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Une majorité des femmes a appuyé sur le rôle primordial que pourrait jouer le médecin dans ce dépistage organisé : « le médecin généraliste reste à mon sens le meilleur interlocuteur »

(F13, 29ans, D).

Certaines souhaiteraient qu’ils prennent du temps pour la prévention et l’information, dans une consultation dédiée à un autre motif:« je pense que ce serait bien aussi, qu’en amont, lorsqu'on vient pour des consultations toutes banales, que le médecin traitant en profite pour

nous informer » (F6, 30ans, D*).

Elles désirent qu’ils participent à l’incitation au dépistage : « Face à la publicité, je ne me sens pas du tout concernée alors qu’au contraire s'il y a un médecin qui m'informe que c’est

nécessaire pour ma santé, je sais que c’est pour moi et j’irai me faire dépister. »

(F6, 30ans, D*).

Elles attendent également qu’ils partagent plus d’informations avec leurs patientes sur le cancer du col et le dépistage : « mon gynécologue ne m’a jamais expliqué toutes les informations que vous venez de me donner […] Je pense que les gens ne savent pas grand-chose […] c’est important d’insister sur l’information à donner aux femmes : comment on peut avoir cette maladie et à quoi sert exactement le frottis et pourquoi c’est nécessaire

de le faire régulièrement et jusqu’à quel âge » (F7, 31ans, D*), afin qu’elles puissent mieux

comprendre, mieux accepter et donc mieux se faire dépister. « Une bonne communication et des explications simples, données à la patiente sur le geste et son intérêt, permettraient de

la mettre en confiance et donc de mieux accepter le frottis. » (F15, 50ans, D+).

5.5 Actions auprès d’une population ciblée

a) Auprès des adolescents

« Plus tôt les gens et les enfants entendent parler de quelque chose et plus on a de la

chance que par la suite, ils agissent en conséquence » (F13, 29ans, D+).

L’information pourrait être donnée dans différentes circonstances : à l’école, lors d’une consultation médicale à la demande de l’adolescente ou lors de consultation organisée obligatoire de prévention.

· Au niveau scolaire

Différents projets scolaires ont été proposés tels que :

- L’inclusion dans les programmes scolaires de cours d’éducation sexuelle associées à des informations sur le cancer du col utérin, sur sa prévention et son dépistage :

« Il faudrait inclure dans la scolarité un programme d’éducation sexuelle où on pourrait inclure des informations sur le cancer du col : comment on l’attrape, le vaccin et le dépistage. Effectivement, l’école ne peut pas tout faire, mais ça serait bien qu’elle apporte une certaine base d’information, pour qu’ensuite les jeunes filles aillent en discuter avec leur médecin et qu’à l’âge adulte elles se sentent plus concernées par le

dépistage » (F12, 35ans, D+).

- La création d’ateliers d’information et de prévention, en petits groupes de filles : « Mais peut-être que les infirmières scolaires ou des médecins qui viendraient occasionnellement à l’école, pourraient les sensibiliser lors d’ateliers entre copines. Elles

seraient peut-être plus à l’aise pour poser des questions et plus réceptives. »

(F8 ,62ans, Dま).

- La création d’atelier réunissant parents et enfants, en groupe: « Il peut y avoir à l’école un atelier où une première information, sur le cancer du col, sa transmission et son dépistage, serait donnée en groupe. Pour que tous soient au courant : enfants et parents.

En effet, y sensibiliser les parents également. » (F12, 35ans, D+).

Il est important également d’informer et d’intéresser les garçons, étant eux aussi concernés :

« j'estime que même les garçons devraient être au courant et informés de tout cela. Il faudrait donc faire des réunions d'information au collège réunissant les filles comme les

garçons. C’est une maladie sexuellement transmissible comme les autres donc les garçons

doivent en avoir conscience et connaissance » (F10, 52, D*).

Ainsi dans l’avenir, Ils pourront être un plus pour la régularité du dépistage de leur compagne : « Et puis, ça pourra peut-être avoir un effet pour plus tard. Ils pourront ainsi

inciter leurs femmes à se faire dépister et à leur y faire penser » (F10, 52, D*).

Elles appuient fortement sur l’intérêt d’informer les adolescentes sur la vaccination, sur le fait qu’elle ne protège que contre certains des HPV responsables du cancer et que par conséquent elle doit toujours s’accompagner du dépistage par frottis : « maintenant les jeunes filles sont vaccinées. Et il ne faudrait pas qu’elles se croient à l’abri de tout. Il faut bien leur expliquer qu’il faudra qu’elles fassent des frottis quand même plus tard .Cette

· Lors d’une consultation dédiée, à la demande de l’adolescente

« Et secondairement, après les actions au niveau scolaire, elles pourraient si elles le désirent en parler avec le médecin de famille, pour en discuter si elles ont d’autres questions. »

(F8 ,62ans, D!).

· Lors d’une consultation « obligatoire », en début d’adolescence, pour un bilan

complet et un temps de prévention et d'éducation sur le plan gynécologique

« Il devrait y avoir des consultations pour les adolescentes, dès leur premier cycle, par leur médecin traitant ou par la médecine scolaire […] Tout d’abord, afin de voir si tout va bien sur le plan du développement sexuel. Et elle leur permettrait d’être seule avec le médecin pour discuter et échanger, parce qu’il y a des choses que l’on n’est pas forcement prête à

demander devant tout le monde » (F12, 35ans, D+).

b) Auprès des étudiants dans les université et écoles