• Aucun résultat trouvé

3.2.1 Classes d’hydrométéores . . . 54 3.2.2 Représentation des hydrométéores . . . 54 3.2.3 Expression des moments pour une loi gamma généralisée . . . 55 3.3 Processus microphysiques . . . 56 3.4 Schémas microphysiques préexistants . . . 58

Les interactions entre les aérosols et la structure nuageuse interviennent à l’échelle du nuage ; il est donc nécessaire d’étudier ces interactions via des mo- dèles de méso-échelle comme MésoNH, afin de pouvoir, dans un second temps, mettre en place des paramétrisations cohérentes et efficaces pour les modèles cli- matiques, d’échelle globale. Dans ce chapitre, une description générale du modèle MésoNH est d’abord présentée. La représentation des particules de nuages, les es- pèces prises en compte et les lois de distribution qui les décrivent dans ce modèle, est ensuite abordée. Après quoi, les processus intervenant dans les schémas micro- physiques (MIMA y compris), autres que la nucléation hétérogène sont répertoriés. On introduit ensuite les aspects novateurs du schéma MIMA.

3.1

Généralités sur le modèle

Echelle d’utilisation

MésoNH est un modèle de méso-échelle, avec une résolution spatiale allant de l’échelle sous-synoptique (plusieurs dizaines de kilomètres) à une grille méso-γ (quelques dizaines de mètres), généralement utilisée pour les ”Large Eddy Simu- lations”.

Documentation

Ce modèle est développé conjointement par le Centre National de la Recherche Météorologique et par le Laboratoire d’Aérologie, à Toulouse. Une description de MésoNH peut être trouvée dans l’article de Lafore et al. [1998], ainsi que sur le site web dédié au modèle : http://www.aero.obs-mip.fr/mesonh.

Type d’applications

MésoNH est un modèle tridimensionnel de simulation des systèmes nuageux, réels (intégration des analyses du Centre Européen (ECMWF), d’ARPEGE, d’ALA- DIN...) ou idéalisés (i.e. des cas académiques pour étudier plus spécifiquement un aspect du modèle en simplifiant l’analyse des interactions entre les différents sché- mas), en 1D, 2D ou 3D.

3.1 Généralités sur le modèle

Bases physiques

Quant à la physique incluse dans ce modèle, plusieurs niveaux de complexité sont à disposition, en fonction des choix de l’utilisateur. Néanmoins MésoNH com- prend quelques caractéristiques non modulables, qui sont les suivantes :

– il est Non-Hydrostatique (...d’où le nom, MésoNH), c’est à dire que l’on résout l’équation complète du mouvement vertical, et donc que la vitesse verticale est une variable pronostique.

– la dynamique est anélastique ; cela revient à décomposer la masse volumique entre un état de référence constant et une perturbation indépendante du temps. Cette approximation nous permet de négliger l’évolution locale de la masse volumique ainsi que les effets dus aux déplacements horizontaux de- vant ceux liés aux déplacements verticaux, et donc d’estimer la pression P . – le schéma temporel est un schéma dit explicite, i.e. pour estimer la variable

pronostique au temps t + ∆t, on utilise une fonction de cette variable à des temps plus anciens, t et t − ∆t.

– Les variables scalaires sont transportées par un schéma PPM (”Piecewise Pa- rabolic Method”), et la quantité de mouvement est transportée par un schéma centré du 4◦ ordre.

Modules additionnels

Plusieurs modules peuvent être ajoutés à la structure de base du modèle : – un module de surface, appelé SURFEX, qui simule différents types de sols, de

végétation, de villes ou de lacs, et permet de calculer les apports de la surface en termes de flux de chaleur latente et sensible, d’émissions de composés chimiques...

– des paramétrisations pour la convection profonde (qui ne peut être résolue explicitement au-delà de 5 km) et la convection peu-profonde,

– une paramétrisation de la turbulence humide,

– les schémas microphysiques qui seront détaillés à la section 3.4, – le code de transfert radiatif du Centre Européen,

Performances numériques

Le code de MésoNH est vectorisé et parallèlisé, ce qui en fait un outil rapide, d’une grande puissance, et facilement portatif.

3.2

Les particules de nuage

3.2.1 Classes d’hydrométéores

Comme nous le verrons à la section 3.4, plusieurs schémas microphysiques sont disponibles dans MésoNH, à 1 ou 2 moments, pour les phases chaude et froide uniquement ou pour le nuage en phase mixte. Quel que soit le schéma utilisé pour modéliser la phase chaude du nuage, la vapeur, l’eau nuageuse et la pluie sont considérées (cf cadre en pointillés, en bas à gauche de la Fig. 3.1). Par contre, le nombre d’hydrométéores glacés considérés varie en fonction du schéma microphy- sique choisi pour la phase froide/le nuage mixte. Pour cette phase froide/ce nuage mixte, le nombre maximal d’hydrométéores glacés est de quatre, et comprend la glace primaire, la neige, le grésil et la grêle (cette dernière est celle qui n’apparaît pas dans tous les schémas). La figure 3.1 illustre les cycles de vie de ces classes d’hydrométéores à l’intérieur d’un système nuageux en phase mixte.

3.2.2 Représentation des hydrométéores

MésoNH est doté de schémas microphysiques ”bulk”, dans lequel les hydromé- téores suivent des lois de distributions en taille, fixées à l’avance. A contrario, les modèles dont la microphysique est représentée selon des classes de diamètres, sont appelés des modèles ”classes par classes”. Quelque soit le schéma microphysique utilisé dans MésoNH, l’expression des moments caractérisant ces différents hy- drométéores est invariante. Les six classes d’hydrométéores (eau nuageuse, pluie, glace primaire, neige, grésil et grêle) sont modélisées par des lois de distribution de forme gamma généralisée :

n(D)dD = Nhg(D)dD = Nh αh Γ(νh) λαhνh h D αhνh−1e−(λhD)αhdD

où g(D) est la loi de distribution normalisée dépendant des paramètres αh, νh et λh,

3.2 Les particules de nuage

FIG. 3.1 – Cycle des différentes classes d’hydrométéores présentes dans le modèle MésoNH.

Source : adapté de W. Langhans, Ecole d’été COPS 2007.

totale de l’hydrométéore h, variable pronostique pour l’eau nuageuse, la pluie et la glace primaire, et diagnostique pour les autres hydrométéores glacés.

3.2.3 Expression des moments pour une loi gamma généralisée

Le moment d’ordre p pour des hydrométéores distribués selon une loi gamma généralisée, se calcule comme

Mp = Z ∞ 0 Dpg(D)dD = Z ∞ 0 Dp αh Γ(νh) λαhνh h D αhνh−1e−(λhD)αhdD = 1 λh Γ(νh+αp h) Γ(νh)

où Nh M0=

R∞

0 n(D)dD = Nh est la concentration de la classe d’hydrométéore, M1

donne le diamètre moyen de la distribution, et 4

3πNh M3=

R∞

0 m(D)n(D)dD = ρairqh

permet de calculer le rapport de mélange de l’hydrométéore considéré.