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Parts de S différentiées avec le modèle développé en phase cinq de recherche

La phase cinq se passe d'un capacitaire théorique et traduit la fonction de production en terme de classes de processus d'un système dont deux concrets et estimés pour les dépenses qu'ils occasionnent sont explicites. Le calcul d'un capacitaire concerné par une résilience (à peine entrevue en phase une) est proposé globalement ou selon l'origine supposé des impacts. La phase une reste une conjecture fondée sur un artifice de raisonnement appuyé sur une évolution linéaire du système supposée parfaite et accessible directement quand la phase cinq caractérise et quantifie (même si ce n'est que probablement) indirectement chaque étape à l'aide d'un coefficient qui pondère cette linéarité. Il reste de la phase une un bon point de départ appuyé sur une approche « classique » de l'exploitation et de la notion fondamentale de structure qui permet d'aborder la complexité des interdépendances et des interactions en son sein. Les différentiations opérables (Sn, Sn théorique et Sn+1 puis Aa et Ac) grâce à son analyse peuvent conduire à une approche qualitative de la performance apparente des exploitations et de l'importance de son environnement économique et naturel, elle suggère donc une résilience (plus qu'elle ne permet de la quantifier). Les différentiations opérables grâce au modèle, ses bases analytiques (structure – charges ; dépréciations – investissement ; processus de régulation [résilience] – autres processus [dont le calibrage] ; impact – résilience ; expression dite élastique, plastique, et en forme de rupture de la résilience, résilience inhérente à un impact de l'environnement, inhérente à un impact des cultures et élevages) bien plus détaillées finissent par proposer un résultat convainquant...

3.5 Part de l'héritage dans le renouvellement de la structure des exploitations

La phase une de recherche propose une reconstruction à partir de la structure de l'exploitation en année n évaluée quantitativement via les artefacts différentiés Aa et Ac de la structure de l'exploitation en année n+1. Le modèle développé en phase cinq ne le permet pas. Les charges qui matérialisent l'expression de la résilience ne donnent au final que la capacité des processeurs (valeur des actifs) concernés par les processus de régulation, la résilience. Le sens de la réaction via le signe plus ou moins des résultats n'est pas accessible (à ce stade, voir plus loin) et ne peut donc permettre une construction « en profondeur » de la valeur de la

Sn

Sn - Dép

Sn+1 = Sn – Dép + Invest Résilience

Calibrage

Ac : Part de Sn concernée par la résilience environnement Aa : Part de Sn concernée

structure résultant de l'année de spéculation agricole passée.

Les calculs de phase une ne sont pas repris ici ; par contre sont proposés des résultats relatifs à ce qui est accessible via l'utilisation du modèle développé en phase cinq ; c'est à dire, d'une part les places des dépréciations dues à l'activité et des investissements dus au calibrage rationalisé de l'exploitation en forme d'état initial (à la veille d'une campagne de culture), d'autre part trois proportions en terme d'analyse des déséquilibres, telle que la première se déduit de la simple différence entre capacité globale de l'exploitation en année n et capacités concernées par la résilience, telles que les deux autres se déduisent de la différence qui peut être faites entre capacités nécessaires à la remédiations de l'effet de la production ou à la remédiations de l'effet de l'environnement. Les résultats sont proposés globalement et comme canevas pour une année, non de façon cumulative jusqu'à reconstruction du bilan 2009 de fin de décennie étudiée (tel qu'en phase une de recherche) :

IINST IFOND IFONC ICORPA IBAT IMAT IFIN

Sn 84 13428 39360 44588 52977 66296 2187 σ 1502 37351 80011 52871 79333 67086 8395 Dép -18 -159 -709 -2648 -4778 -7955 -114 σ 711 1782 8833 9455 10034 13092 1597 Inv 22 2069 1814 3654 5767 9448 318 σ 1066 14063 27228 11863 27465 23945 2945 Sn+1 89 15338 40466 45595 53966 67789 2391 σ 1627 40549 84666 54227 82089 70825 9540 Part de Sn dans Sn+1 95,39% 87,54% 97,27% 97,79% 98,17% 97,80% 91,46%

