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Options de réhabilitation du petit barrage de Fô SAKAROU

3.50

Figure 4: Coupes transversales de la digue des deux options de rehabilitation

L’option de réhabilitation retenue porte d’une part sur la remise en état et la confortation des ouvrages existants afin d’assurer leur fonctionnement normal et leur durabilité, et d’autre part sur la préservation de la ressource en eau :

Les travaux de réhabilitation visent :

 la protection de la cuvette de l’envasement ;

 la résolution des problèmes et des pathologies de la première catégorie ;

 la construction d’une chute avec un coursier en revêtement bétonné armé légèrement ;

 le recalibrage du chenal d’évacuation suivant une pente non érosive.

6.3. Caractéristiques techniques de l’option de réhabilitation du petit barrage

Les solutions techniques détaillées proposées ont pour fondement la protection des cuvettes contre l’ensablement et la correction des pathologies de première catégorie.

1.25 Travaux préliminaires

D’une manière générale, la mise en œuvre des solutions techniques requiert des travaux préliminaires que sont :

 l’abattage et le dessouchage de tous les arbres et arbustes présents sur la digue, sur la diguette de protection et dans la zone de l’évacuateur de crues ;

 la destruction des termitières sur la digue et la diguette de protection ;

 la dépose du perré affaissé dans les emprises des souches et la zone de marnage des eaux (les blocs de moellons en bon état seront triés pour être réutilisés) ;

 la dépose des parties dégradées des murs de crête amont.

1.26 Protection de la retenue

1) Zone de protection végétale du bassin versant et des alentours immédiats

La zone dans son ensemble est dominée par un climat de type soudanien et tropical est caractérisée par des savanes boisées denses et des forêts galeries dans les zones inondables présentant une grande diversité floristique. Cet atout naturel est tout de même influencé ou anéanti par les activités agricoles. C’est une agriculture extensive et la promotion de la culture du coton en tant que choix de développement économique est aux antipodes de la préservation des forêts et de la diversité biologique.

Conformément aux conclusions de l’APD, les actions à envisager par le projet doivent porter essentiellement sur :

 la sensibilisation des communautés sur les efforts d’assolement, de jachère et de limitation et règlementation dans les défrichages et feux de brousse ;

 la vulgarisation des pépinières pour la production végétale dans les alentours de la retenue ;

 la mise en place de couloir à bétail.

Ces actions doivent être progressivement mise en place en commençant par les communautés qui résident dans les rayons proches de la retenue et par la suite les actions seront élargies à l’échelle du bassin versant.

2) Protection en amont ou en aval de l’ouvrage

La réhabilitation et l’exploitation du petit barrage doivent être accompagnées de mesure de protection contre des impacts érosifs.

Pour ce faire, les zones d’exploitation agricole doivent être éloignées de la cuvette par la prise en compte d’une bande de servitude.

3) Accès au plan d’eau

Compte tenu de la vocation du petit barrage qui est pastorale, les usagers de ce secteur semblent se prévaloir de toute priorité et droit d’accès au plan selon leur bon vouloir. Cet état de fait constitue un handicap sur la cohabitation avec les autres usagers. Les études socioéconomiques ayant permis de sensibiliser et mettre en accord les types d’utilisateurs et la possibilité de coexistence sans dommage réciproque a été une étape indéniable.

Ainsi, les dispositifs d’aménagement doivent donc tenir compte de ces aspects tout en définissant les règles de base.

L’accès direct au plan d’eau surtout des retenues de faible capacité participe de manière significative à l’envasement de celle-ci. On peut donc envisager l’une des possibilités associées à la création de couloirs à bétail à savoir :

 la construction d’abreuvoirs pour l’abreuvement des animaux et éviter l’accès 34

direct à la cuvette ;

 la protection de la zone d’accès par des enrochements pour éviter l’éboulement des berges pendant l’accès des animaux.

Toutefois, la première option qui est la construction d’abreuvoirs semble la meilleure dans la mesure où elle évite non seulement l’accès direct qui est à la base de l’érosion et de charriage dans la cuvette mais aussi et surtout elle évite la défécation des animaux dans la cuvette qui est l’une des sources de pollution des eaux et de prolifération des végétaux aquatiques.

Avant tout autre dispositif et aménagement, on doit envisager le retrait des bois morts, des végétaux aquatiques et d’autres arbres existant dans la cuvette afin de faciliter les travaux de réhabilitation.

7.Consultation publique 7.1. Approche utilisée

La consultation et la participation des populations se sont faites principalement à travers : i) des réunions et assemblées et; ii) l’implication des acteurs locaux dans la réalisation du recensement; iii) des séances de discussion (focus groups) auprès des groupes de personnes potentiellement affectées par le projet.

La consultation publique s’est déroulée tout au long de l’étude socio-économique. Pour parvenir à collecter des données, l’équipe a utilisé plusieurs outils de diagnostic participatif dont les principaux sont les suivants :

 les assemblées villageoises ;

 les entretiens semi-structurés (ESS) ;

 l’observation directe.

7.2. Résultats des consultations publiques

1.27 Nécessité de la réhabilitation

Les populations ont accueilli positivement la réhabilitation du petit barrage. Cette position a été soutenue par les usagers de l’eau du petit barrage. L’urgence de la réhabilitation s’est exprimée suivant l’état de dégradation des petits barrages et surtout la place du

petit barrage dans la satisfaction de besoins divers aux premiers rangs desquels il y a l’abreuvement du bétail auquel viennent se greffer les productions maraîchères et les besoins domestiques.

1.28 Promotion des cultures maraîchères

La promotion des activités génératrices de revenus notamment les cultures maraîchères sont acceptées par les populations. Cependant la réhabilitation du petit barrage demeure la grande préoccupation comme déjà indiquée supra.

1.29 Promotion de la pêche

La pêche est une activité soutenue par la population. Des besoins d’accompagnement se sont exprimés pour une meilleure viabilité de l’activité.

1.30 Gestion durable du petit barrage

Les consultations publiques ont révélé les disfonctionnements du comité de gestion du barrage. L’accompagnement de ce comité s’impose car le comité ne comprend pas la portée de ses responsabilités sur la gestion de l’eau. Ce comité devrait jouer le rôle de régulation de cette gestion pour éviter que la gestion peu organisée du petit barrage ne viennent pas anéantir les efforts qui seront fournis pour la réhabilitation et la promotion des AGR.

8.Identification et évaluation des impacts