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3 Présentation de l'Enquête Nationale sur les Transports et les déplacements (ENTD)

3.1 Présentation générale de l'ENTD 2007-2008

3.1.2 Organisation de la composante GPS dans l'ENTD 2007-2008

Les enquêtes de mobilité de l’avenir utiliseront probablement à grande échelle des récepteurs GPS miniatures comme ceux qui ont été utilisés dans le cadre de cette opération. Ce sont des appareils qui enregistrent les positions grâce à la technologie GPS (Global Positioning System). Grâce à ces appareils, les informations sur les heures et les distances des déplacements sont connues beaucoup plus précisément que par le protocole déclaratif habituel. Cependant, ce matériel ne permet pas de connaître le motif du déplacement, le moyen de transport utilisé, ni le nombre de personne participant au déplacement. Il ne peut pas non plus distinguer le conducteur et les passagers d’un véhicule. Un questionnaire complémentaire allégé est donc encore nécessaire.

Ce changement de technique d’enquête demande à être testé sur plusieurs plans : - Le matériel ;

- La façon dont les enquêtés le reçoivent et l’utilisent ; - Les méthodes pour traiter les informations ainsi recueillies ;

- Les résultats statistiques, à comparer à ceux de la méthode classique.

Ce test à plusieurs niveaux est l’objectif de "l’opération GPS". Comme l’enjeu est important, l’opération requiert la participation de nombreux enquêtés mais elle reste un test. C’est pourquoi cette opération expérimentale, qui pose des problèmes de confidentialité, n’a pas le caractère obligatoire de l’ENTD et s’adresse uniquement à des personnes majeures.

Un échantillon de 957 volontaires a été équipé de récepteurs GPS pour enregistrer leurs déplacements entres les visites de l’enquêteur dans la douzaine de régions très variées qui ont accepté l’expérience et sont présentées dans la Figure 3.2 (Ile de France, Picardie, Haute Normandie, Bourgogne, Nord Pas de Calais, Lorraine, Bretagne, Poitou Charentes, Aquitaine, Midi Pyrénées, Rhône Alpes, Auvergne). La participation a été moins élevée que prévu (nous comptions sur 1500 volontaires) mais le défi technique a pu être surmonté.

Figure 3.2 : Les régions qui ont réalisé l’ENTD 2007-2008 avec GPS

Source : INSEE- SOeS-INRETS, Enquête Nationale Transports et Déplacements 2007-08

Protocole de proposition du GPS (même s’il n’y a pas de GPS disponible) en première visite :

- Essayer d’en parler au Kish s’il est majeur, sinon continuer avec la personne de référence ; - Poser la question à l’enquêté : le GPS est-il disponible ? Le questionnement s’arrête en cas

d’indisponibilité. Un enquêteur qui ne participe pas à l’opération GPS répond systématiquement « non » ;

- Expliquer le principe de l’expérimentation et demander à la personne présente si elle est intéressée pour un test. Si elle n’est pas intéressée, le module s’arrête.

En fait, la question s’adresse au Kish ou à la personne de référence : « Accepteriez-vous de

participer à une enquête transport expérimentale avec GPS menée par l’INSEE, et d’emmener un GPS dans tous vos déplacements pendant une semaine ? ». Il y a quatre réponses

possibles :

1. Oui, sans condition,

2. Oui, à condition de pouvoir éteindre le GPS quand j’en ai envie, 3. Oui, à d’autres conditions,

4. Non.

- Expliquer les consignes d’utilisation et de recharge de l’appareil ; et reposer la question « êtes-

vous volontaire pour l'enquête GPS ? », en cas de refus, garder le GPS, sinon, le confier et

donner une notice d’utilisation qui indique également les droits relatifs à la loi sur l’informatique et les libertés.

Les trois premières étapes du protocole sont générales à toute l’enquête, que l’enquêteur ou sa région soient ou non concernés par l’opération GPS, qu’il y ait ou non un GPS à distribuer. La

première partie du questionnaire nous permet le calcul du taux d’acceptabilité de l’enquête GPS. En revanche, la disponibilité du récepteur GPS et la réponse fournie dans la deuxième partie du questionnaire permet de mesurer le taux d’acceptation de l’enquête GPS.

