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Caractéristiques de la profession

Cinq professions composent ce groupe ;

• L’orthoprothésiste procède à l’appareillage orthopédique externe sur mesure d’une personne malade ou handicapée, présentant soit une amputation, de tout ou partie d’un membre, soit une déficience ostéo-articulaire, musculaire ou neurologique.

• Le podo-orthésiste procède à l’appareillage orthopédique sur mesure, du pied d’une personne malade ou handicapée présentant soit une amputation partielle du pied, soit d’une déficience articulaire, musculaire ou neurologique du pied ou de la jambe, voire de ces deux régions anatomiques associées.

• L’oculariste procède à l’appareillage sur mesure du globe oculaire non fonctionnel ou d’une cavité orbitaire consécutive à une énucléation ou une éviscération d’une personne malade ou handicapée.

• L’épithésiste procède à l’appareillage d’une personne malade ou handicapée présentant une perte de substance de la face ou des oreilles voire de ces deux régions anatomiques associées.

• L’orthopédiste-orthésiste procède à l’appareillage orthétique ou orthopédique, sur mesure ou de série, des personnes malades ou atteintes d’un handicap. Il conçoit et fabrique l’appareillage sur mesure. Il adapte, délivre, répare et contrôle la tolérance et l’efficacité immédiate et permanente de l’appareillage sur mesure et de l’appareillage de série. Il assure l’éducation prothétique et orthétique de la personne.

Leurs formations sont régies par le décret d’aout 2005 et les arrêtés d’application, précisant les diplômes et équivalences, parus en février 2007.

Un décret détermine les conditions d’exercice de ces professions.

Ils exercent dans le cadre d’une prescription médicale.

Ils effectuent des actions de formation et d’encadrement des stagiaires, étudiants et professionnels.

Ils accomplissent leurs missions avec les autres professionnels, notamment dans les secteurs sanitaire, social et médico-social.

Problématique de la profession

Orthoprothésiste :

Le référentiel de formation sous la tutelle de la DHOS devrait être opérationnel à la rentrée 2009.

Priorités de la profession

Orthopédiste-orthésiste :

Ils souhaitent une formation conduisant à un diplôme d’Etat en trois ans d’orthopédiste-orthésiste.

Podo-orthésiste :

Ils souhaitent une formation conduisant à un diplôme d’Etat en trois ans de podo-orthésiste.

Perspectives

• Renouvellement d’appareillage sur prescription médicale renouvelable 2 fois (autorisation similaire à celle des opticiens) dans le cadre d’une maladie ou d’un handicap non réversible.

• Prestation de suivi et d’adaptation pour tous les appareillages d’un pied diabétique, avec formation de niveau Master.

• Possibilité de passerelles ou de troncs communs entre les formations des professions de l’appareillage externe et des professions de la réhabilitation physique et réadaptation (kinésithérapeutes, ergothérapeutes et podologues).

ORTHOPHONISTE

Caractéristiques de la profession

L’orthophoniste est le professionnel de santé qui exécute habituellement différentes missions consistant :

• Dans la réalisation d’actes d’évaluation, de diagnostic et de rééducation constituant un traitement des anomalies pathologiques, de la voix, de la déglutition, de la parole et du langage oral et écrit.

• Dans la participation à des actions de prévention d’enseignement et de recherche dans le domaine de l’orthophonie ainsi que de lutte contre l’illettrisme.

Les actes qu’il est autorisé à pratiquer sont déclinés au Code de la Santé Publique et la liste s’est enrichie dans les domaines postopératoires ou dans la surdité et le vieillissement cérébral.

Il exerce sur prescription médicale.

17135 orthophonistes exercent en France, nette augmentation des dernières années, 96% sont des femmes.

Formation

Admission avec un niveau Baccalauréat ou équivalent.

Certificat de capacité d’orthophoniste préparé généralement en 4 années universitaires dans certaines UFR de médecine ou de techniques de réadaptation.

Enseignements théoriques et enseignements cliniques.