Tableau 31 : Parts respectives des dépréciations et des investissements dans la construction de Sn+1

Sn+1 est la somme de Sn, Dép et Inv, les résultats sont parfaits quand les calculs sont faits avec deux décimales. En terme d'analyse diachronique, les résultats peuvent être considérés comme représentatifs du déroulement de l'année n+1 de spéculation qui implique un état initial acquis l'année n, état initial subissant des impacts divers du fait même de son exposition, impacts qui débouchent sur des dépréciations de sa valeur du fait d'un ou plusieurs défaut de résilience qui donnent alors un état final en année n+1. Sur cet état final, des investissements ou un calibrage en terme de construction d'un état initial pour la campagne suivante finissent par restituer les valeurs des bilans fournis par les données relatives à l'année n+1.

Pour le tableau 32 et à l'image du précédent les résultats sont parfaits quand les calculs sont faits avec deux décimales. En terme d'analyse diachronique, l'analyse des déséquilibres doit être mise en balance avec l'analyse de la résilience. Toutefois les interprétations doivent restées prudentes.

IINST IFOND IFONC ICORPA IBAT IMAT IFIN

Sn Initial 84 13428 39360 44588 52977 66296 2187

σ 1502 37351 80011 52871 79333 67086 8395

Part Stable de Sn 49 5481 19109 18551 11653 17026 1008

σ 1044 16781 46351 24656 23539 24909 4321

Part de Sn concernée par R, 36 7947 20251 26037 41324 49270 1179

σ 727 25889 49279 36523 65524 52512 4398

Part due à la production, 26 4567 10911 14658 23919 27583 691

σ 679 17933 35608 25232 47089 37038 3636

Part due à l'environnement, 9 3380 9340 11379 17405 21687 488

σ 98 12500 23836 20740 32199 29773 1547

En effet, ce tableau doit pour être bien compris tenir compte des faits tels que seul l'état initial est donné, la résilience est calculée indirectement à partir de ce donné, l'ensemble des capacités qui sont impliquées dans une résilience sont calculées de façon indirecte et les capacités restées stables sont le fruits de calculs indirects conséquence des résultats précédents. La probabilité des valeurs de résilience calculée diminue à mesure que le raisonnement avance...

IINST IFOND IFONC ICORPA IBAT IMAT IFIN

Sn Initial % 100,00% 100,00% 100,00% 100,00% 100,00% 100,00% 100,00%

Part Stable de Sn % 58,33% 40,81% 48,55% 41,61% 22,00% 25,68% 46,09%

Part de Sn % concernée par R 41,77% 59,19% 51,45% 58,39% 88,00% 74,32% 53,91% Part due à la production % 30,95% 34,01% 27,72% 32,87% 45,15% 41,61% 31,60% Part due à l'environnement % 10,82% 25,18% 23,73% 25,52% 42,85% 31,71% 22,31% Tableau 33 : Parts respectives des parts calculables à partir de l'état initial en année n

Le tableau 33 permet de fixer une image de l'importance respectives des événements qui déséquilibrent l'exploitation. Stabilité et déséquilibres se partagent à peu près l'état initial sauf pour IBAT et IMAT semble t-il fortement soumis aux aléas. La production représenterait la part la plus importante des déséquilibres supportés par l'exploitation. Relativement à la décennie qui aura chahuté largement les exploitations (2 canicules, 1 sécheresse, le découplage généralisé des aides, la surproduction de 2009 qui a accompagnée la crise financière de 2008) les résultats resteraient plutôt encourageants...

