• Aucun résultat trouvé

Les différentes phases de « la guerre des paradigmes » : présentation de l’évolution des cadres théoriques associés aux recherches en comptabilité verte

La recherche en comptabilité verte pose résolument le problème du choix d’un cadre théorique adéquat. Tantôt emprunté à des disciplines voisines, ou tantôt construit sur la base de multiples théories, le cadre théorique utilisé dans les recherches en comptabilité verte varie selon les études. Une analyse menée sur des travaux publiés depuis la seconde moitié du vingtième siècle permet d’observer que le choix du cadre théorique a suivi une certaine évolution au fil du temps. Cette évolution dans le choix des cadres théoriques mobilisés par les chercheurs en comptabilité verte, s’apparente à une véritable guerre d’idées (ou d’écoles de pensées), qui est désignée dans cette recherche comme « la guerre des paradigmes », pour paraphraser l’expression utilisée généralement pour désigner l’opposition traditionnelle entre positivisme et herméneutique.

De l’emprunt des théories économiques à l’usage des métathéories, en passant par l’usage des modèles sociaux et des théories socio-politiques, les différentes étapes de cette guerre des logiques sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Tableau 2 :Evolution des cadres théoriques en comptabilité verte

Phases Cadre théorique Auteurs de référence Etudes ou travaux de recherche Phase 1 : emprunt des

théories économiques

Théorie positive Théorie positive de la comptabilité (Watts et Zimmerman, 1976) Meckling ; 1978) ; Théorie des droits de propriété (Coase, 1960) ; Théorie

Phase 3 : arrivée des théories Théories socio-politiques

15 Les auteurs mobilisent souvent plusieurs théories au cours de la même étude, nous ne présentons dans cette communication que les théories prises individuellement.

25

socio-politiques

théorie de la légitimité (Sethi, 1975) ; (Dowling et Pfeffer, 1975)

De Villiers et Van Staden (2006) ; Dobbs et Van Staden (2012) ; Sethi (1975) Rizwan (2013) ; Weaver et Treviño (1994 ; 1999) ; Jones et Wicks tableau est détaillée à la suite.

2.2.1. Phase 1 : l’emprunt des théories économiques

Dans la première phase de cette guerre, les chercheurs en comptabilité verte (appelée au départ comptabilité de RSE16) font appels aux théories économiques (Jensen et Meckling, 1976 ; Jensen et Meckling, 1978 ; Watts et Zimmerman, 1978) comme dans la plupart des premières études réalisées en comptabilité financière.

16 Responsabilité Sociale des Entreprises. Se référer au chapitre 1 de cette thèse pour connaitre les autres noms attribués à la comptabilité verte.

26 2.2.2. Phase 2 : le développement et l’usage des modèles sociaux

Par la suite, un malaise dû principalement à l’encrage social17 du phénomène de diffusion d’ISE18, a orienté les recherches vers les modèles sociaux, qui ont été développés initialement pour étudier la performance sociale des organisations. Ces modèles de performance sociale ou de performance RSE (Golli et Yahiaoui, 2009) sont utilisés par les chercheurs en comptabilité verte, pour expliquer à partir d’une échelle de priorité, l’importance que l’entreprise accorde au traitement de chaque information (économique, règlementaire ou légale, éthique, philanthropique…). Parallèlement, les auteurs concluent que le type d’information diffusé par les entreprises est lié à cet ordre priorité (Carroll, 1979 ; Wood, 1991). Comparé à la première phase de la recherche du cadre théorique adapté à la comptabilité verte, l’usage des modèles sociaux n’a pas eu un écho considérable dans la communauté des chercheurs. Conséquemment, la littérature récence peu d’études qui ont utilisé les modèles sociaux comme cadre théorique.