Conditions d’exercice

Pour exercer l’orthophonie en France il faut posséder le certificat de capacité d’orthophoniste délivré par le Ministre de l’Education Nationale.

Le certificat d’aptitude à l’enseignement des enfants atteints de déficience auditive reconnu par le Ministre chargé de la Santé, le diplôme d’instituteur spécialisé pour enfant sourds reconnu par le Ministre chargé de l’Education, le titre de rééducateur des dyslexiques reconnu par l’un ou l’autre de ces deux ministres permet l’accès au certificat d’orthophoniste avec dispense partielle ou totale de scolarité, de stages et d’épreuves.

Les ressortissants Européens ou d’un Etat avec accord sur l’espace économique européen peuvent être autorisés à exercer l’orthophonie par le Ministre chargé de la Santé après avis d’une commission composée d’orthophonistes représentant les organismes professionnels et syndicats représentatifs.

Mode d’exercice

L’orthophoniste exerce, soit en salarié dans les établissements de santé, les

établis-(79%) à titre libéral en cabinet individuel ou de groupe.

Il travaille en relation avec presque tous les médecins spécialistes et la collaboration avec les autres professions paramédicales a toujours été favorisée.

De même, elle est effective avec les professionnels du secteur social ou scolaire.

Perspective d’évolution du métier

• La coopération avec les médecins est souhaitable car beaucoup de médecins connaissent mal le domaine de l’orthophonie et adressent souvent leurs patients pour avis à l’orthophoniste.

• L’orthophoniste devrait pouvoir adresser de sa propre initiative le patient à un autre paramédical, par exemple dans le cas d’un AVC à un ergothérapeute, un psychomotricien ou à un orthoptiste. A l’heure actuelle le patient doit revoir le prescripteur initial (ou un autre) pour obtenir une ordonnance le permettant. Pour ce faire la profession souligne la nécessité de renforcer leur formation initiale en y ajoutant notamment des enseignements permettant de mieux connaitre les autres professions paramédicales.

• Coordination des prises en charge compliquées entre les professionnels intervenant et évaluation ou forfait du temps de coordination.

ORTHOPTISTE

Caractéristiques de la profession

La législation

Est considérée, comme exerçant la profession d'orthoptiste, toute personne qui exécute habituellement des actes professionnels d'orthoptie, définis par décret en Conseil d'Etat pris après avis de l'Académie Nationale de Médecine. médecin. Il exerce en liaison avec les professionnels paramédicaux et les opticiens qui se chargent de l'équipement optique.

Acteurs de projets thérapeutiques élaborés au sein des établissements spécialisés pour personnes handicapées, des Centres d’Action Médico Social Précoce (CAMSP), des centres de soins, l'orthoptiste se rend aussi au domicile du patient, dans les crèches, les haltes-garderies, les écoles, les maisons de retraite…

L'orthoptiste travaille sur prescription médicale pour effectuer les bilans et les séances de rééducation ou de réadaptation de la vision.

Il exerce principalement avec le statut libéral. Il est aussi salarié dans les hôpitaux, les dispensaires, les établissements médicaux sociaux… et plus récemment chez des ophtalmologistes.

La démographie

Selon les sources de la Caisse Autonome de Retraite et de Prévoyance des Infirmiers, Masseurs- Kinésithérapeutes, pédicures-podologues, Orthophonistes et orthoptistes (CARPIMKO) il y avait, fin 2007, 1769 orthoptistes exerçant avec le statut libéral. Environ 300 orthoptistes ont un statut salarié.

Formation initiale

L’orthoptiste est titulaire du certificat de capacité d’orthoptie institué en 1956.

Actuellement 14 lieux de formation dispensent la formation initiale au sein de facultés de médecine ayant un chaire d’ophtalmologie : Lille, Nancy, Strasbourg, Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse, Clermont Ferrant, Bordeaux, Nantes, Rennes, Tours et 2 à Paris. Les promotions sont très inégales allant de 4 ou 5 dans certaines facultés et 40 ou 50 à Paris.

