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Participation en ligne

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2.4 Gouvernance

2.4.1.3 Participation en ligne

Lors d'un Forum européen sur la société de l'information tenu en 1996, on a fait observer que la société de l'information contribuait à un enrichissement de la vie démocratique en donnant aux citoyens un nouveau

1 25 Rorissa, Abebe. «Connectivity in Africa: Use, Benefits and Constraints of Electronic Communications – Ethiopia».

CEA, mars 1998 (http://www.bellanet.org/partners/aisi/proj/connect.htm).

1 26 Chifwepa, Vitalicy. «Connectivity in Africa: Use, Benefits and Constraints of Electronic Communications – Zambia Phase 2». CEA, mars 1998 (http://www.bellanet.org/partners/aisi/proj/zamfin.htm).

127 Jensen, Mike, communication personnelle.

128 http://www.gov.za 129 http://www.brasil.gov.br/

1 30 Hodge, J. et J. Miller, «Information Technology in South Africa». In: Cooper, C. (ed.). Information Technology Policy and National Economic Development, London: Routledge et Tokyo; UNU Press, 1998 (cité dans R. Mansell et U.

Wehn (ed.). Knowledge Societies – Information Technology for Sustainable Development, Oxford University Press, 1998 – p. 77).

support pour la libre expression et le débat d'idées. Ces nouveaux espaces publics n'ont pas de limites dans l'espace («village planétaire»), contrairement aux lieux de rencontre traditionnels tels que les salles

communales, les églises ou les places de marché131. Les TIC offrent au citoyen la possibilité de participer plus activement au processus démocratique en permettant davantage de participation et de contact avec les pouvoirs publics et en proposant des canaux pour réagir aux politiques publiques. La spécificité de l'Internet est son interactivité, qui peut servir de liant entre l'administration et le citoyen. Le sentiment des citoyens envers les pouvoirs publics et les politiques de l'Etat est souvent empreint de distance et de désillusion, notamment à une période où les attentes sont plus grandes en termes d'ouverture, de transparence et d'efficacité. Les forums virtuels, en ouvrant les débats, peuvent constituer une plate-forme pour la liberté d'expression et faire appel à la participation de représentants de l'Etat. Le courrier électronique peut servir d'instrument de communication avec les fonctionnaires nationaux et peut, en application de textes officiels, appeler une réponse. Les sondages d'opinion et les référendums sont de plus en plus fréquemment utilisés dans les pays en développement pour évaluer l'opinion publique, voire, comme au Canada par exemple, prendre des décisions quant à certains textes juridiques d'application locale.

Les technologies de l'information peuvent être très utiles aux autorités locales et communautaires, auxquelles il est de manière générale octroyé de plus en plus de pouvoir et de responsabilités dans les pays en développement, sans que soient pour autant accordés des moyens financiers et une infrastructure physique correspondants. La télématique peut permettre à la société civile de recevoir, générer et diffuser des informations sur la vie communautaire, c'est-à-dire mettre une communauté «sur la carte» aux niveaux national et international, et peut être utilisée par les autorités locales pour faire des sondages d'opinion. Beaucoup pourrait être fait dans ce sens à partir d'un seul point d'accès dans un centre communautaire.

A plus large échelle, rapprocher l'administration des citoyens par l'introduction d'applications relevant des TIC impose une évolution de la façon de gouverner et des changements majeurs de culture politique. Si les liaisons horizontales peuvent être renforcées grâce aux TIC, cela ne signifie pas nécessairement que des processus démocratiques vont se faire jour ou que la relation entre administration et administrés va s'améliorer. La capacité de l'administration à laisser davantage de participation à la population demande en effet aussi et surtout une vision et une volonté politiques132. Par ailleurs, les possibilités de donner ainsi naissance à une administration plus ouverte et plus participative pourraient bien être liées aux progrès réalisés dans l'environnement général d'un pays en matière de liberté d'expression, et notamment du point de vue de l'indépendance des médias, par exemple.

Alors que, dans les pays industrialisés, la façon dont les TIC influeront sur les processus démocratiques suscite de très nombreux débats, on constate que très peu d'activités pratiques ou même de recherches sont en cours quant à leur impact potentiel sur ces mêmes processus dans les pays en développement.

Certaines raisons évidentes tiennent à l'accès physique et culturel: les zones urbaines étant nettement favorisées en termes d'accès aux infrastructures de télécommunication et aux ressources des technologies de l'information et le niveau d'analphabétisme étant élevé dans les zones sous-développées, des interfaces spécialement adaptées s'imposent pour les applications participatives. L'ampleur de ces problèmes est évidente dans l'exemple de la République sudafricaine, où 97% des usagers de l'Internet se trouvent dans la population aisée tandis que la vaste majorité du pays n'a pas même accès au téléphone133.

L'Amérique latine est une exception, car on y dénombre beaucoup d'initiatives visant à utiliser l'Internet pour favoriser une citoyenneté plus dynamique. Parce que l'infrastructure de l'Internet y est plus avancée que dans la plupart des autres régions en développement, ces initiatives peuvent y être acceptées plus facilement. Ainsi, les sites web très complets de la ville de Vitoria134 et de l'Etat de Bahia135 au Brésil

1 31 Commission européenne »Document thématique, Forum sur la société de l'information». Bruxelles: CCE, juin 1996.

1 32 R. Mansell et U. Wehn (ed.), Knowledge Societies – Information Technology for sustainable Development, Oxford University Press, 1998 (p. 77-78).

133 Ibid.

134 http://www.vitoria.es.gov.br/institucional.htm 135 http://www.sac.ba.gov.br/

proposent respectivement des forums de citoyens et des espaces où les citoyens peuvent demander des renseignements.

Une application intéressante au Sénégal, qui combine à la fois les caractéristiques de services en ligne et de démocratisation, est le site web créé durant les récentes élections présidentielles pour permettre aux 2,4 millions d'électeurs du pays et aux 170 000 ressortissants résidant à l'étranger de vérifier qu'ils figuraient bien sur les listes d'électeurs136. Même si cette application ne permettait pas de voter en ligne, elle a rendu le processus électoral plus transparent et on estime qu'elle a amélioré la participation aux élections, en particulier s'agissant des Sénégalais de la diaspora.

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