aide de tamponsdegaze iodoformée, présente des

mouvements fébriles répétés. Son état général s'aggrave soudain;

elle tombe dans une grande prostration. Sa température monte de jour en jour pour atteindre 40°5 au matin du 29 septembre, jour le curettage est pratiqué.

Après l'opération, tamponnement à la gaze iodoformée.

Quelquesheures après l'intervention chirurgicale, la température

tombe à37° et s'y estmaintenue depuis.

Le 10 octobre, la cicatrisation progressive du col se faisait, la malade sentait son appétit et ses forces revenir, et constatait son amélioration.

Les douleurs etles hémorragies ont disparu; lamalade demande

àse lever, permission qui lui est accordée quelquesjours après.

Observation XIII A. Boursier.

Epithélioma. Début remontant à 14moisenviron.Curettage.

Mme L..., 60 ans, cultivatrice. Cette malade est réglée d'une façon régulière depuis l'âge de 12 ans. Ala suite d'un refroidissement, elle

a eu un arrêt des règles pendant 18 mois, à l'âge de 20 ans. Après

cet accident, les menstrues reparurent régulières, jusqu'à la méno¬

pause quisurvint à 52 ans. Peu de pertes blanches dans l'intervalle.

Grossesse à 30 ans, accouchement normal et à terme suivi d'un séjour au lit de 8jours; pas de suites, jamais de fausses couches.

Depuis l'hiver dernier, la malade souffrait de troubles dyspepti¬

ques. Vers avril 1897, elle appela un médecin qui, en l'interrogeant,

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-attirason attention sur des pertessanguinolentes, peu abondantes,

d'odeur infecte. Elles se renouvelaientpour la quatrième fois depuis

octobre 1896; mais, commechaque fois ellesneduraient qu'unjour,

elles ne l'avaient pas inquiétée. Depuis la ménopause, la malade

n'avaitjamais eu de pertes de quelque nature que ce soit. Pas de

douleursdansle ventre,douleurslombairesvagues. Constipéedepuis

un mois. Douleurs à la miction. Mauvais estomac. Nerveuse. Bon

un mois. Douleurs à la miction. Mauvais estomac. Nerveuse. Bon

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