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La qualification sérologique du don au niveau du centre de transfusion sanguine de l’HMIMV se fait sur automate EVOLIS de Biorad :

Le système EVOLIS™ est un processeur de microplaques autonome qui permet d'effectuer automatiquement des dosages immuno-enzymatiques sur microplaques. Offrant des performances d'analyse élevées, ce système permet de manipuler les matériaux de manière pratique et sécurisée dans des environnements gérant de forts volumes de travail comme les hôpitaux centraux, les établissements de santé publique et les laboratoires de référence. Le système de microplaques EVOLIS complet comprend l'analyseur, l'ordinateur, l'écran et l'imprimante.

La qualification sérologique du don est réalisée par technique ELISA avec les kits suivants :

 VIH : La recherche des marqueurs du VIH a été effectué par le kit « GENSCREEN® ULTRA HIV Ag-Ab (Bio-rad,France) » qui est un kit combiné mixte de 4ème génération ,qui

permet la détection simultanée de l´antigène p24 du VIH et des anticorps anti-HIV-1 et/ou anti-HIV-2 dans le sérum /plasma humain .

 VHB : L´antigène du virus de l´hépatite B de surface (Ag HBs) a été détecté à l’aide du test «Monolisa™ HBs Ag ULTRA (Bio-rad,France) » qui est une technique immuno-enzymatique de type "sandwich" en 1er temps utilisant des anticorps monoclonaux sélectionnés pour leur capacité à se lier aux différents sous-types de l'Ag HBs actuellement reconnus par l'OMS et la plupart des souches variantes de l’hépatite B.

 VHC : Pour le sérodiagnostic de l’infection de l’hépatite C, le Kit de 4ème génération «Monolisa™ HCV Ag-Ab (Bio-rad,France)» a été utilisé pour la détection de l´antigène de capside et des anticorps Anti-HCV dans le sérum ou le plasma humain. Les tests de confirmation pour le VHC sont exécutés par technique ECLIA (Electro- chemi luminescence Immuno-assay) sur cobas E 411 (kit anti HCV II roche).

Tout don avec un test ELISA positif est écarté du circuit et une confirmation a été faite en réalisant la même technique en double sur les deux prélèvements en tube sec (Sérothèque+1er tube) au CTS et au laboratoire de virologie de l’HMIMV en utilisant le même réactif ou un réactif différent de celui de dépistage. La discordance entre les deux tests ou la répétabilité du test positif entraine la prise en charge spécifique des sujets concernés (information, test de confirmation au niveau du service de virologie de l’HMIMV) +patients adressés par le soin des médecins des unités au service adéquat pour une bonne prise en charge(voir fiche stratégie diagnostic pour hépatite B, C et VIH ).

III. Résultat :

Suivant les données que nous avons pris le soin de récupérer au près du centre de transfusion de l’hôpital militaire, nous avons établi le graphique suivant qui nous montre l’évolution de nombre de donneurs de sang en fonction des années :

Figure 17:Répartition des donneurs du sang durant la période de 2012-2016

Le graphique montre que, pendant la période d’étude, le nombre de volontaires augmente par rapport aux précédentes (10298 volontaires militaires de nationalité marocaine en 2016), il s’agissait essentiellement d’hommes (95%).

Au sein du centre de transfusion de l'Hôpital militaire et sur une durée de 5ans, de janvier 2012 à décembre 2016, le nombre total de candidats au don de sang s'est élevé à 48916 donneurs militaires potentiels. Les résultats du dépistage sont schématisés sur le tableau ci-dessous :