2.2.3. Phase 3 : l’arrivée des théories socio-politiques

Sans une véritable transition entre les deux premières phases de « la guerre des paradigmes », les recherches se sont orientées vers les théories socio-politiques (DiMaggio, 1995 ; Edward, 1984 ; Freeman, 1994 ; Pfeffer et Salancik, 2003). C’est le début de la troisième phase de cette guerre, qui est sans doute la plus longue et la plus prolifique. Les théories socio-politiques semblent mieux adaptées à l’étude de la diffusion comptable d’ISE, puisqu’elles offrent aux chercheurs un positionnement particulier. Très proches des théories contractuelles, ces théories possèdent en plus un côté un normatif. Elles permettent ainsi d’intégrer dans l’explication de la diffusion comptable d’ISE, aussi bien des raisons économiques que des raisons sociales, politiques, historique ou encore culturelles. Jusqu’à présent, de nombreux chercheurs continuent encore à recourir aux théories socio-politiques pour étudier la diffusion comptable d’ISE.

17 La diffusion d’ISE est un phénomène social, qui échappe aux seules études économiques. Il est étroitement encré dans les relations entre les hommes, et donc beaucoup plus proche des sciences sociales que des sciences

« dures » (Ali et Rizwan, 2013 ; Islam, 2009).

18 Informations Sociales et Environnementales

27 2.2.4. Phase 4 : l’heure des paradigmes multiples

La quatrième phase de « la guerre des paradigmes » est marquée par la recherche des cadres théoriques plus puissants, voire plus globalisants. De fait, à la suite de moult vérifications et controverses, les théories socio-politiques ont été jugées peu robustes. Non seulement, elles ne sont pas pertinentes dans tous les contextes, mais aussi, elles ne sont pas toujours vérifiables empiriquement. Conséquemment, le débat actuel est dominé par des études qui recourent à des méthodes plus ou moins sophistiquées, pour fusionner des théories, ou pour démontrer la supériorité de certaines théories sur les autres théories rivales (Ali et Rizwan, 2013 ; Damak Ayadi, 2006 ; Jones et Wicks, 1999). L’usage d’un cadre théorique composé de multiples théories (rivales ou complémentaires) est donc devenu la règle (Ali et Rizwan, 2013 ; Azizul Islam et Deegan, 2008 ; Belal et Cooper, 2011 ; Momin et Parker, 2013).

Le tableau de synthèse présenté, s’achève sur plusieurs interrogations qui peuvent se résumer en deux questions : convoquer et vérifier de multiples théories permettra-t-il à termes d’aboutir à des cadres théoriques adéquats pour les recherches en comptabilité verte ? La recherche progresse-t-elle vers le développement de théories formelles ou au contraire, s’achemine-t-elle vers une impasse ?

Ces questions essentielles laissent transparaitre en réalité l’une des limites majeures des recherches en comptabilité vertes : le recours à des modélisations et des vérifications théoriques, basées sur des raisonnements généralement déductifs (ou positivistes).

Conclusion

En fin de compte, les développements précédents ont montré que le programme de recherche en comptabilité verte est encore en construction, et qu’il demeure fortement influencé par des réalités contextuelles (Ali et Rizwan, 2013 ; Azizul Islam et Deegan, 2008 ; Belal et Momin, 2009 ; Momin, 2006). Ainsi, étroitement liée aux problématiques de RSE, la comptabilité verte peine encore à trouver un équilibre face à la nécessité de combiner des réalités économiques, sociales et environnementales. C’est pourquoi loin de contribuer à la compréhension de la diffusion comptable d’ISE, les recherches axées sur la vérification des théories rivales conduisent le plus souvent à verser dans des analyses contradictoires, qui rendent encore plus floue la compréhension de ce phénomène (Gray et al., 1995). Pour mettre

28 fin à la guerre d’idées (au conflit entre théories et/ou modèles rivaux) qui dure depuis plus d’un demi-siècle, certains auteurs critiques recommandent de renoncer à la vérification des théories, et de recourir plutôt à des approches compréhensives (Belal et Cooper, 2011 ; Belal et Momin, 2009). Il s’agit en clair, de questionner directement les entreprises pour avoir des explications (ou informations) non détachées de la réalité (Momin, 2013). Une telle posture a pour avantage de comprendre le phénomène dans son contexte, pour ensuite (et si nécessaire) construire un modèle, développer une théorie, ou encore identifier des postulats (ou des propositions) plus adaptés aux données étudiées. Ce genre de démarche nécessite de mener un travail [sociologique] profonds et fastidieux, mais qui aura le mérite d’aboutir sur une meilleure compréhension du phénomène (Luckerhoff et Guillemette, 2012 ; Momin, 2013).

