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Étant donné que le collectif en micro-contexte est composé de trois types d’acteurs différents, nous allons donc nous pencher sur trois populations à observer.

1. Les élèves ayant vécu le dispositif.

Tout d’abord, et puisqu’il s’agit de comprendre les effets de ce mode de partenariats sur les élèves, plusieurs échantillons d’élèves ont été retenus pour pouvoir établir les analyses proposées.

23 Cours de Méthodes Quantitatives destiné aux étudiants de Master de Recherche en éducation par le professeur

de physique, A. Guarino.

Dans un premier temps, nous avons interrogé au travers d’un questionnaire, 69 élèves ayant vécu entre 1 à 6 interventions de l’association : une partie provient des classes de 6ème, et une

autre partie des classes de 5ème. Ces questionnaires permettront d’observer le ressenti d’une

population d’élèves au regard de ces pratiques partenariales à partir d’une analyse dite quantitative.

Puis dans une deuxième phase, une classe de 6ème, regroupant 26 élèves a été filmée afin

d’analyser leur posture, leur implication dans une activité regroupant à la fois leur enseignant principal et des intervenants extérieurs. Ici, nous pourrions poser le principe de reconnaissance (Lenoir & al, 2016) dans l’activité.

2. Des professeurs principaux.

3 enseignants ont été interrogés sur leur perception du collectif, au sein de l’école, et auprès des associations. Ces discours, permettront d’ouvrir la porte des définitions possibles du concept du collectif. Les discours qui seront analysés ne seront pas considérés comme propre à tous les enseignants de l’établissement mais plutôt de comprendre comment un professeur principal en contexte de pratiques partenariales entend participer à l’activité, par ses choix, son point de vue sur ce qui est ou n’est pas « travailler ensemble »25.

Nous chercherons de plus à comprendre les attentes et les regards des enseignants sur ce nouveau type de collectif, puisqu’il s’agit de proposer des enjeux de réussite scolaire aux élèves. L’hypothèse serait de savoir alors si les enseignants sont en quête de ressources au travers de la posture professionnelle des intervenants de l’association sur la persévérance scolaire, ou plutôt de partages d’expériences en vue de faire émerger chez les jeunes un regain de motivation vis-à-vis de leur parcours scolaire.

Concernant l’analyse de pratiques, parmi ces trois enseignants ayant exprimé leur point de vue sur le sujet, l’un d’entre eux a été filmé auprès de sa classe (les 26 élèves filmés). Nous pourrons ainsi observer sa posture dans le collectif, à partir de ce que nous avons pu trouver dans les éléments théoriques de l’étude. En effet, nous questionnerons la posture d’expertise ou de partage (Thomazet et Mérini, 2014) de l’enseignant vis-à-vis des intervenants qui présentent l’animation de l’association au sein de sa classe. Enfin, nous analyserons comment se met en place la notion de pratique collaborative d’un enseignant auprès d’intervenants ponctuels, en ayant recours aux niveaux de collaboration étayés par Larivée (2003).

3. Intervenants issus de l’association.

Comme pour les professeurs principaux, et afin de rééquilibrer les discours, trois intervenants ont accepté de contribuer à l’analyse du discours de la recherche. Nous verrons ainsi, comment une personne extérieure à l’école, et au travers de son expérience sociale, perçoit le principe de collectif en vue d’un objectif scolaire, commun aux enseignants. Parmi ces intervenants, nous avons trois types de profils volontaires. D’abord, un étudiant qui participe à l’association à partir du programme Service Civique, puis d’un salarié, ancien service civique et travaillant à l’heure actuelle au sein d’un lycée dans l’équipe vie scolaire et enfin un salarié issu d’une entreprise public et qui est également représentant de parents d’élèves du collège Kossa.

Ces trois profils semblent intéressants dans la discussion autour du besoin de reconnaissance d’acteurs extérieurs au monde scolaire dans un but commun pour les élèves. L’on va alors chercher si c’est une quête de posture d’expertise ou plutôt de partage avec l’enseignant et entre eux-mêmes. Pour ce faire, nous nous appuierons sur les travaux de Thomazet et Larivée, sur les différents aspects de la collaboration et du besoin de se former au travers de la posture professionnelle de chacun des participants. Notons ici, que cette participation montre un collectif bien plus large que les associations-école, puisque parmi ces intervenants, s’y retrouve également un parent d’élève. En ce sens, cela ajoute une plus-value à l’objet de recherche.

Par ailleurs, comme pour les autres acteurs, quatre intervenants ont été filmés afin de pouvoir comprendre le sens des pratiques sur des faits observables. Ainsi, nous y retrouverons les intervenants - expert et animateur, essentiels au bon déroulé de l’animation, mais aussi deux intervenants invités qui assistent à la séance. Il est important de souligner que parmi ces intervenants, nous y retrouverons le parent d’élève interrogé. Il sera alors intéressant de voir la place qu’il y prend au sein du collectif, précisément parce que c’est sa première intervention au sein de l’association. Ces facteurs pourraient donc déclencher des postures de retrait ou d’implication pour les uns ou les autres. L’on peut penser à une posture d’expertise entre les intervenants. Ainsi, l’analyse de pratiques, semble être remplie de richesses que nous allons développer dans la partie de notre mémoire, consacrée à l’analyse des résultats.