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37 Avant d'aborder les résultats liés aux objectifs spécifiques de l'étude, il importe de donner des informations qui permettent de mieux connaître les participants et de situer le cadre de référence de cette étude soit le vécu de ces hommes dans le contexte particulier de l'extrême pauvreté. Les cinq pères constituant !'échantillon sont présentés individuellement. Ce portrait vise à mieux décrire le vécu passé et actuel des pères et permet d'associer les propos rapportés tout au long de l'étude au bon participant. Ils ont été construits à partir des faits nécessaires à une compréhension globale de chacun des pères. Ces portraits sont complétés par des informations tirées du journal de bord afin de situer le contexte dans lequel se sont déroulées les entrevues.

Claude

Claude, 33 ans, vit avec Sylvie, 19 ans, et leur fils de six mois, Kevin dont la naissance était planifiée. Sylvie est de nouveau enceinte de 4 mois et ce deuxième enfant n'était pas prévu si rapidement. Au début de leur relation de couple, Sylvie a subi un avortement et cette solution a aussi été envisagée par le couple pour interrompre la grossesse en cours. Claude accepte la deuxième grossesse mais démontre beaucoup moins d'enthousiasme qu'à la première. Π dit que sa famille sera ensuite complétée. Sylvie voudrait d'autres enfants, peut-être dans une dizaine d'années mais Claude considère qu'il sera alors trop âgé.

Claude et sa famille demeurent dans un demi-sous-sol de quatre pièces et demie en ville et ils aimeraient avoir quelque chose de «plus éloigné». Le quartier est parfois bruyant et il y a une grande artère de circulation juste à côté de chez lui. Claude rapporte qu'il y a déjà eu une tentative de vol dans son logement mais il a choisi son logement en fonction de son chien, il voulait pouvoir le sortir dehors. Toutefois, Claude a donné son chien suite à la naissance de Kevin car il avait commencé à le frapper quand celui-ci réveillait le bébé. Claude a manqué une opportunité de louer moins cher ailleurs car le propriétaire n'acceptait pas les chiens. Avec la constitution de sa famille, les priorités de Claude ont changé:«Be/7 là, asteare (rire) on va

t'checker plus pour nous autres. Prendre un loyer pour un chien là» (107). Cependant, il

apprécie avoir les services tout près, sa conjointe peut faire ses emplettes à pied. Le couple a une voiture mais Sylvie ne conduit pas. Quand il est présent, Claude l'accompagne à tous ses rendez-vous médicaux ou au CLSC. Ils vont sûrement déménager l'an prochain car Claude veut une pièce de plus pour le nouveau bébé.

Claude travaille de nuit, il est donc à la maison tous les après-midis. Il participe aux tâches ménagères quand il a le temps, par exemple aux repas et à la lessive. Il s'occupe aussi de son fils quand il est à la maison. Claude nomme toutefois certaines tâches de soins qu'il n'aime pas faire soit donner le bain et habiller son fils.

Claude n'a pas beaucoup parlé de son enfance. Son père est décédé alors qu'il avait 11 ans et sa mère a eu un autre conjoint quelques années plus tard. La mère de Claude est décédée il y a quelques années suite à une longue maladie. Actuellement, Claude n'a pas vraiment de contacts avec son frère ou sa famille élargie qui ne demeurent plus en région. D voit surtout la famille de Sylvie.

Claude n'est pas certain du niveau secondaire qu'il a complété, trois ou quatre. Il a tenté d’y retourner sans succès:«Owe77., j'ai ess...j'ai fait une tentative d'y r'tourner mais euh, ç'fait

longtemps là. J'y allais par les soirs temps partiel pis euh, ça avançait pas assez» (63). Il ne

manifeste pas l'intention de retourner étudier un jour. Claude se dit capable de faire de la conciergerie, de la mécanique, du débosselage ou de conduire des camions: «(...) j'capable eh

j'ai ben des affaires, j'ai ben des portes de sortie» (gen.3). Mais, Claude n'a pas de diplôme

ou de cours professionnel lié à ces métiers, ce qui peut l'empêcher d'avoir accès à des emplois.

