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155 En quoi le soin peut-il intéresser la théologie ? Outre le fait que la vulnérabilité, l’interdépendance ou la préservation de la vie orientent vers une réflexion théologique comme l’a souligné la précédente partie, il n’est pas rare de lire dans la Bible des récits faisant mention du soin qu’accorde Dieu à l’humanité. La raison est simple : les réalités de la maladie ou des infirmités, tant du corps que de l’esprit, sont fréquentes dans l’Ecriture, si bien que les douleurs vives de l’existence que nous connaissons dans nos propres vies se retrouvent déjà dans l’histoire des femmes et des hommes de la Bible406

. Conjointement on peut aussi y lire l’expérience plus profonde des faiblesses liées au péché résonnant comme autant de refus de l’amour de Dieu et, donc, une forme de complaisance avec le mal407

. Les écrits bibliques vivent au rythme des histoires de ceux qui les composent, faisant tantôt mention de situations pleines de joie et de bonheurs profonds, tantôt de misères et de heurts qui défigurent l’humanité au point de douter de l’existence même de Dieu. Comme l’écrivait le cardinal Joseph Ratzinger, « La Bible, d’une part, est vraiment le miroir de l’histoire ; d’autre part,

elle nous guide aussi tout à fait personnellement vers la vraie lumière »408. Nos regards peuvent donc se tourner vers cette lumière que l’on fait correspondre à Dieu, prenant acte de ce que l’histoire biblique, mais aussi la nôtre, donne à voir en matière de souffrances, de péchés et de mort qu’il faut venir libérer. Face à ces situations parfois angoissantes, il ne semble pas anodin d’élaborer une réflexion sur le lien que l’on peut faire entre salut divin et santé humaine : Dieu intervient dans la vie de l’homme dans un but précis, favoriser sa guérison. Le prophète Isaïe écrivait que « Le Seigneur Dieu vient à mon secours » (Is 50, 7), autre façon de rappeler que dans l’adversité, aux yeux du croyant, il y a toujours la possibilité de se confier à Dieu qui reste un soutien fidèle et fort si bien qu’il ne saurait rester loin de sa créature : « Homme, où es-tu ? », s’interroge-t-il dans le second récit de création (Gn 3, 9), manifestant ainsi son souci de l’homme, sa constante volonté de ne pas le perdre.

Le soin – comme nous l’avons montré dans la partie précédente – suppose explicitement la présence ou, dit, autrement, la rencontre. Dans la préface du livre de Bernard Matray, La présence et le respect. Ethique du soin et de l’accompagnement, Patrick

406

VANHOOMISSEN Guy, Maladies et guérisons. Que dit la Bible ?, Bruxelles, Lumen Vitae, Coll. Connaître la Bible, n°48, 2007, p. 5.

407

MASSION Jacques, « Pour une morale dynamique et ouverte aux soignants », Revue d’éthique et de théologie

morale, n°250, septembre 2008, p. 75. 408

RATZINGER Joseph, Voici quel est notre Dieu, Paris, Plon-Mame, 2005, p. 109. Il est d’ailleurs intéressant de noter à la suite d’Alexandre VIGNE, qu’« à l’origine, le mot "Dieu" traduit cette expérience : dévah en sanskrit,

dîos en grec, deus en latin, ou dévo en gaulois, vient du terme indoeuropéen deywos (racine dyu ou dyeu) qui désigne une source lumineuse du ciel. Le Ciel représente l’unité du Vrai, du Bien et du Beau » in VIGNE

Alexandre, Le dialogue interreligieux de proximité : une urgence pour la démocratie, Paris, Publisud, 2013, p. 56. Penser Dieu revient à faire le choix du Bien dans sa vie. On saisit l’importance que revêt la dimension du soin dans la recherche de ce Bien.

156 Verspieren rappelait qu’on ne peut pas vraiment soigner à distance ni du corps ni du cœur409

. J’ose croire que cette proximité dit également quelque chose de la relation qui lie Dieu à l’homme, le salut à la santé. A ce titre, il est très intéressant de noter d’emblée que salut et santé partagent une étymologie commune410.

