A ES 11. — F/1altères premières et produits chi¬
miques espagnols, par M. D. Llopis, Conférence spéciale faite au Congrès international de Chimie
pure et appliquée, Madrid, 5-11 avril 1934.
Les forêts de pins étendues du centre de la pé¬
ninsule produisent une quantité importante de
résine dont 70 % sont exportés.
■ . .
%
B il 18. — Essai sur F anal yse complète des gemmes, par M. Toméo, communication faite au IXe Congrès de chimie pure et appliquée, Madrid,
5-11 avril 1934.
L'auteur établit une série de déterminations ra¬
pides pour effectuer l'analyse des gemmes, et per¬
mettre d'obtenir des résultats comparables quand l'analyse porte sur un nombre assez considérable
d'échantillons.
C li 175. — Procédés pour retarder la détério¬
ration de l'essence de térébenthine au cours de
son stokage, par W.-C. Smith et H.-P. Holman.
Congrès du Printemps de l'Am. Chem. Soc. Saint-Pétersbourg, 25-30 mars 1934. U.S.A.
Les modifications que subit l'essence de térében¬
thine au cours de son vieillissement sont dues prin¬
cipalement à l'oxydation et à la présence d'eau, au contact des métaux des récipients qui la contien¬
nent et à l'action de la lumière et de la chaleur
qui accélèrent ces phénomènes.
Les auteurs étudient la conservation de l'essence de térébenthine en lui ajoutant des produits ayant
une action soit déshydratante, soit réductrice.
L'oxjMe de calcium en poudre conserve à l'essence
sa coloration et son odeur douce pendant deux ans et demi. Le smlfite de sodium acide, l'hydroquinone
et le
pyrogalïol
exercent également une action pro¬tectrice pendant plus de cinq ans. Mais les deux
derniers produits se dissolvent dans l'essence de
térébenthine et la colorent.
En conclusion, les auteurs préconisent de stoc¬
ker l'essence de térébenthine dans des réservoirs
parfaitement étanches à l'abri de l'air, en élimi¬
nant complètement l'eau et en retardant la corro¬
sion du métal. En prenant ces précautions etajou¬
tant de l'oxyde de calcium qui facilite la conser¬
vation, l'essence peut rester intacte pendant plus
de quatre ans.
N. D. L. R. — Le stockage en présence d'anti-oxygène comme l'hydroquinone ne peut être envi¬
sagé que pour l'essence de térébenthine destinée
aux emplois chimiques et il a été déjà maintes fois recommandé. Il ne doit pas être envisagé pour les essences de térébenthine destinées à la prépa¬
ration des peintures, car c'est à la propriété qu'elle
a de s'oxyder facilement et de céder son oxygène
à l'huile pour activer la siccativation que l'essence
de térébenthine doit sa supériorité sur les autres solvants, tels que les pétroles.
(Voir au sujet de ces questions : G. Dupont et
J. Crouzet, Bull. Inst. du Pin, N° 58, 1929, p. 101,
et J. Allard, Thèse, Bordeaux, 1933.
C ES 178. — Méthodes d'analyse des solvants industriels. V. Analyse quantitative des mélanges
de solvants qui contiennent de l'essence de téré¬
benthine ou de ses succédanés, de l'essence et des composés aromatiques. Dr P. llauck, Chem.
Ztg. T. 58, N° 7, p. 75-76, 24 janvier 1934. L'in¬
dustrie Chimique, mars 1934, p. 186.
La méthode proposée est la suivante : On me¬
sure d'abord l'indice de réfraction du mélange avant
d'effectuer la nitration. Après la nitration et l'ad¬
dition d'acide nitrique concentré, on prélève une
partie de l'huile qui surnage et qui contient de
l'essence seule ou un mélange d'essence et d'es¬
sence de térébenthine non dissoute; cette dernière
est éliminée du mélange avec successivement de
l'acide sulfurique à 85 %, 90-92 % et fumant (20 %
de SO3). On mesure ensuite l'indice de réfraction de l'essence pure ainsi obtenue.
Soit nm,l'indice de réfaction du mélange avant
la nitration, nb celui de l'essence purifiée, a, la
teneur dumélange'initialen composés aromatiques,
déterminée par la méthode usuelle de Holde; b et t
les teneurs en essence et en essence de térébenthine sont-alors obtenues par les équations suivantes :
n, — nb
s = b + t = 100 - a t — — nt — nb
58 Octobre 1934
pu ng = indice de réfraction du mélange essence et
essence de térébenthine, na=indice de réfraction des hydrocarbures aromatiques déterminés par un essai qualificatif (cf. L'industriel chimique, janv.
