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8. Répartitions spatiales de la céramique et du torchis, détermination des structures

8.4 Méthodes d’analyse

8.7.1 Plans de répartition de la céramique

La céramique de l’ensemble E3 est légèrement plus érodée que celle de l’ensemble E2, même si le nombre et le poids des tessons représentent à peu près la moitié de ceux de l’ensemble E2, alors que 206 pots ont été individualisés, contre 362. La fouille a touché la partie nord du village, là où on remarque des zones de concentration de céramiques et où quelques morceaux de torchis ont été récoltés (fig. 192 et 193). Ces zones doivent correspondre à des dépotoirs et la répartition des collages va permettre de les circonvenir plus précisément. Comme pour les autres ensembles, on assiste à un épandage périphérique avec du matériel très fragmenté qui a pu être érodé et déplacé, alors que dans le village, le matériel semble avoir peu bougé. On notera l’importance de la fragmentation dans les secteurs 109 et 110, alors qu’en général, la fragmentation est plus faible dans les zones de dépotoirs (de concentration de céramiques), ceci est sans doute lié au tamisage effectué dans ces secteurs, ainsi que dans le secteur 91, où il ne semble pas avoir eu d’incidence (fig. 191).

Dans le secteur 300, le niveau n’a pas été atteint, alors que dans les secteurs 228, 229 et 213 la couche est presque inexistante.

Quelques collages en périphérie peuvent correspondre à des récipients isolés ou à du lessivage, à part les éléments situés dans l’axe du chemin d’accès. Sinon, on remarque des concentrations de collages superposées aux concentrations de poids à mettre en relation avec des dépotoirs (fig. 194).

8.7.2 Structures de rejet

On a donc une zone centrale riche en céramiques, avec des zones de fragmentation relativement faible et une importante densité de collages. Ceci correspond au village, alors qu’en périphérie on a soit un épandage de petits tessons, soit quelques amas déposés dans les chemins d’accès ou le long des palissades.

En examinant les répartitions des collages et de la fragmentation combinées aux courbes d’isodensité de poids (fig. 195), on obtient 17 structures de rejet (fig. 196) qui contiennent l’essentiel des profils

observés. Nous allons les détailler une à une.

La structure A (fig. 196) correspond à un pôle de densité et aux collages adjacents. Il ne s’agit sans doute pas d’un dépotoir de maison, mais plutôt d’un dépôt, volontaire ou non, de céramiques en périphérie du village. La surface est réduite (environ 3 m sur 4 m au maximum), avec une fragmentation très élevée à l’ouest. Les trois récipients identifiés sont une jarre à profil en S (414), une panse de jarre (425) et une jatte à fond rond, profil en S coupé par un sillon horizontal externe, sur lequel se trouve un mamelon, à dégraissant fin à moyen standard (416), cette dernière forme est très particulière.

Bien qu’il existe un certain nombre de récipients entre les structures A et B, il est impossible de les attribuer à une structure, tant le poids, que les collages ou les éléments typologiques, sont insuffisants pour effectuer des regroupements.

La structure B (fig. 196) se trouve en bordure de fouille, avec de relativement fortes densités de poids ; elle est bordée de zones où la céramique est inexistante ou fortement fragmentée. Elle contient les pots 461, 463, 475, 480, 485 et 488. L’inventaire est représentatif des familles et très typé Cortaillod, par contre les dégraissants sont plus variés. On peut imaginer qu’il s’agit du bord d’un dépotoir de maison située en dehors de la zone de fouille, voire de deux structures indépendantes tronquées.

Lastructure C (fig. 196) se superpose à un pôle de densité. De très petite taille et ne comprenant que deux céramiques identifiées (451, 486). Il ne peut s’agir d’un dépotoir, mais, comme pour la structure, A d’un dépôt. Elle est située en bordure d’une zone de forte fragmentation presque dépourvue de céramique.

Lastructure D (fig. 196) se superpose à un pôle de densité et résulte également d’un dépôt, avec une seule jarre à profil en S presque entière (312).

Lastructure E (fig. 196) n’est définie ni par un pôle de poids, ni par une zone de collages, mais par la présence d’une concentration de récipients dans une zone peu fragmentée. Elle peut correspondre à la bordure nord d’un dépotoir situé hors de la limite de fouille. Elle comprend les pots 565, 568. 569, 575, 578, 580. L’assemblage est exclusivement Cortaillod, avec des dégraissants le plus souvent coquilliers ou calcaires.