Π y a quelques années, Claude a eu un acccident de travail et il a reçu des indemnités de la CSST pendant environ trois ans. Puis, il a eu des prestations d'aide sociale qu'il a cessé de recevoir il y a quelques mois. Claude a commencé à travailler un mois avant la naissance de son fils et pendant environ trois mois, il a cumulé deux emplois de nuit, un la semaine et un autre les fins de semaines. Il en a arrêté un car il était épuisé et fait maintenant seulement de la conciergerie. Claude a entendu parler d'un emploi de jour par un ami, ce qui lui plairait davantage que de travailler de nuit, mais le salaire est le même que celui qu'il gagne actuellement. Claude ne semble pas avoir de projet ferme pour changer d'emploi. Sa conjointe souhaiterait qu'il travaille ailleurs car elle n'aime pas être seule le soir. Claude considère aussi que c'est exigeant au niveau de la santé de travailler de nuit. Il aimerait aussi avoir un meilleur salaire.

Le budget de Claude et Sylvie laisse peu de place aux imprévus. Présentement, ils doivent faire des paiements pour rembourser une dette à l'aide sociale qui leur avait versé un chèque en trop et qui l'a réclamé. Ils se permettent parfois des petits «extras» comme lorsqu'ils sont sortis au restaurant à la fête des mères. Claude croit que certaines choses seraient plus faciles s'ils

avaient de plus gros revenus. Par exemple, il aurait besoin de remplacer sa voiture mais ne peut se permettre de le faire pour l'instant.

Claude se perçoit comme quelqu'un qui se débrouille dans la vie: «J'sus rendu à 33 ans, j'sus

pas mort encore» (gen.2). Claude s'exprime davantage que Sylvie lors de l'entrevue de couple

et il répond parfois à des questions adressées à sa conjointe. Il répond toutefois assez brièvement aux questions, les entrevues individuelles avec lui sont courtes. Claude semble plus réticent à parler des finances ou de la vie de couple, il coupe souvent court aux questions abordant ces sujets. Claude dit qu'il n'a jamais vraiment pensé à certaines questions qui lui sont posées et semble parfois avoir du mal à trouver des mots pour s'exprimer.

Denis

Denis est âgé de 33 ans, il est marié et vit avec sa femme Line, 27 ans, et leurs trois enfants: Rémi, six ans; François, deux ans et Raphaël, six mois. La naissance de ce troisième enfant n'était pas prévue mais elle est bien acceptée par Denis. Le couple ne prenait aucun moyen contraceptif, ils n'étaient pas certains de vouloir un autre enfant. Au début de sa relation de couple, lui et Line voulaient quatre enfants. Us vont toutefois se limiter à trois . Pour Denis, le fait d'avoir une famille est la réalisation d'un désir et un événement marquant de sa vie.

Denis et Line sont déménagés récemment après avoir été expulsés de leur ancien loyer car les enfants étaient trop bruyants. Ils habitent une maison louée, en campagne, où chaque enfant a sa chambre, située à environ 10 minutes de la ville. Denis croit que la campagne est un endroit idéal pour élever des enfants, c'est tranquille, sécuritaire, ils ont la liberté de jouer dehors et peuvent apprendre avec la nature. Le père de Denis emménage avec eux et paiera la moitié des dépenses. La fille d'une ancienne conjointe du père de Denis viendra peut-être aussi rester avec eux au cours de l'été et Denis croit qu'ils vont bénéficier de ses chèques d'allocations familiales. Le couple possède une voiture qu'ils utilisent tous deux.

Dans cette famille, les deux parents doivent accomplir indistinctement toutes les tâches liées à la vie de famille. Denis perçoit que sa responsabilité première est le travail tout en spécifiant que Line doit aussi travailler. De même, il partage les autres responsabilités avec elle, les tâches ménagères, les soins, la présence auprès des enfants, l'éducation.