3.6 Conclusion

Partie une et deux de l'étude diffèrent surtout par les biais analytiques introduits. Ces deux parties pourraient en effet donner un ensemble unique et cohérent de résultats à qui voudrait s'en donner la peine. Il s'avère que les objectifs de cette étude conduisaient immanquablement à cette distance. Il faut en retenir pour sa première partie que loin de renier la phase une de recherche, son actualisation ici et relativement à une perception technico-économique de la problématique, lui confère un caractère d'approche dont la pertinence n'est pour l'heure pas en cause. En effet « l'idée » de résilience ou plus exactement de réaction en terme de retour en capacité de produire, significative d'un état stabilisé de la structure, apparaîtrait incontournable. Il faut retenir de la seconde partie deux aspects d'une même réalité temporelle qui conduisent à distinguer des conséquences à connotation financière ou des effets capacitaires ponctuels sur l'exploitation qui sont déterminants au cours de son évolution.

Le 17/06/2020

4 Intensité de la résilience associée à des impacts différentiés et ses conséquences

La phase une de recherche faisait état en 2014 de la part des artefacts différentiés Aa et Ac des exploitations dont le statut change au cours des 10 années d'observation, sous entendu qu'une ou des ruptures pouvaient avoir été la cause de ce changement. Il en découlait le constat d'une prédominance de Aa relatif à la production ou de Ac relatif aux impacts ayant une autre origine. La phase cinquième, dans sa caractérisation des performances de l'exploitation proposait globalement un rapport des prévisionnels RS (résilience réputée supportable et ramenée à l'actif circulant d'un bilan d'exploitation en forme d'état initial calibré à la veille d'une campagne de culture) et de la résiliences R afin de déterminer la pertinence des stratégies anticipées puis un rendement de la résilience en ce qu'elle maintient des conditions favorables de culture in situ. Un lien entre les deux approches et son prolongement en terme d'effort d'entretien et remédiation des capacités de l'exploitation, plutôt lié à la production ou plutôt lié à la survenue d'autres aléas, et ses conséquences peut donc être envisagé, ce avec les variables arrêtées pour la phase cinq. C'est là l'essentiel de cette étude qui peut donc introduire un début de conclusion relativement à la prégnance des changements environnementaux sur la santé des exploitations.

4.1 Rappel du « prix » de la résilience pour les exploitations, intensité de l'effort et conséquences

La résilience consiste en une réaction de l'exploitation, en forme de mobilisation, faisant suite à déséquilibre généré par impact sur sa structure, qui vise son maintien en état, donc le maintien des conditions de culture et d'élevage. Ce processus de régulation, motivé, est consommateur de ressources diverses telles des charges d'exploitation. L'étude précédente fait état de l'importance de cette résilience sur la structure notamment avec son tableau 29 qui présente les résultats d'une estimation quantitative du volume du capacitaire ventilé par processeur concerné. Par développement des résultats proposés dans cette étude, l'estimation de l'effet de la résilience provoquée par la production ou par des impacts ayant une autre origine donnent les résultats annuels suivants :

En € CHINST CHREMUN CHFERM CHCINTR CHBAT CHMAT CHFIN

2000 - - - - 2001 2743 19096 7115 54105 5811 9383 13196 2002 2038 18071 7193 57254 6075 9348 13738 2003 1921 18181 7209 57932 6186 8987 14084 2004 2058 18612 7250 60937 6253 8978 14283 2005 2097 17561 7186 61788 6454 9282 14981 2006 2083 19226 7212 63545 6608 9378 15818 2007 2412 23836 7462 68532 6730 9415 16069 2008 2668 22215 7847 77151 6868 10159 16961 2009 3247 18241 8114 77733 6835 10881 18559

Tableau 34 : Quantitatif de charges mises en œuvre par la résilience exprimée R, échelle exploitation

En € CHINST CHREMUN CHFERM CHCINTR CHBAT CHMAT CHFIN

2000 - - - - 2001 1229 12440 4115 32632 3351 5167 7135 2002 1023 11628 4169 34487 3493 5185 7407 2003 964 11784 4187 34841 3572 4998 7545 2004 1066 12126 4253 36700 3613 5011 7736 2005 1090 11682 4237 37384 3726 5162 8008 2006 1113 12896 4286 38531 3857 5244 8533 2007 1347 16040 4468 41908 4004 5363 8944 2008 1407 15136 4730 47456 4137 5793 9530 2009 1568 12372 4888 47905 4169 6185 10309