La structure F (fig. 196) est une extension d’un pôle de densité aux récipients adjacents. Elle est située très au nord du champ de pieux et ne contient que les 5 récipients 265, 266, 441, 507 et 515. Il ne s’agit sans doute pas du dépotoir d’une maison, mais plutôt de céramiques préservées dans le chemin d’accès, ou déposées le long de la palissade. L’éventail se différencie de la composition moyenne de l’ensemble E3 par une sous représentation des jarres.

La structure G (fig. 196) est déterminée par un poids de céramique relativement élevé (400g par ¼ m2), par la présence d’une concentration de profils reconstitués et par une zone de faible fragmentation, dont les limites sont perturbées par le tamisage du secteur 109. Il pourrait s’agir d’une extension de la structure H, bien qu’une ligne de fragmentation plus forte sépare les deux. Seule sa partie nord se trouve dans la zone de fouille, il s’agit d’une surface d’environ 4 m sur 5 m, orientée perpendiculairement au lac, avec une concentration plus forte au sud. Elle contient les pots 543, 594, 607, 615, 640, 641, 655. 706, 708 et 712. L’ensemble est bien homogène au niveau des types et des dégraissants, seule la jarre 615 et le plat 594 détonnent, et il peut correspondre à une partie de dépotoir, malgré la sous représentation des jarres par rapport aux formes basses.

La structure H (fig. 196) correspond à une zone de forte densité de poids, avec une extension aux limites d’une zone de faible fragmentation. Seule sa partie nord de 4 m sur 3 m a été fouillée, le reste se trouve au sud des palplanches. Elle a un pôle de haute densité tronqué par les limites de fouille et contient les récipients 692, 696, 697, 698, 703, 704 et 716. La panoplie est homogène tant au point de vue typologique que du dégraissant et peut tout à fait correspondre à une partie de dépotoir de maison.

Lastructure I (fig. 196) est définie par quelques collages et une densité de poids relativement

importante. Elle se trouve en dehors du village et ne contient que les deux profils 626 et 633. Ni la position, ni la densité de matériel ne sont compatibles avec un dépotoir et il doit plutôt s’agir d’un dépôt en bordure de village.

Lastructure J (fig. 196) correspond à une zone de forte densité de poids et à son extension à des

collages à relativement longue distance, elle est délimitée par des lignes de forte fragmentation ou d’absence de céramique. Elle semble être tronquée par la limite de fouille ; la partie mise au jour a une surface de 4,5 m sur 5 m environ, orientée perpendiculairement au lac, avec deux pôles de forte densité de poids au sud. Elle contient les pots 662, 678, 685, 721, 730, 732, 733, 735, 741, 742, 747, 754 et 768. L’ensemble paraît homogène, Cortaillod, avec un bord NMB qui peut provenir d'ailleurs et une jarre qui porte un mélange de types NMB et Cortaillod. On remarquera que les dégraissants semblent hybrides avec des éléments typiquement NMB, calcaires, pour des jarres à profil en S. Les proportions des diverses familles et la densité de matériel incitent à penser qu’il s’agit du dépotoir d’une maison, avec un départ de ruelle que montrent les collages.

Les structures K et L ne correspondent ni à des pôles de densité de poids, même si les courbes d’isodensité y font apparaître des concentrations, ni à des zones de collages intenses. Par contre, ce sont des surfaces délimitées par des lignes de forte fragmentation qui contiennent un nombre relativement important de profils individualisés. La structure K(fig. 196) paraît tronquée par les limites de la fouille et il ne nous reste que sa partie nord. Il s’agit d’une surface d’environ 4 m sur 4 m qui contient les pots 803, 810, 820, 821, 825, 826 et 874. La panoplie, uniquement Cortaillod, est très homogène au niveau du dégraissant, partout coquillier. On peut imaginer qu’il s’agit soit de la partie nord d’un dépotoir, soit plus vraisemblablement d’une ou plusieurs ruelles, ce qui expliquerait les maigres densités de poids constatées, les collages relativement importants et le déficit en formes basses par rapport à l’éventail normal.