Alors, pour mener à bien ce travail long et rigoureux, cette recherche propose d’utiliser une démarche inspirée de la sociologie, basée sur l’application de la « grounded theory », encore appelée méthode de théorisation enracinée (Glaser et Strauss, 1995 ; Glaser et Strauss, 2009 ; Luckerhoff et Guillemette, 2012). C’est une démarche qui repose sur un processus itératif de collecte et d’analyse des données, permettant de générer des théories enracinées dans les données. Ayant fournie des résultats positifs dans les recherches en sociologie, en sciences infirmières, et en sciences de gestion, cette méthode a déjà été utilisée en comptabilité, dans des études menées au Royaume-Uni, au Canada, et même en Afrique (Gaspar, 2017 ; Gaspar et Mkasiwa, 2014 ; Goddard, 2004 ; Goddard, 2005 ; Mkasiwa, 2011 ; Mkasiwa et Gasper, 2014). Une telle perspective serait utile pour conduire des recherches dans des contextes peu explorés comme celui de l’Afrique subsaharienne.

Bibliographie

Abrahamson E. et Fombrun C. (1992). Forging the iron cage: interorganizational networks and the production of macro-culture. Journal of Management Studies 29 (2) : 175–194.

Alchian A.A. et Demsetz H. (1972). Production, information costs, and economic organization. The American economic review 62 (5) : 777–795.

Ali W. et Rizwan M. (2013). Factors influencing corporate social and environmental disclosure (CSED) practices in the developing countries: An institutional theoretical perspective.

International Journal of Asian Social Science 3 (3) : 590–609.

Antheaume N. et Teller R. (2001). Quel regard vers d’autres formes de comptabilité: comptabilité sociétale et environnementale. Faire de la recherche en comptabilité financière : 85–99.

Ashworth R., Boyne G. et Delbridge R. (2007). Escape from the iron cage? Organizational change and isomorphic pressures in the public sector. Journal of Public Administration Research and Theory 19 (1) : 165–187.

29 Azizul Islam M. et Deegan C. (2008). Motivations for an organisation within a developing country to report social responsibility information: Evidence from Bangladesh. Accounting, Auditing &

Accountability Journal 21 (6) : 850–874.

Belal A.R. et Cooper S. (2011). The absence of corporate social responsibility reporting in Bangladesh. Critical Perspectives on Accounting 22 (7) : 654–667.

Belal A.R. et Momin M. (2009). Corporate social reporting (CSR) in emerging economies: A review and future direction. Research in accounting in emerging economies 9 (1) : 119–143.

Berland N. et Pezet A. (2009). Quand la comptabilité colonise l’économie et la société. Perspectives critiques dans les recherches en comptabilité, contrôle, audit, Presses Universitaires de Laval.

Bollecker M. et Azan W. (2009). L’importation de cadres théoriques dans la recherche en contrôle.

Comptabilité-Contrôle-Audit 15 (2) : 61–86.

Capron M., Chiapello E., Colasse B., Mangenot M. et Richard J. (2005). Les normes comptables internationales, instruments du capitalisme financier, La Découverte Paris.

Caron M.-A. et Turcotte M.-F. (2017). La transdisciplinarité et l’opérationnalisation des connaissances scientifiques, Editions JFD.

Carroll A.B. (1979). A three-dimensional conceptual model of corporate performance. Academy of management review 4 (4) : 497–505.

Carroll A.B. (1999). Corporate social responsibility: Evolution of a definitional construct. Business &

society 38 (3) : 268–295.

Carroll A.B. (1991). The pyramid of corporate social responsibility: Toward the moral management of organizational stakeholders. Business horizons 34 (4) : 39–48.

Chiapello E. (2017). Critical accounting research and neoliberalism. Critical Perspectives on Accounting 43 : 47–64.

Claeyé F. et Jackson T. (2012). The iron cage re-revisited: institutional isomorphism in non-profit organisations in South Africa. Journal of International Development 24 (5) : 602–622.