Tableau 35 : Quantitatif valorisé de charges mises en œuvre et imputé aux cultures et élevages

Les impacts pris en compte dans le tableaux 35 sont inhérents aux besoins spécifiques exprimés directement par les cultures et les élevages mais encore aux effets induits sur la structure des impacts de l'environnement sur les cultures et élevages. Le tableau 36 ne fait état pour sa part que des impacts strictement inhérents à des phénomènes émergents dans l'environnement et qui ne touchent que l'exploitation. Pour lire les tableaux 35 et 36 il faut en effet se rappeler que la sensibilité des cultures ou des élevages et de l'exploitation diffèrent (ex : orage de grêle = cultures endommagées et toitures ou autres endommagées, canicule = cultures seules touchées, augmentation de TVA ou coupure d'électricité = exploitation seule touchée). Les résultats présentés sont significatifs de l'énergie dépensée (rémunération, carburants et autres) et des autres ressources matérielles « injectés » dans le système pour en amortir la mobilisation en quelque sorte intempestive puisque la stabilité voire l'immobilité du système est à la base de sa réussite agronomique (cf. analyse de phase cinquième).

En € CHINST CHREMUN CHFERM CHCINTR CHBAT CHMAT CHFIN 2000 - - - - 2001 1514 6655 3000 21473 2459 4216 6061 2002 1014 6443 3024 22767 2582 4163 6331 2003 956 6398 3022 23091 2614 3989 6539 2004 992 6486 2996 24237 2640 3967 6547 2005 1007 5879 2949 24405 2727 4120 6973 2006 970 6330 2926 25014 2751 4133 7285 2007 1064 7796 2994 26624 2726 4052 7125 2008 1261 7079 3117 29695 2731 4367 7431 2009 1680 5869 3226 29828 2666 4695 8250

Tableau 36 : Quantitatif valorisé de charges mises en œuvre et imputé à l'environnement

Et ces dépenses grèvent les capacités financières de l'exploitation. Comme déjà précisé dans les phases précédentes de travail, la résilience soit-elle efficace n'est donc pas à l'origine de la croissance de l'exploitation. Elle tend même à confiner l'exploitant, dans une configuration fixée par le maintien des capacités du système, tant que celui-ci ne prend pas la décision d'un changement.

4.2 Effet du défaut de résilience sur la structure des exploitations, conséquences

Par l'analyse, le défaut de résilience s'avère en fait un défaut d'efficacité de la résilience, il ne nie donc en aucune manière d'éventuelles dépenses en vain...

Les 2422 exploitations de l'échantillon, observées sur 10 années, présentent toutes sauf 5, 10 profils valorisés en euros d'une structure productive faites de 7 processeurs ; les 5 exploitations atypiques ne présentent que 9 profils. Ces exploitations présentent 20903 profils subissant des dépréciations inhérentes à un défaut de résilience sur 9 ans et 17861 profils bénéficiant d'investissements sur 9 ans.

Dans la mesure ou l'évolution technique (dimensionnelles et fonctionnelles ramenées à des valeurs comptables) et financière (valeurs comptables seules) de l'exploitation est considérée comme une évolution linéaire, la corrélation d'après Pearson, calculée entre capacitaire et dépréciations permet d'apprécier sur 10 années l'intensité des liens entre leurs volumes respectifs (ici par variable de capacité représentative d'un processeur constitutif de la structure de l'exploitation, plus largement du système productif). Il en ressort que le nombre de profils de corrélation d'un processeur avec les dépréciations, que ces dernières touchent un processeur ou l'autre ou plusieurs, dont la valeur est supérieure à 0,7 est de 1682, ce qui représente 9,92% des profils, la valeur absolue est supérieure à 0,7 est de 5687, ce qui représente 33,54% des profils ; le nombre moyen de profils par exploitation présentant cette caractéristique est de 2,35. Plus précisément :