Lastructure L (fig. 196) se trouve immédiatement au-dessus de la structure K, avec une surface de 4 m sur 5 m environ, orientée perpendiculairement au lac. Elle contient les pots 724, 725, 726, 727, 789, 790, 791 et 829. L’éventail est représentatif des formes de l’ensemble 3 et seul la relative faiblesse en poids de la surface ferait penser à un dépôt en bordure de village plutôt qu’à un dépotoir d’habitat.

La structure M (fig. 196) correspond à un pôle de densité et à son extension aux collages adjacents formant une surface d’environ 4 m sur 5 m aux limites très diffuses étant donné l’abondance des collages. Elle contient les pots 865,866, 876, 881, 882, 883, 885, 889, 891, 892, 894, 901, 902, 903, 905, 906, 908, ce qui correspond à un ensemble relativement hétérogène. On peut imaginer le dépotoir d’une maison, en partie située plus au sud ou à l’ouest de la structure, dans la zone de forte fragmentation, avec une à deux ruelles attenantes marquées par des axes de collages à longue distance.

La structure N (fig. 196) se trouve immédiatement adjacente, elle n’est également que partiellement fouillée, la surface connue étant d’environ 3 m sur 2 m et correspondant à un pic de poids de céramique et à une zone homogène de collages. Son contenu est comparable à celui de la structure M, il s’agit des pots 862, 864, 869, 870, 871, 872, 873, 911, 942, 943, 950, 955, 956, 957, 959 et 962. Ce qui correspond à des types Cortaillod avec quelques éléments NMB isolés. Il peut s’agir d’un dépotoir ou d’une partie de dépotoir, avec des ruelles adjacentes dans les zones de grande fragmentation et de collages abondants, avec une maison à l’est en limite de structure Q.

La structure O (fig. 196) se trouve au nord des structures M et N. Elle englobe une zone de faible fragmentation dans une surface d’environ 4 m sur 6,5 m orientée parallèlement au lac, avec un pôle de forte densité de céramique à l’est. Elle contient quelques éléments qui collent avec des tessons des structures adjacentes, mais les lignes de fragmentation et de densité, ainsi que les collages, permettent de proposer des limites plausibles. On a alors les récipients 788, 835, 836, 839, 840, 843, 844, 846, 851, 854, 856, 858, 859, 860, 867, 877. Il peut s’agir d’un dépotoir de maison, voire de deux maisons contiguës dont les dépotoirs se seraient mêlés, avec des ruelles marquées par les collages à longue distance.

La structure P (fig. 196) est bien définie par les courbes de densité et par une ligne de forte fragmentation détourant la structure. De plus, les collages se trouvent confinés à l’intérieur de la structure à une exception près. On obtient une surface d’environ 4 m sur 6 m orientée perpendiculairement au lac, avec un pôle de haute densité au sud. Elle contient les pots 917, 918, 921, 924, 925, 927, 929, 931, 934, 936, 938, 939 et 980. On peut estimer qu’il s’agit des rejets d’une maison, avec au moins une ruelle, une nette prépondérance Cortaillod et une répartition des familles qui comprend une bien trop forte proportion de jarres par rapport à la moyenne de l’ensemble. Il peut donc s’agir d’une structure spécialisée.

Lastructure Q (fig. 196) est tronquée au sud par les limites de fouille ; sa surface, d’environ 4 m sur

2 m pour sa partie connue, est définie par un pôle de densité et par une nette ligne de fragmentation.

On y trouve les pots 932, 965, 966, 967, 969, 970 et 973. L’ensemble est relativement homogène, on y relèvera un déficit certain en jarres et autres formes hautes, si on a affaire au dépotoir d’une maison.

Une zone dépourvue de céramique ou à fragmentation forte à l’ouest pourrait correspondre à l’emplacement d’une maison. La quasi absence de collages indique qu’aucune ruelle ne se trouve dans la structure.

La structure R (fig. 196) est définie par une zone de faible fragmentation, à forte densité de matériel et de collages, à laquelle on a adjoint les récipients se trouvant en limite nord sur la zone de fragmentation élevée. Il s’agit d’une surface d’environ 4 m sur 7 m, orientée parallèlement au lac, avec un pôle de haute densité situé à l’extrémité sud-ouest. Elle contient les pots 990, 992, 993, 994, 995, 997, 998, 999, 1000, 1001, 1003, 1004, 1007, 1013, 1015, 1017, 1018, 1019 et 1020. Il s’agit d’une panoplie relativement homogène, à dégraissant le plus souvent coquillier, très typée Cortaillod, et qui reflète bien l’éventail normal de l’ensemble E3 ; on peut donc envisager un dépotoir de maison, avec une ruelle au sud, dans la zone des collages parallèles au lac.

