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CHAPITRE 3 MÉTHODOLOGIE

3.2 PARTICIPANTS

Les élèves de niveau primaire en difficulté sur le plan de l’écriture forment la population visée par la présente étude. L’échantillonnage s’est tout d’abord effectué par

groupes naturels car les groupes-classes des enseignants ayant accepté de participer à l’étude ont été sélectionnés : il a donc été impossible de contrôler la constitution de ces groupes. Des 89 élèves retenus pour faire partie de l’échantillon, huit étaient absents à l’une ou l’autre des deux séances, ce qui rend impossible la comparaison de leurs questionnaires de motivation puisqu’ils en ont rempli un seul. Ces huit élèves ont donc été retirés de l’échantillon, ce qui porte l’échantillon final à 81 élèves, dont 20 en 2e année, 30 en 4e année et 31 en 6e année. Les élèves proviennent de deux commissions scolaires: 74 de la Commission scolaire des Phares, et 7 de la Commission scolaire des Chic-Chocs.

Ces trois niveaux scolaires ont été retenus en raison de leur importance dans le parcours scolaire des élèves : il s’agit de la fin des trois cycles du primaire, qui sont des moments charnière dans le parcours scolaire des élèves québécois. En 4e et en 6e année, les élèves ont d’ailleurs des épreuves d’écriture obligatoires de fin de cycle, exigées par le MELS dans le PFÉQ (MÉQ, 2001).

Les analyses complémentaires de la présente étude (analyses des questions d’appréciation des deux modalités d’écriture posées en fin d’expérimentation) comporteront deux élèves supplémentaires, puisque ces analyses ne requièrent pas de comparaison entre les deux questionnaires remplis par les élèves : il suffit qu’ils aient été présents lors de la deuxième séance pour que leurs réponses à ces questions aient été prises en compte dans les analyses complémentaires. C’est le cas de deux élèves de 6e année, ce qui porte le total des élèves de ce niveau scolaire à 33 pour l’analyse des questions d’appréciation.

Tous les élèves sont considérés selon les termes de la présente étude comme étant en difficulté en écriture. Tel que décrit dans le chapitre précédent, cela englobe autant les élèves à risque d’échec scolaire que ceux déjà en situation d’échec. La majorité des élèves retenus ne présentent aucun diagnostic de troubles d’apprentissage. En 2e année, aucun élève de l’échantillon n’avait fait l’objet d’un diagnostic. En 4e année, deux élèves avaient un diagnostic de dyslexie/dysorthographie, alors que cela était le cas de trois élèves de 6e année. Ainsi, seulement cinq élèves de l’échantillon avaient un trouble d’apprentissage

diagnostiqué. Les autres étaient tous en difficulté d’apprentissage en écriture, à différents degrés, certains étant considérés par leur enseignant comme étant seulement faibles en écriture, et d’autres comme étant en grande difficulté et à risque d’échec dans cette matière scolaire.

Les 81 élèves participant à cette étude sont en fait un sous-échantillon provenant d’un plus large échantillon de 255 élèves qui ont participé à un vaste projet de recherche, dans lequel s’insère la présente étude. Pour identifier les élèves présentant des difficultés sur le plan de l’écriture, trois critères ont été établis : détenir un pourcentage de réussite d’un demi écart-type sous la moyenne de son groupe d’âge à une dictée de mots, détenir un pourcentage d’erreurs d’un demi écart-type au-dessus de la moyenne de son groupe d’âge à une production écrite, et l’identification de l’élève par son enseignant comme étant un élève en difficulté en écriture, à risque d’échec ou en échec dans cette matière. Pour qu’un élève soit retenu dans l’échantillon, deux de ces critères devaient être remplis. Par exemple, un élève qui a sous-performé aux deux tâches effectuées (un demi écart-type sous la moyenne de réussite à la dictée, et un demi écart-type au-dessus de la moyenne d’erreurs dans la production écrite) a été retenu pour faire partie de l’échantillon, même si l’enseignant de la classe ne l’avait pas identifié comme étant un élève en difficulté. Dans le même ordre d’idées, un élève identifié comme étant en difficulté par son enseignant, qui a sous- performé dans l’une des deux tâches d’écriture, était aussi sélectionné pour faire partie de l’échantillon.

3.2.1 Sélection des classes

Les classes participant à l’étude ont été sélectionnées sur la base des pratiques pédagogiques des enseignants en lien avec les TIC, dans le but de s’assurer d’une certaine similitude dans la fréquence d’utilisation entre les différents niveaux scolaires et des pratiques similaires entre des classes de même niveau scolaire. Pour connaître ces pratiques, 12 enseignants du primaire des régions de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent

ont été questionnés par téléphone afin de mieux connaître l’utilisation qu’ils font de l’ordinateur dans l’apprentissage de l’écriture. Les enseignants ayant été sélectionnés avaient donc des pratiques d’intégration des TIC jugées similaires, c’est-à-dire qu’ils utilisaient tous l’ordinateur pour faire écrire leurs élèves environ le même nombre d’heures par semaine (en moyenne une heure par semaine), et dans des contextes d’enseignement jugés comparables (productions écrites variées sur le logiciel de traitement de texte Word, rédaction d’une version « propre » d’un brouillon rédigé de façon manuscrite, etc.).

Les classes à niveaux scolaires jumelés n’ont pas été retenues pour la présente étude, en raison de la difficulté organisationnelle à tenir une expérimentation avec seulement une portion du groupe.