On peut estimer à environ 150 à 200 le nombre d’orthoptistes diplômés chaque année, ce qui est insuffisant compte tenu du large champ d’activité de la

L’enseignement se passe essentiellement en stages pratiques principalement dans les services d’ophtalmologie, assez peu dans les centres de rééducation.

La profession souhaite que la formation des orthoptistes puisse s’inscrire dans le schéma LMD.

La formation continue

Actuellement, environ 40% des professionnels libéraux suit au moins 2 jours de formation dans l’année. Les thèmes sont variés mais toujours en rapport direct avec l’exercice quotidien de l’orthoptie. Le coût de cette formation continue est majoritairement supporté par le seul professionnel.

Les orthoptistes collaborent historiquement depuis toujours avec les médecins ophtalmologistes qui sont restés, pendant très longtemps, leurs seuls interlocuteurs.

Depuis la parution du décret de 1988, la diversification des prescripteurs se confirme d’année en année. L’intérêt porté par les généralistes aux troubles visuels des adultes comme des enfants sécurise les patients.

Les conclusions du bilan initial et du bilan final ont toujours été transmises au médecin prescripteur. Il est à noter que la grande majorité des prescripteurs ne juge pas utile de motiver leur demande et cependant ils attendent une réponse de la part de l’orthophoniste.

Depuis le décret de compétence de 2001, la prescription « bilan orthoptique » permet à l’orthoptiste de prescrire lui-même le nombre de séances qu’il estime nécessaire d’après le diagnostic orthoptique posé pour le patient, sauf opposition du médecin prescripteur. Bien entendu, obligation est faite au professionnel de transmettre les conclusions et le projet de soins au médecin prescripteur.

Cette ouverture facilite grandement le parcours du patient qui n’est plus obligé, comme auparavant, de retourner vers le prescripteur afin d’obtenir une prescription médicale de séances de rééducation.

Les difficultés rencontrées actuellement par la profession concernent

La complexité de la situation, lorsqu’un paramédical constate que le patient devrait avoir recours à un autre spécialiste paramédical. Pour chaque paramédical à consulter, le patient doit obtenir une nouvelle prescription, avec ou sans consultation. Par exemple, lorsque l’orthophoniste craint des troubles visuels chez un enfant dyslexique ou lorsque l’orthoptiste constate que la correction optique pourrait être réajustée par l’opticien qu’il s’agisse d’une amétropie ou d’une diplopie compensable par des prismes.

Perspectives, présentées en ordre croissant d’importance, pour un développement de la coopération

• La possibilité pour les patients d’être orientés par un paramédical vers un autre paramédical, une fois le médecin prescripteur informé de cette demande, mais sans qu’une nouvelle ordonnance soit nécessaire.

• La possibilité pour l’orthoptiste de prescrire du petit matériel adjuvant de la rééducation orthoptique : pansements occlusifs, filtres, prismes, aides optiques. Et pourquoi pas à terme, partager avec les opticiens la possibilité

d’adapter les lunettes.

• La création d’instances dédiées et la reconnaissance officielle de temps de concertation afin de mieux coordonner les actions auprès des patients atteints de pathologies plus sévères : basse vision, troubles neurologiques et neurovisuels…

• Le développement de formations continues interprofessionnelles institutionnalisées.

• La possibilité de pratiquer les actes énumérés dans l’article R.4342-8 sans la présence obligatoire du médecin ophtalmologiste ce qui en permettrait l’exécution par les orthoptistes libéraux et libèrerait effectivement du temps médical. De plus, lors des actions de prévention et de dépistage, les orthoptistes auraient la possibilité d’exploiter au maximum leurs compétences.

• Une consultation orthoptique, véritable consultation avancée protocolisée permettrait un gain de temps pour les médecins ophtalmologistes puisqu’elle comprendrait toute une série de tests et d’examens auxquels le médecin pourrait se référer pour sa consultation médicale spécialisée.

Impact réglementaire

Modification de l’article R.4342-8 (du décret d’acte de 2007)

Création d’une nomenclature orthoptique pour les actes énumérés dans le dit article modifié.

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