• Aucun résultat trouvé

Paramètres de pollution a) Matière organique a) Matière organique

III.2. Mode de prélèvement

III.3.3. Paramètres de pollution a) Matière organique a) Matière organique

La matière organique naturelle est un ensemble de macromolécules provenant de la dégradation de débris animaux et végétaux ainsi que de la production primaire du phytoplancton dans les eaux naturelles.

125

Les eaux de surface contiennent généralement de 2 à 10 mg/l de carbone organique total (COT) mais certaines valeurs plus élevées (jusqu’à 30 mg/l de COT) peuvent être rencontrées dans les eaux retenues (barrages, lacs) (LEFEBVRE, 1990).

Les matières organiques naturelles constituent un mélange très complexe de biopolymères et de monomères générés par l’activité biologique sur un bassin versant et dans les ressources elles-mêmes.

Les polymères les plus abondants sont les acides humiques, les polysaccharides et les protéines, alors que les monomères, moins abondants car facilement biodégradables, sont principalement représentés par les sucres aminés et les acides aminés (CROUE et al., 2000) . Les substances humiques sont des composés organiques naturels de type macromoléculaire.

Elles représentent la fraction la plus importante des eaux naturelles, soit 40 à 60% de carbone organique dissous (COD) et parfois 90% dans certaines eaux très colorées (THURMAN, 1985).

Dans notre étude, pour les eaux de barrages testés, Le tableau 15 récapitule les valeurs des paramètres organiques des eaux de barrages testées.

Tableau 15: Paramètres organiques des eaux testées (Février, 2014)

Paramètres Absorbance U.V

λ = 254 nm SH

(mg/l)

Oxydabilité au KMnO4 (mg O2/l)

Fontaine des gazelles 0,081 3,43 5,05

Foum El Gherza 0,076 1,97 3,88

Les paramètres indicateurs de pollution organique (oxydabilité à KMnO4, substances humiques, U.V) permettent de déduire que la charge polluante des eaux brutes testées atteint des proportions qui ne sont pas négligeables. Nos résultats montrent que nos échantillons sont fortement chargés en matière organique oxydable. Cette charge pourrait être due également à une pollution d’origine exogène provoquée par les rejets urbains, industriels et les pratiques agricoles (GUERGAZI et ACHOUR., 2011).

126

b) Polluants minéraux

Figure 66: Variation des paramètres de pollution dans les deux barrages (PO43-, NO2- , NO3- ,Br-)

On remarque que (figure 66), les nitrates sont élevés par rapport aux autres éléments, mais elles présentent des concentrations faibles inférieures à 5 mg/l conforme aux normes de potabilité.

Les phosphates inférieurs à 2 mg/l, les nitrites ne dépassent pas 0,2 mg/l et le Brome aussi à des concentrations faibles est inférieur à 0,5 mg/l (normes OMS, 2006).

L'enrichissement des eaux superficielles en nitrates et phosphates est à même d'entrainer une multiplication excessive de végétaux aquatiques et de déclencher un phénomène d'eutrophisation de cours d'eau, de lacs ou d'étangs (RAINEY et al., 2003).

Les nitrites proviennent soit d'une oxydation incomplète de l'ammoniaque – la nitrification n'est pas conduite son terme – soit d'une réduction des nitrates sous l'influence d'une action dénitrifiante. Une eau qui renferme des nitrites est à considérer comme suspecte car une détérioration de la qualité biologique lui est souvent associée (FADEL et al., 2007).

La présence des ions brome indique que les eaux étudiées contiennent des bromures, les concentrations comprises entre 0,11 mg/l pour le barrage Fontaines des gazelles et 0,19 pour le barrage Foum El Gherza.

127

Figure 67: Variation des paramètres de pollution dans les deux barrages (Fe2+ , Cu2+ , Cd2+ , NH4+)

Le fer dans l'eau, il peut provenir des terrains où se trouve l'eau, des rejets industriels, de la corrosion des conduites non protégées, des réactifs utilisés pour la production d'eau potable (REJSEK, 2002). Pour notre étude les concentrations en cet élément conforme aux normes algériennes (JORA, 2011) inférieur à 0,3 mg/l.

Le cuivre est présent naturellement dans l'environnement mais il est aussi abondamment utilisé dans les domaines industriels et domestiques. Il peut être détecté dans les eaux de surface, les eaux souterraines ou l'eau de mer. Sa présence fait suite à l'érosion du sol ou des roches, de la dislocation du sol, ou encore à des activités anthropogéniques, telle que l'activité minière ou agricole, et les effluents provenant des usines de traitement des eaux usées (ATSDR, 2007; Cal EPA, 2001). Certains cations comme le cuivre et le zinc présentent peu d'inconvénients, du moins lorsque les concentrations sont faibles.

Pour notre étude (figure 67), les eaux des barrages ont des concentrations faible varient entre 0,02 mg/l dans le barrage Fontaines des gazelles et 0,03 mg/l dans le barrage Foum El Gherza.

Ces concentrations sont considérées faibles puisque elles conforme aux normes de l'OMS et celle algériennes soit (2 mg/l). La contamination des eaux des barrages par le cuivre se fait généralement par la pollution directe des cours d'eaux par les rejets industriels.

L'ammoniaque aussi présente des faibles concentrations du fait qu'elles conforme aux normes.

L'ammonium des eaux superficielles peut avoir pour origine:

 La matière végétale des cours d'eau;

 La matière organique animale ou humaine;

 Les rejets industriels;

 Les engrais, etc.

128

Sa présence est à rapprocher des autres éléments azotés identifiés dans l'eau: nitrates et nitrites (FADEL et al., 2007).

Le cadmium est l'un des métaux lourds parmi les plus toxiques. Il se rencontre dans les sols et dans toute la biosphère (CHAMI et al., 1989). Son accumulation importante dans la chaîne alimentaire pose un problème de santé publique qui a amené les législateurs à réglementer les teneurs maximales en cadmium dans les sols et les eaux (BEN MOUSSA et al., 1994). La teneur maximale du cadmium dans les eaux de consommation humaine recommandé par l'OMS et par les normes algériennes est de 3µg/l (0,003 mg/l). Pour notre étude les eaux des barrages de la région présentent des concentrations entre 0,009 mg/l et 0,021 mg/l. Ces concentrations sont relativement élevées et dépassent les normes de potabilité.

Elles pourraient être dues soit à la nature géologique des terrains, à l'utilisation abusive d'engrais phosphatés comprenant un certains pourcentage en cadmium ou à des rejets industriels.