1934, p. 19), nt =indice de réfraction des essences de térébentine déterminé par des essais qualita¬
tifs et observation du comportement à la nitration.
Ce dernier est donné par un tableau pour différen¬
tes sortes d'essences de térébenthine, ainsi que leur comportement vis-à-vis de divers réactifs usuels.
C H 177. — Procédé de préparation d'éthers
seis formiques, du bornéol et de S'isobornéol. D.
R. P. N'J 592.131, addition au D. R. P. Ne 580.514.
Demandé le 3 juin 1931.
On chauffe sous pression du chlorhydrate de pi-nène, du formiate de plomb et au moins le triple
de la quantité théorique d'acide formique à 95-100
pour cent.
D 19 287. — Dosage de Facidité des colophanes
fortement colorées, par W.-C. Smith, Ind and
eng. Cliem. Anal. Edit. 1934, t. 6, p. 122.
On sait que dans le dosage de l'acidité des colo¬
phanes, le virage de la phtaléine du phénol n'est
facilement observable qu'avec les colophanes des grades clairs. Avec les brais colorés, ce virage ne peut être observé par la méthode habituelle. L'au¬
teur préconise l'emploi d'un spectroscope à vision
directe. Le mode opératoire est le suivant : On place 100 cm3 d'alcool à 95 et 1 cm3 d'une
solution alcoolique à 1 % de phtaléine dû phénol
dans un erlennmeyer de 300 cm3. On ajoute une solution aqueuse d'alcali 0,5 N jusqu'à ce qu'appa¬
raisse une bande d'absorption présentant une lar¬
geurde2,5 mm. Ceci demande l'addition
de 0,05 cm3
d'alcali à la quantité nécessaire pour saturer l'aci¬
dité de l'alcool. On ajoute alors 5 gr. de la colo¬
phane à essayer, on bouche le
flacon
et onlaisse
la colophane se dissoudre à la température
ordi¬
naire.
On ajoute ensuite rapidement la quantité
d'al¬
cali.0,5' N nécessaire à saturer la colophane, moins
un cm3. On ajoute ensuite le reste de l'alcali par fraction de 0,05, 0,1 cm3 et on observe après cha¬
cune de ces additions, au spectroscope le contenu du flacon. Le virage est atteint quand on observe la bande d'absorption définie plus haut.
D'après l'auteur, l'erreur probable de cette mé¬
thode ne dépasse pas 0,1 cm3 d'alcali, 0,5 N ce qui correspond à une erreur de 0,6 dans l'indice d'aci¬
de lorsqu'on part d'un échantillon de brai de 5 gr.
D li 288. — Préparation de colophanes spécia¬
les, par S. Palkin et C.-K. Clark. Congrès du Prin¬
temps de l'Am. Chem. Soc St-Petersburg, 25-30
mars 1934. U.S.A.
L'instabilité de la colophane, en particulier sa coloration instable, rend difficile son emploi en savonnerie.
On a donc cherché à éliminer les matières qui
colorent la colophane par différents procédés, par
hydrogénation ou par traitement thermique.
Les auteurs exposent un nouveau traitement de
la gemme de pin qui repose sur sa séparation en différentes fractions plus ou moins riches en essen¬
ce de térébenthine et contenant des teneurs varia¬
bles en acides pimariques, sapiniques ou compo¬
sés neutres. Le traitement repose en particulier sur la cristallisation fractionnée de la gemme dans l'es¬
sence de térébenthine. Les différents produits ob¬
tenus sont caractérisés par leurs points de fusion,
indice d'acide, pourcentage d'insaponifiable, indice
de réfraction et coloration.
D 9i 289. — Purification de la résine. — Her¬
cules Powder C°, Etats-Unis, TJ. S. A. P. Numéro
t.958.788. Demandé le 22 août 1929. Délivré le 18 mai 1934.
On fond la résine et on la traite par un halo¬
gène en élevant la température à
150-350 degrés
centigrades.D II 290. — Fabrication d'érnulsion de résine.
J.-A. de Cew, Etats-Unis, U.S.A. P., Ne 1.958.470.