Nbr de | τ | ≥ 0,7 0 1 2 3 4 5 6 7

Effectif des exploitations 335 495 525 457 359 180 62 9

Tableau 37 : Effectif des exploitations présentant un lien intense entre capacités et dépréciations

En vertu des mêmes principes, les corrélations possibles entre capacitaire et investissements puis entre dépréciations et investissements donnent les résultats suivants :

Le nombre de profils de corrélation d'un processeur avec les investissements, que ces derniers touchent un processeur ou l'autre ou plusieurs, dont la valeur est supérieure à 0,7 est de 893, ce qui représente 5,27% des profils, la valeur absolue est supérieure à 0,7 est de 2054, ce qui représente 12,12% des profils ; le nombre moyen de profils par exploitation présentant cette caractéristique est de 0,85.

Nbr de | τ | ≥ 0,7 0 1 2 3 4 5 6 7

Effectif des exploitations 1212 676 319 146 48 16 5 0

Le nombre de profils de corrélation des dépréciations avec les investissements, dont la valeur est supérieure à 0,7 est de 1403, ce qui représente 8,28% des profils, la valeur absolue est supérieure à 0,7 est de 2928, ce qui représente 17,27% des profils ; le nombre moyen de profils par exploitation présentant cette caractéristique est de 1,21.

Nbr de | τ | ≥ 0,7 0 1 2 3 4 5 6 7

Effectif des exploitations 650 940 561 221 47 3 0 0

Tableau 39 : Effectif des exploitations présentant un lien intense entre investissements et dépréciations Dès lors, si a priori il apparaît qu'économiquement le volume d'une dépréciation prend sens relativement à la « taille » de l'exploitation, il s'avère ici et en tendance, que plus l'exploitation croît, moins les dépréciations sont importantes (calculs non présentés). Ce constat illustré par une corrélation inverse dominante et les résultats présentés dans le tableau 39 semble donc ici et pour nombre d'exploitations aller dans le sens d'un processus motivé d'auto-organisation en forme de croissance dans lequel la résilience n'intervient pas du tout ou seulement en ce qu'elle peut faire défaut (ce constat était déjà fait en phase cinq de recherche et était interprété un peu différemment compte tenu du biais introduit par la question posée alors)...

S'il apparaît a priori aussi qu'économiquement le volume d'un investissement doit être proportionnel à la « taille » de l'exploitation, il n'en est rien ou peu s'en faut d'après les résultats obtenus à partir du tableau 35. De même, s'il semble a priori que dépréciations et investissements devraient pouvoir se compenser il n'en est presque rien là encore ou seulement de façon marginale. Et pourtant sur 10 années, les exploitations du panel observé tendent à croître, non seulement si la valorisation financière des processeurs est prise en compte mais en plus, phase une de recherche, si la valorisation purement capacitaire de la surface en culture est prise en compte (la SAU).

Autrement dit, capacités valorisées en tant que structure productive, dépréciations et investissements ne suggèrent qu'une timide tendance à la croissance parce qu'elle entraînerait la diminution du défaut de résilience, mais la croissance des exploitations serait un fait généralisé. Quid par conséquent, d'une dynamique purement financière faites d'emprunts et de subventions qui dominerait l'évolution du projet global de l'exploitant ; ce qui n'est pas le propos dans ce travail. Croissance ou contraction des exploitations en forme de projection sur un avenir incertain, un effet d'optique, ou une vision du et pour le système, ne serait donc qu'en partie motivée d'une part par la résilience du système d'autre part par un objectif de sécurité alimentaire pourtant seule vrai justification de l'exploitation (sous réserve de confirmation).

