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Les pineraies mixtes :

Dans le document Forets, geosystemes et dynamique du milieu (Page 139-144)

CHAPITRE IV : LE PIN D’ALEP (Pinus halepensis MILL)

D’APRES LAROUSSE 2010

1. REPARTITION DES DIFFERENTS FACIES Les pineraies pures :

1.2. Les pineraies mixtes :

1.2.1. En association avec le chêne-vert :

Celles-ci sont surtout visibles dans la forêt de Béni Imloul où le chêne-vert s'y retrouve, dans l'étage supérieur, en futaie ou en maquis avec le pin d'Alep, Elles sont prépendérentes surtout au nord sur toute la bordure du Djebel Taourirt (l 736m), du Djebel Tafrennt (1 705 m) ainsi que Ras Tbabouch (1 560m). Ici le sous bois est constitué en plus du

quercus ilex, de Genista cinerea, Genista microcephala, Leuzea conifera, Bupleurum spinosium» Le taux de recouvrement est de 50%.

Nous retrouvons aussi cette association au nord du massif del’Aurès au piémont Sud du Djebel Islaf Bou El Arouah, de part et d'autre de l’oued Meroui où la proportion du quercus ilex est quand même conséquente : qu'elle soit sous forme de futaies ou de maquis. S'y mêle aussi juniperus oxycedrus avec un sous bois de Rosmarinus officinalis et Artemisia campestris.

1.2.2. En association avec le genévrier

Ces pineraies sont visibles surtout au sud du massif des Béni Imloul qu’elles longent d'une façon très nette. Elles suivent la ligne de courbe des 1 000 m en commençant d’abord par tout le Djebel El Kannouf à l'Est. Ensuite, elles traversent l'oued Mellagou et continuent vers l'Ouest en longeant le piémont Nord du Djebel Touggour (1 489 m); puis, après des zigzags en fonction des ouvertures, plus ou moins larges, des oueds, elles traversent le piémont Sud du Djebel Toubount (l 559m). Ensuite, elles changent de direction vers le Sud et enfin vers le Nord afin de contourner le Djebel Fourar (1 598 m).

Le taux de recouvrement du pin d'Alep est faible (environ 30%). La strate de sous bois est dominée par Stipa tenacissima, Genista microcephala, Rosmarinus officinalis, Thymus algerienis et Atractylis humilus.

C'est certainement la seule association qui se trouve sans interruption -d'une façon continue- avec une estimation de 16 000 ha.

D'autres tâches de pin d'Alep en association avec le genévrier de Phénicie qui sont de moindre importance, se rencontrent notamment sur le flanc Ouest du Djebel Takiout (1 931 m).

3. LES FACTEURS DE REPARTITION DU PIN D’ALEP

3.1. Bioclimat :

Sa répartition aussi bien dans le bassin méditerranéen qu'en Algérie fait que l'essence est thermophile. En effet elle se localise en de très beaux peuplements dans les endroits où la température est plus où moins élevée (cf. partie I). En Espagne où il couvre 1 200 000 ha1,

il se cantonne beaucoup plus sur les chaînes méditerranéennes : Catalogue, Valence, Murcie, et disparaît vers l'intérieur. Car cette région demeure quand même la plus sèche de la péninsule ibérique en raison principalement de la présence de la Sierra Nevada où, à Cartagène, Q = 43. Il occupe aussi le sud de la France où Q = 62,5 à Marseille, l'Ouest de l'Algérie où Q = 45 à Oran et 51,5 à Mascara et bien sûr notre zone d'intervention où Q = 42,43 à Béni Imloul. Ces quelques chiffres du quotient d'Emberger nous révèlent que le pin d'Alep se prospère bien avec un total de précipitation de 350 à 400 mm/an voire sous les 300 mm/an dans l'Atlas saharien. Par contre il craint beaucoup l'excès d'humidité : au delà de 700 mm le mettent mal à l'aise et il est vite remplacé par le chêne-vert (Chélia).

Ces constatations sont corroborées par le diagramme d'Emberger ci-dessus établi par Nahal (cité par A. SEIGUE): le pin d'Alep est situé essentiellement dans les étages semi-aride et subhumide à hiver frais et doux. Il est quasiment inexistant dans l'humide et l'aride. Il est très frileux, les grands froids exceptionnels lui sont néfastes.

Cette situation fait que le pin d'Alep est dépendant également de l'altitude et de l’exposition. Dans le Djebel Aourès à l'Est et le Djebel Ich Ali à l'Ouest par exemple, il se confine dans une tranche altitudinale qui varie de 1 000 à 1 500 m. Mais si pour la première tout semble conforme à la règle - l'altitude est partout la même - , il n'en est pas de même pour la seconde (l'exposition) où son influence joue un rôle essentiel à son développement En effet quand nous passons d'un versant ombragé à un versant ensoleillé, la disparition de certaines espéces accompagnatrices devient évidente notamment Ampelodesma mauritanica au profit de Stipa tenacissima. Donc c'est une essence qui s'alterne avec le chêne-vert, dans

certaines stations, en fonction de l'exposition : sur le Djebel Aourès nous relevons la dominance du chêne-vert sur les sommets exposés au Nord, puis celle du pin d'Alep dans les zones ombragées et cela malgré une lithologie et des conditions climatiques identiques.

3.2. Les conditions édaphiques : (cf. fig. N°58)

Le pin d’Alep est considéré comme indifférent aux facteurs édaphiques (A. SEIGUE,

1985) mais dans l’Aurès il se rencontre à l'état pur et en beaux peuplements dans les calcaires

et marnes du Turonien. C'est le cas de la grande forêt de Béni Imloul où ses limites méridionales par exemple correspondent à la limite des calcaires turoniens. La grande tache en association avec le genévrier correspond aux marnes et calcaires du Coniacien et Santonien.

La même remarque de sa répartition au nord du massif dans le Djebel Aourès où il épouse les contours du Turonien ainsi que dans la forêt d’Oued Fédhala à l'ouest. De ce fait nous relevons que le pin d'Alep est bien venant et abondant surtout sur les terrains calcaires et marno-calcaires. Il peut croître sur ce substrat dur, peu épais et son « développement est optimal si la roche est assez fissurée pour permettre la pénétration des racines » (B. KADIK,

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