La dernière structure, la structure S (fig. 196), est située très à l’est du village, avec une surface d’environ 4 m sur 7 m, orientée parallèlement au lac, avec deux pôles de haute densité situés aux extrémités est et ouest reliés par des collages. A part dans les pôles de densité, la fragmentation est élevée et on trouve des aires totalement dépourvues de céramiques qui peuvent correspondre soit à l’emplacement de maisons, soit à des zones vides entre les maisons et la palissade externe du village.

Elle contient les récipients 1031, 1032, 1034, 1035, 1059, 1063 et 1067, qui ont tous un dégraissant coquillier à part le 1063 qui est moyen standard. L’éventail est plus ou moins homogène, surtout au niveau du dégraissant, et la représentation des catégories correspond à celle de l’ensemble E3. Il doit s’agir d’une ou plusieurs zones de dépôts en bordure de village.

8.7.4 Unités de consommation

On a donc un plan de structures, montrant une zone centrale de forte densité avec des structures de rejets sur deux rangées parallèles au lac, qui doivent correspondre à un système de dépotoirs de maisons et aux ruelles attenantes, et des zones de dépôts sur le pourtour du village et dans le chemin d’accès. En reprenant les plans des zones de densité de poids, des fragmentations et des collages, on définit des unités de consommation, qui correspondent hypothétiquement aux maisons, dans des zones de forte fragmentation et de faible densité de céramique, sans que le plan ne rendent forcément compte du plan réel des maisons, qui ne peut être donné que par les structures architecturales (pieux et trous de poteaux). Ceci nous permet de proposer 13 unités de consommation (fig. 197 et 198), réparties en deux rangées parallèles au lac. Ces unités de consommation sont étendues à leurs dépotoirs et ruelles, et on leur adjoint des unités de dépôts et de chemins d’accès qui correspondent aux structures qui ne sont pas intégrées dans les unités de consommation. On obtient alors 18 unités, dont nous décrirons le contenu par la suite (fig. 199).

Avant de décrire les unités une à une, nous allons regarder les répartitions des différents types dans le village (fig. 200 à 204). Les éléments segmentés sont rares et ne présentent pas de regroupements significatifs (fig. 200) : comme dans la plupart des sites lacustres de la région des trois lacs, et plus particulièrement côté Jura, il existe quelques céramiques imitées ou importées du NMB (Burri 2006a, Pétrequin 1984b). Rien ne semble différencier à ce niveau l’ensemble E3 de Concise des autres sites du Cortaillod moyen, si ce n’est une fréquence un peu plus élevée qu’ailleurs d’éléments NMB. Il existe un regroupement de ces formes dans les unités 4, 8 et 18.

Les dégraissants sont très souvent coquilliers, avec un choix du calibre fin moyen pour l’unité 14 (fig.

201). Sinon, on voit des regroupements d’éléments calcaires ou à la calcite dans les unités 8 à 13 et 4, qui regroupent l’essentiel de ce type de dégraissant. De même il existe des zones où les dégraissants standard sont relativement plus fréquents qu’ailleurs (unités 2, 3, 8 à 10, 14 et 16). Ces trois constatations peuvent aller dans le sens d’une production domestique de la céramique, ou au moins d’un approvisionnement différencié par « quartier » des dégraissants.

Les types de lèvres (fig. 202) sont uniquement remarquables par un regroupement des lèvres rabattues

à l’extérieur dans les unités centrales (11, 12 et 14). Sinon, les lèvres arrondies, suivies des biseaux internes, dominent largement. Les mamelons sont plus souvent situés sur la lèvre à l’est de l’unité 8 qu’à l’ouest (fig. 203), mais il s’agit d’une différence très peu marquée.

En séparant les catégories 1 et 2 (les formes hautes ou moyennes), des catégories 3 et 4, on remarque des concentrations de formes basses aux alentours de l’unité 14, alors que les unités 11, 15, 17 et 18 comprennent beaucoup de formes hautes (fig. 204).

