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TRANSCRANIENNE PREDICTIFS DE LA REPONSE AU TRAITEMENT ANTIDEPRESSEUR

4. Résultats : mise en place de l’étude

4.2 Paramètres de neuroexcitabilité Généralités

Les valeurs des paramètres sont représentées à l’aide d’un code couleur. La même couleur est conservée pour chaque sujet tout au long de la description des résultats.

A noter que le RMT est exprimé en pourcentage (%) et la CSP en millisecondes (ms) tandis que le MEP, la SICI (2 et 4 ms), la LICI (10 et 15 ms) et l’ICF (10 et 15 ms) sont exprimés en millivolts (mV).

Valeurs brutes des paramètres de neuroexcitabilité

Les valeurs brutes obtenues pour chaque paramètre de neuroexcitabilité sont disponibles dans l’Annexe 6.

Le critère de jugement principal : la période de silence cortical (CSP)

Pour la comparaison des CSP, on utilise la moyenne calculée sur 5 mesures chez chacun des sujets.

Pour la CSP à la 1ère séance de mesure (V1), la valeur médiane est de 118,14 ms avec une étendue de 75,64 ms.

Pour la CSP à la 2ème séance (V2), la valeur médiane est de 125,04 mV avec une étendue de 28,78 ms.

Figure 33 : Histogramme des valeurs moyennes de la CSP pour chaque sujet (respectivement à V1 et V2).

Figure 34 : Digramme en boîtes à moustache des distributions des valeurs moyennes de la CSP en fonction de la visite.

V1 : médiane = 118,14 mV ; premier quartile = 104,8 ms ; troisième quartile = 124,52 ms ; moyenne = 121,79 ms.

V2 : médiane = 125,04 ms ; premier quartile = 120,52 ms ; troisième quartile = 128,14 ms ; moyenne = 123,87 mV.

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Les critères de jugement secondaires : RMT, MEP (baseline), SICI, LICI et ICF

RMT

Figure 35 : Histogramme des valeurs de RMT pour chaque sujet respectivement à V1 et V2 (à gauche) et diagramme en boîtes à moustache des distributions des

valeurs du RMT en fonction de la visite (à droite).

MEP (baseline)

Figure 36 : Histogramme des valeurs du MEP pour chaque sujet respectivement à V1 et V2 (à gauche) et diagramme en boîtes à moustache des distributions des

SICI à 2 ms (SICI-2)

Figure 37 : Histogramme des valeurs de la SICI-2 pour chaque sujet respectivement à V1 et V2 (à gauche) et diagramme en boîtes à moustache des

distributions des valeurs de la SICI-2 en fonction de la visite (à droite).

SICI à 4 ms (SICI-4)

Figure 38 : Histogramme des valeurs de la SICI-4 pour chaque sujet respectivement à V1 et V2 (à gauche) et diagramme en boîtes à moustache des

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LICI à 10 ms (LICI-10)

Figure 39 : Histogramme des valeurs de la LICI-10 pour chaque sujet respectivement à V1 et V2 (à gauche) et diagramme en boîtes à moustache des

distributions des valeurs de la LICI-10 en fonction de la visite (à droite).

LICI à 15 ms (LICI-15)

Figure 40 : Histogramme des valeurs de la LICI-15 pour chaque sujet respectivement à V1 et V2 (à gauche) et diagramme en boîtes à moustache des

ICF à 10 ms (ICF-10)

Figure 41 : Histogramme des valeurs de l’ICF-10 pour chaque sujet respectivement à V1 et V2 (à gauche) et diagramme en boîtes à moustache des

distributions des valeurs de l’ICF-10 en fonction de la visite (à droite).

ICF à 15 ms (ICF-15)

Figure 42 : Histogramme des valeurs de l’ICF-15 pour chaque sujet respectivement à V1 et V2 (à gauche) et diagramme en boîtes à moustache des

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Dispersion des mesures

A l’échelle intra-individuelle, on observe une certaine dispersion des mesures entre

les 2 séances (V1 et V2), en particulier concernant les paramètres double-choc SICI-4 ms (sujets 3 et 4), LICI-15 ms (sujet 2), ICF-10 ms (sujet 2) et ICF-15 ms (sujet 2).

A l’échelle inter-individuelle, on constate une dispersion encore plus manifeste des

mesures, ce qui était attendu (cf partie Discussion). Ce phénomène concerne l’ensemble des paramètres de neuroexcitabilité mais est plus marqué pour le double choc, schématiquement avec des valeurs pouvant varier du simple au triple entre les sujets.

 SICI-2 ms : le sujet 2 a en moyenne des valeurs en moyenne 5 fois plus élevées que celles du sujet 5.

 SICI-4 ms : le sujet 5 a des valeurs en moyenne 3 fois plus élevées que celles du sujet 4.