Coase R.H. (1960). The problem of social cost. Journal of law and economics 3 (1) : 1–44.

Colasse B. (2000). Encyclopédie de comptabilité–contrôle–audit. éd. Economica.

Colasse B., Saboly M. et Turrillo B. (2001). De la scientificité des théories issues de la recherche en comptabilité financière,

Damak Ayadi S. (2006). Analyse des facteurs explicatifs de la publication des rapports sociétaux en France. Comptabilité - Contrôle - Audit 12 (2) : 93.

Dart R. (2004). The legitimacy of social enterprise. Nonprofit management and leadership 14 (4) : 411–424.

David A. (2002). Décision, conception et recherche en sciences de gestion. Revue française de gestion (3) : 173–185.

Davis G.F. et Cobb J.A. (2010). Corporations and economic inequality around the world: The paradox of hierarchy. Research in Organizational Behavior 30 : 35–53.

Davis K. (1973). The case for and against business assumption of social responsibilities. Academy of Management journal 16 (2) : 312–322.

De Villiers C. et Van Staden C.J. (2006). Can less environmental disclosure have a legitimising effect?

Evidence from Africa. Accounting, Organizations and Society 31 (8) : 763–781.

Deegan C. (2002). Introduction: The legitimising effect of social and environmental disclosures–a theoretical foundation. Accounting, Auditing & Accountability Journal 15 (3) : 282–311.

30 Deegan C. (2006). Legitimacy theory. Methodological issues in accounting research: theories and

methods : 161–182.

Deegan C. (2017). Twenty five years of social and environmental accounting research within Critical Perspectives of Accounting: Hits, misses and ways forward. Critical Perspectives on Accounting 43 : 65–87.

Dillard J. et Vinnari E. (2017). A case study of critique: Critical perspectives on critical accounting.

Critical Perspectives on Accounting 43 : 88–109.

DiMaggio P.J. (1995). Comments on" What theory is not". Administrative Science Quarterly 40 (3) : 391–397.

DiMaggio P.J. et Powell W.W. (2000). The iron cage revisited institutional isomorphism and collective rationality in organizational fields. In Economics Meets Sociology in Strategic Management. : Emerald Group Publishing Limited, : 143–166.

Dumontier P. et Raffournier B. (1999). Vingt ans de recherche positive en comptabilité financière.

Comptabilité - Contrôle - Audit 5 (3) : 179.

Edward F.R. (1984). Strategic Management: A stakeholder approach. Boston: Pitman 46.

Freeman R.E. (1994). The politics of stakeholder theory: Some future directions. Business ethics quarterly : 409–421.

Friedman M. (1971). Does business have a social responsibility. Bank Administration 47 (4) : 13–14.

Gaspar A.F. (2017). Budgeting and governance in Tanzanian Local Government Authorities. In Proceedings of International Academic Conferences. : International Institute of Social and Economic Sciences.

Gaspar A.F. et Mkasiwa T.A. (2014). The use of performance information by Local government stakeholders in Tanzania. Journal of Finance and Accounting 2 (3) : 51–63.

Gillet-Monjarret C. et Martinez I. (2012). La vérification sociétale des entreprises du SBF 120 : l’impact de la structure de propriété et du conseil d’administration. Comptabilité - Contrôle - Audit 18 (3) : 43.

Giordano-Spring S. et Riviere-Giordano G. (2007). Le Reporting Societal A L’Epreuve Des Theories Normatives Comptables. In «COMPTABILITE ET ENVIRONNEMENT». : CD–Rom.

Glaser B.G. et Strauss A.L. (1995). La production de la théorie à partir des données. Enquête (1) : 183‑ 195.

Glaser B.G. et Strauss A.L. (2009). The discovery of grounded theory: strategies for qualitative research 4. paperback printing., New Brunswick : Aldine.

Goddard A. (2005). Accounting and NPM in UK local government–contributions towards governance and accountability. Financial Accountability & Management 21 (2) : 191–218.

Goddard A. (2004). Budgetary practices and accountability habitus: a grounded theory. Accounting, Auditing & Accountability Journal 17 (4) : 543–577.