Les écrits chrétiens semblent donc entièrement orientés vers cette santé ou, plutôt, ce salut à faire valoir, rejoignant ainsi l’homme dans sa quête de vie et de bonheur qui l’ouvre à une perspective nouvelle dans le présent de Dieu411. En liant salut et santé ou, dit autrement, l’action de Dieu dans la vie de l’homme venant à son secours, quelle que soit – par ailleurs – la nature de la souffrance retrouvée, le geste de soin apparaît presque comme sacré. Sans pour autant qu’il nous renvoie à une dimension religieuse, il nous met peut-être d’abord face à un mystère. Devant un tel constat, Jean-Marie Gueullette écrira, à propos de la médecine, que si elle

[…] est ce qu’elle est aujourd’hui en Occident, c’est bien parce qu’elle a su sortir de la sphère du sacré, pour devenir une science avec ses compétences théoriques et techniques. Un geste de soin, dans la médecine d’aujourd’hui, se doit d’être avant tout un geste accompli avec compétence.412

409

VERSPIEREN Patrick, « Préface », in MATRAY Bernard, La présence et le respect. Ethique du soin et de

l’accompagnement, Paris, DDB, 2004, p. 7-8. 410

A partir du sens étymologique des mots, on pourrait retrouver leur signification première. Ainsi, « en latin salus signifie un bon état physique et psychologique. Puis, par un sens dérivé, salus signifie aussi la conservation

des droits, des biens, des libertés individuelles. L’adjectif salvus désigne celui qui est bien-portant et le verbe

salvo, salvare a le sens de sauver, conserver, mettre à l’abri d’un danger. Le sens premier est donc enraciné

dans un présent vécu par l’homme. Ce n’est qu’avec la diffusion du christianisme en Occident qu’un sens spirituel apparaît, exactement comme en grec : salus est l’équivalent de sôteria, désignant un salut éternel, le salut de l’âme créée par Dieu et rachetée. […] Dès lors chez les écrivains latins chrétiens, comme Tertullien, Cyprien, Jérôme, Augustin, l’adjectif salvator, celui qui sauve, désigne le Christ, le Sauveur. Cette mutation de sens se retrouve dans l’adjectif salutaris, celui qui conserve, qui est favorable et salutaire pour le corps ; au point que digitus salutaris désigne l’index levé qui accorde la vie sauve au gladiateur vaincu. De même Jupiter est-il qualifié de salutaris parce qu’il conserve aux Romains leurs biens et leurs droits. Mais avec les chrétiens,

salutaris se rapporte à la vie spirituelle : in deo salutari nostro, dit Cyprien pour parler du Christ sauveur à

propos du baptême, le sacrement qui procure le salut éternel. […] Le salut est ainsi situé hors du monde des hommes, dans un au-delà de la mort, et il ne peut avoir d’autre origine que transcendante. », MESLIN Michel, « Guéri ou sauvé », in MESLIN Michel, PROUST Alain, TARDAN-MASQUELIER Ysé, La quête de guérison.

Médecine et religions face à la souffrance, Paris, Bayard, 2006, p. 351-352. 411

On pourrait relire, à propos de cet « aujourd’hui de Dieu », la méditation proposée par une moniale de la Fraternité monastique de Jérusalem, pour le vendredi de l’octave pascale 2007 : « La lumière de Pâques nous

