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Face à la peur du manque d’archives, le premier réflexe a été de se rendre sur le terrain auprès des acteurs afin de se créer un réseau pour faciliter la recherche. Pour cela, les Salons agricoles apparaissent comme les endroits adéquats pour rencontrer une multitude d’acteurs en peu de temps. Ce qui peut aussi être intéressant, et que nous n’avons pas eu la possibilité de faire, est d’aller sur les marchés et autres événements bios tels que « Printemps bio » afin de rencontrer ces acteurs. Ces éléments apparaissent comme des moyens de diffusion de l’agriculture biologique auprès des producteurs donc il est aussi utile de connaitre leur histoire.

A) Le Salon agricole Tech&Bio, un melting-pot d’acteurs

Lors de cette année de recherche, nous avons eu la possibilité de participer à deux Salons agricoles mais seul le salon Tech&Bio semble utile pour ce mémoire. En effet, ce Salon est spécifiquement créé pour l’agriculture biologique et rassemble une longue liste d’acteurs dans le bio. Alors que le second, le Salon international de l’agriculture de Paris, n’apporte pas réellement de réponse à ce sujet puisque seuls très peu d’acteurs du bio sont présents, peut-être parce que l’agrobiologie est encore marginale en France, et ils ne répondent pas toujours aux questions.

Depuis 2007, les visiteurs de Tech&Bio découvrent « toutes les nouveautés, toutes les solutions par rapport à la réduction des produits phytosanitaires et l’adaptation des pratiques agricoles [à l’environnement]»190 grâce à l’initiative de la Chambre d’agriculture de la Drôme. Tous les deux ans, ce Salon regroupe un nombre croissant

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SALON TECH&BIO, Tech&Bio fête ses 10 ans, 10 octobre 2017, 10m16, [en ligne], consulté le 17/04/18, url : http://www.tech-n-bio.com/le-salon-bio-et-conventionnel/les-10-ans-du-salon.html, 00:36- 00:42

d’exposants allant des agriculteurs biologiques drômois aux entreprises de matériels européens en passant par les organismes de certification de la bio et les diverses associations biologiques. Il se tient pendant deux jours au mois de septembre sur les terres du Lycée agricole du Valentin à Bourg-Lès-Valence depuis 2011. Durant ces journées, les participants, agriculteurs ou non, bios ou conventionnels, ont la possibilité d’interroger les exposants autour de leur stand, de participer à des conférences portant sur des sujets vastes de l’agriculture biologique (élevage, recherche, cultures,…), de visiter des fermes bios ainsi que d’observer des démonstrations de matériels.

À première vue, il est possible de penser qu’en tant qu’historien, il n’est pas utile de se rendre dans ce Salon car il n’est pas question d’histoire dans les stands mais d’agriculture. Cependant, il sert en partie à comprendre les moyens utilisés pour diffuser le bio dans les exploitations puisque les acteurs les plus importants de cette agriculture sont réunis à cet endroit pendant deux jours. Par exemple, nous avons eu la possibilité d’interroger la Fondation Alpes Contrôle qui possède une branche de certification des produits bios et qui nous a offert le livre Vagabondages bio en Drôme. C’est aussi durant ce Salon que nous avons rencontré l’association Agribiodrôme sur laquelle repose ce mémoire.

Tout est fait pour montrer que l’agriculture biologique est une solution aux problèmes agricoles. Les conférences proposent, par exemple, sur les clés pour réussir la conversion en élevage bovin. Les démonstrations présentent les machines qui peuvent être utilisées en agriculture biologique. Chaque stand dispose d’une multitude de prospectus présentant leur activité pour montrer à l’agriculteur tous les outils pouvant l’aider dans une conversion au bio.

Il nous est donc permis de penser que ce Salon peut être un outil dans la recherche historique puisqu’il permet de rencontrer des acteurs qui ont une histoire, plus ou moins longue, et de voir les moyens sont utilisés dans la diffusion de l’agrobiologie auprès des producteurs.

B) Une multitude d’événements biologiques dans la Drôme

Le Salon Tech&bio est un évènement parmi une masse grandissante de rencontres bios. Il serait impossible de tous les citer ici, vu leur grand nombre, donc seuls quelques exemples sont donnés. Malheureusement, il ne nous a pas été possible de nous rendre à ces évènements mais nous pensons qu’ils peuvent permettre d’accéder à des informations

pour répondre aux questionnements du mémoire et que leurs fonctions rentrent dans nos problématiques.

Pour rencontrer des agriculteurs biologiques locaux, il faut se rendre dans les marchés locaux bios ou non. La Drôme possède de nombreux marchés dans 74 villes et villages répertoriés dans une brochure de la Chambre de commerce et d’industrie drômoise191. Cependant, il n’est pas indiqué si ces marchés sont spécifiques à la production biologique mais il n’est plus rare de voir un agrobiologiste vendre ses produits dans un marché ordinaire.

Des marchés bios ont aussi lieu pendant les foires dédiées aux productions bios. C’est le cas de la foire de Montfroc, créée en 1983, qui regroupe des exposants ayant un lien avec l’écologie, l’alimentation ou encore l’artisanat pendant le premier week-end d’octobre. Plusieurs producteurs biologiques sont présents et pourraient peut être répondre à des questions sur leur histoire.

Outre les marchés qui réunissent un nombre plus ou moins important d’agriculteurs, il existe aussi des évènements annuels comme le « Printemps Bio », national et ouvert à tous publics. En 2000, la semaine, puis quinzaine depuis 2004, du « Printemps bio » est créée pour « faire découvrir au grand public et aux professionnels, les valeurs et les principes de l’agriculture biologique ainsi que la qualité des produits bios »192. Chaque année, l’événement a un thème précis, comme l’enfance en 2003, où des dizaines de professionnels organisent des rencontres auprès du grand public, des portes ouvertes, des repas bios, des conférences/débats et des expositions sur le bio. Ces animations ont lieu un peu partout dans la Drôme mais surtout près des grandes villes comme Valence ou Die.

En tant qu’historien, s’intéresser à ces journées de présentation permet de comprendre les moyens de diffusion de l’agriculture biologique. Chacune de ces rencontres professionnelles a des enjeux puisqu’elles ont été créées dans le but de promouvoir et de diffuser l’agriculture biologique auprès des agriculteurs conventionnels et du grand public. Dans ce cas, il nous semble intéressant de se pencher sur leur développement. Se rendre directement sur les lieux permet en plus d’être plongé dans l’environnement de ces

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CCI Drôme, Vos marchés en Drôme 2016, 2016, [en ligne], consulté le 17/04/18, téléchargeable sur le site http://www.ladrometourisme.com/fr/brochures-et-telechargements/

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évènements et de réfléchir à leur organisation. Enfin, cela permet de rencontrer les acteurs du secteur biologique pour ensuite pouvoir les interroger sur leur histoire.