Golli A. et Yahiaoui D. (2009). Responsabilité sociale des entreprises: analyse du modèle de Carroll (1991) et application au cas tunisien. Management & Avenir (3) : 139–152.

Gray R. (2001). Thirty years of social accounting, reporting and auditing: what (if anything) have we learnt? Business ethics: A European review 10 (1) : 9–15.

Gray R., Kouhy R. et Lavers S. (1995). Corporate social and environmental reporting: a review of the literature and a longitudinal study of UK disclosure. Accounting, Auditing & Accountability Journal 8 (2) : 47–77.

Gray R. et Milne M. (2002). Sustainability reporting: who’s kidding whom? Chartered Accountants Journal of New Zealand 81 (6) : 66–70.

31 Hackston D. et Milne M.J. (1996). Some determinants of social and environmental disclosures in New

Zealand companies. Accounting, Auditing & Accountability Journal 9 (1) : 77–108.

Haider M.B. (2010). An overview of corporate social and environmental reporting (CSER) in developing countries. Issues in Social and Environmental Accounting 4 (1) : 3–17.

Hannan M.T. et Freeman J. (1977). The population ecology of organizations. American journal of sociology 82 (5) : 929–964.

Hill C.W. et Jones T.M. (1992). Stakeholder-agency theory. Journal of management studies 29 (2) : 131–154.

Jacob M.-R. et Rouziès A. (2014). Ensemble mais différents. Ambivalence et mimétisme dans les dynamiques d’identification organisationnelle au sein des équipes composites. Revue française de gestion 40 (240) : 149‑ 164.

Jeanjean T. et Ramirez C. (2008). Aux sources des théories positives : contribution à une analyse des changements de paradigme dans la recherche en comptabilité. Comptabilité - Contrôle - Audit 14 (2) : 5.

Jensen M.C. et Meckling W.H. (1978). Can the corporation survive? Financial Analysts Journal 34 (1) : 31–37.

Jensen M.C. et Meckling W.H. (1976). Theory of the firm: Managerial behavior, agency costs and ownership structure. Journal of financial economics 3 (4) : 305–360.

Jones T.M. et Wicks A.C. (1999). Convergent stakeholder theory. Academy of management review 24 (2) : 206–221.

Kamla R. (2007). Critically Appreciating Social Accounting and Reporting in the Arab MiddleEast: A Postcolonial Perspective. Advances in International Accounting 20 : 105‑ 177.

Khan H.-U.-Z., Azizul Islam M., Kayeser Fatima J. et Ahmed K. (2011). Corporate sustainability reporting of major commercial banks in line with GRI: Bangladesh evidence. Social responsibility journal 7 (3) : 347–362.

Lehman G. (2017). The language of environmental and social accounting research: The expression of beauty and truth. Critical perspectives on Accounting 44 : 30–41.

Luckerhoff J. et Guillemette F. (2012). Méthodologie de la théorisation enracinée: fondements, procédures et usages, PUQ.

Meyer J.W. et Rowan B. (1977). Institutionalized organizations: Formal structure as myth and ceremony. American journal of sociology 83 (2) : 340–363.

Milne M.J. (2002). Positive accounting theory, political costs and social disclosure analyses: A critical look. Critical perspectives on accounting 13 (3) : 369–395.

Milne M.J. et Gray R. (2013). W (h) ither ecology? The triple bottom line, the global reporting initiative, and corporate sustainability reporting. Journal of business ethics 118 (1) : 13–29.

Mkasiwa T. (2011). Accounting changes and budgeting practices in the Tanzanian central government: A theory of struggling for conformance. University of Southampton.

Mkasiwa T.A. et Gasper A.F. (2014). Complexities in Performance Measurement and the Reaction of Actors: The Case of Tanzania. Journal of Finance and Accounting 2 (3) : 41–50.

Momin M.A. (2006). Corporate social responsibility and reporting by multinational corporations in Bangladesh: an exploration. University of Glasgow.

Momin M.A. (2013). Social and environmental NGOs’ perceptions of corporate social disclosures: the case of Bangladesh. In Accounting forum. : Elsevier, : 150–161.