irradie tout au long de cette semaine. Nous l’avons cueillie en son jaillissement au cœur de la nuit, nous l’avons laissée baigner et éveiller nos vies. Nous sentons en nous comme un frémissement incoercible : une espérance indestructible s’enracine et fleurit en notre âme : C’est le Seigneur ! Pour que cela ne dure pas seulement le temps de cette octave bénie, pour que cela ne soit pas seulement une heureuse parenthèse dans le train-train du quotidien, ni un flash rassurant sur le happy end de nos existences, rejoignons les apôtres en Galilée et mettons- nous à leur école : nous aussi, au terme de notre nuit, nous pouvons apprendre à discerner la présence du Ressuscité sur le rivage de nos vies. Non seulement au jour de la grande rencontre, lorsque nos barques accosteront définitivement au port du salut, jour vers lequel le courant quotidien nous entraîne au gré d’un clapotis paisible ou d’un vent de tempête, mais dès aujourd’hui ! Aujourd’hui, par la foi, nous pouvons déjà poser un pied sur la terre si ferme de l’éternité : le Christ nous invite à entrer dans son Aujourd’hui, à devenir des fils et des filles de la Résurrection. Il ne s’agit pas de déserter notre existence pour vivre comme si c’était déjà le paradis, mais de nous revêtir du Christ, de lui apporter ce qui fait la trame de nos existences, nos actions, nos désirs, et même nos échecs et nos péchés : tout déposer à ses pieds et le laisser en faire une eucharistie. » in http://jerusalem.cef.fr/meditations/index.php?mid=15, [consulté le 10 mars 2014].

412

157 La question de la compétence se retrouve certes dans le geste médical, mais aussi dans toute autre présence soignante signe qu’on ne soigne pas n’importe comment. Ce n’est donc pas pour rien que des formations, dans la diversité de leur expression, sont proposées à tous les acteurs du soin. Cependant, Jean-Marie Gueullette notera que suivant les cultures ou les époques, le médecin peut apparaître comme l’homme du sacré en raison notamment de la connaissance qui lui est transmise par un Dieu ou des esprits413. On ne saurait nier, à ce titre, combien la médecine dans les temps plus reculés a été habitée par cette réalité du sacré faisant référence notamment aux nombreuses divinités qui la composaient414, tout en admettant que la réalité actuelle du monde hospitalier révèle que le sacré a quitté en partie ce lieu. En effet, si ce dernier est devenu technique et scientifique au point de gagner de nombreuses victoires face à des maladies toujours présentes et invalidantes, il n’en demeure pas moins vrai que le soin, dans la dimension relationnelle mise en évidence en d’autres lieux, suggère peut-être une approche plus ou moins sacrée, faisant souvent part de ce quelque chose qui le dépasse. Jean-Marie Gueullette nous invite à en prendre conscience tandis qu’il écrit que le sacré ne se retrouve plus au niveau du médecin, mais bien davantage au niveau du geste qui met en relation et ouvre à une histoire, une mémoire, une expérience dont le corps malade rend compte et qui dépasse ce qui ne serait que de l’ordre du mesurable ou de l’observable415

. L’homme souffrant ne demande pas seulement une aide technique, scientifique, mais aussi et peut-être avant tout, une oreille attentive, une présence silencieuse, un soutien efficace… autant de manières de se dire et vivre la proximité qui rejoint une terre sacrée, parfois religieuse également : « Soigner, c’est reconnaître la valeur inestimable de la personne

humaine, au-delà de son statut social, de son histoire, de ses actes. C’est dans cette radicalité éthique que l’on peut aussi percevoir un lien entre sacré et soin », poursuivra Jean-Marie

Gueullette416. Ces quelques mots peuvent ouvrir notre réflexion au dialogue entre éthique du

care et théologie.

Le théologien Denis Müller, évoquant une approche des disciplines éthique et théologique dans l’espace public, rappelait qu’évoquer Dieu revient à parler du sens de la vie, de l’amour, de la mort, si bien qu’une telle réflexion engage l’homme sur un chemin de

413

Ibid., p. 342.

