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CHAPITRE II ÉTUDES DE SITES DE PRODUCTION EN CARRIERE SUR LE

III. 2.3 Organisation de la production

Le deuxième site comprend trois zones principales que sont la zone d’extraction, la zone d’élaboration et la centrale de recomposition. Par ailleurs, comme sur le site n°1, un certain nombre d’installations annexes sont présentes sur le site. Cependant, il ne nous apparaît pas nécessaire de les présenter pour chacun des sites étudiés car globalement toujours les mêmes même si leurs caractéristiques peuvent changer d’un site à un autre.

• Zone d’extraction

Les alluvions anciennes exploitées ne se trouvent pas directement en surface. Pour les extraire, il faut tout d’abord décaper le sol, ou « terre végétale », d’environ 30 cm d’épaisseur et environ 2,4 m de matériaux « stériles » constitués de sables limoneux (Le Borgne, 2001). Les quantités de « terre végétale » sont utilisées afin de former des merlons, protecteur de nuisances et le stérile est, quant à lui, utilisé en remblais dans les zones en cours de réaménagement. Suite au renouvellement et à l’extension de l’arrêté préfectoral d’autorisation de juillet 2005, aucune extraction n’a été effectuée sur l’exploitation entre juillet et décembre 2006, en raison de l’aménagement du nouveau site d’extraction. Au cours de cette période, les granulats ont été élaborés à partir des stocks de tout venant et/ou par l’achat de ce dernier à la concurrence. Depuis la reprise des travaux d’extraction, le matériau est extrait, par pelle mécanique, puis transporté jusqu’à une plate forme via dumpers (environ 500 m) puis acheminé jusqu’à la zone d’élaboration via des convoyeurs à bande non capotés (1700 m).

• Zone d’élaboration

Le matériau extrait ou « tout-venant » est transporté jusqu’à une aire de stockage (Fig.31). Cette aire, inexistante sur le site n°1, constitue une zone tampon permettant de produire de façon quasi continue en évitant, ou tout au moins en réduisant, d’éventuels arrêts de production lors des périodes de découvertes de gisement ou de changement de zones d’extraction.

Fig. 31 : Vue aérienne de la zone d’élaboration des matériaux

Le tout-venant est ultérieurement repris (toujours via convoyeurs à bandes) jusqu’à l’installation de lavage-débourbeur qui est composé d’un crible à partir duquel le matériau va suivre des circuits différents selon sa granulométrie. La fraction >20 va être injectée dans le débourbeur qui va éliminer les mottes de terres argileuses en les cassant. La fraction intermédiaire (5/20) va directement être envoyée vers le pré-stock. La fraction sableuse est quant à elle nettoyée lors de son passage dans un cyclone couplé avec un essoreur (Fig.32). En effet, le lavage des sables est indispensable car la présence de particules argileuses sur les matériaux diminue considérablement l’adhérence du ciment sur les grains de sables lors de la fabrication des bétons (Le Borgne, 2001).

Fig. 32 : Le système laveur-débourbeur

Comme pour le site 1, la figure 33 schématise l’ensemble des composants qui sont présentés ci-dessous en reprenant la codification des différents équipements.

A la sortie de ce premier traitement, les matériaux sont stockés en tas au sol et ainsi constitué le « pré-stock » qui est, ultérieurement, injecté dans l’installation d’élaboration proprement dite, via un tunnel de reprise. L’objectif de cette dernière est multiple : trier et séparer les granulats selon leur classe granulométrique, laver (enfin relaver pour une partie) les granulats afin d’éliminer les particules argileuses restantes et enfin concasser les éléments de grande taille (dans le cas de site 2, la fraction >20). Pour ce faire, une série de cribles (CV2, CV3 et

CV4), de convoyeurs à bandes (Ti) de pompes à sables (PS), d’essoreur (ES) et de

concasseurs (G1 et G2) sont utilisés.

Cyclone Essoreur Crible T4 T2 T5 Cyclone Essoreur Crible T4 T2 T5

J

d

J

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Fig. 33 : Synoptique de l’installation de traitement du site de roches alluvionnaires : site n°2 Les granulats lavés et classés en fonction de leur granulométrie sont ensuite acheminés, toujours par convoyeurs à bandes (T15 et T16) vers la zone de stockage ou pour alimenter une trémie afin de charger directement les clients (encadré pointillé sur la figure 34). Le ravitaillement de la zone de stockage s’effectue grâce à une série de convoyeurs à bandes (T18 et T19) et d’un stacker se déplaçant sur la bande T17. Ce dernier répartit, en stocks au sol, les différentes classes de granulats vendus.

Le chargement client peut s’effectuer, à partir de ces différents tas, selon deux possibilités : l’utilisation d’un chargeur sur pneus ou l’utilisation de trémies. Dans ce cas, les stocks sont repris par en-dessous afin d’alimenter un nouveau convoyeur à bandes (T20 et T21) qui déverse les granulats dans les trémies de chargement (double encadré sur la figure 34).

Fig. 34 : Les trémies de stockage et de déstockage à la sortie de l’installation de traitement Les eaux issues des lavages sont très argileuses, et rejetées via un réseau souterrain dans un premier bassin de décantation (avec floculateur) qui se déverse dans un second, qui lui-même se déverse dans un troisième dans lequel l’eau est considérée comme « claire ». Grâce à une pompe ayant un débit d’environ 350 m3.h-1, cette eau claire va pouvoir être réutilisée, après réacheminement, dans l’installation de traitement pour les opérations de lavage. Cependant, le ou les lavages successifs des granulats au cours de leur élaboration nécessitent d’importantes quantités d’eaux supérieures au débit de pompage des eaux claires. Ainsi, pour alimenter, en appoint, les systèmes de lavages présents au sein de l’installation, deux pompes prélèvent de l’eau dans la nappe avec un débit d’environ 400m3.h-1 chacune.

La floculation/décantation des particules argileuses génère la formation de boues de décantation. Ainsi, les bassins doivent être régulièrement « récurés » et les boues sont ensuite utilisées pour remblayer les zones déjà exploitées et en cours de réaménagement.

• Centrale de recomposition

Au sud de la zone de stockage des granulats se trouve la centrale de recomposition. Cette dernière est destinée à fournir des matériaux dont la composition granulométrique est prédéfinie de manière très précise. Dans le cas de l’exploitation du site n°2, il s’agit d’un 0/4 (nommé 0/4 recomp). Pour ce faire, le chargeur sur pneu vient alimenter des petites trémies qui vont, elles-mêmes, être déversées lors de l’ouverture des trappes sur un convoyeur à bande (T2) qui acheminera les matériaux jusqu’à un crible (CV). Par l’intermédiaire de deux nouveaux convoyeurs à bandes (T3 et T4), le sable 0/4 recomposé est stocké au sol (Fig.35).

Trémies d’alimentation T2 CV T4 d Trémies d’alimentation T2 CV T4 d

Fig. 35 : La centrale de recomposition