32 Momin M.A. et Parker L.D. (2013). Motivations for corporate social responsibility reporting by MNC subsidiaries in an emerging country: The case of Bangladesh. The British Accounting Review 45 (3) : 215–228.

Ntsonde J. et Aggeri F. (2017). Repenser la RSE dans le contexte d’un pays en voie de développement, le cas de l’économie circulaire au Cameroun. In RIODD.

Pfeffer J. et Salancik G.R. (1975). Determinants of supervisory behavior: A role set analysis. Human Relations 28 (2) : 139–154.

Pfeffer J. et Salancik G.R. (2003). The external control of organizations: A resource dependence perspective, Stanford University Press.

Phillips R., Freeman R.E. et Wicks A.C. (2003). What stakeholder theory is not. Business Ethics Quarterly 13 (4) : 479–502.

Quairel F. (2004). Responsable mais pas comptable : analyse de la normalisation des rapports environnementaux et sociaux. Comptabilité - Contrôle - Audit 10 (1) : 7.

Richard J. (1999). Vingt ans de normalisation comptable française en Europe : grandeur ou décadence ? Comptabilité - Contrôle - Audit 5 (3) : 223.

Salancik G.R. et Pfeffer J. (1977). Who gets power—and how they hold on to it: A strategic-contingency model of power. Organizational dynamics 5 (3) : 3–21.

Savage A., Cataldo A.J. et Rowlands J. (2000). A multi-case investigation of environmental legitimation in annual reports. In Advances in Environmental Accounting & Management. : Emerald Group Publishing Limited, : 45–81.

Savage A.A. (1998). Environmental disclosure in annual reports: A legitimacy theory framework.

Schaltegger S. et Burritt R. (2017). Contemporary environmental accounting: issues, concepts and practice, Routledge.

Servayre A.M. et Said S.R. (2010). Integrating national contexts into theoretical frameworks for a better understanding of corporate social responsibility practices. Revue internationale de psychosociologie 16 (38) : 255–273.

Solomon R.C. (1994a). Business and the humanities: An Aristotelian approach to business ethics. The Ruffin Series in Business Ethics : 45–75.

Solomon R.C. (1994b). The corporation as community: A reply to Ed Hartman. Business Ethics Quarterly 4 (3) : 271–285.

Souleymanou K. et Hikkerova L. (2018). Les défaillances de communication financière des entreprises camerounaises. Gestion 2000 35 (1) : 97–121.

Suchman M.C. (1995). Managing legitimacy: Strategic and institutional approaches. Academy of management review 20 (3) : 571–610.

Trevino L.K. et Weaver G.R. (1994). Business ETHICS/BUSINESS ethics: One field or two?

Business Ethics Quarterly 4 (2) : 113–128.

Treviño L.K. et Weaver G.R. (1999). The stakeholder research tradition: Converging theorists—not convergent theory. Academy of Management Review 24 (2) : 222–227.

Visser W. (2006). Revisiting Carroll’s CSR pyramid. Corporate citizenship in developing countries : 29–56.

Vourvachis P. (2008). Corporate social reporting (CSR): an attempt to revisit legitimacy theory, Kingston University.

Watts R.L. et Zimmerman J.L. (1990). Positive accounting theory: a ten year perspective. Accounting review : 131–156.

33 Watts R.L. et Zimmerman J.L. (1978). Towards a positive theory of the determination of accounting

standards. Accounting review : 112–134.

Weaver G.R. et Trevino L.K. (1994). Normative and empirical business ethics: separation, marriage of convenience, or marriage of necessity? Business Ethics Quarterly 4 (2) : 129–143.

Welford R. (2004). Corporate social responsibility in Europe and Asia: Critical elements and best practice. The Journal of Corporate Citizenship (13) : 31.

Williamson O.E. (1975). Markets and hierarchies: analysis and antitrust implications: a study in the economics of internal organization.

Williamson O.E. (1983). Organization form, residual claimants, and corporate control. the Journal of Law and Economics 26 (2) : 351–366.

Wood D.J. (1991). Corporate social performance revisited. Academy of management review 16 (4) : 691–718.

Documents relatifs