Demandé le 24 novembre 1931. Délivré le 15 mai 1934.
On mélange de la résine et de la soude caustique
dans de l'eau portée à 49-82° cent, pour former
une émulsion diluée; on emploie moins de 4 % de
BVLLE1IN DE i ŒSTITUT BU PIE — N° 58 - Octobre 1084 195
soude caustique par rapport au poids de l'eau et moins de 12 % par rapport au poids de la résine.
D 62 291. — L'emploi de la colophane dans l'industrie des peintures et produits analogues,
par Me. Sanderson. Congrès du Printemps de l'Am. Ghem. Soc. St-Petersburg, 25-30 mars 1934, U.S.A.
Depuis vingt-cinq ans, les emplois de la colo¬
phane dans les peintures se sont considérablement développés au fur et à mesure que l'on a su em¬
ployer la colophane, non plus à l'état brut mais à l'état de dérivés particulièrement adaptés aux em¬
plois recherchés. L'auteur décrit ces différents déri¬
vés et signale leurs applications dans l'industrie des peintures et des laques.
Ce sont tout d'abord les résinâtes divers obtenus
en saturant l'acide abiétique, qui est le principal
constituant de la colophane. On obtient des rési¬
nâtes de calcium, de plomb, de cobalt, de manga¬
nèse, employés comme siccatif, les résinâtes de zinc
employés pour durcir les pellicules de dammar et d'autres vernis.
L'emploi actuellement le plus important de la colophane est, dans l'industrie des peintures, la préparation des résines synthétiques. Les produits
les plus anciens dans ce genre sont les gommes esters obtenues en préparant l'ester glycérique de
la colophane beaucoup plus dur que la colophane.
On a préparé ensuite les résines obtenues en
dispersant un produit de condensation phénol-for-maldéhyde dans une gomme ester. Enfin, depuis quelques années, on rencontre sur le marché des résines alkydes dans lesquelles l'agent modifiant
est partiellement ou totalement la colophane.
D'autre part, l'auteur signale que les éthers mé-thylique et éthylique de l'acide abiétique sont pré¬
parés actuellement industriellement et employés
comme semi-plastifiant dans la fabrication desver¬
nis, et qu'un certain nombre d'autres produits sont
à l'étude et trouveront rapidement une place dans
l'industrie des vernis.
D 19 292. — Détermination de la résine combi¬
née dans la cellulose, par le Dr E. Graap, «
Papier-Fabrikant », 27, 1934, p. 2, et « Le Papier », N° 7,
1934.
On sait que certaines pâtes de cellulose offrent
des difficultés dans le travail à la pile ou sur la machine à papier, même lorsque leur teneur en résine est faible. L'auteur cite le cas d'une fabrique
depapier qui se plaignait de taches de résines, bien que la cellulose incriminée ne contînt que 0,66 %
de résine par un extrait à l'éther. La question se
posait donc de savoir si la cellulose en question ne contenait pas de la résine combinée, en plus de
la résine extractible à l'éther. L'auteur mit au point
une méthode analytique pour déterminer cette ré¬
sine combinée. Le principe consiste à traiter lapâte
avec un acide, de l'acide oxalique, pour libérer la résine combinée, que l'on extrait ensuite à l'éther.
L'auteur reconnut ensuite que la résine combinée était en proportion deux fois plus forte que la
résine libre dans la pâte incriminée. En ne livrant que des celluloses à faible teneur en résine com¬
binée, les inconvénients dus à la résine disparurent.
- —
F Ei 83. — Propriétés du bois de pin au point
de vise de la chimie des colloïdes, par C.-G.
Schwalbe, « Papier-Fabrikant », 1934, t. 32, N° 3,
p. 25-30, e t« Chimie et Industrie », vol. 32, Ne 2, 1934.
L'utilisation du bois de pin, soit comme source de cellulose, soit comme matériel de construction, exige la connaissance de ses propriétés chimico-colloïdales, surtout en ce qui concerne le séchage
et l'imprégnation. Les différentes couches du bois correspondant à son âge donnent une irrégularité
dans son comportement vis-à-vis de l'eau ou des
solutions d'électrolytes. Les couches intérieures
contiennent 25 % d'eau environ, l'aubier de 40 à 60 %. Ces différences expliquent l'irrégularité de
l'action du lessivage dans la préparation de la cel¬
lulose. On retrouve cette différence dans le séchage.
