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CHAPITRE I : L’ANIMALERIE

IV. Le PERSONNEL

IV.1. Les qualifications requises :

Les personnes effectuant des procédures ou y prenant part, ainsi que les personnes assurant les soins aux animaux utilisés dans des procédures, y compris le contrôle, doivent avoir reçu un enseignement, une formation appropriés, et les compétences nécessaires pour évaluer la physiologie, le comportement et l‘état physique normaux des animaux observés ainsi que les changements spécifiques anticipés déviant de la normale (6).

Donc la formation du personnel d'animalerie est fondamentale. Celui-ci doit posséder les qualifications initiales requises et recevoir une formation continue spécifique à son poste de travail (30)

Il revient au responsable de l‘étude de s‘assurer que toutes les personnes impliquées ont la formation nécessaire correspondante à leurs responsabilités dans l‘observation des animaux (31).

Trois niveaux de formation sont nécessaires pour répondre aux différents besoins:  Le niveau I:pour les personnes responsables du choix des axes de recherche, des

formation leur permet d'obtenir une autorisation nominative d'expérimenter sur l‘animal (32). Cette autorisation n'est possible que pour les personnes titulaires d'un diplôme sanctionnant au moins 4 années d'études supérieures dans les sciences biologiques (30).

 Le niveau II: pour les techniciens manipulateurs, la qualification de niveau II leur permet d'obtenir l'autorisation de participer directement aux expérimentations, l'enseignement aborde la réglementation et l'éthique relatives à l'expérimentation animale ainsi que l'animal de laboratoire (comportement, espèces, anatomie, techniques d'intervention…) (30).

 Le niveau III : il est destiné au personnel animalier responsable de l'entretien et des soins des animaux. Le programme a pour but d'assurer le bien-être des animaux et traite de la réglementation, de l'élevage des animaux, de l'utilisation des matériels d'animaleries… Cette autorisation est personnelle, délivrée pour un type d'expérience défini, elle doit être renouveler chaque 5 ans (30).

IV.2. Hygiène personnelle :

Il est essentiel que tout le personnel maintienne une bonne hygiène personnelle. Les vêtements spécifiques utilisés dans les animaleries ou les laboratoires dans lesquels se trouvent des animaux devraient être fournis et lavés par la laverie, ainsi que des mesures de décontamination devraient être prises pour tout vêtement exposé à des agents présentant un risque potentiel. Il pourrait être souhaitable dans certaines circonstances d‘avoir du matériel à usage unique (gants, masques, blouses, combinaisons et protections pour la tête et couvre-chaussures) (33). Le personnel devrait se laver les mains et changer de vêtement aussi souvent que nécessaire pour maintenir une hygiène personnelle. Les vêtements de protection portés dans les pièces où se trouvent les animaux ne devraient pas être portés en dehors de ces zones. Il est interdit de manger, boire, fumer ou se maquiller dans les pièces d'hébergement ou d'utilisation d‘animaux (9).

IV.3. Suivi de la santé :

Le personnel de l‘animalerie observe quotidiennement tous les animaux pour s'assurer qu'ils ont de l'eau, de la nourriture et qu'ils ne démontrent pas de signes d'inconfort ou de maladie. Le chercheur et son équipe doivent aviser les techniciens animaliers de tout signe anormal ou données expérimentales pouvant laisser penser que l'animal est malade ou souffrant (34).

CHAPITRE II

LES ANIMAUX DE

LABORATOIRE

I. ETHIQUE EN EXPERIMENTATION ANIMALE

De nos jours, l‘expérimentation animale est soumise à une réglementation très stricte. Elle est en effet porteuse de nombreuses questions éthiques à la fois de la part du public et des

expérimentateurs. Malgré le développement constant des "méthodes alternatives", le recours à l‘animal reste indispensable dans le domaine scientifique. L‘expérimentation animale

pratiquée dans les laboratoires de recherches doit être réalisée dans des conditions respectant la réglementation et donc se conformer aux textes réglementaires en vigueur(30).L‘évaluation éthique doit permettre de comprendre la nécessité scientifique du recours aux animaux

vivants, ainsi que la raison du choix de l‘espèce (31). I.1. Définition du point limite : (35)

Le « point limite » est le moment auquel la souffrance et/ou la détresse d‘un animal d‘expérimentation doit est arrêtée, minimisée ou diminuée à l‘aide de mesures telles que l‘euthanasie (à condition qu‘elle soit faite de façon supportable pour l‘animal), par l‘arrêt du processus qui le fait souffrir, ou par un traitement visant à le soulager.

I.2. Limites de l’expérimentation animale :  Le principe de règle des 3 R :

L'éthique est l'ensemble des "règles de conduite définies par la morale" (36). Elle se base sur "la règle des 3 R" ; Une des principales bases éthiques appliquées à l‘expérimentation animale qui a été fixée en 1959 dans l‘article : «The Principles of humane expérimental technique » où les biologistes britanniques Russel et Burch publiaient la règle des 3 R : Remplacement, Réduction, Raffinement (37-38).

 Le Remplacement: il s'agit de remplacer les espèces sensibles par des espèces non sensibles, ou par des modèles non vivants (modèles mathématiques, tests in vitro…), en utilisant des modèles informatiques ou de vidéos pour l‘enseignement; de culture de cellules ou d‘une espèce moins évoluée (insectes, mollusques…) (39).

Le remplacement est possible grâce au développement de méthodes alternatives (30). Exemple: Les observations faites sur des cellules en culture ont permis de réduire considérablement le nombre d'animaux expérimentaux (14).

 La Réduction: en l'absence du complet remplacement, les chercheurs doivent limiter l'utilisation des animaux aux seules expériences considérées comme essentielles, réduire leur nombre au strict minimum pour obtenir des résultats scientifiques valides , et éviter les répétitions expérimentales inutiles par la mise en place de bases de

données facilement accessibles (30-40) , tout en gardant un effectif optimal pour la validation scientifique de l‘expérimentation (exemple : analyse statistique préalable du nombre de sujets nécessaires ou utilisation de techniques de pointe comme l‘imagerie médicale permettant un suivi longitudinal du même animal…) (41).

 Le Raffinement: éviter au maximum la souffrance de l‘animal lorsque cette

souffrance n‘est pas l‘objet même de l‘expérimentation (42). Il consiste à optimiser les conditions dans lesquelles les animaux sont hébergés, soignés et utilisés (37) ,à limiter le stress et la souffrance, à supprimer l‘inconfort, la douleur, la détresse et l‘angoisse

subis par les animaux expérimentaux en développant le recours aux anesthésiques et analgésiques, en déterminant des points limites dans les protocoles longs et

douloureux (études sur le cancer), en préférant des méthodes d'investigations non invasives (échographie, télémétrie…) et des techniques de contention adaptées.. (30) : (utilisation d‘imagerie par résonance magnétique, développement de meilleures

procédures d‘anesthésie et d‘analgésie, utilisation de la télémétrie pour

l‘enregistrement de la température, la pression sanguine et la fréquence cardiaque à distance, par ondes-radio…) (43).

I.3. La responsabilité :

Elle s‘applique aux chercheurs/enseignants habilités qui décident des expérimentations et des protocoles, mais aussi à toute personne impliquée dans l‘expérimentation : animalier,

techniciens de l‘animalerie, étudiants, vétérinaire (40)…. Il incombe au scientifique

responsable des expérimentations d‘apporter toutes les pièces scientifiques justifiant le besoin d‘expérimenter sur l‘animal vivant (43).