Ici, étant donné l’homogénéité des styles, il est difficile de mettre en relief des différences spectaculaires entre unités. Néanmoins, quelques concentrations typologiques et de dégraissants laissent envisager qu’il existe une production spécifique à chaque unité ou au moins à des groupes de 2 ou trois unités. Nous reprendrons leur description une à une pour essayer de mettre en relief ces différences (fig. 205).

L’unité 1 correspond à la structure A ; elle comprend les trois récipients 414, 416 et 425, c’est-à-dire une jarre indéterminée, une jarre et une jatte à profil en S, la jatte présentant un sillon horizontal externe. Les dégraissants sont standard moyen ou fin moyen ou moyen coquillier. On se trouve dans une petite structure de dépôt à l’extérieur du village, sans véritable unité stylistique. Il ne s’agit pas d’une unité de consommation résultant des déchets d’une habitation.

L’unité 2 (fig. 206) correspond à l’ouest de la structure B, avec un pôle de densité au sud-est. Elle contient 6 récipients à dégraissant moyen coquillier ou standard et un calcaire. Le matériel est varié au niveau des dégraissants, avec une jarre à composante NMB et un certain déficit en formes hautes. Il s’agit peut-être d’une unité de consommation, mais sans doute pas de production. On peut également envisager qu’il s’agisse d’un dépôt en bordure du village étant donné la position excentrique de l’unité et le peu de matériel se trouvant dans ses environs.

L’unité 3 (fig. 206) correspond à la moitié est de la structure B et à la structure C, avec deux pôles de densité peu étendus. Elle contient 7 récipients à dégraissants moyen coquillier, moyen standard et fin moyen standard. L’éventail, bien que varié au niveau des dégraissants, est plus homogène sur les formes Cortaillod et est représentatif de l’ensemble E3. Il pourrait s’agir d’une unité de consommation et de production, bien que l’ensemble soit assez pauvre en céramiques.

L’unité 4 (fig. 206) se trouve entre les structures D, E et G. Elle a trois pôles de densité sur son pourtour, ce qui peut indiquer certains mélanges avec des unités adjacentes. Elle contient 12 pots qui forment un éventail bien représentatif des différentes familles. Les dégraissants sont surtout coquilliers, sinon calcaires. On a donc une panoplie complète, avec la moitié de l’effectif qui présente une composante NMB, que ce soit dans les dégraissants ou les types. Il est tout à fait possible qu’il s’agisse d’une unité de production et de consommation, avec une partie de la batterie de cuisine d’origine NMB.

L’unité 5 correspond à la structure F, il s’agit donc d’un pôle de densité et des collages attenant. Etant donné la position excentrique de l’unité et les collages, on peut supposer qu’il s’agit d’un dépôt en bordure de village ou d’un chemin d’accès. On y trouve les 5 pots 265, 266, 441, 507 et 515, c’est-à-dire deux fonds de jarres, une grande jatte à profil en S, une assiette en calotte et une autre en V, avec des dégraissants moyens standard ou coquilliers.

L’unité 6 (fig. 206) correspond à peu près à la structure H et se trouve dans la prolongation au sud-est de l’unité 5, avec un pôle de densité au sud, en partie tronqué par les palplanches, elle se trouve à cheval sur les structures G et H. On y trouve 15 profils à dégraissants en général moyens coquilliers, sinon fins moyens coquilliers ou moyens standard. L’éventail est bien représentatif des familles, avec un léger déficit en plats et assiettes et homogène au niveau des formes et des dégraissants. Il peut donc tout à fait s’agir d’une unité de production et de consommation.

L’unité 7 correspond à la structure I, il s’agit essentiellement d’un regroupement de collages dans une

zone externe au village, pauvre en céramique. On a sans doute affaire à un dépôt en bordure de village, ne contenant que les deux jarres 626 et 633, dont une à profil en S, à dégraissant standard moyen ou moyen grossier.

L’unité 8 (fig. 206) se trouve en partie tronquée par la limite de fouille, elle reprend une partie de la structure J, et contient 8 pots, dont une bonne proportion est dégraissée au calcaire. Il s’agit d’une

L’unité 8 (fig. 206) se trouve en partie tronquée par la limite de fouille, elle reprend une partie de la structure J, et contient 8 pots, dont une bonne proportion est dégraissée au calcaire. Il s’agit d’une