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Partie 3 Recueil de données et analyse des résultats

2. Une organisation des activités en 4 pôles

2.2. Pôle examens

Les missions en lien avec les examens ont nécessité que quelques enseignants participent à l’organisation et à la mise en place des sessions. Les personnes en charge de ce pôle ont accompagné les collègues pour qu’ils adaptent le format de leurs examens. En effet, les épreuves du DUEF ont été totalement intégrées sur la plateforme Moodle et ont demandé de la part des ingénieurs pédagogiques de longues heures de travail. Dans un premier temps, les enseignants ont dû envoyer les sujets d’examens qu’ils avaient créés aux ingénieurs et ces derniers leur proposaient des remédiations pour pouvoir transposer les activités en mode numérique. Deux sessions ont été mises en place et ont servi de test mais aussi d’exemples. La première session organisée concernait les examens intermédiaires, qui correspond aux évaluations de mi-parcours. Il avait été question de les annuler mais les référents ont jugé utile de les maintenir ne serait-ce que pour tirer des leçons pour les examens finaux, prévus plus tard dans la formation. Ainsi, les examens intermédiaires ont été faits sur Moodle en utilisant la fonction « devoir » qui permet aux enseignants de déposer dans leurs espaces de cours le sujet du test. Puis, les étudiants devaient rendre leur travail en utilisant cette même fonction. Cependant, plusieurs soucis se sont révélés. Les étudiants déposaient des fichiers du mieux qu’ils pouvaient, mais ont rencontré des difficultés. C’est pourquoi, les enseignants se sont retrouvés avec toutes sortes de documents, parfois inexploitables. Dans l’entretien mené avec l’ingénieure pédagogique référente des quatre pôles du dispositif, on apprend que certains sujets rendus par les étudiants étaient si petits qu’ils faisaient la taille d’un timbre- poste. En effet la fonctionnalité « devoir » permet de déposer soit des documents de traitement de texte de type Word, ou PDF, mais aussi des images, des photos.

C’est en effet un des risques du dépôt de document, en particulier lorsque les étudiants ne sont pas à l’aise avec les outils numériques. Cette solution avait été proposée

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dans l’urgence et avait pour objectif de faciliter le travail aux apprenants car ils pouvaient prendre en photo leur composition, la scanner et la déposer.

Mais surtout, cette expérience a permis de réadapter l’organisation pour les examens ultérieurs. Elle a aussi été l’occasion de s’interroger sur les meilleures modalités pour

organiser les tests à distance. Par exemple, il a été décidé pour la session des examens finaux de donner un délai de 24h aux étudiants pour composer. Etant donné que certains étaient retournés dans le pays d’origine, les fuseaux horaires n’étant pas les mêmes d’un pays à l’autre ne permettaient pas que tous les étudiants passent le test au même moment. De plus, grâce aux premières sessions d’examens, les ingénieurs et les enseignants ont décidé d’intégrer toutes les épreuves en ligne sur la plateforme Moodle dans un espace de cours dédié.

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Figure 3 Intégration des examens sur Moodle dans la page d'accueil du cours

Figure 4 Menu d’accueil et consignes des différentes épreuves du DUEF intégrées sur la plateforme

Ainsi, les épreuves de compréhension orales et écrites ont toutes été implémentées sur la plateforme Moodle en utilisant la fonction Test. Cette fonctionnalité permet de créer et de paramétrer de nombreux types d’activités autocorrectives comme des quizz, des QCM, des

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exercices d’appariement, mais aussi d’intégrer des questions ouvertes permettant la production écrite. Il est également possible de créer des activités où les étudiants peuvent s’enregistrer à l’oral directement sur la plateforme, sans passer par le transfert d’un fichier audio enregistré sur son téléphone par exemple. Le test permet également de fixer le temps imparti pour chaque épreuve. Néanmoins, la période d’intégration des examens a été pour les ingénieurs très intense. Il a été choisi de rendre une partie de questions autocorrectives, et de créer une partie de composition libre pour les épreuves de production orale et écrite. De plus, lors de la création de tests sur Moodle, il faut aussi bien paramétrer les barèmes de notation. Il est également intéressant de mentionner que les ingénieures pédagogiques ont décidé de mettre en place, une semaine avant l’examen officiel un « test blanc » (illustrations 3-4-5) afin de vérifier d’une part que les étudiants pouvaient facilement composer et pour recueillir les éventuels problèmes liés aux paramétrages utilisés. Ainsi ce faux test a permis de repérer les fonctionnalités complexes pour les étudiants et de repérer

les bugs pour y remédier et effectuer les corrections nécessaires avant la diffusion des examens finaux.

Illustration 4 Logo de l’espace où se trouvait le « faux test » dans l’interface de Moodle Illustration 3 Menu d’accueil du « faux test » où se trouvaient le lien

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Illustration 5 Aperçu de la page d’accueil du test, où les étudiants prenaient connaissance des consignes et modalités du « faux examen »

Les référents ont aussi dû soutenir les collègues au niveau du suivi et de l’accès aux résultats. En effet, ils avaient été formés à la création d’espaces cours sur Moodle mais pas aux fonctions avancées permettant de récupérer les résultats des tests. Ce lourd travail a été pris en charge par les plus expérimentés de l’équipe. Par ailleurs, le dispositif eFLE@CUEF (voir partie 4.3) était disponible sur la plateforme Eformation et contenait une évaluation finale que les professeurs en charge d’étudiants de niveau A1 ont pu utiliser lors des évaluations intermédiaires.