• Aucun résultat trouvé

Plan d’action Direction de la Population - Institut Aicha Santé Nutrition [112] :

CHAPITRE II : REACTIONS DES POUVOIRS PUBLIQUES

Cible 3: Les Producteurs (Minotiers, Huiliers…)

5. Plan d’action Direction de la Population - Institut Aicha Santé Nutrition [112] :

Le plan d‘action Direction de la Population-Institut Aicha Santé Nutrition s‘inscrit parfaitement dans le cadre du plan d‘action du Ministère de la Santé 2008-2012 notamment l‘action 153 visant l‘implication des partenaires institutionnels du secteur privé et de la société civile (ONG) dans les actions de communication et de promotion de la santé.

Ce plan d‘action est basé sur une activité principale à savoir la mise en place d‘un kit de prise en charge de l‘état nutritionnel de la population dans les différentes étapes de la vie. C‘est un projet dynamique et évolutif qui vise l‘élaboration, la validation, la production et la diffusion d‘un kit de fiches de

conduite à tenir devant différents états nutritionnels de nourrissons, des enfants

de moins de cinq ans, des adolescents, des femmes en âge de procréer, des femmes enceintes, et des personnes âgées.

Dans un premier temps, le plan d‘action proposé pour l‘année 2009, sera consacré à l‘élaboration et la mise en place d‘un kit de fiches de prise en charge de l‘état nutritionnel des nourrissons et des enfants de moins de cinq ans évaluées en utilisant les nouvelles courbes de croissance récemment adoptées par le Ministère de la Santé.

L‘élaboration de fiches en question sera basée sur l‘adaptation des directives préconisées par l‘OMS et en consensus avec les membres de l‘Alliance Nationale pour la Fortification et la Nutrition.

100

D. Le développement agricole et la nutrition au Maroc :

L‘agriculture occupe une place prépondérante dans le tissu socio-économique du pays. La politique agricole s‘est vue assigner des objectifs et des missions à la même de garantir la satisfaction des besoins fondamentaux de la population pour enfin assurer la sécurité alimentaire. Pour cela des stratégies ont été tracées et mises en œuvre : l‘aménagement hydro agricole, actions au niveau des zones d‘agriculture pluviale, mise en valeur agricole à travers les opérations labour (1965-1962)…etc. L‘accumulation positive des effets directs et induits de ces grandes opérations a permis à l‘Etat d‘amorcer une nouvelle dynamique dans le développement agricole, à travers la mise en place de projets de développement intégrés amorcés depuis 1975.

L‘objectif pressant de l‘autosuffisance a amené les pouvoirs publics à dresser des plans et des programmes pour le développement des denrées de base. Ainsi a été lancé le plan laitier, le programme de blé tendre, développement des cultures sucrières, développement de la production et la diversification des huiles, la mise en valeurs des zones Bour. Pour pouvoir réussir l‘exploitation agricole optimale, il a été nécessaire de mettre en place une politique de recherche, de formation et de vulgarisation agricole. Ainsi le pole recherche a été développé à travers la création des institutions spécialisées dans le domaine. La formation agricole est aussi assurée à travers des établissements d‘enseignement supérieur, d‘autre pour l‘enseignement et la formation professionnel. A travers le système de vulgarisation agricole le Maroc a pu franchir un pas important en matière d‘amélioration des techniques de production et de valorisation des produits. Ces programmes conçus pour répondre à l‘objectif principal de la politique agricole principalement la

101

satisfaction aux besoins du pays en produits de base, se sont peu à peu étendus aux aspects liés à la qualité des aliments produits, à l‘hygiène et à la nutrition.

La politique agricole au Maroc si elle a un souci c‘est d‘assurer quantitativement l‘alimentation suffisante à la population, elle met en second rang la qualité nutritionnelle de cette alimentation. La vision doit être beaucoup plus globale pour pouvoir élaborer en collaboration avec les autres secteurs une politique publique commune dont l‘objectif serait d‘optimiser les résultats des efforts entrepris pour assurer une alimentation saine à la population.

102

CHAPITRE III : ANALYSE

I. Commentaire et discussion

La qualité du régime alimentaire détermine l‘état nutritionnel d‘une population. Cette question de l‘alimentation doit être abordée en terme de qualité et de quantité. En effet, une partie de la population n‘a pas accès à suffisamment de calorie, une autre est victime d‘une faim cachée c'est-à-dire d‘une carence en micronutriments et une autre catégorie est touchée par les maladies de l‘excès comme l‘obésité.

Des études ont confirmé le lien entre le développement humain et la nutrition mais de nombreux acteurs politiques et économiques n‘en sont pas assez convaincus. La complexité du problème nutritionnel impose de le prendre dans un cadre global en étroite liaison avec des facteurs politiques socio-économiques environnementaux… Il faut alors dépasser cette approche biomédicale classique et des solutions isolées limitées dans le résultat. L‘approche globale reste le remède le plus efficace consistant à placer une nutrition adéquate au cœur des modes de vie, de production et de consommation. Dans de nombreux pays en voie de développement, la sous nutrition demeure un des sérieux problèmes entravant le développement. En effet, 815 millions de personnes en sont victimes et elle est responsable de plus de la moitié des décès par an chez l‘enfant. Pour ne citer que ça malgré les efforts déployés par les gouvernements de ces pays pour faire face à la situation, les résultats restent modestes et la malnutrition continue à rendre leur tache de développement très difficile. La carence en micronutriment engendre une santé maternelle et infantile défectueuse, des problèmes de croissance pendant l‘enfance et un développement mental anormal. L‘excès d‘un apport calorique

103

engendre l‘obésité et un risque de maladies chroniques telles l‘hypertension artérielle, le diabète, les maladies cardiovasculaires. Ces affections ne peuvent être que progresser les années à venir avec toutes les conséquences sur les dépenses revenant à leurs prises en charge, à la mortalité et à l‘atteinte du rendement de la personne.

Le souci de chaque responsable serait la réalisation du développement de son pays, il est actuellement admis que ce développement est le résultat de la croissance économique mais aussi du développement humain. Les pouvoirs publics doivent alors penser le problème nutritionnel dans sa globalité afin de pouvoir élaborer une politique publique nutritionnelle efficace dont les résultats réduiraient les conséquences désastreuses de ce fardeau.

La question qui se pose en toute énergie :

- Y a-t-il une politique publique nutritionnelle au Maroc ?

D‘après ce que l‘on vient de voir sur les actions menées par le gouvernement marocain pour lutter contre la malnutrition, on peut dire que nos responsables sont conscients de l‘ampleur du problème. Cependant, les efforts entrepris restent trop limités comparés à la situation et restent largement déficitaires. En effet, le problèmes nutritionnel au Maroc est traité par des actions isolées de circonstances qui c‘est vrai donneront des résultats positifs mais pas suffisants comme ils le seraient si les actions ont été entreprises dans le cadre d‘une politique nutritionnelle traitant de tous les volets en matière d‘identification correcte du problème, d‘élaboration des stratégies en fonction des moyens disponibles et de procédure d‘exécution et d‘évaluation comme ce qui se passe ailleurs dans les pays développés. Il n‘y a pas de surveillance ni enquête nutritionnelle par exemple, on ne parle pas du problème de l‘excès pondérale qui pèsera certainement très lourd sur l‘état de santé de notre

104

population et par là même sur l‘économie nationale, l‘action préventive, l‘éducation nutritionnelle, l‘action sur la situation de la femme …sont presque absents. Ci-après quelques propositions que nous avons pu repêcher de notre littérature sont à considérer.

II. Propositions [12]