414

La référence aux divinités traduit un élément fondamental de la médecine antique autant en Egypte qu’en Mésopotamie et qui en développe une version sacrée. On notera à ce titre le dieu Apollon, une des principales divinités grecques, dieu de la lumière des arts et de la divination ; Asclépios dieu de la médecine (Esculape chez les Romains), serait, suivant la légende la plus répandue, le fils d'Apollon et de Coronis et Hygie, sa fille, déesse de la santé (hygie a donné hygiène). En Egypte, dans le mythe osirien, Isis était la déesse de la guérison tandis qu’en Mésopotamie la maladie était perçue comme une malédiction divine, un châtiment des dieux. Nibib était un dieu guérisseur, comme Nihgishzida qui était représenté par un serpent (symbole de la vie éternelle puisqu’il perd périodiquement sa peau et se régénère) à deux têtes, dans lequel on a voulu reconnaître la première figuration du caducée.

415

GUEULLETTE Jean-Marie, « Le geste de soin est-il sacré ? », op. cit., p. 344.

416

158 maturation417. Faire de la théologie, chercher Dieu au creux des existences comme sur les sommets des histoires, c’est consentir à trouver, dans sa vie, celui qui demeure et apparaît comme le roc sur lequel construire son devenir quand bien même celui-ci soit hanté par les affres d’une souffrance qui apparaît toujours dans une forme d’excès, ou par le fatras quotidien dans lequel on s’englue bien facilement. Cela revient à chercher le sens là où le non-sens fait fortune. La tradition théologique, fondée sur l’Ecriture, donne à penser et à reconnaître cette présence de Dieu au cœur d’une vie reliée à d’autres existences tout en l’ouvrant à l’infini d’un Dieu qui reste tellement proche. Retrouvant la question de l’hospitalité, il faudrait se souvenir de l’écrit de Marie-Claude Grassi suggérant que recevoir l’autre consiste à recevoir Dieu, en contexte croyant418

.

Le care met en évidence le soin comme une rencontre entre deux vulnérabilités, rendant la relation interdépendante. Ce qui est intéressant, c’est de comprendre que les deux acteurs du soin donnent et reçoivent, chacun à leur façon, contribuant ainsi à un enrichissement mutuel et à une préservation de la vie qui la rend visible à d’autres. Dans une perspective théologique, la notion de rencontre est tout à fait d’actualité : penser le soin, en théologie, c’est se poser la question d’un Dieu qui rencontrerait l’homme pour le sauver, d’où l’importance du salut déjà évoqué. Si, comme le rappelle Clément An-Dung Nguyen419

, « Dans le care, la personne malade reçoit et donne tout autant que le soignant », comment transcrire cette approche à la théologie ? Dieu, en se donnant, reçoit-il de l’homme ou est-ce alors uniquement unidirectionnel ? Ce qui est intéressant de noter, à partir de l’article d’An- Ding Nguyen, médecin et jésuite, ce sont les trois points qu’il met en avant et qui retracent une certaine attitude dans le soin : la fragilité420, la démaîtrise421 et l’attente422. J’imagine alors, dans une logique du care, que peut s’engager une réflexion théologique sur le soin

417

MÜLLER Denis, La théologie et l’éthique dans l’espace public, Zürich, LIT, Etudes de théologie et d’éthique, Volume I, 2012, p. 25-26.

418

GRASSI Marie-Claire, « Une figure de l’ambiguïté et de l’étrange », in MONTENDON Alain (dir.), Le Livre de

l’hospitalité. Accueil de l’étranger dans l’histoire et les cultures, Paris, Bayard, 2004, p. 40. 419

NGUYEN Clément An-Dung, « Pourquoi les soignants ont changé d’attitude », Christus, n°242, avril 2014, p. 136.

420

« Le soignant, du moins en Occident, est habité par la conviction que l’on peut vaincre la maladie. Cette

conviction a donné lieu, notamment au siècle dernier, à d’énormes avancées médicales. Mais elle se prête aussi à une certaine occultation de la mort. […] Il y a là comme une remise en cause de ce qu’on peut appeler le "syndrome de la blouse blanche". Comme si le fait de revêtir sa blouse ou sa tenue mettait le médecin ou l’infirmière à part du monde des patients, des fragiles. Au contact de la personne malade, le soignant peut se rendre compte de sa propre vulnérabilité, sans s’identifier à celui ou celle qu’il soigne » in Ibid., p. 139.