Tableau 6: La séroprévalence de VHB, VHC et VIH durant la période de 2012-2016 2012 2013 2014 2015 2016 Total Nombre total des dons 9 556 9 226 9 598 10 238 10 298 48 916 VHB Nombre des dons

positifs

37 44 41 39 62 223

prévalence en3,9 4,8 4,3 3,8 6 4,5

VHC Nombre des dons positifs

23 18 8 7 15 71

prévalence en 2,4 1,9 0,8 0,6 1,4 1,4

VIH 1+2 Nombre des dons positifs

4 6 1 8 8 27

prévalence en0,4 0,6 0,1 0,7 0,7 0,55

Ce graphique représente la séroprévalence de l’hépatite B, C et VIH, menée sur 48 916 donneurs dépistés durant cette période d’étude, le résultat se représente comme suit :

Figure 18:séroprévalence de VHB, VHC et VIH durant la période de 2012-2016

Durant notre période d’étude (2012-2016) 223 dons ont été confirmés positifs pour VHB ,soit une prévalence de 4.5‰ ,ce taux est 3 fois plus élevé que celui du VHC avec une séroprévalence de1.4‰ (71 dons) et 8 fois plus élevé que celui du VIH avec une séroprévalence de 0.55‰ pour total de 27 donneurs positifs.

IV. Discussion :

• La spécificité des caractéristiques sociodémographiques de la population faisant l’objet de notre étude concerne la nature de notre échantillon qui est essentiellement composé par les donneurs militaires adultes à prédominance masculine, jeunes (18-50ans), bénévoles et réguliers. Le CTS de l’HMIMV s’occupe de la disponibilité des donneurs en collectant les produits sanguins et en assurant la fidélisation des donneurs sélectionnés (les groupes à risque sont exclus) pour une meilleure sécurité transfusionnelle.

Figure 19:L’évolution de la séroprévalence des marqueurs viraux durant la période de 1991-2016.

En comparaison des études effectuées dans la même institution, la prévalence du VHC a baissé depuis 1991 où on trouvait une prévalence de 25‰ pour atteindre dans notre étude 1,4‰ cette baisse est aussi observé pour VHB et le VIH sur la période 1991-2010 avec des prévalences de 21,7‰ (1991-1997) et 3,97‰ (2010-2012) pour le VHB et respectivement une prévalence de 0,3 et 0,15 ‰ pour les mêmes périodes pour le VIH, ceci peut être expliquer

par le fait que cette baisse est en rapport avec une baisse des prévalences de ces infections et des IST en générale dans la population générale et dans le monde dû essentiellement de la peur du VIH et de la mort et aussi le renforcement des mesures préventifs notamment le dépistage et la généralisation de l’utilisation du préservatif et de la trithérapie.

En général, durant la période 1991-2010, les diminutions des taux de dons positifs au cours des années témoignent de l’efficacité de la sélection des donneurs mise en œuvre par le centre de transfusion sanguine. Pour le VHB et le VHC, la diminution importante du nombre de cas incidents sur ces dernières années atteste très probablement des efforts faits pour limiter les infections nosocomiales et pour le VHB de l’augmentation de la couverture vaccinale.

Mais depuis 2012, on remarque que pour le VHB il y’a une légère augmentation de la prévalence qui est passé de 3,97 à 4,5‰, et pour le VIH l’augmentation de la prévalence s’est ressenti depuis 2010 avec une prévalence de 0,15‰ pour atteindre les 0,55‰,ce résultat montre peut-être les limites actuelles de cette sélection par rapport à des facteurs de risque plus difficilement repérables (hétérosexuels ayant des comportements à risque et l’utilisation de drogues par voie veineuse ou autre).

Dans la période de notre étude cette augmentation est aussi le fruit d’une augmentation des prévalences dans la population générale et ceci est dû au relâchement dans les méthodes de préventions des IST et est relatif à la prise de confiance des gens et la baisse de leur crainte avec le progrès des nouvelles molécules antirétrovirales. Il peut notamment y avoir des biais de réponse concernant les informations relatives au mode de vie des donneurs de sang, à leur profession et à leurs antécédents médicaux, qui pourraient influencer la prévalence de ces différents marqueurs étudiés.

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