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Diverses possibilit´es de calcul du rayonnement par ciel clair

[Rigollier, 2000] montre qu’une bonne estimation de l’´eclairement par ciel clair est un facteur crucial pour le calcul de l’´eclairement. A partir d’un code de transfert radiatif (CTR), l’´eclairement peut ˆetre calcul´e selon plusieurs modes op´eratoires que l’on pourra choisir en fonction des contraintes comme le temps de calcul, l’espace de stockage etc. [Introduction g´en´erale].

Nous pouvons utiliser un solveur (ou un CTR) simple et donc plus rapide. Par exemple, en utilisant le libRadtran avec comme solveur l’approximation `a deux flux (d´ecrite au chapitre 3), version de [Kylling et al., 1995] (solveur ”twostr”) au lieu de la m´ethode des ordonn´ees discr`etes (solveur ”disort”), le temps d’ex´ecution est r´eduit d’un facteur 30. L’´ecart relatif, par rapport `a la m´ethode des ordonn´ees discr`etes, obtenue est en g´en´eral inf´erieur `a 2 % pour les ´eclairements totaux. Cet ´ecart est plus important pour les basses longueurs d’onde comme l’indique la figure 5.4. Si le calcul d’´eclairement ultraviolet est prioritaire, alors ce solveur n’est pas adapt´e.

Figure 5.4 – comparaison entre les ´eclairements spectraux obtenus avec disort (E disort) et ceux obtenus avec two-stream. Les ´ecarts obtenus sont faibles dans l’ensemble, mais deviennent importants dans l’ultraviolet

les transmittances atmosph´eriques pour diff´erents types de ciel clair et faire des interpolations pour des types interm´ediaires. S’inspirant de [Gimeno-Ferrer and Hollmann, 2002] et de l’´etude de sensibilit´e au chapitre pr´ec´edent, nous pourrions construire l’abaque suivant le tableau ci- dessous.

param`etres valeurs pour le CTR nombres

profil atmosph´erique 6 profils AFGL 6

angle z´enithal solaire de 0 `a 75 avec pas de 5◦ 16

type d’a´erosol 4 types d’a´erosol + pas d’a´erosol 5 τaer 550 nm 0,01, 0,05, 0,1, 0,2, 0,3, 0,5, 1 7 α 0, 1, 1,5, 2, 3, 4 6 vapeur d’eau 0, 10, 20, 30, 40, 60, 80, 100 kg m−2 8 ozone 250, 300, 350, 400 DU 4 altitude du site 0, 0,5, 1, 1,5, 2, 2,5, 3, 4, 5, 6, 8 km 11 7096320 cas

Table 5.1 – exemple d’abaque pour le calcul d’´eclairement par ciel clair. τaer 550 nm et α

d´ecrivent l’´epaisseur optique spectrale des a´erosols. CTR signifie Code de Transfert Radiatif. Le CTR ici est libRadtran.

L’´ecart relatif obtenu suite aux interpolations est inf´erieur `a 4 % pour la plupart des cas. Pour chaque cas, nous aurons 30 couples (direct, diffus) de valeurs `a stocker. Etant donn´e qu’il faut allouer 2 octets `a chaque valeur, il faudra 7096320 x 30 x 4, soit un peu moins d’un gigaoctet pour cette base de donn´ees. Un calcul d’´eclairement avec libRadtran dure environ 15 s (cette dur´ee d´epend bien entendu de l’ordinateur utilis´e). L’ensemble des calculs durera dont 7096320 x 15 / 11 s (libRadtran fournit les donn´ees d’´eclairement pour plusieurs altitudes en un calcul), soit environ 5 semaines. Cette m´ethode est int´eressante et souvent utilis´ee. Les pas de valeurs peuvent ˆetre raffin´es pour r´eduire l’erreur due aux interpolations. Mais cette

5.3 Heliosat-4, la nouvelle m´ethode

m´ethode pose un probl`eme : si de nouvelles propri´et´es de l’atmosph`ere sont disponibles, il faudra reprendre les calculs.

Une variante de mod`ele s’appuyant sur un abaque consiste `a classer pr´ealablement les n- uplets d’entr´ees suivant leur fr´equence. Ainsi, les valeurs correspondant aux n-uplets d’entr´ees les plus fr´equents sont plus resserr´ees lors de la construction de l’abaque. L’impact des inter- polations suivant l’abaque sur la qualit´e des r´esultats est donc r´eduit. La finesse des pas entre les diff´erents n-uplets d’entr´ees est ici limit´ee par l’espace de stockage disponible.

Une autre variante consiste `a calculer et stocker le moins de valeurs. Par exemple, ´etant donn´e que l’influence de l’ozone sur l’´eclairement au sol est faible la transmittance de l’ozone peut ˆetre calcul´ee s´epar´ement, comme suit. La transmittance de l’ozone est calcul´ee par la rela- tion de Lambert-Beer [Gueymard, 2001].Cette relation s’exprime aussi sous la forme suivante :

Tλ ozone = exp(−mozoneτλ ozone) (5.11)

mozone et τλ ozone sont respectivement la masse d’air et l’´epaisseur optiques de l’ozone. Ils sont

donn´es par :      mozone = (cosθs+ 268, 5(θs)0,5+ (115, 4− θs)−3,3)−1

τλ ozone = uozoneaλ ozone

(5.12)

θs est l’angle z´enithal solaire et uozone et aλ ozone sont respectivement la quantit´e et le coefficient

d’att´enuation monochromatique de l’ozone.

Dans l’ultraviolet et le visible, une correction du coefficient aλ ozone selon la temp´erature

est faite. L’atmosph`ere est divis´ee en plusieurs couches se diff´erenciant les unes des autres par leurs temp´eratures et l’´epaisseur optique de l’ozone calcul´ee dans chacune d’elles :

τλ ozone(z) = uozone(z)N Losch(k1Tref + c1(T (z)− Tref) + c2(T (z)− Tref)2) (5.13)

o`u N Losch = 2.687 1019 m−3 est le nombre de Loschmidt. T est la temp´erature de la couche,

Tref = 228 K est la temp´erature de ref´erence et k1, c1 et c2 sont des coefficients monochroma-

tiques. Nous comparons les indices de clart´e (transmittance entre le sommet de l’atmosph`ere et le sol) de l’ozone calcul´ee suivant [Gueymard, 2001] `a celle obtenue avec libRadtran (figure

5.5).

Figure 5.5 – transmittance spectrale de l’ozone. T*O3 et TO3 repr´esentent respectivement la transmittance calcul´ee `a partir de la relation de Lambert-Beer [Gueymard, 2001] et celle calcul´ee `a partir de libRadtran.

L’´ecart obtenu est faible dans la quasi-totalit´e des longueurs d’onde. Dans le domaine [0,28 µm ; 0,31 µm], on observe une forte surestimation de la transmittance de l’ozone : pour ces quantit´es d’ozone, la transmittance moyenne est de 0,048 pour le mod`ele d´ecrit ci-dessus et de 0,006 pour le calcul `a partir de libRadtran. Ce mod`ele ne parait donc pas adapt´e pour le calcul de la distribution spectrale de l’´eclairement. En plus, nous avons obtenu, en utilisant ce mod`ele pour la prise en compte de l’att´enuation par l’ozone, au lieu de libRadtran une augmentation de biais d’environ 1 % sur les ´eclairements globaux horaires.