40 Les parents de Denis sont divorcés depuis 23 ans, Denis avait alors 10 ans. Le divorce est survenu quand sa mère s'est fait un nouveau conjoint dont elle s'est séparée ensuite. Elle a actuellement un conjoint de qui elle a eu deux filles, les demi-soeurs de Denis. Suite au divorce, Denis a été placé pendant quatre ans, de 10 à 14 ans, chez son oncle et sa tante paternels, qui vivaient sur une ferme, en compagnie de son frère. Denis explique que son père vivait en chambre, il n'avait donc pas de place pour accueillir ses fils. Quant à sa mère, elle était serveuse dans les bars et n'avait pas la disponibilité nécessaire pour que Denis et son frère vivent avec elle. Denis ne peut établir avec certitude la fréquence des contacts avec ses parents durant ces quatre années mais il a trouvé difficile de ne pas les voir souvent. Suite au placement, Denis est retourné vivre chez son père où il dit être demeuré jusqu'à 18 ans. Denis ne donne pas de détails sur son placement. Il dit seulement qu'à leur départ, son oncle a perdu deux bons employés pour la ferme.

Denis a quitté l'école en secondaire deux et il justifie cet abandon par un changement d'école où la méthode d'enseignement était différente, ce qui a fait chuter ses notes et l'a découragé. H a travaillé un an et a tenté de retourner aux études pour avoir son diplôme. Denis explique qu'il devait faire cinq tests de mathématiques de secondaire quatre en deux semaines pour avoir des crédits de secondaire trois. Il a donc abandonné de nouveau pour retourner sur le marché du travail. Après avoir quitté l'école, Denis a presque toujours travaillé. Il a fait plusieurs «petits métiers», garçon d'étage dans un hôtel, livreur, cuisinier dans des restaurants de «fast-food». Denis raconte avoir déjà gagné jusqu'à 1200 $ par deux semaines comme livreur car il faisait 80 heures par semaine. Selon Denis, le fait de ne pas avoir complété son secondaire cinq ne lui a pas nuit car il a de l'expérience et a toujours trouvé de l'emploi: «(...) j'ai toujours réussi à

m'trouver une job pareil Ben, c'parce que j'ai, pas mon secondaire eine¡ mais j'ai été m'chercher d'Vexpérience en milieu d'travail fait cpie... Ça ni donne un coup d'main» (107).

Cette année, Denis a suivi une formation professionnelle et s'est trouvé un emploi, un mois avant la fin de son cours, dans le domaine de la boucherie où il a de bonnes possibilités d'avancement au niveau salarial. Grâce à son salaire, de 900 $ par mois, la famille de Denis a pu cesser de recevoir de l'aide sociale, ce dont ils bénéficiaient depuis un an ou deux. Denis aime ce qu'il fait: «(...) le travail que j fais présentement, c'est c'que j,voulais» (104).

L'emploi de Denis est assuré jusqu'en septembre, il remplace pendant les vacances. Le nombre d'heures de travail de Denis et variable et, par conséquent son revenu aussi. Selon Denis, son salaire va augmenter de 3 $ de l'heure dans six mois. Il croit qu'il aura toujours de l'emploi

41 dans son domaine et, au besoin, il y a un service de placement à l'école où il a suivi son cours ou il peut utiliser le Journal de Montréal. Denis se dit prêt à déménager pour de l'emploi mais croit que Line ne voudrait pas. Durant la période des entrevues, Denis a trouvé un nouveau travail dans son domaine dont lui à parlé sa belle-soeur qui travaille au centre d'emploi. Il aura un horaire plus stable et c'est un emploi à long terme avec un salaire plus élevé. Il gagne 1$ de l'heure de plus et a une possibilté d'augmentation de 1$ à chaque 1000 heures de travail. Les possibilités d'avancement dont Denis parlait se concrétisent déjà dans son cas. Il ne prévoit pas retourner aux études car il se dit trop vieux. À un autre moment, Denis dira qu'il n'exclut pas la possibilité de finir son secondaire cinq si son projet professionnel échoue et de se diriger ensuite par exemple en informatique.