- Prendre rendez-vous pour réaliser la deuxième visite (au minimum huit jours après la première visite, en particulier si un carnet de déplacements est à remplir) en s’assurant de la présence de la personne « Kish ».

Protocole de remise à un enquêté volontaire en première visite :

- Montrer les éléments du « pack GPS » : sac, récepteur GPS, câble allume-cigare et adaptateur secteur ;

- Noter le numéro individuel à 4 chiffres du GPS sur le dossier ménage (dans le case « remarques ») et sur la notice laissée à l’enquêté, qui est une page recto-verso ;

- Présenter les conseils d’utilisation de la notice : • Recharger le GPS chaque soir ;

• Placer le GPS dans une poche poitrine ou dans le sac fourni, porté en bandoulière ; • Eviter de le placer au fond d’un sac ou dans le coffre d’une voiture ;

• Essayer de se placer près d’une fenêtre dans les transports en commun ;

• Ne pas arrêter de porter le GPS si on oublie une fois de l’allumer ou de le recharger.

Protocole pour la deuxième visite :

Il y a donc au maximum 5 modules à réaliser :

- Déchargement des données GPS : l’enquêteur récupère le GPS. Si celui-ci n'est pas rendu, l'enquêteur note la perte sur le dossier ménage, à côté du numéro de l'appareil. La perte, le vol ou la destruction du GPS sont des impondérables qui n’auront aucune conséquence ni pour l’enquêteur, ni pour l’enquêté. Il lance l’application de déchargement GPS (voir "L'élaboration du logiciel de déchargement des traces GPS" ci-dessous). L’enquêteur peut ensuite lancer l’application du questionnaire CAPI-GPS. L’application de déchargement gère la communication sans fil avec le GPS et travaille en parallèle au CAPI du questionnaire principal de l’enquête. - Récupération et vérification du carnet de déplacements ;

- Questionnement CAPI Interrogation du KISH (comme pour les enquêtés "non-GPS") : Description des déplacements d’un jour de semaine et d’un jour de week-end (exception de deux jours de week-end dans les régions des Pays de la Loire et d'Ile de France), ainsi que celle des déplacements à longue distance ;

 Questionnement spécifique CAPI-GPS lié aux données enregistrées par le GPS :

Si le déchargement du GPS réussit, les "traces GPS" sont copiées sur l’ordinateur de l’enquêteur, effacées du GPS et traitées par l’application. En sortie du CAPI du questionnaire principal, suivre les instructions à l'écran pour remplir le bref questionnaire CAPI-GPS complémentaire. Celui-ci demande la raison d'un jour sans trace (s'il y en a). Ensuite apparait automatiquement un questionnement spécifique sur un ou deux jours parmi les jours entre les deux visites, distincts de ceux précédemment décrits pour la mobilité quotidienne. Le traitement immédiat des traces GPS identifie des « phases de déplacement » qui ne correspondent pas toujours aux déplacements tels qu’ils sont définis dans l’enquête, soit parce que l’enregistrement du GPS est incomplet, soit parce que deux déplacements se sont enchaînés très rapidement, soit au contraire parce que l’attente à une correspondance a été très longue. L’intérêt de ce questionnement complémentaire est de savoir si ces phases sont bien délimitées et de connaître les caractéristiques que le GPS ne peut pas enregistrer. Après un écran de questions générales, l’enquêteur demande d’abord si le relevé du GPS correspond bien à un déplacement réalisé et non pas à une partie seulement ou à plusieurs déplacements agrégés. En cas de bonne correspondance, il demande le motif, le moyen de transport utilisé et le nombre de personnes accompagnant l’enquêté. Les questions sont répétées pour chaque déplacement identifié à partir des traces GPS d’un seul jour parmi ceux du relevé.

 Enfin, dépôt du questionnaire biographique.

Figure 3.3 : Protocole du volet GPS de l'ENTD 2007-2008