421

« S’il y a véritablement rencontre de deux personnes, du soignant et du soigné, alors il ne saurait y avoir ni

maîtrise ni contrôle. […] Parce qu’il n’y a pas de maladie sans malade, le soignant découvre qu’il ne contrôle pas plus le patient que le résultat du traitement ou du geste qu’il fait. L’effet du soin dépend tout autant de son effectuation que de sa réception. […] De même que la personne soignée fait l’expérience que la vie lui échappe, de même le soignant est amené à éprouver une certaine démaîtrise » in Ibid., p. 139.

422

« Un soin vise une finalité, et pour cela il implique une compétence et obéit à des règles précises, à un

protocole. Mais, comme dans un dialogue, c’est une parole qui reste en attente d’une réponse venant de l’autre. Le soignant, s’il comprend le soin comme une parole adressée, est mis en attente. […] Avec le patient, il espère en fait bien plus que la simple guérison d’une maladie ou le seul soulagement d’un symptôme » in Ibid., p. 139-

159 notamment à partir de la notion de rencontre et de présence. Comment Dieu se rend-il présent à l’histoire de l’homme pour le sauver, dans sa maladie, son péché, sa misère, sa mort ? Dieu lui-même peut-il connaître sa propre vulnérabilité ou, d’une manière quelque peu différente, fait-il l’expérience de la fragilité et donc d’une certaine démaîtrise, signe d’une toute- puissance qui se trouverait amoindrie ? Par ailleurs, la réponse de l’homme au désir de rencontrer Dieu est-elle toujours positive et, dans ce cas, immédiate ou entre-t-elle dans le temps de l’attente ? De même, le soin de Dieu implique-t-il un changement radical du monde, comme le laissait suggérer le care dans ses implications possibles ou encore serait- il « genré », au même titre que le care selon la lecture qu’en font certains auteurs cités ?

Ces quelques questions laissent augurer une réflexion assez nourrie quant il s’agit de faire correspondre la présence de Dieu au côté de l’homme, dans une perspective soignante. Il sera donc intéressant, dans un premier chapitre, de revenir sur les notions fondamentales de la foi chrétienne, à savoir le mystère de l’incarnation et de la rédemption, expliquant à travers ces deux réalités inséparables de la foi, comment Dieu a fait alliance avec l’humanité et, ainsi, essayer de comprendre si Dieu apparaît comme un véritable pourvoyeur de care ! Dans un deuxième chapitre, il conviendra de s’intéresser à la notion de charité qui, dans une dimension chrétienne, revêt une importance capitale puisqu’elle devient ainsi la vertu théologale par excellence, la mère de toutes les vertus, selon les termes de saint Thomas d’Aquin423, au point de se demander si ce care en contexte théologique n’a pas justement la charité comme épicentre ? C’est cette même charité qui, dans un troisième chapitre, nous invitera à découvrir que le chrétien et, à sa suite, tous les hommes de bonne volonté, sont appelés à vivre concrètement le salut reçu de Dieu en ayant à poursuivre l’œuvre de soin. On évoquera notamment trois types de réalisation, parmi tant d’autres : les congrégations ou services au chevet des souffrants, la dynamique inspirée par Diaconia en France et, enfin, une réalisation plus locale puisqu’elle concerne la mise en place d’une rencontre annuelle s’intitulant « La nuit de la charité ». Ces quelques exemples essaieront de montrer qu’un care chrétien a été et reste visible grâce au concours de ceux qui souhaitent prendre part au soin en mêlant divinité et humanité. C’est dans ce lien que l’on peut reconnaître que l’homme n’est jamais seul, quand bien même celui-ci soit en proie aux pires souffrances, mais que Dieu ne cesse de l’accompagner et de le faire vivre. Le fait que notre réflexion donnera de côtoyer des théologiens, des papes, des textes pastoraux d'évêques ou issus de la littérature hagiographique nous permettra d’opter résolument pour une théologie pratique, soucieuse des

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