Line est représentante à temps partiel. Les parents ne peuvent se payer des moments de loisirs ensemble et ils doivent parfois se priver ou différer des paiements pour subvenir aux besoins des enfants. Les enfants n'ont jamais manqué de rien, sauf pendant trois mois où Denis a tenté de travailler à l'extérieur pour finalement revenir en région. Par rapport à sa situation financière, Denis est optimiste et croit que ça va «se replacer». Malgré de faibles revenus, les parents ont été négligents à faire leur changement d'adresse pour recevoir les allocations familiales et ils ont dû attendre trois mois suite à la naissance de Rémi pour avoir leur chèque. Entretemps, ils arrivaient quand même financièrement.

Denis ne parle pas fort, il semble timide et a de la difficulté à se faire écouter de ses enfants. Ses deux fils plus vieux, deux ans et six ans, sont très agités et bien qu'il tente de ramener l'ordre à quelques reprises, il n'obtient pas de collaboration des enfants. Par exemple, lors de l'entrevue de couple, les deux garçons sont assis à la table et se chicanent. Malgré des demandes répétées des parents pour qu'ils aillent jouer ailleurs, les enfants refusent et restent à la table. L'entrevue se poursuit à travers les cris et querelles des enfants et il y a de nombreuses interruptions. Lors des entrevues individuelles avec Denis, Line est absente et Denis prend soin du bébé. Les enfants plus vieux ne respectent pas du tout ses consignes et le climat est parfois chaotique.

Éric

Éric, 26 ans, vit avec Nancy, 22 ans et leurs deux filles, Alexandra, trois ans et Sophie, six mois. La première grossesse de Nancy n'était pas prévue et est survenue après seulement deux ou trois mois de fréquentation. Éric a alors pris la décision de rester.« J'ai j'aime ben les enfants

moi là. (122) C'est pour ça j'étais paré à n'avoir aussi là t'sais» (123). (...) j'ai dit tu vas l'avoir pareil c't'enfant là (...) On va tout faire pour qui seye heureux» (138). La venue de

Sophie était prévue et désirée par les deux conjoints. Éric croyait avoir un garçon mais a eu une fille:«(...) J'ai dit, si c't'une fille, au pire, c'pas grave là (...)» (164). Il aimerait avoir un autre enfant ou peut-être deux et avoir au moins un garçon.

Ils habitent dans ce qu'Éric décrit comme un village d'enfants, dans un grand duplex. Il y a beaucoup de jeunes couples et c'est tranquille. Il y a une école et un parc tout près de chez lui. Le loyer est grand, propre et chaque enfant a sa chambre. Le seul inconvénient, selon Éric, est la circulation sur la route en face de chez lui. Éric croit que l'endroit où il vit est adéquat pour élever un enfant. Mais, il aimerait éventuellement acheter une maison à la campagne où les terrains ne sont pas chers. Il veut un grand terrain sans voisins.

Étant donné qu'Éric travaille parfois jusqu'à 12 heures par jour, Nancy fait toutes les tâches ménagères durant la journée afin qu'Éric soit disponible le soir pour elle et les enfants. Éric participe à ces tâches la fin de semaine. Il dit s'être toujours occupé de ses filles:«c'tait pour y

donner une chance à elle» (166). Éric aime passer du temps en famille et voudrait que lui et sa

conjointe soient capables de se débrouiller seuls ensemble pour régler toutes les difficultés qu'ils peuvent rencontrer.

