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Quels futurs pour les exploitations du Saïs? 3.

Annexe 1. Le Plan Maroc Vert (PMV)

Annexe 1. Le Plan Maroc Vert (PMV)

1. Les deux piliers du PMV (Source : Agence pour le développement agricole. http://www.ada.gov.ma/page/approches-conceptuelles-des-deux-piliers-du-pmv):

Le Plan Maroc Vert s’organise autour de deux piliers. Le pilier I vise le développement d'une agriculture moderne à haute productivité ou à forte valeur ajoutée via le principe d’agrégation. Un projet d'agrégation permet le groupement des agriculteurs autour d'un agrégateur (personne physique ou morale ou toute organisation professionnelle) et dont l'objectif principal est l'optimisation du processus amont-aval d'une filière agricole. Cette agrégation est effectuée généralement autour d'une unité de valorisation. L'accompagnement de l'Etat pour la mise en œuvre des projets du pilier I, porte sur le soutien aux investissements à travers le Fond de Développement Agricole (FDA). La stratégie du pilier I cible à réaliser 961 projets d'agrégation en visant 562 000 exploitants d’ici 2020. Ces projets bénéficieront d’un investissement global de 75 milliards de MAD.

Le pilier II vise le développement des projets agricoles économiquement viables par l'accroissement de la production des filières végétales et animales, tout en prenant en considération la sauvegarde des ressources naturelles. Pour atteindre cet objectif, la stratégie du Plan Maroc Vert propose la mise en œuvre de 3 catégories de projets pilier II :

* Les projets de reconversion visent à induire une transformation profonde au niveau des systèmes actuels de production dominés essentiellement par la céréaliculture vers des cultures à haute valeur ajoutée.

* Les projets d'intensification ont pour objectif d'améliorer les acquis existants sur les filières via l'encadrement des agriculteurs. L’encadrement permettra de disposer de meilleures techniques et d'améliorer considérablement la productivité et la valorisation des productions. * Les projets de diversification consistent à promouvoir des produits spéciaux ou de terroirs afin de créer des revenus agricoles complémentaires avec des productions additionnelles (safran, miel, plantes médicinales, etc.).

157 Ainsi, la stratégie du pilier II vise la réalisation, à l'horizon 2020, de 545 projets sociaux en faveur de 855 000 agriculteurs pour un investissement de 20 milliards de MAD. La mise en œuvre des projets s'appuiera sur le tissu d'opérateurs sociaux (coopératives, associations, groupements d'intérêt économique, associations professionnelles, ONG).

2. Plan de développement Agricole régional Fès-Meknès (Source: Direction Régionale de l’Agriculture de Fès-Meknès, 2017 et Projets dans le cadre du plan agricole régional du Ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts) :

Le PMV se décline en plans de développement Agricoles régionaux traduisant sa concrétisation en termes de projets, d’investissements, d’emplois, etc. Dans ce cadre, des contrats ont été signés avec les partenaires locaux (collectivités locales, chambres d’agricultures et les départements ministériels concernés), déterminant les principales filières à développer pour chaque région, moyennant des subventions. Pour l’horizon 2020, le plan de développement agricole régional Fès-Meknès, auquel appartient la plaine du Saïs, prévoit le développement de diverses filières, à savoir :

- L’olivier (sur 77 148 ha, en faveur de 23 803 agriculteurs) - L’amandier (sur 9 145 ha, en faveur de 4 757 agriculteurs) - Le figuier (sur 2 527 ha, en faveur de 1 699 agriculteurs) - Le prunier (855 ha, en faveur de 583 agriculteurs) - Le pommier (655 ha, en faveur de 1 112 agriculteurs) - Le cerisier (405 ha, en faveur de 761 agriculteurs) - Les céréales (4 000 ha, en faveur de 233 agriculteurs)

- Les viandes rouges (892 milles têtes, en faveur de 2062 agriculteurs) - Le lait (15,6 milles têtes, en faveur de 2840 agriculteurs)

- L’apiculture (12 756 ruches, en faveur de 3553 agriculteurs)

3. Diverses actions accompagnent le PMV (Source : Ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. http://www.agriculture.gov.ma/pages/plans-agricoles-regionaux):

* Le renforcement des interprofessions par la mise en œuvre d’un nouveau cadre juridique : ce cadre permettra d'améliorer la gouvernance et la prise de décision entre les acteurs qui interviennent tout au long d’une même filière. Il permettra aussi de consolider le rôle de ces interprofessions en tant que seul interlocuteur vis-à-vis des autorités publiques et de faciliter

158 l’accès à de nouvelles ressources pour le financement de leur fonctionnement et la réalisation de leurs programmes de travail.

* Les contrats de partenariats : ces contrats sont prévus entre l’Etat et certaines banques pour assurer un accompagnement financier, y compris la création d’une structure spécialisée pour le financement des petits agriculteurs (Tamwil Al Fallah du Crédit Agricole). D’autres partenariats ont été aussi initiés avec des opérateurs publics et privés concernés par le secteur (opérateurs du secteur de l’eau, agrégateurs, bailleurs de fonds nationaux et internationaux, ONG, etc.).

*Le lancement de deux agropoles afin d’augmenter massivement le taux de valorisation des produits agricoles.

* La réalisation des programmes d’investissement dans l’irrigation : Programme National d’Economie en Eau pour l’Irrigation et Programme de Résorption des Décalages (~50 Milliards MAD sur 10 ans).

* Le lancement d’un programme de développement des produits du terroir (indication géographique, labellisation, qualité, etc.).

* Le démarrage de la formation par un apprentissage dédié à 60 000 fils et filles d’agriculteurs.

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Annexe 2. Transfert d’eau à la plaine du Saïs

Le barrage de Mdez, principalement conçu comme un ouvrage de protection contre les crues, a été pensé et financé par l’Etat. Le coût global de construction de ce barrage est de l’ordre de 150 millions d’Euros, financé par le ministère délégué chargé de l’Eau. Par ailleurs, en plus de la protection des zones aval contre les inondations, ce barrage permettra d’alimenter la nappe du Saïs. En effet, afin de répondre au déficit hydrique de la nappe du Saïs (100 millions de m3/an), un apport d’eau de surface d’un volume équivalent est prévu à partir de ce barrage (figure 1).

Figure 1 : Carte montrant le transfert d'eau du barrage de Mdez (en bleu) à la plaine de Saïs via un canal (en mauve) (source : Projet de Sauvegarde de la nappe du Saïss7)

La solution du transfert des eaux à partir du barrage Mdez (en cours de construction) est considérée comme une solution pour sauvegarder la nappe phréatique du Saïs ainsi que pour maintenir l’activité agricole sur cette plaine.

7 Etude et Plan d’Action Environnemental et Social :

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Annexe 3. S’adapter pour durer: diversité des choix stratégiques des

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