Le séchage peut se faire, soit en atmosphère réglée artificiellement, soit à l'air libre. Dans ce dernier cas, l'alternance de gonflements et de des¬
sèchements sous l'influence des conditions atmos¬
phériques amène le bois à un état stable, explica¬
ble par les propriétés générales des colloïdes sou¬
mis à des hydratations et des deshydratations suc¬
cessives et qui provoquent une « fatigue » du col¬
loïde.
On a remarqué que l'action du soleil était
favo-BULLETIN DE L'INSTITUT BU PIN N° 58 - Octobre 1934
rable alors que celle de la lumière était défavora¬
ble, pour du bois réduit en pâte.
On a pu déterminer l'âge des couches du bois
par la mesure du gonflement. Le bois jeune se
gonfle plus vite que le vieux. Un bois vieux peu
gonflant est avantageux pour la fabrication de la cellulose; de plus, l'auto-oxydation des résines di¬
minue les causes d'ennui qu'elles occasionnent dans
les diffuseurs.
La pénétration résulte de l'action capillaire des
pores du bois et de l'action osmotique des mem¬
branes de ses cellules (membranes semi-perméa¬
bles). Le degré et le mode de séchage ont une large
influence. L'eau liquide peut provoquer un gonfle¬
ment de 16 %. La vapeur a une action beaucoup
moins importante (5 à 6 %). Le râpage du bois
favorise grandement le gonflement par la chaleur qu'il développe. On admet aussi que dans cette
action mécanique et thermique, il y a formation
de traces d'acides formique et acétique, qui sont
de puissants agents de gonflement.
L'imprégnation du bois étant en partie retardée
par l'air, on active son élimination par le vide. Il
est préférable de faire le vide en ajoutant de peti¬
tes portions d'eau, plutôt que d'immerger complè¬
tement le bois, l'air ayant à vaincre une grande pression d'eau.
L'imprégnation est d'autant plus rapide crue la
solution à injecter est plus concentrée, puisque la
différence de pression atmosphérique est plus grande.
F il 84. — Procédé de fabrication de cellulose
au sulfite à partir de pin sylvestre, seul ou en mé¬
lange avec du sapin, par E.-L. Rinman,
Suède,
Brevet suédois Ne 78.733, demandé le 5 août
1925.
Le bois est cuit avec une solution de bisulfite de sodium, d'au moins 67 gr. de bisulfite de soude par litre, additionnée d'un excès d'anhydride sulfureux
libre.
F il 85. — Quelques procédés d'utilisation des bois de qualité inférieure et des déchets de bois,
par le D1' lng. K.-E, Neumann, «
Papier-Fabri-kant », 28, 193,4, p. 6, et « Chimie et Industrie », août 1934, p. 480.
Importante étude où l'auteur signale les moyens utilisés pour se servir des déchets de bois prove¬
nant notamment de l'industrie des pâtes à papier.
L'un de ces procédés très utilisé aux Etats-Unis
consiste à fabriquer avec ces déchets, des plaques
de bois artificiel. La production de ces matières
vendues sous le nom de Masonite, Insulite, New~
Wood, etc..., atteint 400.000 tonnes par an. Le pro¬
cédé Mason consiste à soumettre le bois à de la vapeur sous une pression de 70 atmosphères et
à faire tomberbrusquement cette pression. Le tissu ligneux éclate sous l'expansion brutale de la va¬
peur aj^ant pénétré dans ses pores. Le bois artifi¬
ciel est utilisé surtout comme matière isolante dans la construction. L'auteur décrit les procédés de
transformation chimique du bois permettant d'en
extraire de l'alcool et divers produits accessoires.
La carbonisation dite humide du bois permettrait
d'obtenir avec un rendement double, de tels pro¬
duits accessoires (acide acétique, etc...) et ce pro¬
cédé qui paraît avantageux, fait l'objet d'une mise
au point approfondie. On fait subir au bois un trai¬
tement mécanique dans une meule ainsi qu'une
hy-drolise partielle et un gonflement au moyen d'acide lactique, ce qui augmente le degré de digestibilité
des fibres brutes jusqu'à 77 %. (Procédé Schwalbe.)
u
| no
nPUBLICITÉ ET DÉCORATION LUMINEUSE par les procédés ABflDIH
ETABLtSSEM ENTS