Éric a été adopté à deux jours et ne connaît pas vraiment sa famille biologique. Il a toujours su qu'il était adopté et dit ne s'être jamais senti à part des autres dans sa famille d'origine ou élargie. Sa vraie mère serait une prostituée qui n'avait pas les moyens de l'élever. Elle a donc donné son fils aux parents d'Éric qui venaient de perdre un enfant lors d'une fausse couche. Le père d'Éric aurait signé à l'hôpital que sa femme avait accouché et ils ont pris l'enfant. Suite à cette adoption, la mère d'Éric a eu une fille et un garçon. Éric n'a jamais cherché à contacter sa famille biologique, c'est sa demi-soeur qui l'a retrouvée.

Éric répète à plusieurs reprises qu'il a eu une très belle enfance et n'a manqué de rien. Toutefois, certains indices comme sa brusquerie avec sa fille aînée, qui peut même aller jusqu'à de la violence, son désir de se débrouiller seul et de s'isoler en allant vivre en campagne sans voisins ainsi que les très nombreux déménagements de sa famille d'origine (un par année) laissent croire qu'Éric peut avoir subi des mauvais traitements. Éric est parti de chez lui à 21 ans pour aller travailler à l'extérieur. Il est resté hors de la région pendant quatre an s:« J'ai parti

m'en aller rester ailleurs parce qui avait, pu d'job icitte» (47). Il est revenu prendre soin de sa

mère malade. Puis, il a rencontré Nancy et est resté en région.

Éric a quitté l'école en secondaire quatre. Π explique qu'il devait recommencer son français de secondaire trois une seconde fois. À la mi-session, il avait 35 % et a décidé d'abandonner. B devait retourner compléter son secondaire mais ne l'a pas fait: «(...)Tsais, quand t'es pas ben à

une place, t'es pas ben» (117). Éric dit qu'il aurait voulu faire des études supérieures :«Ben, ouen aller au CEGEP, peut-être plus loin parce ]'voulais faire comptable(...). Architecte, j'aurais aimé ça faire ça» (117). Éric dit aussi que le manque d’argent l'a empêché de

poursuivre des études car ses parents n'étaient pas riches.:«(...) Pis pour aller dans études de

même ben, faut qui aye quelqu'un qui backe en arrière. T'as pas ¡.'choix. C't'un peu pour ça aussi pourquoi j'ai lâché l'école là, j'avais un char» (117). Il avait des paiements mais restait

chez ses parents qui ne chargeaient pas pension. Éric semble dire que le manque d'argent l'a empêché d'aller au CEGEP ou à l'université mais il n'a même pas fini son secondaire.

Depuis deux semaines Éric a le projet de compléter son secondaire. Il aimerait suivre des cours du soir sans quitter son emploi. Éric considère que ça faciliterait les choses s'il avait son diplôme et qu'il est encore assez jeune pour le finir. Éric dit que Nancy veut terminer son secondaire cinq et que s'il le fait aussi, ceci la motiverait à finir en même temps que lui.

Depuis son entrée sur le marché du travail, Éric a occupé divers emplois (pompiste, serveur, aide-mécanicien, construction). Il a obtenu son emploi actuel par un contact de son père:«(...)

de bouche à oreille. C'est, 'es meilleures job tu peux pas pogner ça» (139). Il a commencé deux

ou trois mois avant que sa conjointe accouche de leur premier enfant et il travaille au même endroit depuis quatre ans. L'été, Éric travaille cinq jours par semaine et fait en moyenne de 10 à 12 heures par jour. L'hiver, il peut être arrêté une semaine ou deux. Éric n'a jamais travaillé à temps partiel:«/!/? que non! Non, j's'rais pas capable, j'aurais pas resté. C'est, certain que...

hey, deux enfants.■■ temps partiel!» (54). Éric aime son travail mais aimerait un plus gros

salaire: «Le salaire. C'est vraiment pas gros. C'pour ça. que fine bat avoir mes cartes parce j'ai

pas d'cartes(...)» (141). Éric n'a pas de formation spécifique pour son travail et il n'a pas les

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