4.3 Conséquences de l'effort relativement au cœur de métier de l'exploitant

La phase une dans son analyse des résultats des conséquences supposées des impacts associés aux artefacts Aa et Ac proposait un certain nombre de conclusions relatives à « la maîtrise du cycle biologique » des cultures et élevages, c'est à dire le cœur de métier de l'exploitant et ce en terme de performance ; les ruptures via le changement de statut de l'exploitation pouvaient être mises en relation directe avec la variation de cette performance. Les calculs du 4.1 permettent à nouveau d'estimer cette performance mais relativement aux anticipations de l'exploitant que peut mettre en évidence l'étude de RS (la résilience potentielle supportable), autrement dit l'actif circulant calibré de l'unité productive à la veille d'une nouvelle campagne de culture. Le calcul diffère par rapport à la phase une en ce que la résilience est réellement estimée et n'est pas appuyée sur l'artifice de raisonnement d'une linéarité de l'évolution des variables capacitaires et de la production. Les résultats pour les 2422 exploitations en sont les suivants :

R Prod en € RS en € R Prod/RS Nbr Profils < 1 Nbr Exploit à 9profils < 1 profil<1 au moinsNbr Exploit à 1 Nbr Exploit à 0profil < 1

Ḿ = 75009 Ḿ = 152707 Ḿ = 0,69 17413 1585 2224 198

σ = 94980 σ = 194201 σ = 1,42 78,88% 65,44% 91,82% 8,18%

Tableau 40 : Comparatif entre résilience et anticipation via le calibrage de l'actif circulant sur 9 années

Le tableau 40 met en évidence que l'actif circulant, donc ce qui a été en phase cinq de recherche identifié comme une résilience potentielle supportable, est très fréquemment supérieur par le volume financier qu'il

représente à la résilience estimée qui a pour motivation la production et ses aléas. Autrement dit les conséquences de la production sur les processeurs de l'exploitation sont convenablement assumées. Dans la mesure d'un apprentissage du système ou de la construction d'une expérience professionnelle, 91,82% des exploitations disposent d'une expérience positive au moins leur offrant un repère qui à terme permettra de renforcer une maîtrise nécessaires des coûts associé à la production. Seules 198 exploitations paraissent « chercher » une solution au risque de dépréciations récurrentes voire de ruptures franchement préjudiciables.

4.4 Conclusions concernant l'effort de résilience et ses conséquences sur la structure de l'exploitation

Les calculs de résilience précédant celui qui est proposé ici ne laissaient pas augurer une telle importance de la production ; tant d'efforts et de revendications des exploitants dénoncent en effet plutôt les soubresauts de l'environnement économique de leurs exploitations tels les prix à la production ou le renchérissement des mesures environnementales applicables par exemple. Il s'avère pourtant que celle-ci représente le plus gros effort et a le plus gros retentissement sur la structure de l'exploitation et plus particulièrement sa valeur financière...

Plus avant, dans les phases précédentes de recherche, les processus de régulation de l'activité paraissaient faiblement conditionner l'auto-organisation, ils paraissent bien plus déterminants aujourd'hui en ce qu'ils peuvent être présentés comme réducteur des opportunités de croissance du fait des dépenses importantes en charges d'exploitation qu'ils nécessitent pour être efficaces. Pourtant il s'avère et paradoxalement que l'auto-organisation prend tout son sens relativement à ceux-ci parce que les investissements seraient à l'origine de la diminution des dépréciations (telle une amorce du processus de rupture). Paradoxalement pour la viabilité de l'exploitation, sa pérennité, la résilience participe, en quelque sorte par son absence d'efficacité, comme moyen pour le système de se réaliser rationnellement et en faisant fi des automatismes qu'il met en œuvre en période de pleine activité.

Enfin, et puisque la résilience due à la production représente la plus grosse part de la mobilisation des exploitations, sans doute faut-il signaler qu'elle semble dans ce cas plutôt correctement assumée par des stocks et des disponibilités très fréquemment suffisants. Autrement dit l'exploitant ferait ici montre de sa compétence, c'est à dire « maîtriser le cycle biologique » d'une espèces végétale ou animale consommable et ce de façon pérenne.

Le 25/06/2020

5 Adaptation et résilience à l'aune d'un postulat d'anticipation

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