 LICI-10 ms, LICI-15 et ICF-10 : tous les sujets ont en moyenne des valeurs 3 fois plus élevées que le sujet 4.

 ICF-15 ms : tous les sujets ont en moyenne des valeurs 2 fois plus élevées que le sujet 4.

Comme nous l’avons vu, nous ne pouvons pas nous contenter de décrire nos résultats uniquement sous l’angle de la dispersion des valeurs. En effet, il nous a paru indispensable de vérifier chez chaque sujet la cohérence de ces mesures entre les 2 séances (V1 et V2) ainsi que leur reproductibilité au cours du temps.

Cohérence des mesures

Pour chaque sujet, nous avons vérifié la cohérence intra-individuelle des mesures TMS d’une séance (V1) à l’autre (V2) en appliquant les 2 modèles de traitement des données précédemment cités (moyennage et homogénéisation des mesures).

La méthode par moyennage des mesures

Nous avons donc effectué, pour chaque paramètre TMS (MEP, SICI 2 et 4 ms, LICI 10 et 15 ms, ICF 10 et 15 ms et CSP), la moyenne des 5 mesures par séance.

Pour chacun des sujets, nous avons ensuite comparé chaque moyenne de la séance V1 à son homologue de la séance V2 par le biais d’un test des rangs signés de Wilcoxon.

L’Annexe 7 résume les résultats de cette analyse statistique. Le petit p est systématiquement supérieur à 0.05 ce qui signifie qu’il n’existe pas de différence statistiquement significative de la valeur moyenne des mesures entre les 2 séances et signe donc une cohérence satisfaisante de nos mesures.

La méthode par homogénéisation des mesures

Nous avons également réalisé, pour chaque paramètre TMS (MEP, SICI 2 et 4 ms, LICI 10 et 15 ms, ICF 10 et 15 ms et CSP), une homogénéisation en excluant la

valeur la plus haute et la plus basse pour chaque mesure. Nous avons ensuite calculé une moyenne sur les 3 mesures restantes, considérées comme les plus homogènes.

De même que pour le précédent modèle, nous avons comparé les moyennes de chaque séance via un test des rangs signés de Wilcoxon.

L’Annexe 8 synthétise les résultats de ce test. Comme pour le modèle par moyennage, le petit p est systématiquement supérieur à 0.05 ce qui signifie qu’il n’existe pas de différence statistiquement significative de la valeur moyenne des mesures entre les 2 séances. Ceci confirme la cohérence intra-sujet des mesures TMS chez des volontaires sains dont l’excitabilité corticale est considérée comme relativement stable au cours de 2 mesures rapprochées.

Stabilité des mesures (fidélité test-retest)

Pour évaluer la fidélité test-retest, c’est-à-dire le degré de reproductibilité des mesures TMS à 2 temps (test puis retest), nous avons calculé une corrélation de Spearman. La proportion de variance partagée entre les scores au test et au retest représente la variance du score vrai, alors que la proportion de variance non-partagée sera attribuable à l’erreur de mesure. Le coefficient de corrélation de Spearman (rho) représente donc la corrélation entre les résultats obtenus aux 2 passations. Ainsi, plus le coefficient de corrélation test- retest est élevé, plus l’instrument a une bonne fidélité et donnera des résultats constants. Selon certains auteurs, la stabilité test-retest serait un meilleur indicateur de la qualité métrique d’un instrument que ne le sont les autres indices de fidélité (216).

L’Annexe 9 récapitule les résultats de ce test. Il retrouve que seuls les paramètres MEP

et SICI-2 ont des mesures test-retest corrélées. Ces 2 paramètres ont une excellente fidélité car leur rho est de 0.9 avec un petit p associé de 0.037 (significativité statistique). Le critère de jugmement principal, la période de silence cortical (CSP), a un coefficient de Spearman relativement faible (rho = 0.400) et n’atteignant pas le seuil de significativité statistique (p = 0.505). Nous reviendrons dans la partie Discussion sur la manière d’interpréter l’absence de corrélation retrouvée pour la majorité des paramètres de neuroexcitabilité.

Tolérance des sujets

Conformément aux données de la littérature précédemment décrites, nous n’avons pas constatés d’effet indésirable grave pendant ou après les séances de TMS. Sur les 5 sujets, 2 ont rapporté des céphalées transitoires et d’intensité faible, cédant sous antalgiques simples. Il s’agissait de sujets présentant une maladie migraineuse connue et donc potentiellement plus vulnérables à ce type d’effet secondaire.

Ceci confirme l’excellente tolérance de la TMS à visée exploratoire qui pourra donc être utilisée de manière itérative et rapprochée (J1, J3, J7, J14, J28 et +/- J60) dans le cadre de l’étude EXCIPSY sur population clinique.

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IV. DISCUSSION